Que peuvent faire les parents ?
DEVANT leur manque de formation et d’aptitude, beaucoup de parents sont sans doute tentés de croire qu’il est plus facile de laisser à l’école le soin de s’occuper de l’éducation sexuelle de leurs enfants. Il y en a d’autres toutefois, plus consciencieux, qui ont des doutes à ce sujet. Ils ont entendu parler des conséquences d’un enseignement de ce genre donné sans aucun cadre moral, et ils sont inquiets, à juste titre d’ailleurs. On enseigne aujourd’hui aux enfants que les relations sexuelles avant le mariage, la sodomie et d’autres perversions sont des choses normales, et que même si elles ne sont pas souhaitables, elles ne sont pas à condamner.
Certains prétendent que les anciennes règles morales sont surannées. Un adepte de ce point de vue déclara que “sur le plan de la morale, la question n’est pas de savoir si un garçon ou une fille gardent leur virginité, mais s’ils accomplissent l’acte sexuel par pur esprit de jouissance ou bien d’une manière noble et digne”. Désirez-vous que l’on inculque de telles idées à vos enfants ? Comment des célibataires peuvent-ils accomplir l’acte sexuel d’une manière “noble et digne” en transgressant l’ordre divin qui recommande de ‘fuir la fornication’ ? — I Cor. 6:18.
Comment convient-il donc d’agir ? Les parents doivent-ils combattre l’éducation sexuelle à l’école ? Selon la Bible, le serviteur “du Seigneur n’a pas à se quereller, mais il doit être doux envers tous, qualifié pour enseigner, se contenant sans cesse sous le mal”. (II Tim. 2:24.) Les parents qui désapprouvent les cours scolaires et qui désirent protéger leurs enfants, peuvent demander que ceux-ci en soient dispensés.
Cependant, en toute justice, il faut reconnaître que ces cours comportent certains renseignements utiles. Ils comprennent entre autres des leçons sur l’hygiène, la défense préventive contre la maladie, la puériculture, la responsabilité familiale et d’autres questions analogues. On essaie aussi d’encourager les enfants à parler de leurs problèmes aux adultes. Un manuel conseille aux élèves ayant des problèmes d’ordre homosexuel d’en parler à leur médecin ou à un autre adulte susceptible de les aider. En traitant le sujet de la masturbation, le même ouvrage condamne l’“abus de son corps”. Cependant, il contient aussi des propos ambigus qui donnent au lecteur l’impression que chacun a le droit de faire comme bon lui semble. Il ne condamne pas formellement le mal.
Comme le montre le passage biblique cité plus haut, les parents chrétiens doivent être ‘qualifiés pour enseigner’. De tels parents savent réfuter les renseignements erronés donnés aux enfants dans certaines écoles, ceux qui concernent l’évolution notamment ou les buts matérialistes prônés par des professeurs souvent bien intentionnés. La formation donnée au foyer constitue alors une protection pour les enfants et les aide à se défendre.
Si votre Église ne vous a pas fourni les connaissances nécessaires pour combattre les enseignements scolaires qui minent la foi, et qu’elle ne préconise pas la morale de la Bible, pourquoi ne pas fréquenter une organisation qui vous donnera la formation dont vous avez besoin pour instruire vos enfants ?
Une aide efficace
En tant que chrétiens, les témoins de Jéhovah se rendent compte de la nécessité de fortifier les jeunes et d’équiper les parents pour leur tâche. Ils savent que la sagesse est une “protection”. (Eccl. 7:12, Liénart.) Leurs périodiques contiennent de nombreux articles destinés à aider les parents à parler de questions intimes avec leurs enfants, leur montrant ce qu’ils peuvent dire et en quels termes. Citons à titre d’exemple les articles parus dans Réveillez-vous ! (numéros du 22 mars 1969 et du 8 septembre 1965) sur la manière dont un père peut parler avec ses fils, et celui du 22 octobre 1965 expliquant comment une mère peut aborder ces questions avec ses filles. Ces articles traitent de sujets tels que la conception, la naissance, les fonctions génitales, l’emploi convenable de la faculté de procréation, la maîtrise de soi et les rendez-vous avec les membres du sexe opposé. D’autres publications contiennent également des matières utiles fondées toujours sur l’excellente morale biblique.
Lors de leurs assemblées, les témoins de Jéhovah reçoivent des conseils francs et sincères au moyen de discours et même de représentations dramatiques d’une application pratique. À l’assemblée internationale “Paix sur la terre” de 1969, ils ont entendu des exposés les mettant en garde contre les plaisirs illicites de la fornication, de l’adultère et d’autres formes d’impureté sexuelle. Les congrès de cette année donnent des conseils supplémentaires à ce sujet. Ils proposent aux jeunes assistants présents avec leurs parents des façons plus salutaires d’employer leur temps et leurs facultés. Il est utile parfois de donner ces renseignements collectivement, mais dans un cadre convenable, c’est-à-dire en présence des parents ou d’autres adultes mûrs, animés de bons mobiles.
L’éducation sexuelle au foyer doit avoir pour fondement “la discipline et les conseils autorisés de Jéhovah”. (Éph. 6:4.) Ces conseils sont bien plus judicieux que les opinions sans cesse changeantes d’hommes qui réclament de “nouvelles valeurs” en ce qui concerne “le moment et la manière de se livrer aux expériences sexuelles”. Le Dr Mary Calderone, fervent partisan de l’éducation sexuelle à l’école, donna ce conseil : “Affranchissez-vous du joug de vos parents. Je ne crois pas que les anciens tabous s’appliquent de nos jours.” Voulez-vous que vos enfants croient de tels propos ? Sinon vous devez les fortifier d’avance.
Quelques suggestions
Il faut faire comprendre à vos enfants qu’ils sont responsables devant Dieu, qui les a dotés d’organes génitaux, de la façon dont ils se servent de ces organes et qu’elle doit être conforme à son dessein : la procréation. Employez la Bible pour leur montrer comment utiliser de façon honorable la faculté de procréation, laquelle est un véritable prodige (Gen. 1:28). Expliquez-leur qu’il doit régner un profond amour entre les époux, que chacun d’eux doit avoir à cœur l’intérêt et le bonheur de l’autre et par conséquent s’habituer à ne pas penser qu’à soi (Prov. 5:15-23 ; Éph. 5:21-33). Enseignez-leur que la fidélité à son conjoint est une condition à remplir pour obtenir la vie. — Héb. 13:4.
Les passages bibliques ci-dessus sont des exemples de la manière dont on peut se servir des Écritures pour parler des questions sexuelles aux enfants de façon délicate mais avec autorité. Faites-en un bon usage afin de combattre l’influence de la “nouvelle morale”.
Dispensez cet enseignement dans la saine ambiance du respect de Dieu et de la décence. Employez une terminologie correcte. Faites preuve de chaleur et de compréhension, et aidez les enfants à utiliser convenablement les connaissances acquises. Cette méthode est beaucoup plus efficace que la présentation de simples faits biologiques accompagnée d’un excès de détails. Si les enfants désirent des renseignements supplémentaires, en général ils n’hésitent pas à les demander. De temps à autre, posez-leur des questions et encouragez-les à en poser aussi. Ils apprendront ainsi ce qu’ils désirent savoir et ce qu’ils ont besoin de savoir. Donnez cet enseignement sous forme d’une conversation plutôt que sous forme de leçon ou de conférence. Aidez les enfants à rechercher des renseignements utiles. Veillez aussi à ce qu’ils comprennent non seulement qu’il est nécessaire d’obéir aux lois de Dieu, mais également pourquoi il faut s’y soumettre : parce que s’est démontrer de la sagesse pratique et non seulement de la pruderie.
Si l’on fait preuve de discernement, on peut enseigner plusieurs enfants ensemble. Ils apprennent ainsi à aborder le sujet sans avoir l’impression qu’il s’agit d’un secret ténébreux. On renverra les plus jeunes après quelques explications simples, à leur portée. Ensuite, on pourra approfondir le sujet avec les enfants plus âgés qui ont besoin de plus amples connaissances. Ou bien les parents peuvent choisir un autre moment pour leur parler, lors d’une promenade, par exemple. Ils profiteront de cette occasion pour les préparer en vue des changements qui se produiront dans leur organisme ou pour corriger les mauvais renseignements que leur donneront d’autres enfants.
Quand faut-il commencer cet enseignement ? Mieux vaut s’y prendre avant qu’ils aient l’âge scolaire, mais en gardant présent à l’esprit qu’une petite question n’exige qu’une petite réponse. Il n’est pas prudent d’accabler l’enfant de nombreux détails scientifiques. Donnez-lui des réponses claires, directes, honnêtes et simples. Les enfants savent instinctivement lorsqu’on ne leur dit pas la vérité ou que l’on fait preuve d’hypocrisie à leur égard. En agissant ainsi, on perd leur confiance. Cependant, n’entrez dans les détails que s’ils posent d’autres questions. Généralement, une réponse simple suffit.
La raison invoquée pour ne pas donner trop d’explications aux jeunes enfants est à la base de l’opposition la plus forte à l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école primaire : on considère les années entre l’âge de cinq ans et l’adolescence comme la “période de latence” durant laquelle l’enfant manifeste peu de curiosité pour les questions d’ordre sexuel, son intérêt étant retenu par trop d’autres choses. C’est la période de l’“enfance”, de l’insouciance. On peut troubler ou même traumatiser l’enfant en lui parlant pendant ces années de ces questions, qui ne l’intéressent pas. On risque ainsi de lui créer des problèmes plus tard.
Par contre, au moment de la puberté, il est nécessaire de parler à l’enfant sans même attendre qu’il pose des questions, car son organisme commence à subir les modifications physiologiques qui le rendront apte à la procréation. Il a alors besoin de savoir quels sont les changements qui se produiront dans son corps et dans ses sentiments à l’égard de l’autre sexe. Cependant, encore une fois, les renseignements fournis doivent convenir à son âge et à ses besoins. Il est bien toutefois, pour que le sujet ne devienne pas une obsession, de ne pas s’y étendre exagérément, que ce soit au moment de la puberté ou à tout autre moment. Le Dr Melvin Anchell, éminent médecin et auteur, affirme qu’il ne lui faut guère plus de quinze minutes pour apprendre à un enfant tout ce qu’il doit savoir sur les questions sexuelles du point de vue médical. Cependant, il n’y a pas que le point de vue médical, il y a également celui de Dieu.
Les parents ont également une autre responsabilité, celle de surveiller les lectures de leurs enfants et les programmes de télévision qu’ils regardent, afin d’éliminer tout ce qui pourrait leur être préjudiciable. Savez-vous ce que votre enfant lit ? Connaissez-vous les ouvrages que ses camarades lui mettent entre les mains ? Une mère de famille fut scandalisée de trouver des écrits pornographiques sous le matelas de son fils. Sans doute veillez-vous à donner à votre enfant une nourriture corporelle saine. Veillez donc à ce qu’il n’absorbe pas une nourriture mentale malsaine. Les illustrés et les programmes de télévision exploitent souvent la sexualité et la violence.
Ce dont votre famille a besoin
Les suggestions ci-dessus vous seront certainement utiles, mais vous avez encore besoin d’autre chose pour combattre la dégradation des mœurs et les effets d’une éventuelle éducation sexuelle nuisible. Pour qu’un câble de sauvetage soit réellement utile, il doit être fixé à un objet solide. De même, l’éducation sexuelle donnée par les parents doit être ancrée sur de solides connaissances bibliques. Vous pouvez acquérir ces connaissances grâce à une étude hebdomadaire de la Bible dans votre foyer.
Les témoins de Jéhovah seront heureux de vous donner gratuitement un tel cours au jour et à l’heure de votre choix, en se servant de votre propre exemplaire de la Bible. Cela ne vous engagera à rien. Il vous suffira de préparer chaque semaine la leçon prévue afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Le cours dure environ six mois et les matières bibliques traitées sont contenues dans le manuel intitulé La vérité qui conduit à la vie éternelle. Ce manuel satisfait un besoin réel, comme en témoigne le fait qu’en moins de deux ans il a été tiré à quelque 23 millions d’exemplaires.
Les témoins de Jéhovah dirigent chaque semaine, dans le monde entier, plus d’un million d’études bibliques à domicile. Pourquoi ne pas profiter de cette disposition merveilleuse ? De cette façon vous pourrez fortifier vos enfants en leur donnant la foi solide dont ils ont besoin pour résister à l’invasion érotique de notre époque. Vous éviterez ainsi de nombreuses crises familiales et beaucoup de chagrin.
Ne fuyez pas les responsabilités que Dieu impose aux parents, soit par apathie, soit sous l’influence de gens animés de mobiles équivoques. Le fait que certains partisans de l’éducation sexuelle à l’école conseillent aux professeurs d’introduire les cours “en douce”, en prétendant qu’ils ne font qu’amplifier des programmes déjà existants, témoigne de leur malhonnêteté et met en doute leurs mobiles.
L’éducation sexuelle peut être préjudiciable aux enfants ; tout dépend des matières enseignées, de la manière dont elles sont présentées et de leur source. Les parents consciencieux se renseigneront à ce sujet. Ils seront ainsi en mesure de combattre tout enseignement scolaire qu’ils jugent nuisible.
Si certains enseignements complètent ceux que les parents sont dans l’obligation morale de donner à leurs enfants, ils se révéleront peut-être utiles. Les enfants peuvent donc les assimiler en classe en même temps que des faits connexes et d’autres matières.
Quoi qu’il en soit, l’effet final de ces cours sur vos enfants sera déterminé en grande partie par la manière dont vous assumerez vos propres responsabilités. Profitez du cours biblique qui posera le fondement d’une foi solide sur lequel vous pourrez édifier la spiritualité de votre famille. Servez-vous des publications des témoins de Jéhovah pour inculquer à vos enfants les principes bibliques. Faites tout ce que vous pouvez pour resserrer les liens familiaux. L’atmosphère chaleureuse empreinte d’amour d’une vie de famille chrétienne constitue le climat sain qui est nécessaire à l’éducation des jeunes dont on veut faire des hommes et des femmes mûrs et dignes de confiance. — Éph. 5:15-23 ; 6:1-4.