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  • g73 22/10 p. 6-10
  • Pourquoi tant de gens ont faim

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  • Pourquoi tant de gens ont faim
  • Réveillez-vous ! 1973
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Réveillez-vous ! 1973
g73 22/10 p. 6-10

Pourquoi tant de gens ont faim

SELON L. R. Brown, du Conseil pour le développement des pays d’outre-mer, “chaque jour, près de deux milliards de gens s’éveillent dans un monde où leur vie est dominée par un seul désir : (...) manger”. Des millions de gens ont besoin de plus de nourriture ou d’une meilleure alimentation. La terre elle-​même est-​elle responsable de cette situation ?

Non. Elle semble capable de subvenir aux besoins alimentaires de plusieurs milliards d’individus outre les trois milliards sept cents millions qui la peuplent actuellement. Selon certaines autorités, notre globe offre deux fois plus de terres arables que celles qui ont été cultivées ces dernières décennies.

Un temps imprévisible aggrave la crise alimentaire

Le temps est un facteur très important qui limite dans une large mesure l’importance des récoltes qu’on peut espérer d’un sol même excellent. Comme le dit un article de Newsweek, “aucune solution n’a pu être trouvée aux caprices du temps”.

La famine qui règne en Asie et en Afrique est due en grande partie à la sécheresse. En 1972, les pluies de mousson ont été trop limitées ou sont venues trop en retard pour favoriser les récoltes d’été en Inde. Au Bangladesh, durant les mois de croissance, les pluies ont été inférieures de 40 pour cent à la normale. Le temps instable a dangereusement affecté les récoltes aux Philippines. Dans le nord de ce pays, la récolte de riz a été ruinée par les inondations les plus graves du siècle, tandis que, dans le sud, les récoltes ont été endommagées par la sécheresse.

De son côté, la Russie a subi de grosses pertes dans ses récoltes de céréales parce que, durant les deux dernières années, il n’y a eu que très peu de neige en hiver. De ce fait, les graines ont souffert du gel. L’agence de presse Hsinhua rapporte qu’en Chine, outre la sécheresse, les inondations et le gel, les tempêtes, la grêle et les insectes ont ruiné de nombreuses récoltes. La crise alimentaire que connaît actuellement le monde devrait rappeler à l’homme sa faiblesse devant les éléments naturels.

Les incertitudes du temps ont dans une large mesure annulé les effets de la “révolution verte”. Cependant, on craint que le succès limité de la “révolution verte” le soit même encore plus. Pourquoi ?

Quand de très grandes superficies de terres sont ensemencées avec des graines d’une seule espèce, une seule maladie peut dévaster toute la plantation. De même, si des insectes se plaisent sur cette variété unique de graines, ils peuvent détruire complètement la récolte. D’ailleurs, au Pakistan, une plaisanterie locale dit que ‘le nouveau blé miraculeux a engendré une nouvelle sauterelle miraculeuse’.

La science n’a pas réussi à résoudre la crise alimentaire

La maîtrise des éléments naturels dépasse l’homme. Mais qu’en est-​il de la science ? Bien qu’ayant développé des techniques et mis au point un matériel utile, elle a largement contribué à la crise alimentaire. L’extension des villes a fait disparaître de grandes superficies de terres fertiles. La pollution industrielle et le mauvais usage des engrais commerciaux ont considérablement réduit la fertilité de milliers d’hectares.

En outre, alors que l’on procède à de nombreuses recherches dans le domaine agricole sur des “récoltes rentables”, on oublie les denrées véritablement essentielles cultivées dans les pays les plus pauvres. Un article paru dans le périodique Bio-Science soulignait que les problèmes alimentaires du monde se rencontrent essentiellement sous les tropiques. Cependant, la plupart des études scientifiques sont faites sur des récoltes qui conviennent non pas aux pays tropicaux, mais aux zones tempérées.

La technique moderne n’a donc pas résolu l’énorme problème de la disette. En fait, sous certains aspects, elle a favorisé la crise actuelle. D’autres facteurs, également d’origine humaine, ont sérieusement aggravé la situation dans le domaine de l’alimentation.

La politique et la faim

Dans des pays comme le Cambodge et le Bangladesh, ce ne sont pas des ‘causes naturelles’ qui sont responsables de la famine, mais les guerres des hommes. Des installations agricoles, des céréales, des systèmes d’irrigation ainsi que des animaux de trait ont été détruits par la guerre.

Cela a provoqué des émeutes et le pillage, comme à Pnom-Penh, capitale du Cambodge. Des soldats gardant des ponts imposaient des “taxes” illégales aux camionneurs transportant des denrées dans cette ville, ce qui faisait doubler le prix de la nourriture. Dans d’autres régions du Cambodge, ces prix ont triplé.

Au Bangladesh, on ne peut faire parvenir des denrées alimentaires par les ports, car ceux-ci ont été bloqués par des mines ou par des navires coulés. Dans ce pays, de nombreux ponts sont encore inutilisables. En octobre 1972, sur le milliard de dollars qui a été envoyé au Bangladesh, seul un tiers a été utilisé pour acheter des denrées alimentaires. Le reste était nécessaire pour rétablir les moyens de transport et les communications du pays.

Ce sont souvent les régimes politiques eux-​mêmes qui annulent les efforts visant à combattre la famine. Par exemple, dans Newsweek, on a pu lire :

“En Indonésie, le problème vient des bureaucrates. Dans un système typiquement indonésien, appelé abs asal asal bapak senang (aussi longtemps que le père est heureux), des fonctionnaires responsables de l’agriculture ont non seulement omis de rapporter la mauvaise nouvelle des baisses de production au président Suharto, mais ils n’ont pas non plus constitué de stocks de riz pour le gouvernement.”

De même, un hebdomadaire de Bombay (Economic and Political Weekly) reconnaissait :

“Pour le moment, le processus est devenu tristement classique ; les fonctionnaires complaisants rapportent aux ministres subalternes ce que ceux-ci désirent entendre ; les ministres subalternes rapportent aux principaux ministres ce que ceux-ci désirent entendre, et ainsi de suite, jusqu’à ce que la chaîne aboutisse au premier ministre.”

La religion et la famine

Bien souvent, la religion a aussi une part de responsabilité dans les problèmes alimentaires. Prenons un exemple.

Soixante-treize personnes vivent dans le village de Nazrichawk, dans l’État indien de Bihar. La terre y est qualifiée de “bonne”. En 1967, après la sécheresse, un système d’irrigation très efficace a été mis en place. Mais aujourd’hui, la pompe diesel alimentant ce système est rouillée, et les habitants ont faim. Pourtant, ils pourraient faire marcher la pompe. Pourquoi donc reste-​t-​elle en mauvais état ? Le périodique Natural History répond :

“Le problème, c’est que le travail nécessaire exigerait un effort commun : pour mettre au point un système un peu plus compliqué qu’une roue tirée par un bœuf pour amener de l’eau exige qu’on se mette d’accord sur des questions comme la distribution de l’eau, le financement et le travail. Toutefois, des besoins aussi élémentaires unifient rarement une communauté divisée par la religion, les castes et la politique (...). Une multitude de petits partis politiques tenant compte des castes sont actifs dans tout l’État, et leurs activités divisent les villages. Au lieu de constituer une communauté, un village se divise bien souvent en factions hostiles sur des questions religieuses, politiques ou de caste.” — Janvier 1973, pages 34 et 35.

Ainsi, des hommes meurent de faim parce que la religion et d’autres facteurs sociaux les divisent. Mais des religions aggravent encore d’une autre manière le problème de la faim.

Certaines encouragent les familles nombreuses. Or, des naissances plus nombreuses augmentent le nombre des bouches à nourrir. Rien qu’en Inde, il y a 550 millions d’habitants. Chaque année, la population de ce pays augmente de douze à treize millions d’individus. Ce nombre correspond à la population de l’Australie ! Bien que le gouvernement indien semble faire de sérieux efforts pour encourager la régulation des naissances, les effets en sont limités par la religion.

Cela est bien illustré par l’exemple suivant : Des chiffres récents indiquent que durant la dernière décennie le nombre des hindous a augmenté de 24 pour cent seulement, tandis que celui des musulmans a augmenté de 31 pour cent. Étant informés de cela, qu’ont fait les chefs religieux hindous ? A. S. Abraham, journaliste de Bombay, rapporte qu’ils “n’ont pas tardé à se servir de ces statistiques pour appuyer leurs appels répétés invitant les hindous à ne pas pratiquer la régulation des naissances de peur de devenir minoritaires dans leur pays. Ils oubliaient tout simplement que les hindous constituent 82 pour cent de la population, tandis que les musulmans en représentent à peine 12 pour cent”. Ces chefs religieux contribuent beaucoup à annuler les efforts du gouvernement pour maîtriser l’accroissement démographique.

De plus, la plupart des Indiens répondent spontanément au souhait de leurs chefs religieux. Pourquoi ? Parce qu’à leurs yeux les enfants constituent une forme de richesse. Par exemple, les cultivateurs utilisent leurs enfants pour “garder les chèvres”. En outre, les parents désirent avoir des enfants qui prendront soin d’eux quand ils seront âgés. En Asie, de nombreux enfants meurent prématurément. De ce fait, selon le raisonnement des parents, plus ils ont d’enfants, plus ils ont de chances que quelques-uns d’entre eux soient encore vivants quand eux-​mêmes seront vieux.

L’opposition aux programmes des gouvernements pour la régulation des naissances n’est pas seulement le fait des “religions orientales”. La chrétienté, elle aussi, s’y oppose fermement.

En 1930, le pape Pie XI résuma la position officielle de l’Église catholique sur la régulation des naissances dans son encyclique Casti connubii. Il parla de la plupart des méthodes anticonceptionnelles comme d’une “transgression de la loi de Dieu et de la nature”, et ajouta que “ceux qui les utilisent sont coupables d’un grave péché”. Depuis lors, les papes ont réaffirmé ce point de vue.

Lors de sa visite à l’ONU en octobre 1965, Paul VI déclara que la ‘régulation artificielle des naissances’ est ‘déraisonnable’. Puis, en juillet 1968, il publia sur ce sujet une encyclique intitulée Humanae Vitae. Deux ans plus tard, au milieu de l’année 1970, la population de l’Amérique du Sud, continent très catholique, avait augmenté de dix millions d’individus, soit à peu près le double de la population entière de la Bolivie. Or, depuis 1944, en Amérique du Sud, la production de denrées alimentaires par personne a diminué plus que dans toute autre région de la terre.

Les chefs religieux soi-disant chrétiens devraient être conscients de la vérité exprimée en ces termes par l’apôtre Paul : “Si quelqu’un ne prend pas soin des siens, surtout de ceux qui vivent avec lui, il a renié la foi : il est pire qu’un infidèle.” (I Tim. 5:8, Bible catholique de Jérusalem). Évidemment, c’est à chacun de décider quelle sera l’importance de sa famille. Cependant, des parents devraient-​ils être encouragés à donner le jour à de nombreux enfants dont ils ne pourraient pas ‘prendre soin’ et qu’ils laisseraient affamés ? Certainement pas.

Quelques-unes des religions les plus importantes ont donc une part de responsabilité dans l’explosion démographique et dans le problème de la faim.

Il y a encore d’autres facteurs qui favorisent la famine, facteurs que les habitants bien nourris des “pays riches” ont du mal à bien comprendre.

Les conséquences de la malnutrition

Une de ces conséquences est d’ordre physique. Les personnes affamées sont bien souvent incapables de produire de la nourriture pour elles-​mêmes. Elles sont facilement contaminées par des maladies, car leur résistance naturelle disparaît à cause de leur régime alimentaire très pauvre. On peut voir dans de nombreux pays des gens aux jambes décharnées, incapables de marcher à cause de leur sous-alimentation. Comment de telles personnes pourraient-​elles faire des travaux agricoles pénibles ?

Les gens sous-alimentés subissent également des conséquences d’ordre mental. Dans certains pays, ce qu’un visiteur peut au premier abord considérer comme un “calme” naturel chez les habitants est bien souvent de la fatigue, de l’indifférence et l’absence d’un but dans la vie à cause d’une alimentation très pauvre. Parlant d’un pays dans son livre Nés pour avoir faim (angl.), Arthur Hopcraft écrit : “J’ai vu très peu de gaieté parmi les enfants ; c’est à peine s’ils jouent. Leur fragilité et leur lenteur constituent l’un des aspects les plus touchants de la vie.” Peut-​on s’attendre à ce que des personnes affaiblies et découragées réagissent vigoureusement au défi que constitue la recherche de la nourriture pour leur famille ? Il est évident qu’elles sont limitées dans leurs possibilités.

Malheureusement, les habitants des pays plus riches oublient souvent que, bien que des gens, élevés dans une culture tout à fait différente, aient généralement des pensées différentes des leurs, cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont arriérés ou inférieurs. Toutefois, les hommes qui se consacrent au problème de la faim dans le monde se considèrent souvent comme supérieurs aux indigènes d’un pays étranger. Cela limite leur efficacité. C’est une autre raison pour laquelle le monde connaît encore le problème de la faim. H. D. Thurston, de l’Université Cornell, déclare :

“Il est souvent plus important d’être capable de rencontrer ses hôtes et de les traiter sur un pied d’égalité et comme des collègues que de posséder des connaissances scientifiques. (...) Même le cultivateur ou le laboureur le plus pauvre a souvent une grande fierté et une dignité humaine. La moindre allusion à son infériorité sera ressentie et pourra ruiner tout travail futur.”

Toutefois, cette humilité indispensable pour résoudre le problème international de la faim ne se trouve pas facilement.

Les causes de cette disette ne sont donc pas seulement en rapport avec le sol et le temps ; elles sont plus profondes. La politique, la science, la religion, les considérations sociales ainsi que le manque de considération humaine ont sans aucun doute compliqué le problème, repoussant sa solution au-delà des possibilités de l’homme imparfait.

Il en résulte aujourd’hui une situation mondiale paradoxale. Ainsi, l’homme a mis au point des techniques permettant de produire d’abondantes récoltes au moyen d’immenses réservoirs d’eau et de vastes systèmes d’irrigation. Des écoles enseignent ces techniques agricoles compliquées. On dispose d’un matériel agricole impressionnant pour cultiver d’immenses superficies de terre. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture informe les hommes sur la situation alimentaire de n’importe quelle région du globe, et un système de communications rapides leur fait savoir où il faut envoyer du ravitaillement. Des transports rapides peuvent faire parvenir de la nourriture là où elle est nécessaire. Néanmoins, CHAQUE JOUR, des milliers de personnes meurent encore de faim.

Pourquoi cette situation paradoxale existe-​t-​elle à notre époque ? Il doit y avoir une raison. Et, question tout aussi importante, y a-​t-​il une véritable solution au problème de la faim dans le monde ?

[Illustration, page 7]

L’instabilité du temps et d’autres problèmes ont considérablement nuit aux résultats de la “révolution verte”.

[Illustrations, page 8]

Les chefs des grandes religions encouragent les familles nombreuses — même dans les pays pauvres

‘Les hindous ne doivent pas devenir minoritaires.’ — Chefs hindous en Inde

‘La régulation des naissances est déraisonnable.’ — Pape Paul VI

‘Que mangerons-​nous ?’

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