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  • Un voyage à la hondurienne
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Réveillez-vous ! 1972
g72 8/8 p. 26

Un voyage à la hondurienne

De notre correspondant au Honduras

LE VOYAGE va durer deux jours. Nous avons près de 280 kilomètres à parcourir, et notre car part à trois heures du matin. Nous quittons notre domicile situé sur la côte hondurienne, que baigne la mer des Antilles, pour nous rendre à San Pedro Sula. En montant dans le car, nous constatons qu’il n’y a plus de place, de sorte qu’il nous faudra rester debout pendant cinq heures sur la plateforme arrière, près des bagages. Mais enfin nous voilà en route.

Parmi les passagers, certains sont d’origine indienne, d’autres descendent des Espagnols, d’autres encore sont des Morenos, des Noirs dont les ancêtres ont été amenés d’Afrique. Comme les vêtements des femmes sont bariolés ! Et, bien qu’il soit trois heures du matin, les hommes avec leurs sombreros et leurs yeux étincelants nous saluent d’un joyeux “buenos días”.

Bringuebalés par le car qui suit la piste de sable sinueuse à travers la jungle, nous écoutons le brouhaha des conversations. On s’arrête très souvent pour prendre d’autres passagers ou pour en laisser descendre. À l’un des arrêts, un vendeur d’iguanes nous attend. Une vingtaine de ces gros lézards, pattes ligotées, sont suspendus par la queue à un bâton solide. Quelques passagers se penchent aux fenêtres et achètent de ces dragons de la jungle pour en faire leur repas en arrivant à destination. Espérons qu’ils ne vont pas mettre ces reptiles dans le coin aux bagages où nous sommes. Mais non, ouf ! les iguanes sont chargés sur le toit avec les autres colis. La perspective de voyager à côté d’un iguane d’un mètre de long, et vivant, ne nous enchantait guère.

Nous regardons avec intérêt les maisons, appelées “manacas”, dans les villages que nous traversons. Les murs sont faits de pieux reliés par un treillis, recouverts ensuite de boue ou d’argile puis d’une autre couche d’argile d’un rouge éclatant. Le toit est fait de poutres couvertes de branches de palmiers manacas. Une telle toiture, nous dit-​on, dure six ans et protège autant de la chaleur tropicale que des pluies de l’hiver. Avec leurs grands murs d’argile et leur couleur rouge vif, ces maisons sont vraiment décoratives.

Notre car arrive enfin à la gare. Là, assis à l’ombre d’une “maraca”, nous buvons un rafraîchissement fait de lait en poudre, d’extraits de fruits et de glaçons. Nous ne sommes pas pressés. Nous visitons même un village voisin, car nous allons devoir attendre assez longtemps.

Enfin le train arrive, et les gens, y compris de nombreuses femmes chargées de paquets qu’elles portent sur la tête, se précipitent pour y monter. Si la locomotive diesel est moderne, les wagons doivent dater de la fin du XIXe siècle. Tous les sièges sont déjà occupés, mais il reste encore de la place à l’extérieur, sur les plateformes à l’extrémité des wagons. Dix-huit personnes s’y installent avec leurs bagages, et nous parvenons à nous asseoir sur une marche. Les heures passent rapidement tandis que nous admirons le magnifique paysage.

Le train ne s’arrête que rarement, mais parfois il ralentit pour permettre aux gens d’y monter ou d’en descendre en sautant. Nous apercevons un cavalier galopant sur la piste pour rattraper le train. Le cavalier approche et saute de cheval, mais tandis qu’il attache sa monture à un arbre, déjà le train s’éloigne. Il se met alors à courir, mais il est arrêté par un pont étroit. Nous l’entrevoyons pour la dernière fois tandis qu’il emprunte à toutes jambes un sentier dans la jungle, probablement pour retrouver le convoi à un autre endroit de la ligne. Descendre du train peut être tout aussi difficile.

Une jeune femme saute et tombe dans l’herbe épaisse le long de la voie, un jeune homme la suit portant un bébé qu’il dépose doucement par terre. Quelqu’un jette le ballot de la dame. Puis elle prend son enfant et son paquet de vêtements et disparaît derrière les buissons. Cela vous paraît-​il étrange ? Ici, c’est tout naturel.

À l’arrêt suivant, nous sommes entourés d’une bande d’enfants et de quelques femmes qui vendent des tamales, une sorte de galette fourrée de poisson frit, des haricots ou frijoles, et des platanos qui font penser à des frites, sauf qu’elles sont sucrées. Ceux qui ont soif peuvent acheter du coco de agua, une noix de coco fraîche remplie de lait sucré, qu’une jeune fille ouvre à l’aide d’une machette. Elle manie adroitement la longue lame d’environ soixante centimètres et, d’un coup bien appliqué, fait sauter le haut de la noix, y ménageant un trou juste assez large pour que nous puissions boire ce délice tropical.

Bientôt nous sommes de nouveau en route, et tard dans la nuit nous parvenons à notre destination, San Pedro Sula. Une aventure vraiment pittoresque, ce voyage à la hondurienne !

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