Questions des lecteurs
● Comment faut-il comprendre les textes des Écritures qui disent que Jéhovah Dieu ou son Fils “éprouve”, “affine” ou “examine” les “reins” ?
Il est évident que dans ces textes bibliques les reins représentent les émotions ou les sentiments les plus profonds de l’individu (Ps. 7:9 ; 26:2 ; Jér. 11:20 ; 20:12). Les humains ne peuvent connaître les émotions et les sentiments les plus profonds de leurs semblables. Mais Jéhovah, le grand Examinateur ou Affineur, et son Fils le peuvent. C’est pourquoi nous lisons : “Moi, Jéhovah, je scrute le cœur, j’examine les reins, oui, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses manières d’agir.” (Jér. 17:10). Selon Révélation 2:23, le Fils déclare : “Je suis celui qui scrute les reins et les cœurs, et je vous donnerai à chacun selon vos actions.” Ainsi, Jéhovah Dieu et Jésus Christ examinent les émotions les plus profondes, qui peuvent être cachées aux humains, tout comme les reins qui sont profondément dissimulés dans le corps.
Si nous vivons en harmonie avec la volonté de Dieu, cela nous vaudra des récompenses spirituelles, car Jéhovah et son Fils verront d’après nos émotions les plus profondes que nous désirons les servir. Mais nous pouvons aussi en retirer des bienfaits physiques. En effet, les chocs émotifs affectent les reins. Par exemple, une tension nerveuse prolongée peut provoquer des douleurs physiques ou encore une rétention d’urine. Celui qui cultive la maîtrise de soi, comme le recommande la Bible, peut donc s’épargner des souffrances physiques. — Gal. 5:22-24.
La Bible ne nous révèle pas dans quelle mesure les reins (et peut-être aussi les glandes surrénales) influencent les émotions ou contribuent à la naissance de certaines émotions. Nous devons garder présent à l’esprit que le corps humain est un tout harmonieux, dont tous les membres sont dépendants les uns des autres (voir I Corinthiens 12:14-26). Par conséquent, on ne peut faire dépendre les émotions, les sentiments, les désirs, etc., d’un seul organe particulier, tel que le cœur, le cerveau ou les reins. Il se peut très bien, du moins dans certains cas, que la Bible parle tout simplement de l’organe affecté comme s’il était à l’origine des émotions ou des sentiments qui l’affectent.
● Jésus Christ a-t-il été ressuscité en tant qu’homme de chair et de sang ?
D’après les Écritures inspirées, Jésus Christ n’a pas été ressuscité dans la chair. Dans I Pierre 3:18, nous lisons qu’il ‘est mort dans la chair, mais qu’il a été rendu vivant dans l’esprit’. (Traduction du monde nouveau ; Osty.) D’autres textes confirment que Jésus ne pouvait pas être ressuscité en tant qu’homme de chair et de sang.
Le dessein de Dieu était que son Fils retrouve la vie céleste et non pas qu’il continue à vivre comme un homme sur la terre. Il fallait donc que Jésus soit ressuscité en tant qu’esprit, car les créatures de chair et de sang ne peuvent vivre au ciel. L’apôtre Paul écrivit : “La chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et (...) la corruption non plus n’hérite pas l’incorruptibilité.” — I Cor. 15:50.
Dans le cas de l’homme Jésus Christ, sa chair était une barrière qui l’empêchait d’avoir accès au domaine céleste. Dans Hébreux 10:20, la “chair” de Jésus est représentée symboliquement par le “rideau” qui, dans le tabernacle, séparait le Saint du Très-Saint. Avant de pouvoir entrer au ciel, le véritable “Très-Saint”, Jésus devait renoncer à sa vie charnelle et recevoir la nature spirituelle. Son corps de chair aurait constitué une barrière l’empêchant de passer de l’autre côté du “rideau” en tant qu’esprit.
Il ne faut pas oublier non plus que le bouc et le taureau offerts le Jour des Propitiations représentaient le sacrifice de Jésus Christ. La Loi, qui ordonnait ces sacrifices, était “une ombre des choses à venir”. (Col. 2:17 ; Héb. 10:1.) Comme nous le savons, l’ombre d’une chose donne la forme générale ou les contours de la réalité. Par conséquent, pour que l’ombre se réalise dans la réalité, Jésus ne pouvait reprendre son corps de chair et de sang qu’il avait sacrifié, car les corps des animaux sacrifiés étaient entièrement détruits par le feu (Héb. 13:11, 12). Jéhovah a donc fort logiquement fait disparaître le corps de son Fils offert en sacrifice. De plus, si Jésus avait repris son corps de chair, son sacrifice n’aurait eu qu’un effet temporaire et non pas un effet propitiatoire durable.
Le fait que Jésus n’a pas été ressuscité dans la chair explique pourquoi deux de ses disciples ainsi que Marie Madeleine ne l’ont pas reconnu tout de suite quand il a pris une apparence physique après sa résurrection. Ils ne l’ont reconnu que grâce à ses paroles ou à ses gestes. — Luc 24:13-31 ; Jean 20:14, 15.
Il est vrai que pour Thomas, qui doutait, Jésus est apparu avec les marques des clous à ses mains et une blessure faite par une épée dans son côté (Jean 20:24-29). Mais même dans ce cas-là, il y a une preuve que Jésus avait dû se matérialiser momentanément en prenant un corps de chair. En effet, l’apôtre Jean, un témoin oculaire, écrivit : “Jésus vint, alors que les portes étaient verrouillées, et il se tint au milieu d’eux.” (Jean 20:26). De toute évidence, Jean n’aurait pas signalé ce point si Jésus avait tout simplement ouvert la porte et était entré dans la pièce. Jésus est donc manifestement apparu brusquement au milieu de ses disciples. La porte verrouillée ne l’empêcha pas d’entrer. Un homme de chair n’aurait pu faire cela. Par contre, les esprits matérialisés en étaient capables. Par exemple, l’ange Gabriel était apparu physiquement au prêtre Zacharie dans le Saint du temple (Luc 1:11). L’ange qui apparut aux parents de Samson monta dans une flamme de feu. — Juges 13:19, 20.
Le cas de l’ange qui apparut aux parents de Samson nous permet de mieux comprendre l’ascension de Jésus au ciel. L’ange resta visible à leurs yeux tandis qu’il montait dans la flamme, après quoi, de toute évidence, il se dématérialisa et disparut à leur vue. Pareillement, quand Jésus monta au ciel, il demeura visible jusqu’à ce qu’une nuée l’enveloppât et le dérobât à la vue des disciples. C’est alors qu’il a dû se dématérialiser en abandonnant le corps de chair dans lequel les disciples l’avaient vu, tout comme l’avaient fait des anges matérialisés en d’autres circonstances. — Actes 1:9-11.
Que Jésus a tout simplement pris un corps pour se faire voir par ses disciples, comme l’avaient fait antérieurement des anges, c’est ce que montre le fait qu’il est apparu habillé. Quand Jésus fut déposé dans le tombeau, il n’était pas vêtu, mais simplement enveloppé dans des bandelettes de fin lin. Après sa résurrection, ces bandelettes restèrent dans le tombeau. Tout comme Jésus a dû se matérialiser habillé, il a dû aussi se revêtir de chair pour se rendre visible à ses disciples. — Luc 23:53 ; Jean 19:40 ; 20:6, 7.
À la lumière de ces faits, nous comprenons que bien que Jésus soit appelé le “Fils de l’homme” même après son ascension au ciel, cela n’indique pas qu’il se trouve au ciel avec un corps humain (Actes 7:56). Une prophétie messianique parlant du moment où Jésus reçoit le pouvoir royal de son Père le désigne comme “quelqu’un comme un fils d’homme”. (Dan. 7:13, 14.) Ainsi, bien qu’ayant offert le sacrifice exigé en abandonnant sa nature humaine, Jésus Christ a gardé ce titre messianique de “Fils de l’homme”. De même, Jésus porte le titre d’“Agneau” parce qu’il a offert sa vie en sacrifice (Rév. 21:22). Ce titre ne nous décrit évidemment pas son apparence ou sa nature au ciel.
Ainsi, toutes les Écritures démontrent que Jésus a été ressuscité non pas en tant qu’homme de chair et de sang, mais en tant que personne spirituelle glorieuse.