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  • g73 22/5 p. 21-24
  • Les persécutions cruelles reprennent

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  • Les persécutions cruelles reprennent
  • Réveillez-vous ! 1973
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Réveillez-vous ! 1973
g73 22/5 p. 21-24

Les persécutions cruelles reprennent

LE DÉSIR des témoins de Jéhovah de ne pas retourner au Malawi était bien fondé. Cela est évident quand nous apprenons les traitements qui ont été infligés à ceux qui sont revenus.

Pour eux, c’était de nouveau le règne de la terreur. Rien n’avait changé. Ils étaient toujours l’objet d’une haine profonde. Le gouvernement du Malawi n’avait rien fait pour améliorer la situation.

Le retour au Malawi

Quand les témoins sont arrivés sur l’aérodrome de Lilongwe, au Malawi, ceux qui étaient connus comme surveillants furent arrêtés et mis en prison. Parmi eux se trouvait John Chiwele, qui était le responsable du camp de Sinda Misale, et Lazarus Chirwa, son adjoint.

À l’aérodrome, des fonctionnaires du gouvernement s’adressèrent aux témoins. Parmi eux, il y avait M. Kumbweza Banda, ministre de la région centrale, et M. Qaniso Chibambo, ministre de la région du nord. Ils déclarèrent aux témoins qu’ils avaient quitté le Malawi de leur plein gré, ce qui était faux, et qu’ils étaient revenus au Malawi volontairement, ce qui était également faux.

Ensuite, les fonctionnaires ont dit que les témoins allaient devoir rentrer dans leur village et acheter la carte du parti. Quand un témoin a voulu leur parler, on lui a dit de se taire. Des policiers et des jeunes Pionniers, militants du parti du Congrès du Malawi, reçurent l’ordre de fouiller tous les témoins. Ils confisquèrent les Bibles, les écrits bibliques, les passeports et toutes sortes de documents. On ordonna ensuite aux témoins de se rendre dans leurs villages. Ceux qui habitaient très loin furent emmenés en camion jusqu’à proximité de leur village, après quoi ils durent faire le reste du trajet à pied.

Quand les témoins sont arrivés dans les villages, ceux qui avaient des parents purent trouver où dormir. Cependant, la majorité d’entre eux ont dormi dehors, certains sous des arbres, avec leurs enfants. Mais il devint vite évident que des conditions plus terribles les attendaient encore. Par exemple, le Sunday Telegraph de Londres du 14 janvier 1973 rapporta un discours que le président Banda prononça à la radio au début de la nouvelle année. Ce rapport disait entre autres choses :

“Banda déclara que les témoins de Jéhovah (...) avaient été trompés par les leurs en croyant que ‘quelqu’un appelé Harmaguédon allait détruire le Malawi le 15 novembre et construire une nouvelle ville à Lilongwe’.

“Durant son discours, M. et Mme Gorson Kamanga, membres d’une quarantaine d’années de la secte, qui avaient été rapatriés chez eux, à Nkata Bay, sur le lac, furent complètement dévêtus et promenée à travers les rues parce qu’ils avaient refusé une fois de plus d’acheter la carte du parti.

“Dans un autre village, près de Lilongwe, cinq autres témoins ‘rapatriés’ ont eu les bras et les jambes cassés par les jeunes Pionniers qui les ont battus cruellement. Un autre a eu les mains percées de clous. À l’hôpital de Lilongwe, on refusa de leur accorder des soins parce qu’ils ne possédaient pas la carte du parti.”

Tous ceux qui connaissent les croyances des témoins de Jéhovah savent évidemment qu’ils n’ont jamais cru ni enseigné qu’Harmaguédon est une personne. Ils n’ont jamais prétendu non plus que le Malawi serait détruit le 15 novembre 1972 et qu’une nouvelle ville serait construite pour eux.

Cependant, cette hostilité attisa les flammes de la persécution. La question de la carte du parti se posait de nouveau aux témoins. Quand ils refusèrent de l’acheter en raison de leur neutralité dans les affaires politiques, ces témoins ‘rapatriés’ furent de nouveau l’objet de cruelles attaques.

Récits de témoins oculaires

Les preuves de cet état de choses n’ont pas seulement été fournies par des journaux étrangers, mais par les témoins de Jéhovah eux-​mêmes, les victimes. De nombreux entretiens ont pu avoir lieu avec ces ‘rapatriés’ ayant subi une nouvelle vague de terreur.

Les rapports de ces témoins oculaires ont révélé que lorsqu’ils sont rentrés dans leur village, les chefs, les représentants du parti ainsi que les fonctionnaires du gouvernement ont exigé qu’ils achètent la carte du parti. Voici quelques exemples typiques :

Gilbert July, témoin de Jéhovah habitant le village de Chimongo, fit ce rapport : “Le 3 janvier 1973, une réunion fut prévue pour tous les chefs de village du district de Mchinji ; elle fut présidée par M. Cheuche, député de la région de Mchinji. À cette réunion, il a été décidé que si les témoins revenus de Sinda Misale refusaient encore d’acheter la carte du parti, ils devaient être traités sans pitié. Après cette réunion, les frères et sœurs de la congrégation de Kandama, village de Chimongo (dont le chef est Duwa), ont tous été chassés de leur village parce qu’ils refusaient d’acheter la carte du parti. Les frères et sœurs se sont enfuis dans la brousse.”

Rightwell Moses, témoin de Jéhovah, habite le village Kachijere dont le chef est Mbelwa. Moses rapporta que dès leur retour au village, les témoins furent sauvagement battus par les membres de la Ligue de la jeunesse parce qu’ils refusaient d’acheter la carte du parti. Hastings Mzamo, surveillant-président de la congrégation locale, fut si cruellement battu qu’il est presque devenu sourd.

Rightwell ajoute ces détails : “Deux jours après notre arrivée au village, M. Mahara Banda vint au village et, au cours d’une réunion, déclara aux habitants que quiconque ne possédait pas la carte du parti ne serait pas autorisé à rester au village. Le 1er janvier 1973, M. Mahara Banda emmena avec lui deux jeunes gens dans sa voiture. Ceux-ci s’appellent Jere et Tembo. Il arrêta sa voiture hors du village et attendit là, tandis que les jeunes gens entraient au village. Ils abordèrent ma fille Joley ainsi que sœur Oliva et leur demandèrent leur carte du parti. Évidemment, les sœurs n’ont pu la montrer. Les jeunes gens se sont mis à les frapper. Les deux jeunes sœurs furent dévêtues de force, et les jeunes gens se mirent à les frapper avec un bâton. Ensuite, ils se sont saisis des frères et les ont battus à leur tour. Quand ils en ont eu assez, ils sont retournés à la voiture tout en criant qu’ils allaient revenir et battre de nouveau les frères et sœurs. Dès que les jeunes gens furent partis, les frères et sœurs ont quitté le village pour la brousse, puis se sont enfuis du Malawi.”

Une femme, témoin de Jéhovah, Likeness Kamanga, fut renvoyée dans son village de Vithando, dont le chef est Chindi. Elle nous rapporte ceci : “À notre arrivée au village, nous avons été priés d’assister à une réunion à Bulale. Elle fut dirigée par Adamson Dindi, président de district du parti du Congrès du Malawi. C’était le 4 janvier 1973. Douze témoins, y compris moi-​même, assistaient à cette réunion. On nous a ordonné d’acheter la carte du parti. Mais nous avons expliqué que nous ne pouvions pas. M. Dindi et les autres se sont mis dans une telle colère qu’ils nous ont ordonné de quitter le Malawi sur-le-champ. Nous n’avons pu prendre quoi que ce soit. Nous sommes partis dans la brousse en petits groupes. Le lendemain, alors que je m’enfuyais, mes parents m’ont rapporté qu’un des témoins qui avait assisté à la réunion le jour précédent avait été tué.”

Geleson Esaya, témoin de Jéhovah du village de Mwelekela, relate ceci : “Le 2 janvier 1973, nous avons été priés d’assister à une réunion organisée à Mwelekela. Elle était présidée par Lombwa, le chef du village. Nous étions vingt témoins. Durant la réunion, on nous a ordonné d’acheter la carte du parti du Congrès du Malawi sous peine de mort. Nous avons expliqué que nous ne pouvions pas l’acheter. Le chef nous a alors ordonné de quitter le village sur-le-champ. Nous lui avons expliqué aimablement mais avec fermeté que nous voulions une lettre de sa part expliquant les raisons de notre expulsion du village. Il a refusé. Nous avons alors décidé de nous rendre au poste de police de Mchinji. Mais là, au lieu de nous écouter, le responsable nous a ordonné de retourner au village. Nous n’avions donc pas d’autre solution que de quitter le Malawi.”

De très nombreux récits de témoins oculaires confirment ces traitements brutaux. Chacun des cent témoins et plus qui ont été interrogés a confirmé que le gouvernement n’a absolument rien fait pour arrêter la persécution. Tous ont exprimé leur crainte de voir la situation s’aggraver. C’est pourquoi un grand nombre d’entre eux se sont enfuis dans la brousse et ont de nouveau quitté le Malawi.

Les réfugiés au Mozambique

Des milliers de témoins de Jéhovah s’étaient déjà enfuis au Mozambique, pays voisin, dès que la persécution avait éclaté en 1972. Certains de ceux qui avaient été ‘rapatriés’ puis obligés de s’enfuir de nouveau du Malawi, se sont rendus dans ce pays.

Quelle est actuellement la situation des témoins réfugiés au Mozambique ? Elle est également difficile, mais les témoins ne sont pas persécutés. Bien que la vie soit dure et que les journées de travail soient longues et pénibles, le gouvernement de ce pays n’a pas maltraité les témoins.

Ceux-ci sont regroupés dans certaines régions proches de la frontière où on leur a donné des terres. On leur a dit de les défricher et de planter des céréales. De cette façon, ils pourront produire eux-​mêmes la nourriture dont ils ont besoin. Les témoins de Jéhovah d’autres régions ont voulu leur envoyer des choses nécessaires, mais les autorités ont décliné leur offre en disant qu’elles voulaient s’occuper elles-​mêmes de la question.

Les autorités portugaises ont également donné aux réfugiés 100 hectares de terrain supplémentaire pour édifier un camp près de Fort Mangeni. Elles ont été impressionnées de constater que les témoins se mettaient spontanément au travail et organisaient le camp de façon efficace. Ceux-ci ont construit des toilettes pour les hommes, pour les femmes et pour les enfants. Ils ont construit leur propre hôpital où des sages-femmes ont aidé de nombreuses femmes à accoucher. Au 15 décembre 1972, il y avait eu 78 naissances. Il y avait alors 7 670 témoins de Jéhovah dans cette région.

Dans la deuxième moitié de décembre, un surveillant de district des témoins de Jéhovah a eu la possibilité de visiter quelques-uns des endroits où se trouvent les réfugiés. Il a parlé du dur travail qu’effectuent ceux-ci, mais a ajouté qu’ils n’étaient pas persécutés. Il a remarqué que les témoins avaient l’autorisation de tenir des réunions chrétiennes et d’y étudier la Bible.

En fait, en décembre, 217 personnes ont été baptisées par les témoins de Jéhovah se trouvant dans les camps de réfugiés au Mozambique. Cela indique que certains de ceux qui se sont enfuis étaient des personnes bien disposées, non baptisées.

Les personnes honnêtes sont choquées

La persécution des témoins de Jéhovah du Malawi a choqué les personnes honnêtes du monde entier. Tout cela nuit à la réputation du Malawi.

De nombreuses personnes qui ne sont pas témoins de Jéhovah ont exprimé leur sympathie. Elles affirment connaître les témoins de Jéhovah comme des gens honnêtes, respectueux des lois et qui aiment vraiment Dieu. Un tel commentaire fait par une personne des Bahamas a été publié dans The Guardian, journal britannique. Sa lettre, adressée aux éditeurs, répondait à un article antérieur du Guardian qui relatait les persécutions cruelles endurées par les témoins de Jéhovah. Elle disait entre autres choses :

“La lecture de l’article sur le ‘massacre des témoins’ m’a fait verser des larmes. Je connais ces gens, et tous ceux qui les connaissent savent que dans n’importe quelle partie du monde aucun témoin ne mérite un tel traitement (...).

“Ne disiez-​vous pas qu’ils aiment Dieu plus que n’importe quelle autre chose sur la terre ? Quand un homme est cruellement battu jusqu’à la mort parce qu’il refuse de se joindre à un groupe pour tuer d’autres humains, ce qui est formellement condamné par la Parole de Dieu, ne devrions-​nous pas reconnaître qu’il y a là quelque chose de très beau ?

“Cet homme croit en son Dieu ; il l’aime et se confie en lui. Évidemment, il lui aurait été plus facile de faire comme les autres et de vivre, mais il se serait alors moqué de ce qu’il enseigne et aurait agi contrairement aux croyances d’un vrai chrétien. (...)

“En d’autres termes c’était pour eux un honneur de mourir pour le Dieu qu’ils aiment spontanément (...).

“Ils sont très vigilants, afin de ne pas transgresser les lois du pays dans lequel ils vivent, mais ils ne transgresseront pas non plus les lois de leur Dieu.

“Je ne suis pas témoin de Jéhovah, mais je les ai observés très attentivement. Ce sont les gens les plus agréables que j’ai rencontrés. Après les avoir bien regardés, on peut dire qu’ils aiment leur Dieu, qu’ils croient en ce Dieu qu’ils cherchent avec force et patience à faire connaître aux autres.”

De son côté, The Christian Century, périodique américain, déclara :

“Bien que pour beaucoup de chrétiens, les témoins paraissent se mêler des affaires d’autrui, leur refus obstiné de faire des compromis avec leurs croyances face à la persécution et à la violence devrait provoquer chez nous au moins une certaine admiration. En cette époque de nationalisme effréné, les témoins constituent l’un des rares groupes rendant encore témoignage au point de vue chrétien selon lequel on doit obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Aux États-Unis, où existe l’image confuse d’un État presque sacré, il est stimulant d’avoir les témoins de Jéhovah pour nous rappeler notre obéissance première.”

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