La Genèse et sa rédaction
Il y a quelque temps, une équipe de chercheurs de l’Institut Technion, à Haïfa, a entrepris une analyse linguistique du livre de la Genèse en introduisant les 20 000 mots qu’il renferme dans la mémoire d’un ordinateur programmé pour en étudier l’emploi et la fréquence. Les résultats de ses travaux ont relancé le débat sur la rédaction de ce livre de la Bible. Depuis des années, en effet, les hébraïsants s’étaient ralliés à l’hypothèse documentaire, selon laquelle la Genèse n’aurait pas été écrite ou compilée par une seule personne, en l’occurrence par Moïse, mais par plusieurs écrivains dont quelques-uns auraient vécu longtemps après lui. Toutefois, les conclusions de l’analyse informatique donnaient une probabilité de 82 pour cent pour que ce livre ait été rédigé par un seul homme et révélaient que son style portait l’“empreinte” de son unique rédacteur.
Sans se déclarer convaincu, le professeur Moshé Weinfeld, de l’Université hébraïque, a convenu que cette étude avait “peut-être prouvé” l’inexactitude de l’hypothèse documentaire sur un point. D’après lui, cette théorie aurait probablement eu “tort de poser que certaines parties de la Genèse n’avaient pas été écrites avant l’ère moderne”. Au dire d’un autre professeur, les résultats de l’analyse “montrent sans doute que certains aspects [de l’hypothèse documentaire] méritent d’être reconsidérés”.
Quelles que soient les découvertes que l’ère de l’informatique leur réserve, les vrais chrétiens acceptent le témoignage de Jésus Christ, qui a attribué à Moïse la rédaction de la Loi, y compris le livre de la Genèse. — Luc 24:27, 44; voir aussi II Timothée 3:16.