Ceux qui avaient “trop longtemps hésité à fuir”
LORS de l’éruption du Vésuve, en l’an 79, de nombreux Pompéiens ont perdu la vie parce qu’ils avaient hésité trop longtemps à fuir. Les fouilles effectuées à Pompéi ont révélé aux archéologues qu’un grand nombre des habitants de cette ville ont voulu prolonger le plaisir qu’ils retiraient de leur activité au moment de l’éruption du volcan. D’autres étaient trop absorbés par leurs occupations quotidiennes. D’autres encore ont péri parce qu’ils voulaient emporter avec eux leurs objets de valeur.
Dans son ouvrage Des dieux, des tombeaux, des savants, C. W. Ceram en fournit les preuves archéologiques. Il écrit : “Les fouilles mettaient au jour des drames de familles aux prises avec le péril et la mort. Le dernier chapitre du célèbre roman de Bulwer, Les derniers jours de Pompéi, n’est nullement invraisemblable. On trouva des mères qui tenaient leurs enfants dans les bras ; elles les avaient protégés de leur dernier lambeau de voile, avant d’étouffer avec eux. On déterra des hommes et des femmes qui avaient emporté leurs trésors, étaient arrivés à la porte cochère, puis s’étaient affaissés sous la pluie de lapilli, serrant dans un dernier effort les bijoux et l’argent. ‘Cave canem’ est inscrit en mosaïque devant la porte de la maison où Bulwer fait habiter son Glaucus. Sur le seuil, deux jeunes filles avaient hésité à fuir, elles avaient voulu rassembler leurs biens, et puis ce fut trop tard.
“Devant la porte d’Hercule on trouva côte à côte des cadavres encore chargés d’ustensiles et de meubles, dont ils avaient fait les fardeaux qui les accablèrent.”
Dans une maison, “une cérémonie mortuaire avait été interrompue. Tels les convives s’étaient étendus sur les lits de repos pour le banquet funèbre, tels on les retrouvait après 1 700 ans, célébrant leurs propres funérailles.
“Ici c’étaient sept enfants que la mort avait surpris dans leurs jeux innocents. Là 34 personnes accompagnées d’une chèvre qui, faisant sonner à toute volée la cloche qu’elle portait au cou, avait sans doute cherché un semblant de sécurité dans la demeure des hommes. Celui qui avait trop longtemps hésité à fuir, ni le courage, ni l’adresse, ni la force ne pouvaient le sauver.”
Il en va de même à notre époque : les “derniers jours” du présent ordre de choses. Beaucoup de gens, trop occupés par une activité matérialiste et les “soucis de la vie”, remettent à plus tard l’étude de la Parole de Dieu. Ils hésitent trop longtemps à fuir le présent ordre de choses condamné. Ne leur ressemblez pas. — Luc 21:34-36.