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  • “Bonshommes de neige” du Japon
  • Réveillez-vous ! 1971
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Réveillez-vous ! 1971
g71 8/5 p. 21-23

“Bonshommes de neige” du Japon

De notre correspondant au Japon

QUELLE joie de jouer avec la neige ! Les enfants ne prennent-​ils pas souvent plaisir en effet à construire un bonhomme de neige ? À Sapporo, ville de Hokkaido, île septentrionale du Japon, on construit des “super-bonshommes” de neige. Certains d’entre eux sont d’une conception et d’une exécution merveilleuses. On fabrique également avec la neige des oiseaux, des poissons et d’autres animaux, des trains, des avions, des maisons, des pagodes, des châteaux et même des dieux, bref, un monde en miniature.

Cependant, c’est un monde bien éphémère, car il ne dure que quatre jours à la fin de janvier ou au début de février. Ensuite, il est retransformé en tas de neige informes et enlevé.

On a surnommé Sapporo, théâtre de cette fête de la neige, la “cité japonaise de la jeunesse”. Bien qu’elle n’ait guère plus de cent ans, cette ville animée compte déjà 930 000 habitants. Paradoxalement, une statue de neige exécutée récemment représentait le “millionième citoyen de Sapporo” sous les traits d’un vieux bonhomme n’ayant plus que deux dents du bas. Or, la plupart des habitants robustes de cette ville ont l’air de se porter bien mieux que cela.

De nombreuses villes japonaises se sont développées à partir d’un groupe de villages féodaux aux ruelles sinueuses, mais Sapporo est différente. Les plans de cette cité moderne furent dressés avec l’aide d’urbanistes anglais et américains ; aussi possède-​t-​elle de grands boulevards droits et un parc de cent mètres de large qui traverse le milieu de la ville dans le sens est-​ouest. En été, les lilas et les acacias de ce parc encadrent des pelouses vertes et des parterres de fleurs, mais en hiver il revêt un manteau blanc, particulièrement durant la fête de la neige.

Une fête qui a “fait boule de neige”

Cette fête date d’environ 1950. Pour briser la monotonie du long hiver de cette région, on organisa à l’intention des enfants des concours de bonshommes de neige, afin de les amuser et de leur fournir de l’exercice. Ces jeux ne cessèrent de se développer, aussi les conseillers municipaux conçurent-​ils l’idée de les exploiter pour faire de Sapporo une attraction touristique. C’est ainsi que la fête fit boule de neige et prit beaucoup d’importance.

On construit pour chaque bonhomme ou objet une solide plateforme de neige étayée par un échafaudage en bois. Cette précaution est indispensable, car une avalanche de mille tonnes de neige et de glace pourrait être très dangereuse pour les spectateurs. Il y a quelques années, une représentation de l’arche de Noé s’effondra pendant la construction et il a fallu la recommencer. Si les constructeurs avaient suivi le modèle donné à Noé et consigné dans le livre biblique de la Genèse, plutôt que de se fonder sur l’image du film “La Bible”, sans doute auraient-​ils construit une arche plus robuste. Les animaux toutefois étaient fidèlement reproduits dans tous les détails, de véritables chefs-d’œuvre.

Lors de la fête de 1970, on pouvait voir dans la section de l’histoire ancienne, une représentation artistement “sculptée” du temple d’Abou-Simbel que Ramsès II fit creuser dans le grès rose pour célébrer, dit-​on, sa conquête du Soudan. Cette représentation en neige du sanctuaire égyptien mesurait près de 15 mètres de haut et 30 mètres de large. Elle comprenait des statues de pharaons, des lions ailés et des hiéroglyphes, lesquels sont aussi incompréhensibles pour les Nippons que le sont les caractères japonais pour les personnes d’autres nations.

Dans la section de l’histoire moderne, le visiteur pouvait faire ses premiers pas parmi les cratères de la Lune, seulement ses pieds foulaient la neige au lieu de la poussière lunaire. Le décor comprenait deux astronautes, un module lunaire et un vaisseau Apollo, le tout fait de neige, bien entendu.

Un pays des merveilles pour enfants

La fête de la neige est surtout destinée aux enfants. C’est pourquoi on y représente de nombreux contes japonais et même occidentaux qui font la joie des enfants depuis des siècles. L’une des scènes, qui s’étendait sur toute la largeur du parc, représentait Blanche-Neige arrivant à “l’éblouissant château du Prince Charmant”. Elle avait pris place dans un “super-rapide”, accompagnée des sept nains dont deux chevauchaient le train. Un peu plus loin, un gigantesque Gulliver gisait sur le sol. Des figurines en neige représentaient des enfants se livrant à toutes sortes de jeux d’hiver autour de sa taille. De vrais enfants, vêtus de bérets et de tricots de couleurs vives, se groupaient autour de ses pieds pour se faire photographier.

Dans la partie voisine du parc on pouvait voir une représentation d’Urashima Taro (l’Épiménide japonais) au visage et aux cheveux blancs. Sorti du folklore nippon, il était monté sur une tortue de mer de cent tonnes.

Les grands chefs-d’œuvre étaient entourés de nombreux ouvrages plus petits comprenant entre autres des animaux domestiques, des renards, des blaireaux et des ours. Les enfants étaient ravis de pouvoir étreindre ces bêtes de grandeur nature et monter sur leur dos glacé.

Pour changer un peu, une autre partie du parc était réservée aux objets sculptés dans la glace. L’un des plus remarquables était une pagode de sept étages. La nuit, ses glaçons scintillaient de mille lumières colorées. Tout près, taillés avec art dans des blocs de glace, il y avait une ferme, une étable et du bétail, et plus loin un magnifique galion. Rivalisant avec les animaux de neige, la ménagerie de glace comprenait des grenouilles, un pingouin, un chameau, un cobra, un cygne, un chat “noir”, un ours (attaché à la clôture), une tortue de mer et des chiens esquimaux.

La démolition des dieux

Puisque le Japon est un pays bouddhiste, une immense statue du Bouddha Bosatsu-Hanka, d’une dizaine de mètres de hauteur, occupe à cette fête la place d’honneur au centre du parc. Cependant, même ce Bouddha, sculpté avec tant d’art, ressemble à toutes les autres statues faites de main d’homme, quoiqu’en plus froid. Il est assez solide pour résister à la plupart des tempêtes, bien qu’un fubuki (tempête de neige) pendant la fête mette ses visiteurs à rude épreuve. Si les flocons s’accumulent dans ses yeux et ses oreilles, on fait venir les pompiers, munis de leurs échelles et de leurs lances d’incendie, pour les enlever. Pendant quatre jours d’un froid vif et quatre nuits illuminées, le Bouddha et d’autres divinités règnent en maîtres parmi les objets de neige et de glace.

Au bout de ces quatre jours de gloire, tous ces objets, qu’ils soient des dieux ou des animaux, doivent être démolis, car ils constitueraient un danger pour les enfants et les autres passants si on les laissait fondre ou se désagréger sous l’action des éléments. Déjà le lendemain matin, le Bouddha a perdu un doigt. Bientôt les ouvriers, armés de pelles et de pioches, se mettent à le démolir avec ses compagnons, en commençant par le haut. Parfois, ces divinités reçoivent une dernière libation de saké que l’on verse entre leurs dents glacées, vraisemblablement pour les aider à supporter les coups des démolisseurs !

Cette démolition du Bouddha représente ce que de nombreux habitants réfléchis de Sapporo sont en train de faire dans un sens spirituel. En effet, cette ville, voire l’île de Hokkaido tout entière, est l’un des champs les plus productifs de l’œuvre de prédication du Royaume de Dieu au Japon. Lorsque les témoins de Jéhovah font connaître la sainte Bible aux humbles insulaires, nombre de ceux-ci se rendent compte que le Bouddha, aussi beau qu’il soit, n’est qu’une idole, et comme l’affirme la Bible, “une idole n’est rien dans le monde”. (I Cor. 8:4 ; Ps. 115:4-8.) Dans leur cœur, ils détruisent donc le culte du Bouddha aussi complètement que les ouvriers démolissent les dieux de la fête de la neige.

Les participants à cette fête produisent des chefs-d’œuvre remarquables, mais ces objets de fabrication humaine ne durent que quelques jours. Ils sont loin de pouvoir rivaliser avec le féerique paysage enneigé que Jéhovah renouvelle chaque année, cela depuis des millénaires. Les bonshommes de neige, comme les dieux que certains d’entre eux représentent, disparaissent rapidement, mais les admirables cycles naturels établis par Jéhovah dureront éternellement, pour la joie de tous ceux qui aiment le Créateur. Lui-​même a promis il y a longtemps, à l’époque de Noé : “Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point.” — Gen. 8:22.

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