La science et la religion s’harmonisent
Le professeur Heinrich Vogt, astronome attaché à l’Observatoire de Heidelberg (Allemagne), n’est pas que l’auteur mondialement célèbre de travaux sur l’astrophysique et la cosmogonie. Il publia également en 1951 quelques réflexions sur l’“Univers et Dieu” (“Kosmos und Gott”), parmi lesquelles on relève les pensées suivantes: “L’existence du monde (...) postule une origine qui n’a pas besoin d’origine. Par lui-même et au-dessus de lui-même, l’univers implique une cause supracosmique dans sa transcendance, une puissance supérieure et surnaturelle dont nous ne pourrons jamais connaître l’essence à l’aide des sciences naturelles. La religion établit les liens entre l’homme et cette puissance surnaturelle. (...) Dieu est aussi la Volonté qui régit le Cosmos dans la multiplicité de ses formes et le principe de raison qui se manifeste dans l’ordonnance et l’appropriation [adaptation] de l’univers. Science et religion ne sont nullement contradictoires, mais bien plutôt complémentaires. Les plus grands savants de tous les temps Copernic, Kepler, Newton, Leibnitz, ont été des hommes profondément religieux. Mais ce n’est pas là une caractéristique exclusive des savants des siècles passés. Quelques années, encore avant la fin d’une vie de recherche si richement remplie, Max Planck écrivait: ‘Religion et science ne s’excluent nullement comme le croient ou le craignent beaucoup de nos contemporains, mais elles s’harmonisent et se complètent l’une l’autre.”’