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  • g71 22/12 p. 17-19
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  • Dragons du ciel
  • Réveillez-vous ! 1971
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Réveillez-vous ! 1971
g71 22/12 p. 17-19

Dragons du ciel

PENDANT les jours chauds du cœur de l’été, l’air au-dessus des champs et des étangs devient le théâtre des évolutions de l’un des insectes volants les plus remarquables qui soient : la libellule.

Ses deux paires d’ailes brillant au soleil, la libellule va et vient comme un éclair en exécutant des boucles, des virages sur l’aile et des vols en piqué. Tantôt elle s’élève comme une flèche dans le ciel, tantôt elle pique vers un étang et en rase la surface. Cette merveille volante peut même faire marche arrière ou voler sur place comme un hélicoptère.

Cependant, cet insecte ami du soleil ne vole pas pour le simple plaisir de voler : il exécute ses évolutions aériennes pour satisfaire son appétit vorace. En effet, la libellule peut manger en une heure une fois et demie son propre poids en nourriture sans toutefois être rassasiée.

Les libellules à la recherche de nourriture ont leurs habitudes particulières. Certaines espèces parcourent de grandes distances, tandis que d’autres, génération après génération, restent dans des limites bien déterminées. Les espèces les plus grandes s’emparent d’un territoire d’où elles chassent leurs congénères par de frénétiques battements d’ailes. Il arrive parfois qu’un envahisseur plus hardi ne se laisse pas intimider. Alors, le “propriétaire” du territoire vole à sa rencontre et les deux insectes s’affrontent tête contre tête. Ils gardent cette position tout en s’élevant dans les airs. Qu’elles errent sur une vaste superficie ou qu’elles limitent leurs recherches à un territoire restreint, les libellules poursuivent toujours leurs aliments de prédilection : les moustiques et les moucherons. Elles ne dédaignent pas non plus les lépidoptères et les taons. En raison de leur corps mince et allongé, on pense souvent — mais à tort — que les libellules piquent. Non seulement elles sont inoffensives pour l’homme, mais elles lui sont très utiles, car elles dévorent d’immenses quantités de mouches et de moustiques.

Ces insectes n’ont aucune chance contre la libellule qui fonce sur eux. Celle-ci, à l’aide de ses six pattes hérissées de piquants et groupées de manière à former une sorte de panier, attrape sa proie en plein vol et la vide pendant qu’elle poursuit une autre victime. Les libellules sont si voraces qu’elles sont capables de dévorer une quarantaine de taons en l’espace de deux heures. On a découvert une libellule la bouche bourrée de cent moustiques. Il n’est donc pas étonnant que l’appétit insatiable de cet insecte lui ait valu le surnom de “dragon du ciel”.

L’accouplement et la vie aquatique

À une certaine époque cependant les libellules accordent moins d’attention à la nourriture qu’au vol. Il s’agit de l’époque des amours. Les mâles rivaux qui recherchent les faveurs d’une femelle s’élèvent dans les airs pour se battre. Leurs duels aériens comportent certaines des manœuvres les plus brillantes que l’on puisse voir dans la nature. Les espèces plus modérées dans leurs ébats se contentent d’exécuter une sorte de danse.

Dès que le mâle trouve une femelle, il l’emporte littéralement dans les airs. Les partenaires s’accouplent en plein vol, le mâle tenant la femelle par l’arrière de la tête. Pour recevoir le sperme, la femelle place l’extrémité de son corps contre le deuxième segment thoracique du mâle.

Après l’insémination, la femelle dépose les œufs fécondés sur la surface d’un étang ou les introduit dans la tige d’une plante aquatique. On ignore exactement combien d’œufs la libellule peut pondre, mais on en a trouvé jusqu’à 110 000 dans un seul amas.

L’éclosion des œufs a lieu quelques jours plus tard. Les larves sont des créatures étranges. Hormis leur appétit vorace, elles ne ressemblent guère aux libellules adultes. Non seulement les branchies trachéennes dont elles sont dotées absorbent l’oxygène, mais elles constituent un puissant moyen de locomotion en cas de besoin. En effet, une larve effrayée détache ses pattes du fond de l’étang et expulse un jet d’eau par ses branchies rectales, se projetant ainsi en avant.

Probablement la caractéristique la plus extraordinaire de la larve est la façon dont elle attrape sa nourriture. À la différence de ses parents rapides, la larve est plutôt léthargique. Elle attend donc le passage d’une larve de moustique ou d’un minuscule poisson. Alors, brusquement, elle fait jaillir sa longue lèvre inférieure repliée sous sa tête. De puissantes pinces, situées à l’extrémité de cette lèvre, saisissent la proie sans défiance et la ramènent vers l’énorme bouche. La lèvre, longue et articulée, fonctionne un peu à la manière d’un bras humain. L’articulation du milieu ressemble au coude et assure la mobilité de l’organe.

Lorsque la lèvre est engainée, les pinces recouvrent le bas de la tête comme un masque de bandit, donnant au petit “dragon” sous-marin un aspect féroce très approprié.

La vie aérienne

La vie aquatique des larves de nombreuses espèces de libellules (et il en existe en tout près de 5 000) dure un an. D’autres espèces restent de deux à cinq ans sous l’eau. Pendant ce temps elles subissent de 10 à 15 mues. De nombreux autres changements ont lieu dans leur organisme. Le nombre de facettes hexagonales de leurs grands yeux composés se multiplie, de même que les articulations de leurs antennes. Les pattes perdent leur aspect velu et des ébauches d’ailes apparaissent sur le thorax. Cependant, ces changements ne sont que le prélude à la métamorphose en libellule adulte.

L’étape finale de cette transformation commence généralement la nuit. La larve sort de l’eau et, à l’aide des 12 crochets de ses 6 pattes (deux par patte), elle se cramponne à la berge ou à la tige d’une plante. Elle reste alors immobile pendant un certain temps durant lequel les derniers changements s’opèrent dans son organisme.

Finalement, la peau de son dos se fend et la libellule adulte, encore toute fripée, fait son apparition. Tout d’abord ses quatre ailes sont humides et repliées le long du corps, mais elles se déploient peu à peu à mesure que le sang gonfle le réseau de veines qui parcourent le tissu transparent.

Les teintes de la libellule nouvellement métamorphosée sont pâles, mais elles s’intensifient progressivement, si bien que certains de ces insectes peuvent rivaliser de beauté avec le papillon. Leurs couleurs comprennent celles du spectre tout entier : violet, mauve, bleu outremer, bleu vif, bleu azur, vert, brun, cramoisi, écarlate, rouge vif et ivoire notamment.

Après être sortie de sa carapace, la libellule attend encore environ cinq heures pour permettre à son corps et à ses ailes de durcir, mais dès que ces dernières sont capables de la soutenir elle prend son essor. Elle ne se servira plus jamais de ses pattes pour marcher ; elle est devenue un insecte volant.

Un vol puissant

La libellule la plus grande que l’on connaisse est une espèce tropicale ayant une envergure de près de 20 centimètres. Son vol est l’un des plus puissants du monde des insectes. Ce petit aviateur émérite peut filer à 80 et même 100 kilomètres à l’heure.

Des muscles moteurs, qui constituent 25 pour cent du poids total de la libellule, font vibrer ses ailes 1 600 fois par minute et lui permettent de couvrir de très longues distances sans se fatiguer. Des passagers à bord de navires ont vu des libellules en vol à 280 kilomètres de la côte africaine. Une espèce s’installa dans une île située à plus de 300 kilomètres du continent.

Les libellules parcourent les plus grandes distances lorsque la sécheresse ou la pénurie de nourriture les oblige à émigrer. Les essaims atteignent parfois des proportions extraordinaires. En 1839, des millions de ces insectes, tel un immense nuage, survolèrent la plupart des cours d’eau d’Europe. En 1881, les énormes essaims de libellules qui émigrèrent vers le sud des États-Unis obscurcissaient le ciel.

Ces insectes puissants doivent néanmoins rester vigilants afin de ne pas devenir la proie des oiseaux, des grenouilles et des poissons. Leur vitesse et leur vue perçante constituent leur meilleure protection. Leurs yeux protubérants, qui recouvrent la plus grande partie de leur tête, sont conçus de telle façon que chacun d’eux compte autant de cristallins que ceux de 15 000 hommes. Leurs nombreuses facettes permettent à l’insecte de voir pour ainsi dire tout autour de lui. De plus, la libellule est capable de repérer un moustique à dix mètres de distance.

Grâce à cette vue perçante, ce “dragon du ciel” peut échapper à n’importe quel ennemi, y compris l’homme. Il est donc difficile d’attraper un de ces insectes au vol puissant. Les enfants japonais ont substitué l’ingéniosité au filet. Ils attachent de petits cailloux à de longs cheveux et les jettent en l’air aux endroits où les libellules évoluent. Quand un de ces insectes fonce sur le caillou, le cheveu s’entortille autour de son corps et le poids du caillou l’entraîne vers le sol.

Bien que cet insecte preste soit en mesure d’éviter la plupart de ses ennemis, il finit inévitablement (du moins dans la zone tempérée) par succomber aux vents froids de l’automne. En effet, la vie de la libellule est courte ; elle se limite aux mois chauds du printemps et de l’été. En automne on peut voir des libellules immobiles, paralysées par le froid, suspendues aux tiges et aux feuilles des plantes. Elles ne volent que durant les heures les plus chaudes de la journée. La première gelée met fin à leur courte existence, privant ainsi l’air au-dessus des champs et des cours d’eau de leur présence séduisante.

Cependant, le cycle de vie n’est pas interrompu, car les larves au fond des étangs et des ruisseaux continuent de se développer. Quand les beaux jours reviendront, elles sortiront du milieu aquatique pour devenir une nouvelle génération de “dragons du ciel”.

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