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  • g71 8/2 p. 12-14
  • Un tournant dans la vie d’un séminariste

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  • Un tournant dans la vie d’un séminariste
  • Réveillez-vous ! 1971
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Réveillez-vous ! 1971
g71 8/2 p. 12-14

Un tournant dans la vie d’un séminariste

Récit recueilli par notre correspondant au Venezuela

APRÈS avoir passé deux ans dans la Légion de Marie et sept ans au séminaire pour me préparer à la prêtrise, je me trouvais à un tournant décisif. Ferais-​je les trois années d’études qui restaient afin de devenir un prêtre catholique pleinement qualifié, ou bien abandonnerais-​je tout ? Les circonstances avaient pris une tournure telle qu’il me fallait faire un choix.

Certes mon amour pour Dieu n’avait rien perdu de sa force et je m’intéressais vivement aux questions religieuses. Mes études se poursuivaient bien ; j’avais même fait de bons progrès. Comme les autres élèves des classes supérieures, je servais à mon tour à la messe et dirigeais la musique.

Quand j’étais en vacances à la maison, on me choisissait parfois pour remplacer le sous-diacre dans notre paroisse. Je lisais alors une partie des Épîtres, je prenais le pain et le vin sur la table et les passais au diacre, je m’occupais également du missel, le livre qui contient les prières de la messe pour chaque jour de l’année. Mes voisins étaient fiers de voir un jeune homme de leur milieu monter à l’autel et servir comme sous-diacre. Un jour que je servais ainsi, on inaugura une petite chapelle qui venait d’être construite. En vérité, je progressais vers mon but : le sacerdoce.

Je m’intéresse tôt à la religion

Comme je l’ai déjà dit, j’ai toujours été attiré par la religion. Ma famille était catholique, mais pas très pratiquante. Néanmoins, j’allais chaque jour à l’église où j’étudiais le catéchisme avec un groupe de jeunes. Plus tard, je décidai de m’enrôler dans la Légion de Marie, un organisme qui fonctionne sous la direction de l’Église. J’aidais à instruire d’autres jeunes au sujet de la Vierge Marie, notre but étant de propager le culte marial.

Deux ans passèrent durant lesquels je me familiarisai complètement avec les doctrines de la Légion. C’est alors que notre curé me parla du séminaire. “N’aimeriez-​vous pas devenir prêtre ? me demanda-​t-​il. Avez-​vous déjà songé à entrer au séminaire ? Aimeriez-​vous devenir un disciple du Christ ?”

Évidemment, l’idée de devenir prêtre un jour me souriait, mais je ne pouvais lui donner une réponse immédiate. Il me fallait considérer bien des choses et notamment le prix de la chambre et de la pension, 3 025 francs français par an, plus le prix des livres pour la première année, soit un supplément de 850 francs. Où trouver tout cet argent ? En outre, mes parents n’étaient pas très favorables à mon entrée au séminaire.

Le prêtre insista. Il voulait m’aider en me faisant obtenir une bourse d’études de sorte que les frais les plus importants ne m’incomberaient pas. En ce qui concerne l’attitude de mes parents, il lui opposa le passage biblique suivant, souvent cité par les prêtres : “Nul n’aura quitté maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou champs à cause de moi et à cause de la Bonne Nouvelle, qu’il ne reçoive le centuple dès maintenant, au temps présent.” (Marc 10:29, 30, Jérusalem). Après avoir réfléchi pendant un an, j’ai accepté et l’on prit les dispositions nécessaires pour que je puisse entrer au séminaire.

Le séminaire

Il semblait que maintenant mes espoirs les plus chers allaient se réaliser. Je m’attendais évidemment à ce que la vie au séminaire me rapproche de Dieu et je comptais trouver une réponse à toutes les questions que je me posais concernant la vie et l’avenir. Malheureusement, avec le temps vint la désillusion. Je ne trouvais pas ce que je cherchais. De plus, certains des jeunes séminaristes avaient des habitudes détestables, des pratiques qui étaient pour moi une cause de grands soucis.

Chaque jour se déroulait selon une règle fixe. Nous nous levions à six heures. En premier lieu, nous faisions le signe de la croix, puis nous répétions le “Je vous salue Marie” et ensuite nous allions à la messe. Suivait alors une période de méditation au cours de laquelle on examinait généralement les décisions du concile Vatican II. Après cela, nous revoyions nos leçons. Le déjeuner expédié, nous passions une heure et demie à nettoyer le réfectoire et à arroser les plantes. Nous prenions nos repas en silence, car nous écoutions quelque lecture choisie.

Nous avions chaque jour cinq heures de cours, mais ces leçons ne m’apportaient aucune satisfaction. Elles ne nous aidaient que fort peu à comprendre la volonté de Dieu. Nous aurions pu suivre la plupart de ces cours dans n’importe quelle autre école, le latin, l’espagnol, l’art, la musique, la philosophie, la biologie et l’histoire, par exemple. Seulement quatre heures par semaine étaient consacrées à l’enseignement des doctrines de l’Église.

Il est vrai qu’on se servait de la Bible pour la lecture des Évangiles et des Épîtres pendant la messe. On n’en donnait aucune explication toutefois, et on ne montrait pas aux élèves comment mettre en pratique les principes moraux des Écritures, afin d’aider certains d’entre eux à vaincre leurs mauvaises habitudes.

Ma sœur, témoin de Jéhovah, m’écrivait souvent et m’expliquait des passages bibliques, mais je recevais rarement ses lettres. Elles étaient interceptées par le supérieur. Pendant les vacances, ma sœur s’efforçait de me parler de la Bible, mais je n’attachais guère d’importance à ce qu’elle me disait. De plus, ses explications étaient en désaccord avec les enseignements de l’Église.

La Bible parle

Dans les séminaires il est courant de consacrer une demi-heure par jour à une lecture “spirituelle” et notamment au récit de la vie d’un “saint”. Certain soir, comme je n’avais aucun livre de ce genre sous la main, je pris mon édition de la version Nácar-Colunga de la Bible. Ne sachant par où commencer, j’ouvris la Bible au hasard et me mis à lire le dix-neuvième chapitre de l’Exode Ex 19. Tout alla bien jusqu’à ce que j’arrive aux Ex 20 versets 4 et 5 du vingtième chapitre.

Quelle surprise de trouver dans la Parole de Dieu un passage condamnant le culte des images ! J’en croyais à peine mes yeux ! J’avais toujours considéré la Bible comme sacrée. Je la fermai et me mis à réfléchir. “Comment est-​ce possible ? me disais-​je. M’aurait-​on trompé pendant tout ce temps ?” Aussitôt, je me fis ce reproche : “Je ne devrais pas penser ainsi concernant les enseignements de notre Église. Je pourrais être envoyé en enfer.”

J’ouvris de nouveau la Bible pour terminer ma demi-heure de lecture, et cette fois-​ci je tombai sur le quarantième chapitre du livre d’Isaïe És 40. J’eus le temps de lire jusqu’au És 42 verset 8 du quarante-deuxième chapitre où il est dit : “Je suis Jéhovah, c’est là mon nom, et je ne donnerai ma gloire à nul autre, ni mon honneur aux idoles.” Cette fois encore j’éprouvai un choc en me rendant compte que la Bible s’adressait à moi personnellement et qu’elle insistait sur le fait que Dieu n’approuve pas le culte des images. Je me sentais tout à fait dérouté. Était-​il possible que ma religion soit sur une mauvaise voie ? À ce moment-​là la cloche sonna l’heure du coucher.

Je cherche de l’aide

Je passai une nuit blanche. Le lendemain matin je suis allé tout droit chez l’évêque pour lui demander de m’expliquer Exode 20:4. Il me répondit qu’il s’agissait d’une partie de la Loi mosaïque qui avait été abolie par le Christ. Je lui fis remarquer que les Dix Commandements, qui font partie de la Loi, sont enseignés aux chrétiens dans le catéchisme. “Comment expliquez-​vous, lui demandai-​je, qu’une partie de la Loi a été abolie et pas l’autre ?” Il suggéra qu’une partie avait peut-être été laissée pour le bien des chrétiens. “C’est impossible, insistai-​je, car si le Christ est venu pour abolir la Loi, il a aboli la Loi tout entière.” L’évêque m’envoya donc chez le directeur de conscience qui avait pour tâche d’aider les jeunes gens à résoudre leurs problèmes spirituels.

Celui-ci s’efforça de répondre à mes questions en recourant à la philosophie et en parlant de mystères. Très vite je me rendis compte que je ne pourrais pas trouver la vérité en cet endroit et je décidai de quitter le séminaire. On essaya de nombreux arguments pour me faire changer d’avis. “Vous devriez rester pour ne pas faire du tort à vos compagnons, me dit-​on. Étant donné que vous êtes dans une classe supérieure, vous leur donnerez un mauvais exemple.” Malgré ce raisonnement et bien d’autres encore, je restai ferme dans ma détermination. “Vous pouvez partir, me dit-​on à la fin, mais vous ne pouvez rien emporter d’ici et vous devez attendre trois jours.” Plus tard je découvris que ces trois jours furent employés à organiser une randonnée pour les élèves. Ainsi ils n’étaient pas là au moment de mon départ.

Je trouve la vérité

Je n’avais plus rien. On ne m’avait même pas permis de prendre mes biens personnels. J’étais bouleversé et dans le désarroi le plus complet. Quand ma sœur apprit ce qui s’était passé, elle me donna le livre La vérité qui conduit à la vie éternelle. Elle me conseilla de le lire attentivement et de le comparer avec la Bible. Très vite j’acceptai d’étudier la Bible et j’insistai pour que cette étude ait lieu deux ou trois fois par semaine. Deux mois plus tard je symbolisai l’offrande de ma personne à Jéhovah Dieu par le baptême.

Immédiatement après, je suis retourné au séminaire, ma serviette remplie des exemplaires du numéro de Réveillez-vous ! contenant l’article intitulé “Lettre ouverte aux catholiques sincères”. Le prêtre essaya de m’empêcher d’entrer, mais tous les élèves arrivèrent pour me saluer. Je leur rendis témoignage et leur laissai de nombreux périodiques. Quels en furent les résultats ? Vingt-deux élèves quittèrent le séminaire. Six d’entre eux acceptèrent d’étudier la Bible à l’aide du livre La vérité qui conduit à la vie éternelle. L’un de ces derniers assista à l’assemblée de district des témoins de Jéhovah à Caracas.

À présent, les gens sont étonnés quand je frappe à leur porte non plus en tant que séminariste catholique, mais en tant que témoin de Jéhovah. Combien je suis heureux que Jéhovah m’ait parlé par sa Parole et m’ait dirigé vers son organisation !

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