Coup d’œil sur le monde

“L’Église doit garder les mains libres”

C’est ce que déclara Mgr Marty, archevêque de Paris, à l’issue de l’Assemblée plénière de l’Épiscopat, à Lourdes. Il dit aussi : “Nos délibérations ne sont pas liées aux élections prochaines, mais il faut nous souvenir qu’il y a prochainement des élections. Que les chrétiens prennent position, c’est normal, mais il serait grave que l’Église, par manque de vigilance, soit prisonnière des luttes politiques.” Après une semaine de délibérations, les dirigeants de l’Église qui, à les entendre, ont parlé de politique mais n’en ont pas fait, ont adopté un document intitulé “Pour une pratique chrétienne de la politique”. Il y est dit entre autres choses : “Les chrétiens ne sauraient rester neutres”. Les évêques rappellent les exigences qui, selon eux, sont tracées dans la Bible : “Respect des pauvres, défense des faibles, (...) renversement des pouvoirs totalitaires.” Ces prélats semblent oublier que Jésus déclara devant Pilate : “Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu (...). Mais mon royaume n’est pas d’ici.” — Jean 18:36, Jérusalem.

Un plus grand nombre de traductions de la Bible

Selon la National Geographic Society, la Bible est maintenant traduite, en entier ou en, partie, en 1 473 langues et dialectes. Elle estime qu’actuellement des traducteurs travaillent sur 500 nouvelles traductions.

La colère contre les aumôniers

Quel est le point de vue des militaires américains ayant servi au Viêt Nam sur les aumôniers militaires ? Après avoir interviewé des vétérans, de cette guerre, R. J. Lifton répond à cette question dans le périodique Atlantic de novembre 1972: “La simple allusion à un aumônier militaire provoqua rapidement des sourires, des quolibets et des éclats de rire gênés dus à des exclamations d’un humour à demi voilé comme celle-ci : ‘Ces aumôniers, oh ! mon Dieu !’ Avec un enthousiasme amer, ils citèrent des exemples interminables d’aumôniers bénissant les soldats, leur mission, leurs fusils et leurs meurtres. Comme l’a souligné un des hommes, ‘quoi que nous commettions, (...) un meurtre, (...) des atrocités, (...) Dieu était toujours avec nous’.” Les funérailles de Soldats américains étaient autant d’occasions pour les aumôniers d’exhorter à “tuer davantage” d’ennemis.

Les Français et le baptême des petits enfants

Récemment la SOFRÈS a effectué un sondage pour un périodique catholique. Selon ce sondage, 88 pour cent des Français feraient baptiser leur enfant s’ils en avaient un prochainement. Toutefois, seulement 51 pour cent pensent que “le baptême est un sacrement grâce auquel on entre dans le sein de l’Église”. La plupart des Français tiennent donc à ce que leurs enfants soient admis par le baptême dans le “système” catholique. Ils pensent même que c’est un droit. En effet, 84 pour cent pensent que les prêtres n’ont pas le droit de refuser le baptême, même si les parents n’ont pas la foi. Si pour beaucoup la raison principale du baptême de leur enfant est la foi en Jésus-Christ, un grand nombre de Français tiennent à faire baptiser leur enfant à cause de la tradition familiale ou même “pour qu’il puisse se marier plus tard”.

Les psychiatres et les suicides

Les psychiatres prétendent comprendre le fonctionnement de l’esprit humain. Ils devraient donc être particulièrement équilibrés dans le domaine affectif. Or, des études ont révélé que le taux de suicides est plus élevé chez les psychiatres que dans toutes les autres catégories de médecins. On a avancé plusieurs explications à ce paradoxe. Mais la plus franche semble être celle qui a été fournie récemment dans le Journal des médecins américains (angl.). Le Dr W. C. Ellerbroek, de Sunset Beach (Californie), écrit : “Parlant en tant que psychiatre, j’affirme que les professionnels en ce domaine devraient garder un grand scepticisme quant à la valeur de l’enseignement des psychiatres jusqu’à ce que notre catégorie professionnelle ait le taux de suicides le plus bas et non le plus élevé.”

L’existence personnelle de Satan

Les fidèles et même des théologiens renommés mettent souvent en doute l’existence personnelle de Satan. C’est pourquoi, au cours de l’audience hebdomadaire de Saint-Pierre du 15 novembre dernier, le pape Paul VI a fait une profession de foi concernant le Diable ; il a dit : “Cet être obscur et troublant existe réellement. Avec une astuce qui tient de la prouesse, il agit encore, il est l’ennemi occulte de ceux qui sèment les erreurs et les malheurs dans l’histoire humaine. (...) Celui qui refuse de reconnaître l’existence du démon, terrible réalité, effrayante et mystérieuse, sort du cadre de l’enseignement biblique et ecclésiastique.”

Des centres de stockage internationaux pour les déchets radioactifs

Lors d’une conférence internationale qui a réuni récemment à Vienne les représentants de onze pays, ceux-ci ont examiné le problème que posent les déchets radioactifs. Peter West, secrétaire de cette conférence, déclara : “Les déchets et résidus de l’énergie produite par l’atome sont extrêmement radioactifs et dangereux pour l’environnement. Malheureusement on ne peut pas faire grand-chose d’autre que de se les garder.” Il ajouta que “les quantités de résidus radioactifs vont s’accroître très rapidement dans la prochaine décennie”. Que faut-​il donc faire de ces déchets ? Plusieurs suggestions ont été faites. Selon Le Figaro du 22 novembre 1972, certains “ont proposé de lancer les containers avec les déchets en direction du soleil et de les laisser graviter ‘ad eternum’ dans la zone d’attraction solaire. D’autres ont suggéré que les déchets solidifiés et compressés soient déposés dans des mines de sel désaffectées”. Les congressistes ont estimé que les résidus en grande quantité devraient être stockés dans des emplacements internationaux bien groupés au lieu d’être dispersés un peu partout dans le monde. Mais cela suscite de nombreux problèmes, tels que le transport jusqu’à ces points déterminés et l’effet psychologique sur les gens vivant à proximité de ces “poubelles atomiques”.

De plus en plus de divorces

Le Sun-Times de Chicago rapporte que le nombre des divorces ne cesse d’augmenter aux États-Unis. La proportion des divorces est maintenant de 455 pour 1 000 nouveaux mariages. Dans quatorze États américains la proportion est supérieure à 500. Par exemple, dans le Montana, la proportion est de 803, dans l’Oregon, de 768, et en Californie, État très peuplé, le taux est de 755 pour 1 000 nouveaux mariages.

Au-delà du célibat du prêtre

En novembre dernier, l’archevêque de Toulouse a donné l’ordre à un prêtre de ne plus exercer son ministère. Expliquant sa décision, il déclara “qu’il a été demandé à ce prêtre de ne plus exercer son ministère parce qu’il entendait le concilier avec la pratique de l’union libre”. Cette décision provoqua la démission de six prêtres collaborant avec l’ecclésiastique concerné. Pour justifier leur démission, ces prêtres déclarèrent : “Cette démission collective n’est pas un acte de révolte contre l’autorité épiscopale, mais une objection de conscience par rapport à un ordre qui nous paraît foncièrement non évangélique.” Commentant cette affaire dans Le Figaro du 22 novembre 1972, André Frossart déclara : “Le mariage des prêtres ? On n’en est plus là, du moins dans cette paroisse de Toulouse où six prêtres viennent de donner leur démission par solidarité envers un de leurs confrères suspendu par son évêque pour concubinage : acte d’oppression, disent-​ils, attentatoire à l’Évangile, à ‘l’esprit de recherche’, voire au ‘triomphe final de la justice et de la liberté dans le monde’. L’esprit de recherche a des obligations qu’on ne lui connaissait pas.”

L’alcool ralentit les fonctions du cerveau

Même de petites quantités d’alcool ralentissent les facultés du cerveau d’enregistrer les informations qui lui sont transmises. Des recherches effectuées sous la direction du Dr Herbert Moskowitz, de l’université de Californie, à Los Angeles, ont permis de constater qu’une simple consommation ralentit le processus de quelque 11,5 pour cent. Le psychologue déclara : “Si on observe un tel ralentissement dans une simple expérience de laboratoire, nous pouvons nous attendre à un ralentissement beaucoup plus important dans une situation inattendue et très compliquée impliquant un conducteur d’automobile.”

Le fossé s’élargit entre riches et pauvres

En apparence, il semble que de grands progrès techniques ont été faits dans les nations les plus pauvres durant la période 1960-​1971. Cependant, dans certains de ces pays, les habitants les plus pauvres, soit 10 pour cent de la population, sont en réalité de plus en plus pauvres. Évalué en dollars, au cours de 1970, le revenu annuel par personne était en 1960 de 2 145 dollars dans les nations nanties et de 173 dollars dans les pays les plus pauvres. En 1971, ces chiffres étaient passés à 3 150 dollars dans les pays riches, et à 238 dollars dans les plus pauvres. En 1970, dans les pays en voie de développement, 25 pour cent de la main-d’œuvre disponible était sous-employée ou en chômage, et cette proportion a continué d’augmenter. Dans le monde, il y a également 800 millions de gens illettrés, soit 100 millions de plus qu’en 1950.