Qui est-il ?
● Dans la Bible, le pronom interrogatif “qui” n’est pas toujours utilisé pour demander uniquement le nom d’une certaine personne. C’est ce qu’indiquent plusieurs exemples des Écritures.
Ainsi, Nabal renvoya les messagers de David en s’écriant avec colère : “Qui est David, et qui est le fils de Jessé ? Ils sont devenus nombreux aujourd’hui les serviteurs qui s’évadent chacun de devant son maître.” (I Sam. 25:10). Nabal connaissait David. Il ne s’enquérait donc pas de son identité, mais voulait dire plutôt : ‘Qui s’imagine-t-il être ?’ ou : ‘Pour qui se prend David pour que je lui accorde ma faveur ?’
Un jour, Naomi demanda à Ruth : “Qui es-tu, ma fille ?” (Ruth 3:16). Il est possible que Naomi ne l’ait pas reconnue en raison de l’obscurité. Mais Naomi a pu aussi lui poser cette question pour savoir quelle était éventuellement sa nouvelle identité en rapport avec Boaz, son racheteur.
Après que David eut déjà servi comme harpiste à sa cour, le roi Saül demanda à Abner : “De qui ce garçon est-il le fils ?” (I Sam. 17:55). Voici ce que dit un commentaire de C. F. Keil et F. Delitzsch à propos de cette question : “Il [Saül] ne désirait pas seulement apprendre le nom du père de David, mais savoir quel genre d’homme était le père de ce garçon qui avait eu le courage d’accomplir un acte aussi héroïque. Ce n’était pas non plus uniquement pour accorder à sa maison l’exemption d’impôts qu’il avait promise à celui qui vaincrait Goliath (1Sa 17 v. 25). Il désirait probablement faire venir à sa cour un tel homme, car le courage et la bravoure de son fils lui donnaient à entendre que le père avait les mêmes qualités. Il est vrai que David répondit simplement : ‘Le fils de ton serviteur Jessé le Bethléhémite.’ Mais à en juger d’après ce qu’il est dit au ch. XVIII, 1, savoir : ‘Dès qu’il eut fini de parler à Saül’, il est évident que Saül a parlé plus longuement avec David de sa famille. En effet, ces mots sous-entendent une conversation prolongée.”
Comme le montrent les exemples ci-dessus, l’utilisation du pronom “qui” invite souvent à répondre en faisant connaître l’identité et la réputation de la personne en question, et non pas en indiquant seulement son nom.