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  • Un nouveau projet hydro-électrique en Irlande
  • Réveillez-vous ! 1972
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Réveillez-vous ! 1972
g72 8/1 p. 21-23

Un nouveau projet hydro-électrique en Irlande

De notre correspondant en Irlande

UN JOUR de 1968, alors que nous parcourions en voiture la belle vallée de Glendassan dans le comté de Wicklow, arrivés au col de Wicklow situé à 478 mètres d’altitude, nous avons découvert un spectacle inattendu. Près du lac Nahanagan, de l’autre côté du terrain inculte jonché de pierres, le paysage naguère paisible fourmillait d’hommes et de machines. De toute évidence, on était en train de niveler une vaste superficie et de construire une route. Mais pourquoi ces travaux ?

Lors de visites ultérieures nous avons appris qu’il s’agissait des premiers travaux d’un nouveau projet hydro-électrique. Cela nous étonnait, car ici le cours d’eau n’est guère plus qu’un ruisseau. Notre curiosité ne fut satisfaite qu’en été 1970 quand un des ingénieurs nous fit visiter ce chantier remarquable et nous expliqua le projet.

Le projet

Le lac Nahanagan va servir de réservoir naturel. Selon les cartes, il est situé à 420 mètres au-dessus du niveau de la mer. Derrière ce lac, Turlough Hill s’élève en pente raide jusqu’à une hauteur de 686 mètres. Au sommet de cette colline la construction d’un réservoir artificiel est en cours.

Ce projet hydro-électrique comprend une station de pompage qui fera remonter l’eau du réservoir inférieur jusqu’au réservoir supérieur. Lorsque le besoin de courant se fera sentir, l’eau ainsi emmagasinée descendra par une conduite forcée jusqu’aux turbines qu’elle actionnera avant de se déverser de nouveau dans le réservoir inférieur.

La visite

La visite des travaux nous permettra de mieux comprendre les installations et leur fonctionnement.

Le niveau du lac Nahanagan a été abaissé de plusieurs mètres. On nous conduit en voiture à travers les chantiers sur le bord du lac jusqu’à l’entrée sombre et béante d’un tunnel percé dans le roc de Turlough Hill qui s’élève au-dessus de nous. La voiture pénètre dans le tunnel, ses phares perçant les ténèbres. Il y a presque assez de place pour deux voitures de front. Il s’agit du tunnel d’accès dont les parois seront en béton. Cahotant et faisant jaillir de l’eau, la voiture descend la pente douce. Le tunnel s’élargit un peu et nous arrivons à des lumières. Les excavations ne vont guère plus loin. Pendant que nous contemplons la paroi rocheuse, on nous apprend que le tunnel s’allonge de deux mètres cinquante à trois mètres à chaque coup de mine. Munis de bottes en caoutchouc, nous pataugeons dans la boue et remarquons qu’à l’extrémité la plus éloignée le tunnel rétrécit, décrit une courbe puis remonte en pente raide.

Ce tunnel en pente va devenir la conduite forcée qui reliera les deux réservoirs. L’angle de déclivité est de 28 degrés, soit une pente de rapport 2/1. Les automobilistes savent que c’est là une pente raide ! La conduite — en acier — mesurera près de 500 mètres de long et aura un diamètre de cinq mètres. L’espace entre le tube d’acier et la paroi rocheuse sera rempli de béton.

Nous remontons dans la voiture, qui tourne facilement dans la partie la plus large du tunnel. Elle nous reconduit dehors et jusqu’à l’entrée du tunnel de ventilation. Nous devons y pénétrer à pied cette fois-​ci, car il est beaucoup plus étroit. Il descend en pente raide jusqu’à l’endroit appelé la “Caverne” où seront installées les turbines et autres machines. Quand tout sera terminé le tunnel d’accès rejoindra la Caverne. Les dimensions de celle-ci sont impressionnantes, car elle mesure quatre-vingt-deux mètres de long, vingt-trois de large et trente de haut. Les principales machines seront les quatre turbines munies de pompes. Elles sont conçues pour produire de l’énergie quand l’eau les fera tourner dans un sens et pour servir de pompes lorsqu’elles tourneront en sens inverse. La Caverne logera également deux grues d’une capacité de soixante-dix tonnes et la salle des commandes.

Nous remontons le tunnel de ventilation et parcourons ensuite en voiture la route que l’on construisait en 1968 quand nous sommes passés par là. Elle serpente sur une distance de trois kilomètres et demi jusqu’au sommet de la colline. Là-haut, un spectacle étrange s’offre à nos yeux : le sommet de cette colline a été enlevé ! De nombreuses machines, principalement des excavateurs, y sont à l’œuvre. L’une d’elles, véritable mastodonte, pulvérise les pierres et les morceaux de roc dont on l’alimente. Une vaste superficie a déjà été nivelée. Au milieu de ce terrain on est occupé à creuser un grand “bassin” et à l’entourer d’une digue.

Nous franchissons celle-ci et traversons le “bassin” destiné à devenir le réservoir supérieur. Lorsqu’elle sera terminée, la digue s’élèvera à une vingtaine de mètres au-dessus du plus bas niveau de l’eau et fera tout le tour du lac artificiel, une distance de près de 1 500 mètres. Le fond du réservoir, ses parois et la face intérieure de la digue auront un revêtement de béton et d’asphalte renforcé d’une couche de matière plastique étanche à l’eau. De cet endroit on découvre un panorama admirable des monts de Wicklow.

Notre visite est terminée et nous redescendons la route. Nous apprenons que le coût total du projet est estimé à quatorze millions de livres (189 000 000 de francs français). Quels sont les avantages qu’une telle dépense procurera ?

Les avantages

Probablement le plus grand avantage de ce genre de centrale, c’est qu’elle peut fournir le courant supplémentaire au moment où l’on en a besoin. Il suffit de pousser un bouton pour libérer l’eau du réservoir supérieur. Quelques minutes plus tard, cette eau actionne les turbines. La capacité totale de la centrale hydroélectrique de Turlough Hill sera de 280 millions de watts.

D’autres genres de centrales fonctionnent de façon continue, aussi faut-​il prévoir bien à l’avance les besoins de courant aux périodes de pointe. Cela est surtout nécessaire dans le cas des centrales thermiques dont les turbines sont actionnées par la vapeur et qui utilisent comme combustible le charbon ou le mazout. L’exemple d’une locomotive à vapeur nous aidera à comprendre l’avantage de la centrale hydro-électrique de Turlough Hill. En effet, il faut du temps pour chauffer le foyer d’une locomotive et constituer une réserve de vapeur en vue d’une augmentation de la vitesse ou en prévision d’une pente raide. N’est-​il pas beaucoup plus facile de presser sur un bouton pour obtenir l’énergie supplémentaire dont on a besoin ? Cette dernière méthode est plus rapide et plus sûre. La centrale de Turlough Hill constitue donc une précaution contre les pannes ou la pénurie de courant aux heures de pointe.

Un autre avantage de ce genre de centrale, c’est qu’il réduit au minimum le coût de la production. Tout comme il y a des périodes de pointe dans la demande de courant, il y a aussi des périodes creuses, pendant la nuit notamment. Si l’on arrêtait les centrales thermiques la nuit, il faudrait beaucoup de combustible pour les remettre en marche le matin, d’autant plus que des centrales sans cesse plus grandes exigeant de plus en plus de combustible pour la remise en marche, seront nécessaires pour faire face à la demande d’énergie aux périodes de pointe.

Il faut également tenir compte de l’usure. Prenons l’exemple d’une voiture. Des arrêts et des remises en marche fréquents augmentent la consommation de carburant et le taux d’usure du moteur. Par contre, maintenir le moteur en marche l’use moins et est plus économique. De même, il est plus économique de faire fonctionner les centrales thermiques de façon continue à une allure modérée, et de compléter la production aux périodes de pointe par celle d’une station de pompage. De plus, l’énergie produite pendant la nuit par la centrale thermique peut être utilisée pour pomper l’eau du réservoir inférieur de la centrale hydro-électrique jusqu’au réservoir supérieur. Autrement dit, l’excédent de courant produit pendant la nuit par la centrale thermique est mis en réserve et peut être libéré pour ainsi dire instantanément lorsqu’on en a besoin.

Ce système permet de réaliser des économies d’une autre manière encore, car le prix du combustible utilisé par les centrales thermiques monte en flèche. Dans certaines régions il a augmenté d’environ 50 pour cent en un an. Or, la centrale hydro-électrique est alimentée par l’eau. Il est vrai que le coût initial (189 000 000 de francs) de l’installation est élevé, mais il paraît insignifiant lorsqu’on le compare aux quatre milliards de francs que l’Irlande se propose de dépenser au cours des dix prochaines années pour la construction d’autres genres de centrales et de réseaux électriques.

À l’heure actuelle, environ la moitié de l’électricité utilisée en Irlande provient de centrales hydro-électriques. Elle ne dépend donc pas de combustibles comme le charbon et le mazout, avantage considérable à notre époque où l’on ne peut jamais être certain de pouvoir importer régulièrement ces matières. C’est pourquoi la station de pompage de Turlough Hill contribuera à assurer l’approvisionnement du pays en énergie.

L’exécution de ce projet assurera donc à de nombreuses personnes une alimentation électrique plus sûre à un prix minimal. Sans doute beaucoup de gens jouissent-​ils des avantages des deux centrales de ce genre qui fonctionnent déjà en Écosse et au Pays de Galles. L’Europe continentale en compte une douzaine et les États-Unis un certain nombre également. On envisage la construction d’une autre près de Newry, en Irlande du Nord.

Les habitants du comté de Wicklow attendent avec impatience l’inauguration en 1973 de la centrale de Turlough Hill, première en son genre dans ce pays.

[Schéma, page 21]

(Voir la publication)

PROJET DE TURLOUGH HILL

Réservoir supérieur

Conduite forcée

La caverne

Le lac Nahanagan

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