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  • La liberté supprimée dans les îles Salomon

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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
w57 15/5 p. 147-148

La liberté supprimée dans les îles Salomon

DANS les temps anciens, une voix s’élevait pour proclamer la liberté dans tout le pays d’Israël. Cette proclamation était accueillie avec plaisir. Jéhovah Dieu était l’auteur des paroles historiques qui se trouvent dans la Bible, dans le Lévitique, au chapitre 25, verset 10 : “ Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. ” Ces paroles étaient incorporées dans la loi jubilaire. C’était la promesse de bonnes choses pour la nation d’Israël.

De nos jours, on entend des voix qui s’élèvent contre le principe de la liberté. On la réclame pour soi-​même tout en la refusant à autrui. C’est malheureux quand les dictateurs déclarés essaient de piétiner la liberté d’adoration. Mais que dire de ceux qui, tout en se prétendant les partisans et défenseurs des libertés traditionnelles, mettent les écrits bibliques à l’index, privant ainsi des gens de la possibilité de se procurer les publications religieuses essentielles à leur bien-être spirituel ? Pouvons-​nous les excuser parce qu’ils ne sont pas aussi impitoyables dans leurs méthodes que les dictateurs ? Puisqu’ils affirment hautement que chacun a le droit de croire ce qu’il veut, de lire ce qui lui plaît et de dire ce qu’il pense, surtout dans les questions religieuses, ne sont-​ils pas plus condamnables lorsqu’ils font des ordonnances qui engendrent la discrimination religieuse ?

Ayant ces quelques points à l’esprit, considérons un cas récent où la liberté a été supprimée. Le 23 mars 1956, une ordonnance rendue par John Gutch, Haut-Commissaire pour le Pacifique occidental, interdit l’importation dans les îles Salomon britanniques des publications éditées par la Watch Tower Bible and Tract Society, une annexe à cette ordonnance indiquant les publications visées. Il s’agit de presque toutes les récentes publications de la Société, y compris son périodique officiel La Tour de Garde ainsi que Réveillez-vous !

Pendant plus de soixante-dix ans, les écrits de la Watch Tower ont été distribués partout. Maintenant, la Société publie différentes éditions et versions de la Bible, ainsi que des auxiliaires bibliques sous forme de livres, de brochures et de périodiques qui sont lus et hautement appréciés par des millions d’hommes, riches ou pauvres et de toutes couleurs, représentant des dizaines de nationalités dans 160 pays et îles.

Cependant, ces publications sont apparemment considérées séditieuses dans les îles Salomon, quoiqu’elles soient distribuées librement dans d’autres possessions britanniques !

Afin d’empêcher que les vérités bibliques ne parviennent aux habitants de la Mélanésie, on invoqua le décret sur la sédition, alinéa 8, qui dit : “ Si le Haut-Commissaire estime que l’importation d’une publication quelconque est contraire à l’intérêt public, il peut, à sa guise, interdire par une ordonnance l’importation de telles publications et, dans le cas d’une publication périodique, il peut, par la même ordonnance ou par une ordonnance ultérieure, interdire l’importation d’exemplaires déjà parus ou encore à paraître d’une telle publication. ”

Quelles que soient les prétendues raisons qui pourraient justifier la mesure du Haut-Commissaire, il ressort clairement qu’il s’agit d’un préjugé religieux. Cette mesure n’a certainement rien à voir avec la sécurité des îles Salomon. De plus, le fait de recevoir et d’étudier les auxiliaires bibliques de la Watch Tower Society ne peut être considéré comme contraire à l’intérêt public.

Recourir à un tel décret pour interdire des écrits religieux constitue un abus des pouvoirs administratifs. C’est soumettre la liberté religieuse au pouvoir discrétionnaire d’un seul homme. Des individus ou des groupes qui ne sont pas à son goût peuvent se voir priver des droits personnels relatifs à l’adoration religieuse. Laissée au caprice d’un fonctionnaire investi de tels pouvoirs, la liberté devient un article distribué selon son bon plaisir ou refusé quand bon lui semble. En appliquant le décret ci-dessus de pareille façon extrême, la liberté fut supprimée dans le Protectorat.

Peu de jours après que l’ordonnance avait été rendue, le dessein malveillant en devint manifeste. Une personne fut privée de sa liberté. La victime était un sujet britannique et le seul témoin de Jéhovah européen établi dans le territoire. Naturellement, il avait parlé de sa croyance à d’autres personnes et avait remis des Bibles et des écrits à celles qui montraient de l’intérêt. Ne sachant pas qu’une ordonnance déclarait indésirables les écrits de la Société, il fut fort surpris lorsque, le 5 avril 1956, la police lui remit un mandat de comparution.

Le lendemain matin, il dut comparaître devant le tribunal. Il fut accusé d’être en possession d’écrits séditieux et frappé d’une amende. Mais ce n’était pas tout. Une mesure plus grave fut prise à son endroit en ce que la police lui intima l’ordre de quitter le Protectorat par le premier avion en partance. Elle le surveilla par des visites périodiques de peur qu’il ne se cache.

D’autres atteintes furent portées à la liberté d’adoration environ un mois plus tard. Un indigène des îles Salomon se vit confisquer ses livres d’étude de la Watch Tower. Il fut également traduit en justice et condamné à payer une amende. Cette personne de bonne volonté ressentit douloureusement la perte qu’elle venait de subir. Elle écrivit à la filiale de la Société en Australie pour demander de l’aide spirituelle, et ajouta en anglais fautif : “ Je veux cette grande bénédiction. Beaucoup de gens ici demandent après les témoins de Jéhovah parce qu’ils s’intéressent à la vérité sur la vraie connaissance du seul Dieu véridique. ” On est peiné de voir que des hauts fonctionnaires s’ingèrent dans des questions d’adoration consciencieuse.

Des violations flagrantes des libertés fondamentales soulèvent en nous non seulement une émotion profonde, mais encore elles donnent sérieusement à réfléchir. Est-​il logique qu’une telle interdiction reste en vigueur dans un protectorat britannique où devrait régner la liberté d’adoration ? Peut-​on dire qu’elle est en accord avec les objectifs exposés dans la Charte des Nations unies, par rapport aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales dont devraient jouir tous les hommes, quels que soient leur race, leur croyance, leur couleur ou leur rang social ? Le Haut-Commissaire des îles Salomon a-​t-​il le sentiment d’être en dehors de la zone des “ nations libres ” et que, par conséquent, il n’est pas tenu de sauvegarder la liberté par obligation morale ? Est-​ce un protectorat de nom seulement ? Voilà quelques-unes des questions urgentes que soulève ce différend.

Quelle attitude les fonctionnaires vont-​ils adopter devant ces questions et comment vont-​ils y répondre ?

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