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Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
ad p. 199-201

BÉTHEL

(maison de Dieu).

Importante ville de Palestine qui est plus souvent citée dans la Bible qu’aucune autre ville, à l’exception de Jérusalem. Béthel est identifiée aux ruines situées non loin du village de Beitîn, à 19 kilomètres au nord de Jérusalem. Béthel est donc sur les pentes d’une colline rocheuse à l’extrémité sud de la région montagneuse d’Éphraïm et à 914 mètres au-dessus du niveau de la mer. Aujourd’hui, la région est assez désertique; elle est constituée d’un plateau rocailleux à la végétation éparse. Néanmoins, l’existence de quatre sources indique que la ville était remarquablement approvisionnée en eau.

Béthel occupait une position stratégique qui contribua beaucoup à lui donner de l’importance. Située sur l’épine dorsale de la chaîne montagneuse qui est au centre du pays, elle se trouvait sur la grande route qui allait du nord au sud en suivant la ligne de partage des eaux et qui reliait Sichem à Béer-Schéba, au sud, en passant par Béthel, Jérusalem, Bethléhem et Hébron (comparez avec Juges 21:19). Une autre route reliait Béthel à Joppé, à l’ouest, sur la côte méditerranéenne, et à Jéricho, à l’est, près du Jourdain. Ainsi, Béthel se trouvait à l’intersection de routes, tout comme Samarie, Jérusalem, Hébron et Béer-Schéba. En outre, les faits indiquent que la contrée qui s’étendait de Jérusalem à Béthel était très peuplée; il y avait là la plus grande concentration de villes de la Palestine.

Des fouilles entreprises à Beitîn révèlent que le site remonte à une haute antiquité; on a même émis l’idée que le lieu a commencé à être occupé au XXIe siècle avant notre ère. On a également constaté que la ville avait subi des ravages et un incendie très important, puisque par endroits il y a des débris et des cendres dont l’épaisseur atteint 1,50 mètre; on pense que cela coïnciderait avec la conquête de Canaan par Israël.

Quand Abraham fut entré en Canaan (1943 av. n. è.), il s’arrêta à Sichem, puis il prit la direction du sud, vers “la région montagneuse, à l’est de Béthel, et dressa sa tente, ayant Béthel à l’ouest et Aï à l’est”. (Gen. 12:8.) Après avoir séjourné quelque temps en Égypte en raison de la famine qui sévissait en Canaan, Abraham revint s’installer à l’est de Béthel en compagnie de Lot, son neveu. Comme dans les deux cas Abraham dressa sa tente à l’est de Béthel, on a émis l’idée que son campement était établi à Bordj Beitîn, tout près et à l’est de Beitîn, que l’on a dit être “l’un des points de vue les plus élevés de la Palestine”. (Encyclopædia Biblica, t. I, col. 552.) C’est peut-être de cette position avantageuse qu’Abraham demanda à Lot de choisir la direction qu’il prendrait une fois que tous deux se seraient séparés. “Lot leva donc les yeux et vit tout le District du Jourdain”, et il choisit cette région (Gen. 13:8-11). Après quoi, Jéhovah promit à Abraham que le pays qu’il pouvait embrasser du regard dans toutes les directions deviendrait sa possession, à lui et à sa postérité. — Gen. 13:14, 15.

Dans la Genèse qu’il compila, Moïse identifia la ville près de laquelle Abraham dressa sa tente à “Béthel”; toutefois, la suite du récit révèle qu’à l’origine les Cananéens l’appelaient “Luz”. Tandis que Jacob se rendait à Béer-Schéba à Haran (vers 1781 av. n. è.), il passa la nuit en un lieu proche de cette ville, et, après avoir vu en rêve une échelle dont le sommet atteignait les cieux et entendu Dieu confirmer l’alliance abrahamique, il dressa une colonne et appela ce lieu du nom de “Béthel”, “mais il est exact qu’auparavant le nom de la ville était Luz”. (Gen. 28:10-19.) Quelque vingt ans plus tard, Dieu se présenta à Jacob qui habitait Haran en disant qu’il était celui qui lui avait parlé à Béthel, et il lui donna l’ordre de retourner au pays de Canaan. — Gen. 31:13.

Après le viol de Dinah à Sichem et l’acte de vengeance accompli par les fils de Jacob contre les Sichémites, Dieu ordonna au patriarche de retourner à Béthel. Jacob dit alors à sa maisonnée et à ses serviteurs d’ôter du milieu d’eux les objets propres au faux culte, puis il se rendit à Béthel sous la protection divine. Là, il bâtit un autel et confirma le nom qu’il avait déjà donné à ce lieu, l’appelant “El-Béthel”, ce qui signifie “le Dieu de Béthel”. C’est là que Déborah, la nourrice de Rébecca, mourut et fut ensevelie. C’est là aussi que Jéhovah confirma, d’une part, le changement de nom de Jacob en celui d’Israël et, d’autre part, la promesse abrahamique. — Gen. 35:1-16.

Des siècles plus tard, au temps où la nation d’Israël entra en Canaan (1473 av. n. è.), le nom Béthel est de nouveau utilisé en référence à la ville anciennement appelée Luz et non à l’emplacement du campement d’Abraham et de Jacob. À propos de l’attaque d’Aï, le récit rapporte que les Cananéens de Béthel portèrent vainement secours aux habitants de cette ville voisine. C’est à ce moment-​là, ou quelque temps plus tard, que le roi de Béthel fut défait par les forces de Josué (Josué 7:2; 8:9, 12, 17; 12:9, 16). Après cela, Béthel devint une ville frontière entre les territoires des tribus d’Éphraïm et de Benjamin. Attribuée officiellement à Benjamin, la ville fut, selon le récit, conquise par la maison de Joseph à laquelle appartenait Éphraïm (Josué 16:1, 2; 18:13, 21, 22; Juges 1:22-26). À partir de ce moment-​là, le nom de Luz n’est plus appliqué à la ville.

À l’époque des juges, la prophétesse Déborah habitait “entre Ramah et Béthel, dans la région montagneuse d’Éphraïm”. (Juges 4:4, 5.) Il apparaît qu’au moment où fut exercée la justice divine contre la tribu de Benjamin pour le meurtre commis par ses membres, l’arche de l’alliance avait été temporairement transportée de Siloh à Béthel, cette dernière se trouvant beaucoup plus près du lieu de la bataille qui se livrait autour de Guibéah, à une dizaine de kilomètres au sud de Béthel. — Juges 20:1, 18, 26-28; 21:2.

D’année en année, Samuel faisait une tournée par Béthel, Guilgal et Mizpah, et il jugeait le peuple; en outre, Béthel était considérée comme une place de choix pour le culte (I Sam. 7:16; 10:3). Mais à partir de ce moment-​là et jusqu’à la division du royaume (997 av. n. è.), Béthel n’est plus citée qu’en rapport avec le cantonnement des troupes du roi Saül en vue du combat contre les prêtres. — I Sam. 13:2.

Ville principale du royaume septentrional sous Jéroboam, Béthel, que les révélations du vrai Dieu avaient rendue célèbre, devint un centre réputé du faux culte. À Béthel et à Dan, soit respectivement à l’extrême sud et à l’extrême nord du royaume d’Israël nouvellement constitué, Jéroboam plaça des veaux d’or dans le but de dissuader ses sujets d’aller au temple de Jérusalem (I Rois 12:27-29). Ainsi, avec son autel et sa maison de culte, avec son jour solennel et avec ses prêtres recrutés en dehors des tribus Lévites, Béthel devint le symbole de l’apostasie la plus criante (I Rois 12:31-33). Sans attendre, Jéhovah Dieu exprima sa désapprobation par l’entremise d’“un homme de Dieu” envoyé à Béthel pour prédire sa désolation future, prophétie qui fut d’ailleurs confirmée par un signe: l’autel de Béthel se fendit. Mais à peine avait-​il quitté Béthel que cet “homme de Dieu” se laissait duper par un vieux prophète de la ville, qui le fit désobéir à l’ordre formel de Dieu, sous prétexte qu’un ange lui avait parlé. Cette désobéissance fut lourde de conséquences pour cet homme. Tué par un lion, il fut enseveli dans le lieu de sépulture du vieux prophète à Béthel, lequel reconnut que ces événements garantissaient la réalisation de la parole de Jéhovah; aussi demanda-​t-​il qu’à sa mort son corps soit déposé dans la même sépulture. — I Rois 13:1-32.

Le roi Abijah de Juda enleva temporairement Béthel et d’autres villes au royaume septentrional (II Chron. 13:19, 20), Mais il semble que Béthel ait été restitué au royaume du Nord, au moins sous le règne de Baascha, roi d’Israël, puisque celui-ci entreprit de fortifier Ramah, située bien au sud de Béthel (I Rois 15:17; II Chron. 16:1). Bien que par la suite le roi Jéhu anéantît Baal d’Israël, on n’en continua pas moins à adorer les veaux d’or à Dan et à Béthel. — II Rois 10:28, 29.

En dépit de la prédominance du faux culte dans la ville, le récit biblique indique qu’au temps d’Élie et d’Élisée, Béthel comptait un groupe de prophètes. Ce sont aussi des garnements de Béthel qui se moquèrent d’Élisée; il en coûta la vie à bon nombre d’entre eux, car ils subirent l’exécution divine. — II Rois 2:1-3, 23, 24.

Vers la fin du neuvième et au début du huitième siècle avant notre ère, les prophètes Amos et Osée proclamèrent le jugement divin contre Béthel à cause de sa corruption religieuse. Bien qu’Osée mentionnait nommément Béthel (“maison de Dieu”) uniquement pour rappeler que c’est en ce lieu que Dieu se révéla au fidèle Jacob (Osée 12:4), de toute évidence il utilisa le nom “Beth-Aven”, qui signifie “maison de néant ou d’idolâtrie”, pour désigner cette ville et exprimer le mépris de Dieu pour ses pratiques impies (Osée 4:15; 5:8). Le prophète annonça que l’idole du veau servie par les prêtres de dieux étrangers allait devenir une cause de deuil pour l’Israël idolâtre; ses hauts lieux seraient anéantis et les épines et les chardons couvriraient leurs autels. Quant au peuple, en se voyant menacé d’exil en Assyrie, il crierait aux montagnes: “Couvrez-​nous!” et aux collines: “Tombez sur nous!” (Osée 10:5-8; comparez avec Luc 23:30; Révélation 6:16). Le prophète Amos s’exprima en termes analogues, montrant que le peuple avait beau offrir fréquemment des sacrifices sur les autels de Béthel, ses pèlerinages en ce lieu n’étaient rien d’autre que des transgressions, et il annonça que la colère ardente de Jéhovah les dévorerait comme un feu, sans qu’il y ait personne pour l’éteindre (Amos 3:14; 4:4; 5:5, 6). Cette prophétie qu’Amos prononça à Béthel même mit le prêtre apostat Amasiah dans une grande colère; il accusa le prophète de conspiration et lui intima l’ordre de retourner en Juda, d’où il venait, et d’y prophétiser. “Mais à Béthel, dit-​il, tu ne dois plus continuer de prophétiser, car c’est un sanctuaire de roi et c’est une maison de royaume.” — Amos 7:10-13.

Béthel continua d’être un sanctuaire idolâtrique jusqu’à la chute du royaume septentrional devant l’Assyrie, en 740 avant notre ère. Ainsi, plus d’un siècle après ces événements, Jérémie a pu y faire référence comme à un exemple d’avertissement pour ceux qui se confient aux faux dieux et qui seront finalement confondus (Jér. 48:13). Même après 740, Béthel ne cessa pas d’être un centre religieux, car le roi d’Assyrie renvoya en Israël l’un des prêtres exilés pour enseigner “la religion du Dieu du pays” aux gens que la plaie des lions avait touchés; ce prêtre s’établit à Béthel et apprit aux habitants “comment ils devaient craindre Jéhovah”. Le récit biblique ne dit pas s’il s’agissait d’un Lévite ou d’un prêtre du ‘dieu du veau’; néanmoins, il semble que compte tenu des résultats obtenus l’on puisse s’arrêter sur la seconde hypothèse, car “ils devinrent des gens qui craignaient Jéhovah, mais ils étaient adorateurs de leur dieux à eux”, et tout continua sur la base de l’idolâtrie instituée par Jéroboam. — II Rois 17:25, 27-33.

Conformément à la prophétie d’Osée, le veau d’or de Béthel avait été amené au roi d’Assyrie (Osée 10:5, 6), mais l’autel bâti par Jéroboam était toujours là à l’époque du roi Josias de Juda. Il semble que tous les Israélites du royaume septentrional n’aient pas été déportés par les Assyriens, car le roi Josias mena campagne contre le faux culte jusqu’à Béthel et aussi dans les villes de Samarie. Cette purification audacieuse eut lieu pendant ou après la dix-huitième année du règne de Josias (env. 642 av. n. è.) et elle fut rendue possible parce qu’à ce moment-​là l’Empire assyrien était aux prises avec des difficultés internes. Quoi qu’il en soit, Josias anéantit le centre du culte idolâtrique à Béthel; il commença par brûler sur l’autel des ossements pris dans les tombeaux voisins, afin de le profaner conformément à la prophétie qu’avait prononcée “l’homme de Dieu” plus de trois siècles auparavant. Seule fut épargnée la sépulture de “l’homme de Dieu” et du même coup les ossements du vieux prophète qui s’y trouvaient. — II Rois 22:3; 23:15-18.

Après la captivité à Babylone, des hommes de Béthel revinrent avec les autres Israélites (Esdras 2:1, 28; Néh. 7:32), et Béthel fut de nouveau occupée par les Benjaminites (Néh. 11:31). À l’époque des Maccabées, le général syrien Bacchides fortifia la ville (env. 160 av. n. è.). Plus tard, le général romain Vespasien s’en empara; c’était avant qu’il ne devînt empereur de Rome.

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