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  • Une vie de baleine
  • Réveillez-vous ! 1974
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  • La vie d’un cachalot
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Réveillez-vous ! 1974
g74 22/3 p. 20-23

Une vie de baleine

De notre correspondant aux îles Hawaii

QU’ONT donc en commun les parfums coûteux, les cosmétiques, la nourriture pour le bétail et la margarine ? Tous proviennent, du moins en partie, de la baleine. En fait, la contribution de la baleine à la fabrication de ces produits est telle que l’espèce est en danger.

Les Hawaiiens font bon accueil à la baleine pour une autre raison encore. L’apparition de ces grands animaux est un signe que le poisson sera abondant. Chaque année, au mois de décembre ou de janvier, la baleine à bosse revient ici pour quatre mois. C’est alors la grande parade marine le long des côtes de l’île Maui. Les cétacés de 12 à 15 mètres jouent et sautent comme des enfants sur un terrain de jeux.

Les baleines viennent à Maui pour mettre bas à l’abri, dans un climat plus chaud, et pour donner aux bébés leur première formation. On ne sait pas pourquoi Maman baleine choisit les côtes les plus rocheuses de l’île pour donner naissance à son bébé de trois à quatre mètres cinquante de long. Tandis qu’elle est en travail, Papa baleine se livre à une véritable démonstration de gymnastique. Certains disent que c’est pour éloigner les requins de la ‘salle d’accouchement’.

Caractéristiques des diverses baleines

Cette baleine très particulière a un dos légèrement bossu, de curieuses protubérances sur la tête et le long du corps, jusqu’aux nageoires caudales et pectorales.

Ses nageoires, qui mesurent jusqu’à 3,60 m, sont plus longues que celles de n’importe quelle autre espèce de baleine. La baleine à bosse ou jubarte reste près des côtes et, comparativement aux autres baleines, elle ne plonge pas très profondément. Comme elle fournit une grande quantité d’huile et qu’elle est facile à tuer et à traiter, les experts disent que c’est la première espèce qui risque d’être exterminée.

D’autres baleines sont peut-être mieux connues. Il y a par exemple la baleine bleue, le plus grand animal que l’on connaisse. Elle mesure de vingt-quatre à trente mètres et pèse jusqu’à 134 tonnes. Il y a aussi la baleine franche qui était autrefois la plus recherchée pour l’industrie à cause de ses fanons. Mais la mieux connue, celle qu’on poursuit avec le plus d’acharnement, est le cachalot, que le livre et le film Moby Dick ont rendu célèbre.

Le cachalot se reconnaît facilement à son énorme tête carrée, qui atteint presque le tiers de son corps, et à son unique évent. C’est dans la tête qu’est logée une énorme quantité de graisse appelée spermaceti ou blanc de baleine, qui coûte aujourd’hui près de 1,50 F (français) la livre. Les intestins du cachalot contiennent fréquemment de l’ambre gris, une substance cireuse très prisée dans la fabrication des parfums coûteux. Elle ressemble à de la résine, mais froide elle ne colle pas aux doigts et n’est pas grasse au toucher. L’ambre gris a une odeur de musc et peut être noir, brun ou même blanchâtre. Actuellement il coûte de 55 à 85 francs français les cinquante grammes.

La vie d’un cachalot

Un des endroits où les cachalots vont mettre bas est situé à environ 200 milles marins de la côte ouest du Mexique, sur le tropique du Cancer. Avec le dugon ou vache marine et l’hippopotame, le cachalot est le seul mammifère qui naît sous l’eau. Il vient au monde la queue la première et, à sa naissance, il mesure plus de 4 mètres et pèse une tonne.

Ne vous imaginez pas que le bébé sourit quand il ouvre sa bouche rose édentée. Il est incapable de plisser son front, comme le font les humains ; aussi sa face reste-​t-​elle immobile et sans expression, mais il roule les yeux et fait claquer ses mâchoires. Même si bébé cachalot le pouvait, il ne sourirait pas. L’eau est trop froide pour lui qui est resté au chaud pendant seize mois dans le ventre de sa mère, où régnait une température de 35 degrés. Il suffoque tandis que sa mère lui donne des coups de tête pour le faire monter à la surface. Le bébé ne sait pas nager instinctivement ; sa mère devra donc le lui apprendre. Mais grâce à sa graisse, il flotte très bien. L’avantage d’être grand à la naissance, c’est qu’on garde sa chaleur. Plus grand est le volume du corps, plus faible est la perte de chaleur dans l’eau froide. Pendant deux ans bébé cachalot tétera sa mère, qui possède deux mamelles dissimulées dans deux plis profonds, une de chaque côté de son ventre. Son lait est épais et contient 33 pour cent de matière grasse, alors que le lait ordinaire n’en contient que 4 pour cent.

La couche de lard du petit cachalot, 2,5 cm d’épaisseur, croîtra au cours des années pour atteindre finalement plus de trente centimètres. Tandis qu’il suit sa mère comme son ombre, le bébé augmente de trois kilos et demi par jour en moyenne. Plus tard, grâce à la réserve de matière grasse de son organisme, il pourra rester des semaines sans nourriture. Quand il apprendra à se nourrir de calmars, qui deviendront sa nourriture favorite, cela n’ira pas sans problèmes digestifs. Les calmars sont, dit-​on, responsables des concrétions intestinales des cachalots. C’est la matière noire sécrétée par ces mollusques céphalopodes, combinée avec les sécrétions biliaires et d’autres composés organiques, qui forme les concrétions. On en tire l’ambre gris, qui coûte si cher.

Une caractéristique de ces cétacés, c’est la grande sollicitude qu’ils ont les uns pour les autres. Quand une baleine est en détresse, elle pousse un cri sauvage et ses compagnes accourent aussitôt. Elles soulèvent de leurs épaules l’animal blessé et l’aident à se maintenir à la surface. Certains baleiniers exploitent cette caractéristique. Ils blessent un baleineau, sachant que la mère viendra à son secours, et ils tuent à la fois la mère et le jeune.

Quand le cachalot a terminé son apprentissage, il est devenu un plongeur expert. Un cachalot plongea jusqu’à plus de 900 mètres, où il se prit dans un câble sous-marin et se noya ! Les savants s’émerveillent de voir ces mammifères plonger rapidement jusqu’à de pareilles profondeurs et refaire surface juste à temps pour reprendre leur souffle, sans souffrir du mal des caissons.

Vers neuf ans, le cachalot a atteint la maturité sexuelle. Entre trente et quarante-cinq ans, il a sa taille maximum qui varie entre 13 et 18 mètres, et il peut vivre jusqu’à soixante-quinze ans, l’extrême vieillesse.

La cétologie

Bien que les autorités maritimes déclarent qu’il est impossible de connaître en détail l’histoire d’une baleine depuis sa naissance, la cétologie, ou science des cétacés, a été édifiée sur des témoignages soigneusement rassemblés par les experts en biologie marine. En identifiant telles algues arrachées au dos d’un animal harponné, les biologistes peuvent déterminer que celui-ci vivait récemment dans des eaux froides. En examinant les ovaires d’une baleine, ils peuvent aussi estimer le nombre de ses accouchements.

La cétologie s’occupe également des cousins de la baleine, comme les dauphins et les marsouins, autres mammifères, qui ont le sang chaud et respirent hors de l’eau. L’espèce la plus grande est la baleine ; le dauphin au museau allongé est plus petit et le marsouin a un museau bombé. Il y a encore cette curieuse espèce, le narval, dont l’unique dent se prolonge en une défense en spirale pouvant atteindre 2,40 m.

L’industrie baleinière

Les colons norvégiens au Groenland étaient des chasseurs de baleines, mais les Basques, dans le golfe de Gascogne, aux onzième et douzième siècles, ont été les premiers baleiniers professionnels. Vers 1522, les pêcheurs qui se rendaient à Terre-Neuve disposaient d’une excellente flottille de pêche. Déjà à cette époque, ce n’était pas principalement pour sa chair qu’on pêchait la baleine, mais pour son huile et ses fanons. L’huile servait surtout pour les lampes, et les fanons étaient employés dans la fabrication des fouets, des parapluies et de divers vêtements féminins. Vers 1890, les fanons coûtaient jusqu’à 25 francs français la livre.

La recherche du passage Nord-ouest conduisit les navigateurs dans les eaux froides où abondaient les baleines, ce qui donna un grand essor à l’industrie baleinière. De longues années de chasse dans des eaux facilement accessibles ayant décimé les cétacés, on a accueilli avec satisfaction l’annonce des richesses marines inviolées de l’Arctique.

Comme le nombre des baleines allait diminuant, les baleiniers étendirent leur activité à la haute mer. Au début, le lard était entassé dans des tonneaux et envoyé à terre pour en extraire l’huile. Vers 1680, l’industrie baleinière hollandaise employait 260 navires et 14 000 hommes. Bientôt on commença à extraire l’huile sur les navires mêmes, ce qui leur permit d’étendre considérablement leur rayon d’action.

Depuis longtemps, les Indiens américains et les premiers colons européens capturaient des baleines le long des côtes de l’Amérique ; mais ce n’est qu’en 1712 que commença la chasse au grand cachalot aux États-Unis. Des navires américains furent alors envoyés dans tous les océans.

Une vie dure

La vie d’une baleine n’est pas des plus faciles. Le dos de ces cétacés est marqué de profondes cicatrices infligées par les ventouses dont sont armées les tentacules des calmars et des pieuvres. Toutes les baleines âgées ont été à maintes reprises écorchées et mordues à la face par des calmars géants. Elles doivent aussi compter avec l’espadon ; certaines d’entre elles gardent, enfoncée dans leur flanc, la longue épée de leur adversaire.

Mais le pire ennemi de ces monstres folâtres, c’est l’homme. Cependant, une baleine ne s’attaque à l’homme que si elle est provoquée. Il lui arrive alors de mettre en pièces une embarcation à l’aide de son énorme queue. Bien des “prises” ont été infructueuses même après que la bête eut été harponnée parce que, torturée, elle a frappé le bateau d’un violent coup de queue ou l’a broyé entre ses mâchoires.

Cependant, dans sa cupidité, l’homme a presque exterminé les baleines. En 1850, le roi de Hawaii se rendit compte du danger. Il promulgua un édit interdisant la destruction des baleines au large de Maui. C’était la première restriction concernant la pêche à la baleine dans le monde.

Avec l’avènement du canon lance-harpon, en 1865, et des usines flottantes, le massacre des baleines s’est intensifié. À présent, le Japon et la Russie emploient le sonar et l’hélicoptère pour chasser ces animaux, qui se font de plus en plus rares. Des experts en biologie marine estiment qu’il reste moins de 300 baleines franches, 6 000 baleines bleues et quelque 10 000 baleines grises. Le baleinoptère, la baleine de Rudolphi et le cachalot sont à peu près les seuls cétacés qui existent encore en grand nombre.

L’avenir de la baleine

Que peut-​on faire pour empêcher l’extinction de la baleine ?

En juin 1973, à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement, à Stockholm, les États-Unis ont demandé la suspension pendant dix ans du commerce baleinier, et on adopta une résolution dans ce sens. Néanmoins, la Commission baleinière internationale refusa d’observer l’interdiction. Certains groupements insistent pour qu’on prenne des sanctions économiques contre les nations se livrant à la pêche à la baleine.

Quelques pays comme la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis ont abandonné complètement l’industrie baleinière. Dans un pays, une entreprise qui, à un moment donné, avait une flotte baleinière de 750 bateaux et 40 000 matelots, a récemment mis à la retraite ses quarante derniers matelots et ses quatre derniers navires. Le ministère du Commerce de ce pays refuse en effet de renouveler les licences pour la pêche à la baleine. En outre, certains pays ont interdit l’importation de produits baleiniers. Les partisans de la protection de la nature déclarent que tous les produits de la baleine ont à présent des succédanés.

Comme les autres formes de vie animale, l’avenir de la baleine dépend en grande partie de l’homme. À coup sûr, il est encourageant de voir des hommes prendre des mesures pour préserver ces merveilleuses créatures de Dieu.

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