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  • g72 22/11 p. 10-13
  • La “révolution verte” sera-t-elle suffisante ?

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  • La “révolution verte” sera-t-elle suffisante ?
  • Réveillez-vous ! 1972
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Réveillez-vous ! 1972
g72 22/11 p. 10-13

La “révolution verte” sera-​t-​elle suffisante ?

LE PROBLÈME de la faim est grave aujourd’hui mais, selon les autorités en la matière, bientôt il s’aggravera encore.

La raison en est qu’il faut faire face à un autre problème, le plus grand de tous.

George Borgstrom, professeur de diététique à l’université d’État du Michigan, en parle en ces termes : “Quiconque pense que l’actuelle crise des protéines dans le monde s’arrangera d’elle-​même devrait se rappeler ceci : les affamés se multiplient deux fois plus vite que les bien nourris.”

En réalité, selon un récent rapport des Nations unies, le taux d’accroissement des peuples sous-alimentés est deux fois et demi plus élevé que celui des autres peuples. Par conséquent, s’il est vrai qu’il y a plus de gens qui mangent mieux, parce que la population des pays ‘prospères’ augmente, il est également vrai que le nombre d’habitants des pays pauvres, qui eux ne mangent pas à leur faim, augmente beaucoup plus vite. C’est ce qui inquiète les spécialistes quand ils parlent d’“explosion démographique”.

Aussi, malgré la “révolution verte”, le problème de la faim n’est pas résolu. On pouvait lire ce qui suit dans le numéro du 6 mars 1972 du périodique U.S.News & World Report : “L’expansion de la population mondiale ne montre aucun signe de ralentissement et elle pourra même s’accélérer encore dans les années à venir. (...) La population augmente à raison de 75 millions de personnes par an — assez pour créer l’équivalent d’un nouveau Bangladesh en 12 mois. (...) La poussée démographique est telle que les autorités en la matière craignent que la famine ne se répande dans de nombreux pays en voie de développement.”

La population de l’Inde, qui compte actuellement 570 millions d’habitants, s’accroît chaque année de 14 millions de personnes environ. C’est pourquoi le New York Times écrivit : “À moins que ce taux ne diminue sensiblement, l’Inde aura un milliard d’habitants en l’an 2000. Cela représente une énorme avance sur l’augmentation possible de la production de denrées alimentaires.”

Cependant, selon une autre source, même si l’Inde réussissait “l’extraordinaire exploit consistant à réduire de moitié son taux de natalité” dans les années à venir, ce ne serait pas encore suffisant. En l’an 2000, sa population atteindra quand même le milliard !

Pourtant la terre peut parfaitement contenir 3 milliards et demi à quatre milliards d’habitants, et même davantage. Mais les structures économique, sociale et politique sont telles que chaque année de plus en plus de gens sont réduits à la misère et à la faim.

Plus de ‘miracles’

Ce qui inquiète certains experts, c’est qu’il leur semble difficile d’accroître encore dans l’avenir la production de denrées alimentaires. Une bonne partie des meilleures terres des pays pauvres ont déjà été ensemencées avec les nouvelles semences.

C’est pourquoi Lester R. Brown, une autorité bien connue en matière de “révolution verte” et membre du Conseil pour le développement des pays d’outre-mer, s’est exprimé comme suit : “La ‘révolution verte’ nous donne sans doute un certain répit, mais il n’est pas possible d’accroître continuellement la production de nourriture. Il y a des limites à l’augmentation du rendement.” Et dans l’ouvrage Le problème des peuples (angl.), le professeur Fraser dit également :

“Je crains que beaucoup de gens ne considèrent l’amélioration temporaire de la crise alimentaire comme une preuve que la science pourra toujours nous secourir (...).

“Nous connaîtrons d’autres améliorations, mais plus de grands bonds dans la production. Les généticiens (...) sont affirmatifs ; il ne faut plus escompter de ‘miracles’ pour l’avenir, tandis que ceux auxquels nous assistons pouvaient facilement être prévus.”

Même pendant ces dernières années, alors que la “révolution verte” connaissait ses plus grands succès, l’accroissement de la population mondiale était tel qu’il a contrebalancé l’accroissement des récoltes. Que se passera-​t-​il quand, dans les pays pauvres, le rendement à l’hectare ne pourra plus être augmenté alors que la population continuera d’“exploser” ?

Voici l’avis que donna Norbert Olsen, ingénieur chimiste, au début de 1972: “Je pourrais travailler 24 heures par jour à créer des engrais et à chercher de nouvelles méthodes de production sans que cela serve à grand-chose.” Quant à la revue Chemical Week, elle écrivit ce qui suit le 15 mars 1972: “Une équipe de quatre chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts [est arrivée à la conclusion que] (...) c’est seulement en stabilisant la population et la production industrielle que l’humanité peut espérer survivre au-delà des 100 prochaines années.”

Dans certaines régions, l’accroissement de la population a déjà eu pour résultat une destruction continue de la végétation. On a dit que le déboisement et la disparition des pâturages dans l’Ouest de l’Inde a eu pour résultat la formation de “cratères de poussière”. En outre, de nombreux domaines ont été tellement divisés et redivisés entre les membres d’une même famille, au cours des générations, que leur exploitation n’est plus guère rentable.

L’hebdomadaire australien The Bulletin s’exprima en ces termes : “En moins d’un siècle, les régions incultes du monde ont doublé à cause de la formation de ‘cratères de poussière’, et la destruction se poursuit. De plus, sur chaque continent, les fermiers (et l’industrie) exploitent les nappes d’eau souterraines, parfois dans des proportions dangereuses.”

Malthus avait-​il raison ?

L’hebdomadaire The Bulletin conclut en disant : “Thomas Malthus, ce sombre pessimiste du dix-huitième siècle, avait finalement raison. Depuis son époque, de vastes étendues de terre ont été ouvertes aux cultures, et la science a accru la production de façon spectaculaire. Pourtant les gens sous-alimentés sont plus nombreux que jamais.”

L’ouvrage La crise de l’environnement déclare encore : “Il y a actuellement plus de gens affamés et affaiblis qu’il n’y avait d’êtres humains sur la planète en 1850.” En 1850, il y avait un milliard d’habitants sur la terre !

Combien de gens meurent réellement par suite de carences alimentaires ? Paul Ehrlich, de l’université de Stanford, s’exprima en ces termes : “Si l’on s’en tient à la seule définition intelligente du terme privation — le fait d’être privé des choses nécessaires pour survivre — alors le taux de mortalité due aux privations est vraiment énorme : entre 5 et 20 millions de personnes par an.” Cela fait près de 55 000 personnes qui meurent de faim chaque jour !

Naturellement, certaines personnalités officielles s’élèveront contre pareilles affirmations. Mais quel gouvernement admettra volontiers que dans son pays les gens meurent de faim ? Dans les pays pauvres, beaucoup de personnes meurent officiellement d’une quelconque maladie, mais celle-ci est souvent le résultat indirect de privations. Si elles avaient eu une alimentation appropriée, ces personnes ne seraient pas mortes prématurément.

Qu’en est-​il alors de la “révolution verte” ? Les observateurs comme Ehrlich ne veulent-​ils pas reconnaître les progrès faits jusqu’à présent ? Voici ce qu’il répond :

“Nous avons produit une génération d’agriculteurs qui savent merveilleusement bien cultiver l’Iowa ; ils savent donner à la presse de magnifiques communiqués, mais ils ne savent pas compter et ne se rendent pas compte dans quelle situation le monde se trouve. (...)

“Ils prennent la parole dans des meetings. ‘Nous pouvons produire telle culture à grand rendement et encore telle autre’ prétendent-​ils. Mais moi je leur réponds : ‘Quand vous serez en mesure de nourrir les 3 milliards et demi de gens qui peuplent actuellement la terre, vous reviendrez et nous verrons à ce moment-​là comment nourrir 7 milliards de gens. Jusqu’alors, asseyez-​vous et taisez-​vous ; vous n’accomplissez rien d’utile’.”

Cela nous remet en mémoire les prédictions que firent il y a quelques années deux agronomes, William et Paul Paddock. Dans leur livre Famine — 1975 !, ils déclaraient qu’une famine mondiale était inévitable vers le milieu des années 70. Mais la ‘révolution verte’ débuta alors dans l’optimisme, et bon nombre de gens ne tinrent pas compte de ces prédictions.

À présent cependant, on est beaucoup moins enclin à les ridiculiser. Une personnalité officielle de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a fait cette estimation réaliste : “Nous ne sommes pas encore sûrs. (...) Mais nous découvrirons peut-être que les Paddock ne se trompaient pas ; leurs dates étaient simplement prématurées.”

Nombre de gens ont les mêmes sentiments que Ehrlich qui dit : “Parler de date est simplement de l’ergotage. Franchement, j’ai plutôt tendance à être terriblement pessimiste. On me dit : ‘Que pensez-​vous de nos chances [d’éviter une famine mondiale] ?’ Je réponds alors que nos chances sont peut-être actuellement de 2 pour cent et que, si nous travaillons réellement dur, elles seront de 3 pour cent.”

Il est significatif que ce soit maintenant, en pleine “révolution verte”, que l’on prononce ces sombres prédictions. Et encore, ces quelques dernières années, les conditions ont été favorables aux cultures et les précipitations suffisantes. Mais il est naturel qu’il n’en soit pas toujours ainsi. Il y a des périodes de sécheresse, comme l’Inde en a connues en 1965 et 1966. Depuis lors, la population du monde, surtout les pauvres, s’est considérablement accrue ; aussi de pareilles sécheresses, engendreraient de terribles catastrophes.

Quelle est la solution ?

La “révolution verte” n’est pas la solution aux problèmes que pose la faim dans le monde. Les agronomes ne sont pas les seuls à le reconnaître. C’est aussi l’avis du Créateur de l’homme, Jéhovah Dieu.

Les saintes Écritures, la Parole de Dieu, contiennent de nombreuses prophéties concernant l’avenir. La Bible appelle notre époque “les derniers jours” et donne de nombreuses preuves qui les situent dans l’histoire humaine. Elle parle notamment de “disettes (...) dans un lieu après l’autre”. — II Tim. 3:1 ; Mat. 24:7.

C’est pourquoi les nouvelles variétés de grains ne peuvent avoir qu’un succès éphémère. Le présent système de choses ne peut mettre longtemps obstacle aux disettes.

Néanmoins, les disettes prendront fin, et cela bientôt ! Dans sa Parole, Jéhovah Dieu donne l’assurance qu’il résoudra de façon permanente les problèmes de l’humanité, y compris celui de la faim.

En premier lieu, la terre a besoin d’un nouveau gouvernement. Le nationalisme qui engendre la division, le mercantilisme égoïste et les guerres ruineuses doivent être éliminés, afin que les ressources de la terre puissent être employées convenablement.

Dieu accomplira ces changements indispensables en prenant directement en main les affaires humaines. Dans sa Parole, il promet qu’il fera disparaître les systèmes gouvernementaux et économiques actuels, afin d’établir sur la terre un ordre entièrement nouveau. Ce nouvel ordre sera dirigé par un gouvernement céleste, le Royaume de Dieu pour lequel Jésus enseigna ses disciples à prier. En fait, c’est au moyen de ce Royaume céleste que Dieu anéantira tous les gouvernements actuels. — Dan. 2:44 ; Mat. 6:9, 10.

Sous la direction du Royaume de Dieu, les peuples seront conviés à un “festin de mets succulents”. “Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre.” Le gouvernement céleste de Dieu garantit une distribution équitable des richesses de la terre. — És. 25:6 ; 2:4.

Ne vous imaginez donc pas que les hommes pourront résoudre le gigantesque problème alimentaire d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les scientifiques et leur “révolution verte”, mais bien “le Créateur du ciel et de la terre” qui pourra satisfaire les besoins de toute l’humanité (Ps. 146:6, 7). Quand cela ? demanderez-​vous peut-être. La Parole de Dieu répond : bientôt ! En vérité, au cours de notre génération, le Royaume céleste gouvernera seul, pour la bénédiction éternelle de tous ceux qui adorent le vrai Dieu. — Mat. 24:34.

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