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  • Comment j’ai vaincu la drogue

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  • Comment j’ai vaincu la drogue
  • Réveillez-vous ! 1974
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Réveillez-vous ! 1974
g74 8/3 p. 9-15

Comment j’ai vaincu la drogue

LE 6 DÉCEMBRE 1968, une manchette à la première page du Vindicator, journal de Youngstown, aux États-Unis, disait ceci : “LA POLICE DE LIBERTY A ARRÊTÉ UN JEUNE HOMME DE 18 ANS QUI VENDAIT DU LSD.”

Ce jeune homme, c’était moi. Le tribunal me condamna à dix mois de prison. Cependant, au bout de trente jours, j’étais libre et j’avais repris mon trafic. J’avais besoin d’argent pour satisfaire mon propre vice, car je prenais toutes sortes de drogues, surtout du LSD.

Cependant, j’avais encore un long chemin à parcourir pour atteindre l’abîme où l’héroïne plonge souvent ceux qui s’y adonnent. J’ai été en prison plus de vingt fois ; trois fois on m’a envoyé dans un hôpital psychiatrique. À maintes reprises, j’ai été enfermé nu dans une cellule capitonnée où j’ai enduré les affres du sevrage brutal. La dernière fois, on m’a retiré de la cellule dans un état critique et on m’a envoyé à l’hôpital. On m’a même administré l’extrême-onction. Mais je m’en suis sorti, et j’ai été accusé de cambriolage et finalement envoyé au pénitencier d’État de l’Ohio.

Néanmoins, tout cela est du passé. J’ai vaincu la drogue. Il y a près de quatre ans que je n’ai plus touché aux stupéfiants et je suis sûr que je n’y toucherai plus jamais. J’ai trouvé la véritable solution au problème de la drogue.

Avant de vous expliquer ce qui s’est passé, je vous raconterai brièvement ma vie. Cela vous donnera peut-être une indication sur les circonstances qui conduisent souvent à la toxicomanie. Si vous voyez une situation semblable se développer dans votre famille, il serait bien de prendre des mesures avant qu’il ne soit trop tard.

Gâté depuis l’enfance

Mes parents ont divorcé en 1951 alors que j’avais tout juste huit mois. Une bataille s’engagea autour de ma personne et, chose curieuse, c’est mon père qui reçut l’autorisation de me garder. Je pouvais voir ma mère une fois par semaine. Quant ma mère se remaria, la bataille se poursuivit, chacun de mes parents s’efforçant de me gagner par des cadeaux. J’étais donc très gâté.

Puis, ma mère cessa d’essayer d’“acheter” mon affection. Elle avait commencé à étudier la Bible avec les témoins de Jéhovah. Bientôt, les querelles, l’usage du tabac et d’autres mauvaises habitudes disparurent. Lors de mes visites, ma mère et mon beau-père m’emmenaient à des réunions où l’on étudiait la Bible. Rentré à la maison, je racontais à mon père ce que j’avais appris, mais cela ne lui plaisait pas. Sa famille lui disait : “Tu devrais l’empêcher de voir sa mère. Les témoins de Jéhovah tordent le sens de la Bible ; ils sont fous.”

On s’efforça donc de me détourner de ma mère. On me circonvenait par des cadeaux coûteux, et mon père me laissait faire tout ce que je voulais. Aussi, un jour que ma mère est venue me chercher, je lui ai dit : “Maman, je ne veux plus te voir.” Ma mère s’est tournée vers mon père en disant : “Tu lui as fait la leçon, n’est-​ce pas, Jean ?” J’avais neuf ans à ce moment-​là et, pendant des années, je n’ai plus revu ma mère.

Mon père s’est remarié en 1960. J’étais vraiment gâté et je rendais la vie difficile à mon père et à ma belle-mère. Cependant, je ne recevais jamais de correction d’aucune sorte. J’ai commencé à fumer en cachette quand j’avais sept ans ; vers dix ou onze ans, je m’enivrais. En outre, je respirais de la colle et je goûtais à la marijuana. Le manque de discipline et un usage précoce de la drogue avaient déformé mes pensées.

J’avais environ treize ans quand une fille m’a remis à ma place ; j’ai alors versé de l’essence dans l’allée de son jardin et j’y ai mis le feu, ce qui fit quelques dégâts au garage. Mon père dut payer 800 dollars (environ 3 500 francs français) comme amende et dédommagement. À peu près à ce moment-​là, on m’a aussi pris à voler dans les magasins. Mais les ennuis ne faisaient que commencer.

Immoralité sexuelle et prison

Tandis que j’étais à l’école secondaire de Liberty, on me découvrit avec une élève, dans une situation embarrassante, dans les toilettes des filles. J’ai été mis à la porte de l’école pour deux semaines. Cet été-​là, j’ai brûlé mes vêtements “bourgeois” dans le jardin, en signe de protestation. Ma belle-mère et mon père étaient furieux et ils m’ont poursuivi jusque dans ma chambre. J’ai pris un fusil à gaz lacrymogène et j’ai tiré sur mon père, puis je me suis enfui par la fenêtre. On a appelé la police, et l’officier de police Fred Faustino est venu me chercher sur le toit et m’a arrêté. Ce fut mon premier emprisonnement.

Plus tard, cette année-​là, le père de mon amie nous a surpris au lit, après l’école. Nous nous sommes tous retrouvés au bureau de police de Liberty. Mais le lendemain, je recommençais. J’avais vraiment peu de respect pour l’autorité et pour tout ce qu’on pouvait me dire. Deux semaines plus tard, quand l’oncle de la jeune fille voulut intervenir, un jeune ami et moi-​même avons projeté de l’assassiner, mais le projet avorta.

J’étais devenu un rebelle aux cheveux longs, un véritable fauteur de troubles. Et pourtant j’étais à la recherche de quelque chose, quelque chose à quoi m’accrocher, un avenir quelconque. Je voulais être quelqu’un, attirer l’attention. J’ai pensé que le mariage était peut-être la solution. Nos parents en ont parlé entre eux, mais ils ont décidé que nous étions trop jeunes et que nous n’avions l’un pour l’autre qu’une toquade.

Nous avons alors envisagé de nous enfuir ; c’est ce que nous avons fait en février 1967. Nous nous sommes dirigés vers l’ouest avec 420 dollars (2 000 francs français environ) que nous avions volés. Notre voyage s’est terminé brusquement quand nous avons été appréhendés à Los Angeles et renvoyés dans l’Ohio. La police, qui m’attendait, m’a mis les menottes et m’a emmené en prison, où j’ai passé deux semaines.

Désormais, aucune école des environs ne voulait plus de moi. À force de supplier le directeur, mon père parvint à me faire admettre à l’école secondaire catholique John F. Kennedy, où j’ai terminé ma troisième année. Pendant ce temps, je sombrais de plus en plus dans la toxicomanie. Cet été-​là j’ai été arrêté pour m’être introduit dans plusieurs maisons.

Ma quatrième année fut un désastre. Récemment, j’ai revu les rapports de l’école avec le principal, Frank Lehnerd, et nous avons découvert que je m’étais absenté soixante-quinze jours durant l’année ! En février 1968, j’ai caché mon amie dans ma chambre pendant trois jours, espérant ainsi faire pression sur nos parents et les amener à consentir à notre mariage. Mais tout ce que j’ai récolté, c’est trois mois dans une maison de correction. J’ai été relâché à temps pour passer, et réussir, mon examen de fin d’études.

À la première occasion, j’ai encouragé mon amie à quitter de nouveau la maison et à prendre un flacon d’aspirine pour simuler une tentative de suicide. Je pensais qu’après cela nos parents seraient sûrement convaincus que nous nous aimions. S’étant traînée jusque chez elle, tout en vomissant le sang, elle s’est finalement détournée de moi quand sa mère lui a dit : “Il ne t’aime pas, tu n’es qu’un jouet pour lui. Il veut te voir six pieds sous terre !” Je n’ai plus jamais fréquenté cette jeune fille, mais cette tragique affaire m’a enfoncé plus profondément encore dans la dépravation, d’autant plus que je m’adonnais de plus en plus à la drogue.

Je sombre dans la toxicomanie

Je n’étais pas encore un véritable toxicomane, mais je faisais un grand usage de drogues et j’en vendais. J’ai même été en chercher à New York. Puis, grâce à un effort concerté, la police a fini par m’arrêter. Je vendais de la drogue à un agent en civil quand je fus pris avec l’argent sur moi. C’est alors qu’un titre à la première page du journal relata mon arrestation. Mais mon père a pris un bon avocat et j’ai été libéré le 15 janvier 1969.

Bientôt, je vendais de nouveau des drogues et je gagnais beaucoup d’argent. Mais j’en avais besoin, car je commençais à m’injecter de l’héroïne par piqûre intraveineuse. Pendant plusieurs mois, j’ai dépensé 40 à 50 dollars (environ 200 francs français) par jour pour de la drogue. Mon père a essayé de m’aider. Il m’a trouvé des emplois, mais je ne les gardais que quelques semaines. J’en étais arrivé au point de me faire des injections de drogue pendant mon travail.

Ce n’était pas difficile. Je transportais la drogue dans un compartiment de ma bague. J’allais aux toilettes et, à l’aide d’une seringue, je m’injectais le stupéfiant. Mais pour être sûr de ne rien perdre, je retirais la seringue, la remplissais avec du sang et repiquais de nouveau. Je faisais cela jusqu’à dix fois.

Alors la réaction commençait. J’éprouvais un “choc” comme si je tombais brusquement du haut d’un immeuble. Puis je me sentais tout engourdi, même mes cheveux étaient flasques. Le degré de toxicomanie auquel on atteint se mesure au nombre de “chocs” qu’on parvient à éprouver.

À d’autres moments, je prenais un mélange de méthédrine et d’héroïne, un excitant et un tranquillisant. Le corps ne sait plus que faire alors, se détendre ou s’emballer ; il est en pleine agitation.

Le LSD produit un effet entièrement différent. Quand j’en prenais, je me croyais capable de faire n’importe quoi, je pensais être comme Dieu et pouvoir contrôler ma destinée. Joe Schovoni, mon avocat, m’a dit récemment qu’un jour où j’étais sous l’emprise du LSD, je l’avais réellement effrayé en prétendant que je pouvais accoucher une femme. C’est terrible ce que les drogues vous font penser et faire. En tout, j’ai certainement pris 200 comprimés de LSD.

Pendant plus d’un an, je n’ai vécu que pour la recherche des sensations fortes, prenant des drogues, vivant avec des filles et m’efforçant d’échapper à la police. J’allais d’un taudis à un autre, ‘d’un trou à rats à un autre trou à rats’, comme disait mon père avec à-propos. La police m’a même accusé d’avoir cambriolé la maison de mon père. Mes “amis” y avaient volé des biens pour une valeur de plusieurs milliers de dollars. En août 1969, nous sommes partis pour l’infâme festival de Woodstock où j’ai vendu de nombreuses drogues, du LSD notamment, et où j’ai gagné beaucoup d’argent. Je suis monté dans les tribunes près de la scène pour avoir une vue d’ensemble sur les exécutants et la foule. Je me rappelle avoir eu l’impression que chacun était animé d’une force mystérieuse.

Peu après mon retour à la maison, j’ai commencé à récolter ce que j’avais semé. J’ai vraiment touché le fond et je n’ai survécu que par miracle.

Sauvé de justesse

Nous étions le 5 septembre 1969. J’éprouvais un terrible besoin de drogue. Je suis donc entré par effraction dans une pharmacie de la petite ville de Vienna. Me faufilant à l’intérieur, j’étais en train de rassembler divers articles quand j’ai entendu les sirènes. Cerné par des policiers armés, j’ai perdu la tête et j’ai couru vers eux en criant : “Tuez-​moi, tuez-​moi !”

J’ai été accusé de vol avec effraction. On a décidé d’une caution de 5 000 dollars (plus de 20 000 francs français), après quoi j’ai été envoyé dans ma prison habituelle. J’y avais été si souvent que mon nom était inscrit sur une des cellules. On m’a dépouillé de mes vêtements et on m’a jeté dans la petite cellule capitonnée, un endroit si minuscule que je ne pouvais même pas m’y étendre entièrement. J’ai alors commencé à souffrir du manque. Dernièrement, Harold Post, un surveillant, montra la cellule à un ami et à moi-​même en disant : “Je pensais que vous alliez mourir là. Je ne voulais pas avoir à faire avec vous.”

Je ne pouvais pas l’en blâmer. J’étais absolument corrompu. Je me roulais dans mon urine et mes excréments, comme un animal. Je cherchais à grimper aux murs et tapais contre le rembourrage de vinyl. Post dit encore : “Il priait ; il me suppliait de lui donner de la drogue, même à genoux. Mais il refusait les médicaments qu’on lui donnait.”

Le sheriff Richard Barnett se trouvait là à cette époque. Quand je lui ai rendu visite, l’année dernière, il m’a rappelé combien mon état était devenu critique. Il m’a dit : “Vous refusiez tout médicament par voie orale, vous les recrachiez. Vous étiez un vrai sauvage. On vous a donc prescrit des suppositoires que j’étais chargé de vous mettre.” Comme je n’allais pas mieux, on m’a envoyé dans un hôpital psychiatrique de Youngstown.

À quatre heures du matin, mon père a reçu un coup de téléphone d’une infirmière. Elle lui a dit : “Votre fils est malade, il a besoin de vous... Il est mourant.” Mon père s’est mis immédiatement en rapport avec le Dr Bert Firestone et il m’a fait transporter à l’hôpital Sainte-Elisabeth. Pendant des jours, mon état est resté critique. Le Dr Firestone a déclaré à mon père qu’il s’efforcerait de me tirer d’affaire, mais qu’il ne pouvait lui garantir que je vivrais. On peut lire dans les rapports de l’hôpital Sainte-Elisabeth : “Ce malade a été admis (...) à cause de graves symptômes de manque dus à l’usage de stupéfiants.”

Mon père a envoyé la caution de 5 000 dollars, et, trois semaines plus tard, je quittais l’hôpital. L’expérience que je venais de vivre ne m’a pas fait changer, malgré les nombreuses promesses faites à mon père. J’avais toujours de longs cheveux et bientôt je recommençais à prendre toutes sortes de drogues. Vous vous demandez peut-être comment on peut retourner à la drogue après les terribles épreuves que provoquent le manque d’héroïne et les “mauvais voyages” au LSD.

Dès que je me suis senti mieux, j’ai de nouveau pensé aux filles, aux “plaisirs” et à tous mes compagnons, hippies et partisans de l’amour libre, ainsi qu’à nos randonnées à motocyclette. De plus, le genre de musique que j’écoutais agissait sur mes instincts les plus bas. Et puis je me disais que ‘ce n’est pas si mal de recommencer’. Cependant, les quelques dernières fois que j’ai pris du LSD, les “voyages” ont été de plus en plus mauvais. Puis, en désespoir de cause, je me suis adressé à ma mère, mettant ainsi fin à une séparation de plusieurs années. Mon beau-père, aîné dans une congrégation de témoins de Jéhovah, prit des dispositions pour que je puisse étudier la Bible là où j’habitais.

Le dur chemin vers la guérison

En mars 1970, j’ai commencé à étudier la Bible avec un témoin de Jéhovah. J’ai également visité la Salle du Royaume de Girard. Je portais des vêtements de cuir noir et de grosses lunettes rondes, et j’avais les cheveux longs. Je voulais prouver que les témoins de Jéhovah étaient comme les autres, des hypocrites. Mais j’ai été impressionné. Ils s’intéressaient sincèrement à moi et tous répondaient de la même façon à mes questions. Mais mon cœur n’était pas encore réellement touché, car cette nuit-​là je suis retourné vers les lieux fréquentés par les hippies et je me suis de nouveau fait une injection d’héroïne.

Cependant, comme par intervalles je continuais à étudier la Bible, je me rendais compte qu’elle enseignait la vérité. Mais je ne pouvais pas ou du moins je ne voulais pas rompre avec la drogue et l’immoralité. Puis, le dernier week-end d’avril, une dose de LSD me valut un “voyage” affreux. Je “voyais” ma compagne se décomposer dans la voiture à côté de moi. J’éprouvais une horreur et une terreur indescriptibles. Je pensais que c’était la fin, que j’allais sûrement me tuer. Mais j’ai appelé Jéhovah, en employant son nom, et je l’ai supplié de m’aider.

Bien qu’il fût 3 heures du matin, j’ai téléphoné au témoin avec qui j’étudiais. Il m’a rassuré en me disant que Jéhovah m’aiderait certainement si, cette fois, je maintenais fermement mes bonnes résolutions. Je fis le vœu de ne plus jamais toucher de drogue et je n’en ai plus jamais touché. Il ne se passe pas de jour que je ne remercie mon Créateur pour m’avoir aidé à survivre à ces épreuves.

La semaine suivante, j’ai été jugé pour le cambriolage de la pharmacie en septembre. Comme l’opinion publique était contre moi à cause de mes crimes répétés, le juge m’a envoyé au pénitencier d’État de l’Ohio pour un délit qui pouvait me valoir une condamnation de quinze ans de prison. Quelques jours plus tard, j’ai commencé à purger ma peine. Ce fut pour moi une véritable bénédiction.

Cela me donna en effet le temps de méditer et d’étudier. J’ai analysé ma vie et je me suis rendu compte combien elle avait été stérile et que je n’avais fait que détruire. J’ai prié Jéhovah de me pardonner et je lui ai dit que je voulais faire sa volonté de tout mon cœur. Je me suis plongé entièrement dans l’étude de la Bible avec l’aide des publications des témoins de Jéhovah. Ensuite, grâce aux efforts de mon père, j’ai été relâché vers la fin de juin. Environ deux semaines plus tard, le 10 juillet 1970, j’ai symbolisé par le baptême dans l’eau l’offrande de ma personne à Jéhovah.

J’aide d’autres drogués

J’ai alors commencé à rechercher mes anciens compagnons, non pour prendre de la drogue avec eux mais pour leur expliquer pourquoi j’avais changé et comment j’avais été capable de le faire. Je me sentais responsable, car j’avais entraîné nombre d’entre eux à prendre de la drogue, après quoi ils étaient devenus mes clients. Je dois avoir contacté au moins trois cents anciens amis, et je pense que finalement certains réagiront favorablement aux vérités bibliques.

Une des premières personnes avec qui j’ai étudié la Bible était l’un de mes principaux clients. Je lui avais montré comment s’injecter de l’héroïne par voie intraveineuse, tenant son bras et lui faisant moi-​même les premières piqûres. Les membres de sa famille étaient si impressionnés par mon changement qu’eux aussi participaient à l’étude. Cependant, mon ancien compagnon ne voulut pas quitter sa mauvaise voie. Jusqu’ici, six au moins de ceux que j’ai fréquentés autrefois sont morts à cause de la drogue. Mais un autre a bien réagi. La façon dont nous nous sommes retrouvés est d’ailleurs assez curieuse.

Je participais à la prédication de porte en porte et je venais juste de quitter une maison quand un garçon aux cheveux longs remonta l’allée en courant. Je me suis présenté, après quoi il m’a dit immédiatement : “Quel est votre nom, dites-​vous ?” Lorsque je l’ai répété, il s’est exclamé : “Non, ce n’est pas possible, vous n’êtes pas celui de Murray Hill Drive !” Son visage me semblait familier, mais je n’arrivais pas à me le remettre avec précision, quand il m’a dit son nom. Mais oui ! C’est avec lui que j’avais projeté de tuer l’oncle de mon amie. Il refusa de croire que j’étais bien son ancien compagnon tant que je n’eus pas ouvert mon portefeuille pour lui prouver mon identité. Mon aspect avait complètement changé.

J’ai finalement commencé une étude avec lui. Il a bien progressé, a cessé de se droguer et a été baptisé au début de 1972. L’été dernier, nous avons raconté notre histoire à l’assemblée des témoins de Jéhovah de Pittsburgh. Nous avons aussi eu l’occasion de parler du problème de la drogue dans des écoles et d’expliquer pourquoi il fallait s’en garder. Des adolescents, qui connaissaient mon passé de toxicomane, avaient demandé à leurs professeurs d’organiser ces conférences.

Par exemple, en novembre 1972, nous avons parlé devant plus de 600 élèves d’une école professionnelle. Ils furent très attentifs et acceptèrent plus de cent livres et une centaine de périodiques, qui expliquaient davantage encore la foi et l’espérance qui nous ont permis de vaincre la drogue. Le 5 décembre 1972, j’ai reçu une chemise contenant une soixantaine de lettres provenant de ces étudiants. Ils étaient favorablement impressionnés, mais la plupart ne pouvaient croire que nous avions été des toxicomanes aussi invétérés. Il leur semblait que personne ne pouvait opérer un pareil changement.

Les preuves

C’est là l’opinion courante. Par exemple, Charles O’Toole, responsable de la sécurité à l’école primaire de Seattle, affirma : “On ne guérit pas de la toxicomanie.” De même, William A. Friednamer, chef de la Section des stupéfiants, à Youngstown, m’a déclaré que durant toutes ses années de service, il n’avait jamais vu un héroïnomane abandonner la drogue pendant plus de trois ou quatre mois. “Mais maintenant, il y a vous”, ajouta-​t-​il presque incrédule.

Il est donc compréhensible que beaucoup de gens soient sceptiques quand je raconte comment j’ai pu m’affranchir de l’esclavage de la drogue. C’est pourquoi, dans le courant de l’année passée, j’ai rendu visite à quantité de gens qui m’avaient connu en tant que toxicomane, y compris des officiers de police, des délégués à la liberté surveillée, des surveillants de prison, des juges, des avocats, des psychologues, des psychiatres, des médecins, etc. Je leur ai expliqué pourquoi j’étais venu les voir et je leur ai demandé leur opinion.

La plupart ne pouvaient pas croire que j’étais la personne qu’ils avaient connue. Ils connaissaient mon nom, bien sûr, il était tristement célèbre. Néanmoins, à maintes reprises, j’ai dû prouver mon identité. Presque tous m’ont posé des questions du genre de celles-ci : “Depuis combien de temps avez-​vous cessé de faire usage de la drogue ? Comment est-​ce possible ? Qu’est-​ce qui vous a fait changer ?” J’étais heureux d’avoir l’occasion de le leur expliquer.

La véritable solution

Denny Corodo est l’un des officiers de police que j’ai visités. Il était présent lors de mon arrestation pour le cambriolage de la pharmacie. Il est maintenant capitaine et il s’occupe uniquement de donner des conférences sur le problème de la drogue, dans les écoles secondaires et autres communautés. “Vous avez vraiment changé ; je n’arrive pas à le croire, ne cessait-​il de dire. Quelque chose a dû vous arriver, quelque chose que vous avez soudain compris et qui vous a influencé mentalement.”

Je lui ai dit qu’il avait raison et que j’en étais venu à comprendre que j’avais des comptes à rendre à mon Créateur. Cette conviction n’a pas seulement pénétré mon esprit, lui ai-​je dit, elle s’est implantée dans mon cœur. Le désir de servir Dieu en a chassé l’immoralité, la toxicomanie et d’autres choses semblables ; il est pour moi un mobile puissant qui me donne la force de faire ce qui est bien.

Le 1er mars 1973, j’avais rendez-vous avec le Dr Firestone, le médecin de l’hôpital Sainte-Elisabeth qui m’avait soigné pendant que je souffrais des symptômes du manque. Quand il m’a vu, il s’est exclamé : “Je ne peux pas croire que c’est vous !” Il m’a demandé s’il pouvait aller chercher d’autres médecins de l’hôpital, qui connaissaient mon cas. Eux aussi étaient stupéfaits. “Comment avez-​vous fait pour sortir de ce pétrin ?”, m’ont-​ils demandé.

Je leur ai expliqué que j’avais finalement compris que je n’étais pas le maître de ma destinée. Trop souvent je m’étais retrouvé dans une impasse. Je suivais mes propres conceptions ; j’avais l’impression que j’étais comme Dieu, que je pouvais établir mes propres lois et faire tout ce que je voulais, en recherchant uniquement les plaisirs. Puis, ai-​je ajouté, grâce à une étude de la Bible, j’ai appris à avoir une crainte salutaire de mon Créateur. J’ai aussi constaté qu’il existe un groupe de gens qui vivent réellement selon les enseignements de la Bible ; ce sont les témoins de Jéhovah.

“En quoi les témoins de Jéhovah sont-​ils différents des autres religions ?”, m’a-​t-​on demandé ensuite. J’ai expliqué qu’en étudiant la Bible avec les témoins de Jéhovah, j’ai pu voir clairement quel est le merveilleux dessein de Dieu à l’égard de l’humanité. J’ai compris, par exemple, quelle est la condition des morts, que nous pouvons attendre avec confiance la résurrection et que la terre redeviendra un paradis sous la direction du Royaume de Dieu. C’est la foi absolue en ces choses qui m’a permis de vaincre la drogue.

J’ai encore déclaré aux médecins que j’avais examiné d’autres religions, y compris le bouddhisme, et que j’avais été élevé dans la religion catholique. Mais on ne trouve vraiment rien de solide dans ces religions : ni conviction, ni espoir réel, ni véritable foi dans le Créateur, Jéhovah Dieu. C’est pourquoi elles sont incapables de donner à la jeunesse les mobiles indispensables pour renoncer à la drogue.

Depuis environ trois ans, je sers comme prédicateur à plein temps et je me suis aperçu que je ne suis pas le seul à avoir effectué pareil changement. J’ai de nombreux vrais amis qui, après avoir étudié la Bible avec les témoins de Jéhovah et appris à connaître leur Créateur, se sont libérés de l’esclavage de la drogue. Puisqu’ils ont pu le faire, d’autres toxicomanes peuvent à leur tour vaincre la drogue. Manifestement, la pratique de la vraie religion est la solution au problème de la drogue. — D’un de nos lecteurs.

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