Des réunions de qualité

¹ Comme les serviteurs de Dieu du passé, les Témoins de Jéhovah se réunissent afin d’être ‘ enseignés par Jéhovah ’. (Isaïe 54:13.) Ils veillent à être présents aux réunions, sachant que Jéhovah leur dispense la nourriture spirituelle en temps voulu par l’entremise de Jésus Christ et du canal terrestre qu’il emploie, savoir l’“ esclave fidèle et avisé ”. Ces réunions occupent une partie non négligeable de notre temps. Aussi désirons-​nous faire en sorte qu’elles soient des plus profitables, qu’elles glorifient Jéhovah et contribuent à l’édification de son peuple. Les quelques conseils ou rappels qui suivent nous aideront à tenir des réunions de qualité.

² L’enseignement lors de la réunion publique : L’orateur veillera à toujours utiliser un vocabulaire accessible aux personnes qui viennent à la Salle du Royaume pour la première fois. Nous désirons aider les gens, et non pas les tourner en ridicule ; nous ne voulons pas les dénigrer, mais faire appel à leurs facultés de raisonner et à leur bon jugement. Par exemple, si le discours traite de l’évolution, l’orateur ne devrait pas présenter ses idées de manière à se moquer de ceux qui croient à cette théorie. À vouloir faire une présentation humoristique, on n’éveillera aucun intérêt chez ceux qui croient à l’évolution.

³ L’enseignement lors de l’étude de La Tour de Garde : Le frère qui dirige l’étude évitera de longues introductions. Il lira les questions relatives au paragraphe et ne donnera la parole aux assistants qui ont levé la main que dans la mesure du temps disponible. Il encouragera l’assistance à faire des commentaires brefs et appropriés afin que plusieurs réponses puissent ainsi être données à chaque question. Il fera en sorte que le plus grand nombre possible d’assistants s’expriment au cours de l’étude. Il est possible d’encourager les timides en les désignant à l’avance pour lire des versets bibliques que l’on commentera si le temps le permet. Le frère qui dirige l’étude pourra lui-​même ajouter un commentaire lorsqu’une pensée importante aura été omise lors de l’examen d’un paragraphe. Il ne devrait toutefois le faire que de temps à autre, et son commentaire sera toujours très bref.

⁴ Les points principaux de l’étude correspondent en général aux questions de l’encadré servant à la révision. On veillera donc à signaler ces points principaux au cours de l’étude.

⁵ Si l’étude de La Tour de Garde consiste en un examen verset par verset d’un chapitre de la Bible, il est indispensable de le signaler au début de l’étude. Dans un tel cas, il est généralement très profitable de faire lire chaque verset, avant même de poser la question prévue pour le paragraphe.

⁶ Par ailleurs, quelle que soit la nature du sujet examiné, le frère qui dirige l’étude invitera l’auditoire à prendre la Bible pour lire les versets importants. Pour un examen équilibré du sujet, il veillera à ne pas trop s’attarder sur les paragraphes d’introduction, mais s’attachera plutôt au corps de l’article d’étude, qui contient les pensées les plus importantes.

⁷ Quant à la participation de l’auditoire, le frère donnera la parole aux enfants de manière réfléchie et appropriée. Il ne convient pas que la parole leur soit donnée systématiquement, en particulier lorsqu’il s’agit de paragraphes-clés qui demandent une explication claire et détaillée.

⁸ L’enseignement lors des réunions de service : Les sujets à traiter par questions et réponses ne doivent pas faire l’objet d’une longue introduction. Une introduction très brève est suffisante. Les questions seront claires, précises, directes et correspondront au contenu des paragraphes. Dans la mesure du temps disponible, il est parfois approprié de faire lire les paragraphes les plus importants de la partie considérée. Le frère qui préside la discussion s’intéressera aux mots-clés des versets bibliques cités et en fera une application en rapport avec le thème de la discussion. En préparant les démonstrations, il faut tenir compte des besoins de la congrégation et des situations qu’on rencontre réellement en prédication ; il convient aussi de prévoir les objections soulevées dans le territoire et la manière de les surmonter. De même, on pourra montrer comment réagir lorsque nos publications sont refusées. Ces démonstrations seront réalistes. En toutes circonstances, il faudra éviter les démonstrations beaucoup trop idéalistes, qui ne seraient pas le reflet exact de la réalité.

⁹ Si les membres de la congrégation ne prennent pas l’initiative de communiquer la bonne nouvelle de façon informelle, les anciens prendront le temps, lors de la réunion de service, de rapporter des faits ou de présenter des démonstrations sur la manière de donner un témoignage informel.

¹⁰ Seuls les “ Avis ” concernant la congrégation devraient être lus, et les “ Nouvelles théocratiques ” peuvent parfois être émaillées de faits tirés de l’Annuaire ; les pays peu connus seront aussi localisés du point de vue géographique.

¹¹ Le frère qui intervient le premier lors de la réunion de service ne devrait pas souhaiter la bienvenue à l’assistance, car elle aura été souhaitée précédemment, au début de l’École du ministère théocratique (celle-ci se tenant généralement en premier).

¹² Les lettres que la Société adresse régulièrement aux congrégations devraient être lues avec enthousiasme et sérieux. Étant donné leur importance, c’est un ancien, de préférence, qui en fera la lecture ; au préalable, il aura souligné les mots-clés et les pensées importantes de la lettre. Parfois, il sera utile d’accentuer en les répétant les pensées principales de ce courrier.

¹³ L’enseignement lors du Mémorial : Le discours du Mémorial ne devrait pas être confié aux orateurs à tour de rôle, avec pour seul but de le faire présenter par tous les anciens. Vu l’importance de cette réunion spéciale, seuls le ou les meilleurs enseignants de la congrégation présenteront le discours du Mémorial, même s’ils l’ont déjà donné précédemment. On utilisera des termes simples, accessibles à un auditoire qui vient pour la première fois dans la Salle du Royaume. Les congrégations situées non loin du Béthel (Boulogne ou Louviers) peuvent, en s’y prenant suffisamment à l’avance, demander à la Société de leur envoyer un orateur. De même, si le surveillant de circonscription ou de district visitent une congrégation, il conviendrait de les utiliser pour présenter le discours du Mémorial, dans la congrégation visitée ou dans une congrégation située à proximité.

¹⁴ Quelques remarques d’ordre général : Pour le chant du cantique, nous rappelons qu’il est bien d’indiquer le thème du cantique et le verset biblique sur lequel il s’appuie. Il est certainement souhaitable que les assistants chantent de tout leur cœur. Le frère responsable de la sonorisation s’assurera que le volume sonore de la musique enregistrée est suffisant, car il arrive parfois que la voix des assistants couvre la musique. Cela est particulièrement dommageable s’il s’agit d’un cantique dont la mélodie est peu connue des assistants.

¹⁵ Lorsque des personnes franchissent pour la première fois le seuil de la Salle du Royaume, il convient de les accueillir avec chaleur. Les assistants ne dévisageront pas ces nouveaux venus, même s’ils s’expriment ou sont habillés de façon inhabituelle. Toutes sortes de personnes peuvent s’intéresser à nos réunions. Nos lieux de culte sont ouverts au public. Il se peut même que des fonctionnaires de police ou des élus municipaux viennent se rendre compte de la façon dont se déroulent nos réunions, et tous doivent se sentir les bienvenus.

¹⁶ Nous éviterons également un certain nombre d’expressions fautives lorsque nous nous adressons aux frères et sœurs de la congrégation. En voici quelques-unes :

— Il ne convient pas de dire que ‘ le frère Untel prononcera la prière ’ ou que ‘ la sœur Unetelle présentera tel exposé ’. Les termes ‘ frère ’ ou ‘ sœur ’ ne doivent pas être précédés de l’article. Il convient de dire : ‘ Frère Untel prononcera la prière ’ ou ‘ Sœur Unetelle présentera l’exposé suivant. ’

— On entend fréquemment dire : “ Frère Untel nous servira par la prière. ” Ce n’est pas correct en français. Il y a donc lieu de dire plutôt : “ Frère Untel prononcera (ou fera) la prière. ” De même, évitons de dire : “ Sous le couvert de la prière. ” Disons plutôt que “ la réunion est placée sous la direction de l’esprit saint ” ou qu’“ une décision a été prise dans la prière ”.

— Au lieu de parler de la “ bonté imméritée de Jéhovah ”, il est plus exact et biblique de mentionner sa “ faveur imméritée ”.

— On se gardera également des fautes de liaison, comme celle, très fréquente, qui consiste à ajouter à tort un ‘ t ’ à la troisième personne du singulier de certains verbes. Par exemple, “ il va-​t-​être ” ; il y a évidemment lieu de dire “ il va être ”.

¹⁷ Il ne s’agit pas, dans ces différents cas, d’être tatillons ni d’ouvrir une polémique si de telles erreurs se renouvellent. Ce sont de simples observations qui nous permettront toutefois de nous exprimer correctement, ce qui contribuera à la qualité de nos réunions.

¹⁸ Vous aurez certainement noté que certains des conseils ci-dessus concernent plus la forme que le fond ; autrement dit, ils traitent surtout de la présentation des réunions ou des exposés. Ils peuvent apparaître à vos yeux comme de simples détails, mais ils ont néanmoins leur importance si nous voulons que nos réunions soient instructives et de qualité. Si nous sommes conscients de la nécessité de veiller sans cesse à les améliorer, elles honoreront pleinement Jéhovah. Tous les membres de la congrégation les attendront avec joie, sachant qu’ils y seront édifiés et encouragés au plan spirituel. Efforçons-​nous tous de tenir constamment des réunions de qualité !