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  • g73 22/6 p. 20-23
  • Un séjour au Japon

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  • Un séjour au Japon
  • Réveillez-vous ! 1973
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Réveillez-vous ! 1973
g73 22/6 p. 20-23

Un séjour au Japon

De notre correspondant au Japon

VOUS venez de vous éveiller. C’est votre premier matin au Japon en tant qu’honorable touriste, et vous allez enfin pouvoir visiter ce pays auquel vous rêvez depuis des années. Qu’allez-​vous découvrir ?

Peut-être trouverez-​vous à l’hôtel quelqu’un qui parle un peu le français. Toutefois, vous devrez vous exprimer lentement et clairement. On raconte qu’un jour, à Tokyo, un étranger avait exprimé le désir de prendre l’autobus ; le gérant de l’hôtel lui commanda un grand autocar.

Étant donné l’énorme différence entre le français et le japonais, beaucoup de Japonais trouvent très difficile de converser en français, même s’ils ont étudié cette langue pendant des années. Aussi après quelques expériences malheureuses, vous jugerez préférable de vous procurer un petit manuel de conversation à l’usage des touristes.

Êtes-​vous prêt à tenter l’aventure ? Votre journée se passera sans doute comme suit :

Taxi !

Pour vous rendre vers Ginza, célèbre quartier commerçant, vous déciderez de prendre un taxi. Mais les taxis ne s’arrêtent pas. Pourtant vous gesticulez désespérément et vous finissez par vous placer sur leur chemin ; mais ils se contentent de vous éviter. Toutefois, ils s’arrêtent pour les Japonais. Ont-​ils donc des préjugés contre les étrangers ? Pas du tout ; mais il existe des endroits prévus pour prendre les clients. Le plus sage est donc de vous y rendre et de faire la queue avec les gens de l’endroit.

Les chauffeurs de taxi de Tokyo n’ont rien à envier à leurs collègues de Paris, de Londres et de New York. Si vous aimez vivre dangereusement, vous admirerez leur habileté à changer constamment de file sans le signaler et apparemment avec le plus grand mépris des autres conducteurs. Néanmoins, comme tout le monde semble conduire de la même façon, vous reconnaîtrez que les chauffeurs japonais savent manœuvrer. Votre estime pour eux grandira encore quand vous vous rendrez compte qu’ils vous mènent à destination par le chemin le plus court et, ô joie suprême, qu’ils ne réclament pas de pourboire !

L’Orient ou l’Occident ?

Il est neuf heures quand vous arrivez devant les magasins, mais ils sont tous fermés. Peut-être allez-​vous conclure hâtivement que les Japonais ne travaillent pas autant que vous l’imaginiez. En attendant l’ouverture des magasins, vous visitez les environs.

Au lieu de pins et de jardins d’agrément, ce ne sont que gratte-ciel, bureaux d’affaires et grands magasins. Vous pensiez rencontrer de séduisantes jeunes filles vêtues du kimono si féminin, mais à votre grande déception, les femmes que vous croisez portent la jupe, la mini-jupe et le pantalon. Sans les enseignes en lettres japonaises et les sons étrangers qui frappent vos oreilles, vous ne verriez guère de différence avec l’Occident.

Le hasard vous conduit dans une rue écartée et vous vous arrêtez, stupéfait. Les Japonais, que vous croyiez en train de dormir, sont là, en plein travail. Ils lavent à grande eau l’entrée de service de leurs magasins et récurent les poubelles.

Pour acheter un manuel de conversation, vous vous rendez à la librairie étrangère. Vous trouvez là des livres en différentes langues sur tous les sujets imaginables. Les Japonais montrent combien ils apprécient ces ouvrages, non pas tellement en les achetant, mais en passant des heures à lire dans le magasin. Ils aiment lire et s’instruire. Or, où peut-​on mieux satisfaire ce désir que dans une librairie ? À présent, armé de votre manuel, vous vous sentez capable d’affronter le monde et d’aller rendre visite à vos amis japonais.

Un voyage inoubliable

Vous vous mettez en route pour aller visiter le vieux Japon authentique. En réalité, c’est plus facile à dire qu’à faire. Pour atteindre la gare principale, il vous faut emprunter un chemin de fer local. Vous voilà donc attendant sur le quai, en compagnie de centaines de gens. Juste avant que le train entre en gare, des employés des chemins de fer en gants blancs, prennent position tout le long du quai. Dans quelques secondes, vous allez comprendre pourquoi.

Le convoi arrive, les portes s’ouvrent et vous êtes porté par la foule jusque dans le train. Qui sont donc ces employés en gants blancs ? Ce sont des pousseurs professionnels. Ils ont pour mission de pousser dans le train autant de gens que celui-ci peut en contenir. En arrivant à la gare principale, vous éprouvez de la reconnaissance envers l’homme aux gants blancs qui vous a poussé avec tant d’énergie. Vous avez ainsi largement le temps d’attraper votre correspondance qui vous mènera à votre destination, à la campagne.

Du train, vous apercevez avec émotion le Fuji-Yama, son sommet couvert de neige se découpant sur le ciel bleu. Vous voilà bientôt arrivé. Dès que vous mettez le pied sur le quai, vous avez le sentiment que tous les yeux sont braqués sur vous. Et c’est exact ! Vous vous trouvez ici dans un lieu où les étrangers vont rarement.

Il s’agit à présent de trouver la maison de vos amis. Ce n’est pas une mince affaire. Le système d’adresse est différent de tout ce que vous avez vu jusqu’à présent. Beaucoup d’étrangers se demandent pourquoi, hors des grandes villes, il est si difficile de trouver une adresse au Japon. En réalité, c’est aussi difficile pour de nombreux Japonais eux-​mêmes.

Les rues n’ont pas de nom, et les numéros des maisons ne se suivent pas. Ces numéros sont attribués au fur et à mesure des demandes de permis de construire. Vous rassemblez tout votre courage et, en faisant des gestes et en utilisant des phrases de votre manuel, vous demandez votre chemin à quelqu’un. Celui-ci s’informera d’abord de votre pays d’origine, de la durée de votre séjour au Japon, de votre âge et de votre état civil, après quoi il s’attaquera à votre problème. Très vraisemblablement, il commencera par téléphoner à ses amis, leur racontera tout ce qui vous concerne et ensuite décidera avec eux de la meilleure façon de vous aider. Ne croyez pas que le Japonais soit prolixe ; il vous démontre ainsi son intérêt et son désir de vous venir en aide.

Vous essayez de vous adapter

Vous arrivez à la maison de vos amis où vous êtes accueilli par des visages familiers. Mais le problème du langage demeure ardu. Avant d’entrer, vous devez ôter vos chaussures, et tout le monde rit parce que vos pieds sont trop grands pour les pantoufles qu’on vous donne. Les Japonais se saluent en s’inclinant l’un devant l’autre. Vous êtes séduit par cette coutume que vous adoptez bientôt tout à fait inconsciemment, au grand bonheur de vos hôtes.

La pièce où l’on vous fait entrer est recouverte d’un tapis moelleux fait de plusieurs nattes, appelé tatami. Le tatami est cher ; aussi pour prolonger ses jours, les Japonais portent des pantoufles. Vous êtes assis sur un coussin ; afin de faire de la place pour d’autres personnes, vous le déplacez autour de la petite table basse. La maîtresse de maison se hâte de replacer le coussin dans sa position initiale. Vous en apprenez un peu plus concernant le vieux Japon quand on vous dit que mettre le coussin à l’endroit où les nattes du tatami se rejoignent peut signifier la mort. On vous raconte alors qu’autrefois les guerriers samouraï enfonçaient leur épée entre les nattes et tuaient quiconque était assis là. Qu’il s’agisse d’un fait réel ou d’une légende, cela vous fait penser que vous n’êtes qu’un visiteur et que, par respect pour votre hôtesse, vous devez vous asseoir où elle le désire.

Vous allez profiter de votre séjour ici pour goûter à toutes sortes de mets inhabituels, et peut-être vous souviendrez-​vous surtout de la première fois que vous aurez mangé du poisson cru. Avez-​vous déjà essayé de plonger une tranche de poisson cru dans de la sauce en vous servant de baguettes ? Alors faites-​en l’expérience ! Après avoir laissé tomber la tranche plusieurs fois, tout en faisant un beau gâchis sur la table, vous finissez par l’amener jusqu’à votre bouche. Vous mâchez et remâchez, puis vous essayez d’avaler ; mais cela ne passe pas. Si vous oubliez un instant que ce poisson est cru, vous reconnaîtrez que c’est là un mets fort agréable. Une chose est certaine, quand vous serez rentré chez vous, vous prendrez un grand plaisir à raconter à vos amis tout ce que vous avez mangé et comment.

Les nouilles sont un plat particulièrement amusant. Ces longs rubans minces sont servis dans le potage. Selon les conseils de votre hôte, vous tenez votre bol tout près de vos lèvres, puis, quand vous êtes parvenu à saisir quelques nouilles, vous avalez un peu de potage en même temps. On vous recommande encore d’aspirer bruyamment votre soupe ; il paraît que cela en rehausse la saveur, et vous montrez ainsi que vous appréciez le goût des nouilles. Si vous observez cette coutume, vous remarquerez que vos amis sourient ; mais nul doute qu’ils riront encore en vous voyant accumuler les maladresses avec vos baguettes.

Au moment d’aller dormir, on vous introduit dans une grande chambre où l’on a étendu sur le tatami de lourdes couvertures piquées. Dans cette maison de campagne, toute la famille partage la même chambre et on y aménage aussi une place pour l’honorable invité. Un dernier éclat de rire clôturera cette journée quand vos hôtes verront vos longues jambes et vos grands pieds dépasser de la couverture. Mais bientôt le sommeil l’emporte et la maison devient silencieuse.

N’ayez pas peur

Dans le train qui vous ramène à Tokyo, vous êtes effrayé en voyant monter des hommes masqués. Deux d’entre eux viennent s’asseoir en face de vous. Vous êtes tout dérouté par leur calme et leur bonne conduite, mais quand ils enlèvent leur masque pour se moucher vous vous rendez compte que les “bandits” sont tout simplement les victimes d’un rhume banal. Il paraît que le masque empêche le rhume de s’aggraver. En tout cas, vous appréciez les égards qu’ils ont pour leurs semblables en leur évitant la contagion.

Comme vous descendez du train, vous entendez des cris. Allez-​vous être mêlé à une manifestation ? Les battements précipités de votre cœur se calment quand vos yeux s’arrêtent sur un groupe de judokas courant pieds nus. Pendant qu’ils courent, l’un d’eux pousse un cri, et le groupe répond par un autre cri. Cela les aide à maintenir le rythme de la course. Tout le temps qu’ils courent, ils n’arrêtent pas de crier et semblent y prendre un grand plaisir. Il est probable qu’un ou deux de ces judokas vous adresseront une salutation en anglais à la grande consternation de leur chef.

Il peut être très difficile de faire des achats quand on ne connaît pas la langue du pays, surtout si l’on désire un objet qui n’est pas exposé ! En japonais, il y a plusieurs façons de dire la même chose. Aussi, quand vous demandez un certain article à un commerçant, celui-ci s’assure d’avoir bien compris en vous redemandant d’une autre façon ce que vous désirez. À ce moment-​là, beaucoup d’étrangers sont pris de panique. Toutefois, le commerçant désire simplement vous aider ; le mieux est donc de répéter lentement ce que vous voulez, et tout ira bien. Les magasins de souvenirs ne présentent guère de difficultés puisque tout est exposé.

Une soirée divertissante

Pour votre dernière soirée, vous déciderez peut-être d’aller voir un spectacle kabuki, selon la vieille tradition japonaise. Le programme complet dure en réalité huit heures. La façon de parler des acteurs du kabuki est très différente du langage ordinaire, sans compter qu’ils ne se servent pas des phrases de votre manuel de conversation. Ne soyez pas découragé si vous ne comprenez pas. Les Japonais non plus ne comprennent pas. Votre programme vous expliquera vraisemblablement toute l’histoire en français, et vous pourrez suivre la représentation.

Les machinistes, habillés en noir, créent une diversion intéressante. Leurs visages sont également voilé de noir. Durant toute la représentation, ils s’élancent çà et là sur scène pour changer le décor ou pour donner un accessoire à un acteur. Les Japonais vous diront que l’auditoire n’est pas censé les voir et que, par conséquent, il ne les regarde pas. On s’attend à ce que vous ne les regardiez pas non plus.

Les interruptions de l’auditoire sont une autre curiosité de ces spectacles. Elles ont pour but d’encourager les acteurs. Il vaut mieux toutefois que vous ne vous y mêliez pas. Vos efforts risqueraient d’être mal interprétés, et on pourrait vous prier de quitter la salle. Bien que vous ne puissiez rester que quatre heures, vous n’oublierez pas de sitôt cette soirée qui vous a plongé dans le passé du Japon.

Sayonara, Japon !

Quelles sont donc vos impressions en tant qu’honorable visiteur ? Vous ne pouvez nier que chacun fut aimable et hospitalier. Le Japon est vraiment un pays d’étranges contrastes ; l’ancien et le moderne s’y côtoient intimement et l’un comme l’autre sont intéressants. Un pareil séjour élargit l’esprit. En ce qui vous concerne, il vous a permis de comprendre un mode de vie différent du vôtre, expérience à laquelle vous avez pris grand plaisir.

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