“La dimension de l’ignorance chez l’homme”
Si l’on en croit le docteur L. Thomas, célèbre chercheur en biologie, l’homme devrait sentir davantage d’émerveillement devant la nature qui l’entoure. Dans la revue “Smithsonian”, publiée par le museum d’histoire naturelle américain, un article note que les écrits de Thomas soulignent “combien il reste aux humains à apprendre sur le monde. Il nous rappelle que notre connaissance pâlit devant la dimension de l’ignorance chez l’homme”.
Dans une interview accordée à cette revue, le docteur Thomas note qu’à l’heure actuelle, “on reste encore plus perplexe devant les lois de la nature qu’il y a un siècle”. Pour illustrer son propos, il rapporte ce qui suit: “Lord Kelvin, célèbre personnage de la physique au début du siècle, avait dit que l’on avait fait le tour de la physique et que, s’il était jeune, il ne se lancerait pas dans cette branche, parce qu’il n’y avait plus rien à faire, sinon éclaircir quelques points de détail. Entre-temps sont sortis la théorie des quanta, la relativité et la mécanique ondulatoire avec tout ce qui a suivi.
“J’ai dans l’idée que ce processus ne connaîtra jamais de fin, tant l’espèce bizarre que nous sommes se montre curieuse et désireuse d’explorer, d’examiner et d’essayer de comprendre l’univers qui l’entoure. Nous ne sommes pas près d’avoir tout résolu. Je ne puis m’imaginer que viendra la fin, où quelqu’un poussera un soupir de soulagement et dira: ‘Ça y est, nous comprenons tout!’ Jamais nous n’en arriverons là. (...) Nous étudions la nature de plus près que nous ne l’avons jamais fait. Et, au lieu d’y voir plus clair et de comprendre, tout devient de plus en plus complexe.”
T. Ferris, qui interviewait le docteur Thomas, se fait l’écho, aux pages 127 à 142 de la revue “Smithsonian” d’avril dernier, des réactions de l’homme devant les merveilles qui l’entourent: “À propos de l’embryologie et du fait que le cerveau vient à l’existence à partir d’une cellule embryonnaire unique, vous écrivez que ‘les gens devraient marcher toute la journée en témoignant d’un émerveillement infini devant cette cellule en ne parlant que d’elle’.” Cet émerveillement ne devrait-il pas s’étendre également au Créateur qui a conçu cette extraordinaire cellule?