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  • Fès, ville où le passé et le présent se rencontrent
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Réveillez-vous ! 1970
g70 8/8 p. 21-23

Fès, ville où le passé et le présent se rencontrent

De notre correspondant au Maroc

LE MODE de vie des divers peuples du Maroc présente de grands contrastes. Ceux-ci sont particulièrement frappants à Fès, centre ancien de la culture islamique. Depuis des siècles, cette ville située en Afrique du Nord à quelque 150 kilomètres de la côte de l’Atlantique et à environ 135 de celle de la Méditerranée, a été le carrefour de nombreuses civilisations. Elle possède aujourd’hui une population de plus de 200 000 personnes.

En arrivant à Fès par la route, on entre tout d’abord dans la partie appelée la “ville nouvelle”. Celle-ci fut construite principalement par les Français entre 1912 et 1956 lorsque le Maroc était un protectorat français. Avec ses cafés, ses magasins et ses habitants vêtus à la dernière mode de Paris, cette partie de Fès ressemble à une ville européenne. Les Arabes qui y vivent sont fortement occidentalisés. Il est donc facile d’oublier qu’à moins de deux kilomètres d’ici se trouve la vieille ville qui forme avec celle-ci un contraste saisissant.

La vieille ville

L’ancienne ville de Fès fut fondée peu après l’an 800 de notre ère par Idris Ier, descendant d’Ali, beau-fils de Mahomet. Pendant des siècles, Fès a été la capitale d’un royaume indépendant, et elle est considérée depuis longtemps par beaucoup de gens comme le centre de la vie intellectuelle et religieuse de l’Afrique du Nord.

Cette vieille cité, d’aspect agréable, est située en face de la nouvelle, de l’autre côté d’une vallée. Par-ci par-là, les minarets des mosquées émergent des maisons blanches et grises au toit plat serrées les unes sur les autres ; on dirait des épingles piquées dans une pelote.

Ce panorama a pour toile de fond une grande montagne dont les pentes basses sont tapissées d’oliviers. Ces arbres, dit-​on, sont aussi vieux que la ville. Comme celle-ci est construite sur un terrain accidenté et qu’il n’est possible de la visiter qu’à pied, nous aurons à monter des rues qui ne sont que de larges sentiers. En outre, il y a bien trop de piétons et d’animaux pour permettre le passage d’une voiture.

Un voyage dans le passé

Dans la vieille ville, il est utile de recourir aux services d’un guide. Non seulement il se chargera de nous faire visiter les endroits les plus intéressants, mais il veillera à ce que nous ne nous perdions pas. Fès possède la plus grande médina ou ville indigène du monde (le terme médina vient de Médine, ville d’Arabie qui joua un rôle important dans la vie de Mahomet, fondateur de l’islamisme). En apercevant le dédale de rues et de ruelles sombres, nous nous félicitons d’avoir pris un guide.

Nous sommes frappés par l’absence de voitures et de tout autre véhicule automobile, ainsi que par l’étroitesse des rues. Bien que cette ville soit inondée de soleil pour ainsi dire toute l’année, les rues sont si étroites qu’en général la lumière n’y pénètre pas.

La plupart des habitants de la vieille ville ont conservé le costume traditionnel qui forme un contraste frappant avec la mode vestimentaire de la ville nouvelle. Les hommes portent la djellaba, une longue blouse tombant jusqu’aux pieds et munie souvent d’un capuchon. Certains d’entre eux sont coiffés d’un fez, la calotte rouge tronconique fabriquée en premier lieu dans cette ville mais qui est bien connue aujourd’hui dans le monde entier.

Les femmes également portent de longues robes. De plus, conformément à la coutume islamique, elles ont le visage voilé ; on ne voit que leurs yeux. Presque tout le monde est chaussé de babouches (sorte de pantoufle en cuir sans quartier ni talon).

On dit que Fès compte plus de cent mosquées dont certaines sont vieilles de plus de mille ans. Notre guide nous conduit jusqu’à la mosquée Kairouan, la plus grande d’Afrique, car elle peut contenir 22 000 fidèles. Comme nous ne sommes pas musulmans, il ne nous est pas permis d’y entrer, mais nous pouvons jeter un coup d’œil à l’intérieur par l’une des grandes portes.

Le sol de cette énorme mosquée est recouvert de nattes de bambou sur lesquelles les fidèles s’agenouillent (tournés vers La Mecque) pour prier Allah. Les murs sont ornés de belles mosaïques et des lampes en fer forgé sont suspendues au plafond délicatement sculpté. Les fidèles laissent leurs babouches ou chaussures dehors. Nous nous demandons comment ils parviennent à les identifier lorsqu’ils sortent de l’édifice.

Le centre commercial

Nous arrivons ensuite à l’un des suqs ou centres commerciaux de la vieille ville. Les petites boutiques et les échoppes sont vraiment pittoresques. Certaines ne sont qu’une simple niche dans le mur. Tous les commerces de même nature sont groupés, de sorte que les odeurs s’accordent avec les marchandises. Quel beau spectacle que tous ces gros tas de dattes, de figues, d’olives, de raisins secs et d’épices !

Après avoir tourné le coin d’une rue, nous trouvons une profusion de vêtements et de tissus de toutes les teintes imaginables. Une autre rangée de boutiques offre des soieries et une autre encore les bijoux les plus variés. Une série d’échoppes vend des bougies de toutes les longueurs et de toutes les couleurs. On les emploie pour commémorer l’anniversaire de la mort des personnages historiques de Fès. Lors de ces anniversaires, les musulmans pratiquants allument ces bougies en l’honneur de l’“âme” du défunt.

Les marchandages donnent lieu à des discussions chaudes et animées en arabe. De temps à autre, nous entendons tinter une clochette : c’est celle du marchand d’eau vêtu d’un pittoresque costume rouge et ayant de nombreuses tasses en cuivre poli suspendues à sa poitrine. Il puise l’eau (qu’il vend pour quelques francs) dans une outre qu’il porte sur l’épaule.

Nous devons marcher avec précaution dans ces rues étroites où nous sommes souvent bousculés. Il nous faut éviter les ânes lourdement chargés de sacs de grain et de farine. Lorsque deux de ces bêtes se croisent, elles occupent toute la largeur de la rue. C’est toujours l’homme qui chevauche l’âne, tandis que sa femme marche derrière lui portant souvent des paquets sur la tête.

Les musulmanes sont soumises à certaines restrictions. Elles ne peuvent manger avec leur mari ni prendre part aux affaires commerciales. Par contre, en passant devant les maisons aux portes ouvertes, nous voyons les femmes en train de vanner du blé, de le moudre et de pétrir la pâte pour le pain.

Les écoles anciennes et modernes

Notre guide nous conduit ensuite à un bâtiment très ancien : la medersa. Il s’agit d’une sorte de pensionnat utilisé il y a des centaines d’années par des étudiants venus de tous les coins du monde arabe. En fait, des jeunes gens faisaient leurs études dans les nombreuses universités de Fès longtemps avant qu’on ne parle de celles d’Oxford et de Cambridge. Les plafonds de cet édifice sont de bois artistement sculpté.

De temps à autre, nous entendons psalmodier des voix d’enfants dans des bâtiments qui ressemblent à de simples maisons ou magasins. Il s’agit d’écoles coraniques pour les très jeunes élèves. Sous la surveillance d’une personne possédant de bonnes connaissances du Coran, les enfants passent leur temps à réciter des extraits des enseignements de Mahomet. C’est là la seule instruction que reçoivent beaucoup de jeunes Marocains. En jetant un coup d’œil à l’intérieur de l’une de ces écoles, nous remarquons qu’elle est sombre et bondée d’enfants tenant une ardoise à la main.

Une collation avant de nous remettre en route

Notre promenade nous a donné faim. Nous nous arrêtons donc pour manger des brochettes de viande que l’on grille en quelques minutes au-dessus d’un feu de charbon de bois. Certains quartiers de la médina sont remplis de l’odeur âcre de ces feux et de la viande — généralement du foie ou du cœur — en train de cuire. Ces brochettes ne coûtent pas cher ; avant de les manger on les saupoudre souvent de cumin ou d’épices. Pour étancher notre soif nous pouvons boire un verre de thé à la menthe, la boisson traditionnelle.

Après un petit repos, notre guide nous conduit vers les graveurs sur argent qui font la renommée de Fès. Très souvent leur atelier n’est qu’un grand trou dans le mur, mais ils sont fiers de nous montrer leurs ouvrages. Nous nous émerveillons de leur habileté à graver des dessins aussi délicats et aussi variés sur des plateaux et des assiettes.

La tannerie est un autre endroit intéressant. Des centaines de peaux de mouton sont suspendues aux murs. On tue un mouton pour fêter des événements familiaux importants comme la circoncision d’un fils, et aussi pour la fête annuelle de l’Aid Al Adha. Cette fête commémore l’offrande qu’Abraham était prêt à faire de son fils. Seulement, pour les musulmans, ce fils était Ismaël et non Isaac (Gen. 22:1-14). Puisque chaque famille tue au moins un mouton à cette occasion, les peaux ne manquent pas.

Notre guide veut absolument nous faire visiter l’un des nombreux bazars où l’on vend des tapis et des couvertures. Plusieurs de ces bazars sont installés dans d’anciens hôtels particuliers aux murs et aux plafonds artistement sculptés. Le propriétaire du bazar déroule inlassablement quantité de beaux tapis, de toutes couleurs et de toutes dimensions, afin de nous tenter, tout en louant les qualités de ses marchandises. Certains bazars servent aux clients du thé à la menthe pendant qu’ils font leur choix.

Au cours de notre visite à Fès nous avons surtout été frappés par le contraste entre cette vieille ville, où le mode de vie n’a guère changé depuis des siècles, et la ville nouvelle toute proche où les habitants vivent comme ceux des autres régions du monde occidental.

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