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  • g72 8/1 p. 16-18
  • J’étais un “Aladura”

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  • J’étais un “Aladura”
  • Réveillez-vous ! 1972
  • Intertitres
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  • La popularité et l’extension de cette religion
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  • Des réunions très différentes
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Réveillez-vous ! 1972
g72 8/1 p. 16-18

J’étais un “Aladura”

Récit recueilli par notre correspondant au Nigeria

UN JOUR, très tôt le matin, avant même le lever du soleil, je fus réveillé par le son d’une clochette. Je fus surpris par ce bruit et par les paroles qui l’accompagnaient : “Réveillez-​vous et priez ! Réveillez-​vous et priez !”

Dans la rue, un homme vêtu d’une longue robe blanche serrée à la taille par une ceinture rouge, et portant une vieille Bible à la main, se dirigeait vers un bâtiment qui mesurait près de cinq mètres de côté : son lieu de culte. Les chants qui y résonnaient me remuaient. Je sentis le désir de mieux connaître les chanteurs et je commençai à les fréquenter. C’est ainsi que je devins un “Aladura”.

Bientôt, à mon tour, je parcourais les rues à l’aube, rappelant aux gens notre article de foi fondamental : la puissance de la prière. Cependant, malgré nos exhortations, la plupart d’entre eux se réveillaient et vaquaient à leurs occupations sans prier. Pour eux nous faisions simplement fonction de réveille-matin ! Sans nous décourager cependant, nous ne cessions de prier pour eux en déplorant leur manque de spiritualité.

Trois mois après que j’eus embrassé cette religion, des phénomènes étranges commencèrent à se produire : je me découvris le pouvoir de prédire l’avenir et j’avais des visions. Je ne tardai pas à devenir un prophète capable de parler et d’interpréter des langues bizarres. Je sentais des mains invisibles qui me touchaient et j’étais conscient qu’un esprit agissait en moi, me poussant à des actes indépendants de ma volonté : j’étais possédé. Ces pouvoirs occultes me valaient une grande popularité. Bientôt, tous les habitants d’Ilesha et des environs me connaissaient. Les gens venaient me consulter pour connaître l’avenir.

Plus tard, je m’établis à Lagos où ma renommée s’étendit davantage encore. J’étais tenu en haute estime et honoré à tel point que les gens se prosternaient devant moi. Mais avant d’aller plus loin, je dois vous donner quelques détails sur cette religion dont j’étais devenu adepte.

L’Église des Chérubins et des Séraphins

On nous appelait les “Aladuras”. Le terme yorouba adura signifie “prière”. Le préfixe Ala (“celui qui”) y est ajouté pour désigner celui qui prie. Le nom Aladura est utilisé par les Yoroubas du Nigeria occidental, tandis que dans l’est du pays cette religion est appelée simplement l’Église de la guérison spirituelle. La plupart des gens connaissent aussi un nom plus long encore : “Ordre sacré et éternel des Chérubins et des Séraphins.”

L’homme considéré comme le fondateur de cette religion était un certain Moïse Orimolade, originaire du Nigeria occidental. Il commença à prêcher vers l’époque de la Seconde Guerre mondiale, bien qu’il fût boiteux et analphabète. Il prétendait avoir des visions, et le thème de toute sa prédication était la puissance de la prière. Plus tard, il décida de former une association. Au bout de trois jours de prière et de jeûne, une femme affirma avoir eu une vision pendant laquelle elle avait vu les lettres SE. Un ecclésiastique proposa une interprétation de ces lettres. Il déclara qu’elles représentaient le mot SERAFU (séraphin). On ajouta par la suite le terme KERUBU (chérubin). C’est ainsi que l’association en vint à porter le nom de l’Église des Chérubins et des Séraphins.

La popularité et l’extension de cette religion

Devenu moi-​même membre des Aladuras, je comprenais pourquoi cette religion jouit d’une si grande popularité. Les uns, comme moi, ont été attirés par les chants et la musique. Les autres ont assisté aux réunions tenues généralement sur les places publiques dans le but de ranimer la foi, et où l’on promet des guérisons. À ceux qui ont des problèmes, qui ont besoin d’aide ou qui désirent connaître l’avenir, on parle de la puissance de la prière. D’ailleurs, on prie à propos de tout : pour les femmes stériles qui désirent des enfants, pour les marchandes qui veulent faire de bonnes affaires, pour les chômeurs qui cherchent du travail, pour appeler le malheur sur des “ennemis” et pour bien d’autres choses encore. En outre, beaucoup de gens sont heureux et fiers de savoir que cette confession est une religion indigène et qu’elle n’est affiliée à aucune secte étrangère du même genre.

Elle a donc connu un accroissement rapide. Cependant, elle est loin de constituer une organisation unie. De nombreuses scissions ont eu lieu, à tel point qu’aujourd’hui il est difficile de dénombrer avec précision les groupes dissidents. Certains de ceux-ci ont des ramifications dans d’autres pays ouest-africains, des pays voisins comme le Cameroun ou même plus éloignés comme la Sierra Leone.

Je trouve la vérité biblique

De temps à autre des questions auxquelles je ne trouvais aucune réponse me venaient à l’esprit, mais je ne songeais pas pour autant à renoncer à ma carrière de prophète dans cette Église. Puis, un jour, je fis la connaissance d’un témoin chrétien de Jéhovah. Je l’écoutai avec scepticisme sans penser un seul instant qu’il pouvait me montrer que la Bible contient la réponse à toutes mes questions. Dans mon for intérieur cependant, je désirais ardemment connaître la vérité.

“Non, lui dis-​je, je ne veux pas de vos livres.” Je consentis toutefois à le rencontrer régulièrement pour discuter de la Bible. Pendant trois mois, j’allai de surprise en surprise, car je découvris que Jésus-Christ et ses disciples ne croyaient pas à l’immortalité de l’âme humaine, aux tourments de l’enfer et à la Trinité, et ne célébraient pas des fêtes comme Pâques et la Noël.

Je commençais donc à avoir de sérieux doutes concernant les croyances des Aladuras. J’en parlai à certains des autres prophètes, mais aucun d’eux ne pouvait donner à mes questions des réponses satisfaisantes. Je déclarai un jour à l’un d’eux : “Je me souviens d’avoir lu dans une revue qu’un ancien membre de notre Église nous avait accusés ‘de séduire nos adeptes féminines, de soutirer de l’argent aux gens sans méfiance et de pratiquer la supercherie spirituelle’. Cet homme avait ajouté : ‘L’esprit de Dieu ne tourmente pas les hommes et ne les jette pas par terre en proie à des convulsions.’ Qu’en dites-​vous ?”

Mon interlocuteur répondit de façon vague et sans citer le moindre passage biblique. Je devenais de plus en plus persuadé que le témoin chrétien de Jéhovah avait la vérité.

Des réunions très différentes

Une autre surprise m’attendait à la Salle du Royaume des témoins, la première fois que j’assistai à l’une de leurs réunions. Depuis vingt-deux ans j’avais l’habitude de nos séances de prières qui se déroulaient de la façon suivante : Les assistants disaient des prières, lisaient des passages de la Bible, puis chantaient, dansaient, battaient des mains et des tambours. Quand toute cette agitation atteignait son paroxysme, quelqu’un se mettait à crier des mots dans une langue étrangère ou inconnue et à se contorsionner dans une sorte d’exaltation frénétique. Lorsqu’il criait “Halle-leeu”, toute l’assistance répondait “Alléluia”. Alors, lui ou quelqu’un d’autre prétendait interpréter ses paroles. La réunion se terminait par une longue prière ponctuée par de fréquents “Amin” (Amen) proférés par les assistants.

Les réunions paisibles à la Salle du Royaume formaient donc un contraste frappant avec celles des Aladuras. On m’expliqua que Dieu est un Dieu, non de confusion, mais d’ordre et de paix. — I Cor. 14:33.

Tous les orateurs qui parlaient depuis l’estrade ainsi que les assistants qui faisaient des commentaires, se servaient du langage courant. On n’avait jamais besoin d’“interprètes”. Au début et à la fin des réunions on priait avec dignité, sincérité et humilité. Personne n’interrompait ces réunions ; les chants et les discours ne provoquaient pas de transes ou de crises convulsives chez les assistants. Et pourtant, le chant des cantiques du Royaume était émouvant, agréable aux oreilles.

D’autres contrastes

Je découvris par la suite que de nombreux témoins de Jéhovah étaient d’anciens Aladuras. Le récit suivant met en relief le contraste entre ceux-ci et les témoins.

Deux époux nigérians étaient très affligés parce qu’ils n’avaient pas d’enfants. Ils étaient sur le point de consulter un médecin quand quelqu’un leur conseilla de s’adresser plutôt à un prophète des Aladuras. Après avoir prié, ce dernier leur déclara qu’il voyait trois étoiles, signe qui voulait dire que dans trois mois la femme deviendrait enceinte. Les époux donnèrent au prophète dix livres (environ 150 francs français) et un lit, mais au bout de trois mois rien ne se passa.

Ils versèrent encore de l’argent et le prophète pria de nouveau. Trois autres mois s’écoulèrent. Le prophète déclara alors au mari qu’il avait vu dans une vision sa belle-mère qui marchait dans l’église la tête à l’envers. “C’est une sorcière, dit-​il. C’est elle qui empêche votre femme d’avoir un enfant.” Il ajouta que celle-ci devrait rompre tout rapport avec sa mère. Pendant deux ans et demi la femme ne visita donc pas sa mère qui habitait pourtant à trois cents mètres de chez elle. Cependant, elle restait toujours stérile.

Un autre prophète conseilla au couple de déménager, et celui-ci alla s’établir à Lagos. Là, il donna encore de l’argent pour que l’on prie avec la femme sur la plage sept jours par mois. Au bout de cinq mois, les époux, dépités, arrivèrent à la conclusion qu’ils avaient gaspillé leur temps et leur argent. Ils décidèrent donc d’aller chez le médecin qu’ils avaient pensé consulter en premier lieu. Après trois mois d’un traitement approprié la femme devint enceinte et elle donna naissance à une fille. Un peu plus tard ces époux rencontrèrent les témoins chrétiens de Jéhovah qui leur enseignèrent la vérité biblique, — gratuitement bien entendu !

Quant à moi, j’avais l’impression de passer des ténèbres à la lumière. Les esprits mauvais n’avaient plus d’emprise sur moi, car les témoins ne se mêlent pas de spiritisme sous quelque forme que ce soit, sachant qu’il est condamné par la Bible (Gal. 5:19-21 ; Deut. 18:10-12). Je n’ai eu aucun mal à m’affranchir de la fausse religion et à quitter l’Église des Chérubins et des Séraphins. En dépit des moqueries de mes anciens coreligionnaires, aujourd’hui je ne suis plus un Aladura.

J’ai été affranchi grâce à la vérité biblique. En 1966, j’ai connu l’un des plus beaux jours de ma vie quand je me suis fait baptiser pour symboliser le don de ma personne à Jéhovah. Depuis lors je jouis d’un grand privilège : celui d’accomplir un ministère chrétien conforme à la volonté de Jéhovah Dieu en qualité d’un de ses serviteurs.

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