“Les sciences conduisent à Dieu”
Cette formule est de Pierre Termier (1859-1930), professeur de Géologie à l’École Supérieure des Mines et membre de l’Académie des Sciences, qui écrivit dans “La Joie de connaître”: “Le savant, quelle que soit sa science spéciale, est mieux préparé qu’un autre homme à reconnaître que tout être observé est mobile, causé, contingent, composé et imparfait, ordonné et multiple; il lui est donc plus facile qu’à l’ignorant de s’élever à l’idée d’un Être qui est immobile, non causé, nécessaire, simple et parfait, ordonnateur unique de toutes choses. Il peut, ce savant, refuser de raisonner sur tout ce qui sort du domaine étroit de sa science spéciale; il peut se confiner dans le positivisme ou dans l’agnosticisme, ou confondre Dieu avec le monde; mais il ne peut pas n’être pas tenté de franchir ces stades intermédiaires, et, s’il les a une fois franchis, ne pas aboutir à la claire notion de l’Être qui est à la fois Premier-Être, Vie, Intelligence et Vérité suprêmes, Justice et Sainteté parfaites, souverain Bien. C’est dans ce sens que les sciences conduisent à Dieu; c’est dans ce sens que l’on a pu dire que ‘le monde physique est le sacrement de Dieu’.”