BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g71 22/10 p. 25-27
  • Un mode de vie “élevé”

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Un mode de vie “élevé”
  • Réveillez-vous ! 1971
  • Intertitres
  • Document similaire
  • L’Altiplano
  • Le mode de vie
  • Des gens dignes d’être connus
  • Au Pérou, le Royaume est prêché sur l’Altiplano
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2000
  • Fortifié en vue des épreuves
    Réveillez-vous ! 1996
  • L’Indien recherche les Témoins de Jéhovah
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1959
  • J’ai mis la ‘main à la charrue sans regarder en arrière’
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1986
Plus…
Réveillez-vous ! 1971
g71 22/10 p. 25-27

Un mode de vie “élevé”

De notre correspondant en Bolivie

POUR les habitants de l’Altiplano bolivien, vivre en altitude est une expérience de tous les jours.

Si vous ressemblez à la plupart des gens, lorsque vous arrivez à près de deux mille mètres d’altitude, où l’air est raréfié, vous souffrez de vertiges et d’autres troubles. Et pourtant, sur ce haut plateau situé à quelque 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, environ les deux tiers des Boliviens vivent et travaillent sans être le moins du monde incommodés. S’ils sont souvent dans les nuages — au sens littéral — ils ont les pieds bien sur terre.

L’Altiplano est un vaste plateau s’étendant entre les hauts et majestueux reliefs des cordillères des Andes. Aride et balayé par les vents, ce plateau est pour ainsi dire dépourvu d’arbres. Et pourtant, il possède une beauté qui lui est particulière. Dans l’air raréfié la lumière semble plus brillante ; elle fait ressortir les couleurs avec un éclat inconnu aux altitudes plus basses. Pour les Boliviens contemporains, comme pour leurs ancêtres, cette région est leur demeure et ils aiment la vie en altitude.

Le manque de verdure et de variété des paysages de l’Altiplano est compensé par les vêtements pittoresques des habitants. Les hommes portent le poncho, une grande couverture de laine carrée et percée d’une fente pour laisser passer la tête. Leurs sandales, qu’ils fabriquent généralement eux-​mêmes, ont souvent des semelles découpées dans un vieux pneu d’automobile. Les femmes, jeunes ou âgées, sont vêtues de jupes amples (polleras) aux couleurs vives, froncées à la taille et descendant jusqu’à mi-mollet. Certaines cholas (femmes de sang mêlé : espagnol et indien) portent une dizaine de ces jupes les unes sur les autres. Elles ont sur le dos une sorte de sac carré fait d’une étoffe tissée, dans lequel elles peuvent transporter un bébé, du matériel de couchage ou les produits qu’elles vont vendre au marché. Ayant ainsi les mains libres, elles filent tout en marchant de la laine de lama ou de mouton à l’aide d’un fuseau.

Le couvre-chef des femmes révèle de quelle région elles sont originaires. Les cholas qui habitent La Paz et Oruro ou les alentours se coiffent d’un petit chapeau melon, beige, marron ou noir. Celles de la région de Cochabamba portent un chapeau de paille dure à la calotte haute et enduit d’un vernis blanc. Un ruban noir fixé au bas de la calotte se noue sous le menton. Les femmes sans chapeau viennent probablement de Sucre, plus au sud.

Quelle que soit la région qu’elles habitent, elles ne doivent jamais craindre de ne pas être à la mode, car les costumes boliviens sont restés inchangés depuis des siècles, et ils sont toujours attrayants.

Peu d’endroits sont aussi pittoresques et aussi animés que la place du marché. Les cholas, accroupies sur le sol ou assises sur un siège, sont entourées de leurs marchandises, fruits et légumes entassés soigneusement en petites pyramides. Les marchandages vont bon train, car les marchandes ne s’attendent jamais à recevoir le prix demandé de prime abord. Quand enfin le client a fait son achat, elles suivent la coutume latino-américaine qui consiste à donner la yapa (ou ñapa), c’est-à-dire une poignée supplémentaire du produit acheté. Si vous êtes le premier client de la matinée, elles feront l’impossible pour vous vendre quelque chose, car selon une superstition courante, si le premier client n’achète rien les affaires seront mauvaises pendant toute la journée.

Tout près, de petits garçons s’amusent avec des jouets primitifs qu’ils ont fabriqués eux-​mêmes. Des capsules de bouteille aplaties patiemment à l’aide d’une grosse pierre sont les instruments d’une sorte de jeu de billes. L’un d’eux possède un jouet plus compliqué : un petit camion fait de boîtes à sardines. Les roues sont des bobines de bois vides et le véhicule est pourvu d’une ficelle en guise de traction avant.

De petites cholitas âgées de cinq ou six ans jouent avec des poupées en chiffons confectionnées avec amour par leurs mères. Ces fillettes sont vêtues d’un costume identique à celui de ces dernières, sans oublier le sac à dos qu’elles remplissent d’épis de maïs, de petit bois ou de chiffons pour donner l’impression qu’elles aussi portent leur petit fardeau.

Les jouets de ces enfants paraissent simples et primitifs à côté de ceux des garçonnets et des fillettes des pays industrialisés. Et pourtant, les Boliviens prennent manifestement beaucoup de plaisir à leurs jeux.

L’Altiplano

La plupart des touristes arrivent par avions et atterrissent à La Paz, appelée généralement, “la capitale la plus élevée du monde” (quoique Sucre soit la capitale officielle). Les passagers à bord d’un appareil arrivant du nord ont souvent la chance de découvrir une belle vue du lac Titicaca dont les eaux, d’un bleu vif, reflètent le ciel clair et lumineux. Il s’agit du plus haut lac navigable du monde, car il est situé à une altitude de 3 812 mètres. Sa longueur est de 222 kilomètres.

Vers le sud-est s’élève le mont Illimani, le pic le plus splendide des Andes boliviennes. À des milliers de mètres plus bas que son sommet, La Paz s’étend dans un ravin étroit.

Aux touristes qui arrivent par voie de terre, La Paz offre un spectacle tout aussi frappant. Jusqu’à ce que l’on soit tout près, cette ville demeure invisible. Puis, brusquement, on l’aperçoit, un peu plus bas que la route, blottie dans une sorte de cratère en terrasse.

En général les touristes se contentent de visiter quelques-unes des villes principales de l’Altiplano comme La Paz, Cochabamba et Sucre. Cependant, un voyage au centre de ce plateau présente également beaucoup d’attrait, particulièrement si l’on s’intéresse aux habitants et que l’on aime étudier les divers modes de vie de la grande famille humaine.

Le mode de vie

Visitons si vous le voulez la petite localité où habitent Desiderio et Francisca avec leurs six enfants. Les maisons, très simples, n’ont pour la plupart qu’un seule pièce ayant des murs d’adobes (briques cuites au soleil), un toit de chaume et un sol de terre battue. L’habitation la plus grande est celle de Desiderio. Elle consiste en réalité en une pièce principale entourée de plusieurs constructions plus petites qui communiquent. Le patio central, non pavé, est muni d’un puits.

“Entre ! Entre !”, nous crie-​t-​on, et nous pénétrons dans la pièce principale. Le mobilier est rudimentaire. Sans doute vous demandez-​vous à quoi sert la queue de vache suspendue au mur au-dessous de la glace. Manifestement il s’agit d’un “porte-peigne”, car un peigne y est enfoncé. Les lits rustiques sont recouverts de peaux de moutons qui tiennent bien chaud aux occupants quand soufflent les vents hivernaux de l’Altiplano. Il n’y a pas d’électricité ici, c’est pourquoi, si vous y passez la nuit, vous verrez les gens se lever à l’aube pour profiter au maximum du jour. Si vous avez encore sommeil, votre toilette faite dehors près du puits ne tardera pas à vous réveiller, particulièrement si c’est l’hiver et qu’il soit nécessaire de briser la glace sur l’eau dans la cuvette.

La cuisine, une construction indépendante à côté de la pièce principale, est l’un des endroits préférés de la famille. Francisca s’y affaire devant son petit fourneau fait d’adobes et alimenté par la fiente séchée de lamas, de vaches ou de moutons. À l’heure des repas tous les membres de la famille se rassemblent dans cette pièce chaude et intime, bien qu’un peu enfumée. Le menu ? Probablement de la viande de lama avec du riz, suivie d’un potage. Peut-être Francisca préparera à notre intention un plat spécial : une tête de mouton. Après avoir fait tomber les cornes en les frappant d’un coup sec contre un rocher, elle enlève simplement la peau puis fait cuire la tête telle quelle. Elle nous la servira — sans en retirer les yeux, les oreilles et les dents — sur une assiette. Ce mets sera sans doute accompagné d’une denrée plus familière : des pommes de terre. Ici, sur l’Altiplano, on en cultive 112 variétés. Pour les conserver on les fait geler et sécher en les exposant alternativement à l’air nocturne frais et aux chauds rayons du soleil, et en en exprimant toute l’eau. Sous cette forme, appelée chuño, elles se conservent pour ainsi dire indéfiniment sans qu’il soit nécessaire d’y ajouter le moindre produit chimique.

Des gens dignes d’être connus

Nous ne tardons pas à constater que nos hôtes sont loin d’être des personnes banales. Desiderio nous explique pourquoi il se lève souvent à cinq heures du matin. Lui et sa famille sont témoins de Jéhovah, membres de la petite congrégation de cette localité. Dans le cadre de leur œuvre d’éducation biblique, ils conduisent souvent des études de la Bible très tôt le matin avec leurs voisins, avant que ceux-ci ne commencent à vaquer à leurs occupations quotidiennes. Même Julie, la fillette de 11 ans qui fait paître le troupeau familial de lamas et de moutons, conduit quatre études bibliques avec des enfants de son âge, paissant ainsi de petites “brebis” d’un autre genre.

Les habitants de l’Altiplano ont donc des coutumes et un costume qui leur sont propres, des goûts et un mode de vie fort simples, mais sous d’autres rapports ce sont des gens comme vous et moi. Chez Desiderio, nous avons l’occasion de constater combien la vie de famille peut être heureuse et saine lorsqu’elle est régie par l’influence bienfaisante de la Parole de Dieu. Même le petit Adrien, âgé de quatre ans, qui reste presque tout le temps près de sa mère à la cuisine, a appris par cœur de nombreux cantiques qu’il nous chante avec entrain après s’être fait prier un peu.

Il est vrai que le visage de bon nombre des cholas que nous rencontrons sur l’Altiplano n’a pas beaucoup d’expression, qu’elles ont le regard plutôt terne. Cela est dû probablement à leur habitude de mâcher des feuilles de coca, qui renferment de la cocaïne. Elles croient que cette plante possède des pouvoirs magiques, puisqu’elle émousse les sensations de froid et de faim. Cependant, les témoins de Jéhovah en Bolivie, comme dans tous les autres pays du monde, trouvent leur réconfort dans les promesses encourageantes de la Bible. De plus, ils ont le privilège de manifester de l’amour à leurs semblables en prenant part à l’œuvre d’éducation biblique, activité qui les stimule et les enrichit spirituellement. À pied ou à bicyclette, ils parcourent avec zèle de grandes distances pour annoncer la bonne nouvelle du gouvernement juste de Dieu, son Royaume. C’est à cause de cette activité et non seulement de l’altitude, que leur mode de vie sur l’Altiplano est si “élevé”.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager