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  • g74 8/6 p. 24-26
  • Ma vie de chanteuse professionnelle en Afrique

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  • Ma vie de chanteuse professionnelle en Afrique
  • Réveillez-vous ! 1974
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Réveillez-vous ! 1974
g74 8/6 p. 24-26

Ma vie de chanteuse professionnelle en Afrique

J’ÉTAIS une kuésionor, c’est-à-dire, en langue kissi, une chanteuse et danseuse professionnelle. Ce titre a fini par remplacer mon nom véritable : Teewa. J’étais première chanteuse et première danseuse dans un groupe composé, à part moi, de sept danseurs et chanteurs. Nous composions nous-​mêmes nos chants et la musique qui accompagnait nos danses. Nous jouions du chekelan, instrument fait de coquillages suspendus autour d’une calebasse, et de différentes sortes de tambours. Nos chants, nos danses et nos costumes frappaient les yeux et l’esprit.

Une représentation nous rapportait jusqu’à 75 dollars (plus de 350 francs français), ce qui est considérable chez nous. Certaines familles n’en gagnent pas autant en deux ou trois mois de travail. Notre groupe était très demandé pour les fêtes dans les villes et les villages de notre tribu, et même dans les autres pays d’Afrique occidentale.

Je venais tout juste de me marier, mon mari ayant payé la dot ou prix de la mariée à mon père. Ce genre de mariage est admis dans notre pays même s’il n’est pas enregistré officiellement. Mes parents avaient informé mon mari que j’étais une kuésionor consacrée solennellement, ce qui ne l’avait pas particulièrement enchanté. Il savait sans doute que mon programme était très chargé, ce qui ne contribuerait pas à une vie conjugale harmonieuse. De plus, mon mari avait commencé depuis peu à étudier la Bible. Après avoir appris certains principes, il hésitait à me permettre de poursuivre ma carrière. Quant à moi, j’étais loin de m’intéresser à Dieu.

Dans notre village, les traditions ancestrales et autres sont très fortes. Aussi mes parents avaient-​ils leur mot à dire en cette affaire. J’étais heureuse et fière d’être une kuésionor. En réalité, lors de mon mariage, j’étais très jeune, car dans notre pays les filles sont souvent mariées à treize ou quatorze ans.

Ma carrière

La cérémonie qui marqua mon entrée dans la profession de kuésionor me parut merveilleuse. Mes parents donnèrent aux femmes âgées du village la quantité prescrite de riz, d’huile de palme et de noix de kola. Ils y ajoutèrent aussi une certaine somme d’argent et six mètres de toile blanche pour que je sois bien habillée lors de la cérémonie. Celle-ci fut marquée par de nombreuses réjouissances. Il y eut des chants et des danses auxquels participèrent de nombreux villageois. Les autres se contentèrent de regarder. Lorsqu’on m’a emmenée au village de mon mari pour notre mariage, j’étais donc prête à commencer ma carrière de chanteuse et de danseuse. À mesure que je progressais dans mon art, je devais quitter mon mari de plus en plus souvent pour de longues tournées. Parfois, j’étais absente pendant quatre mois. Il décida donc de prendre une seconde femme.

Que pensait mon mari de mes fréquentes absences ? Est-​ce que je lui manquais ? Je n’en étais pas très sûre, mais je savais que cela ne lui plaisait pas malgré les grosses sommes d’argent que je rapportais chaque fois que j’étais de retour. Je me disais que de toute façon il avait sa seconde femme pour s’occuper de lui.

Durant ces tournées, il s’est passé des choses que je ne suis pas très fière de relater maintenant. Disons qu’il m’arrivait fréquemment de m’enivrer et que l’adultère était une pratique courante.

Une année, je suis rentrée trop tard pour pouvoir participer au sarclage du terrain où nous devions planter du riz, notre nourriture de base. Il s’ensuivit une dispute violente, et nous en sommes venus aux mains. Une autre fois, mon mari m’a battue et m’a chassée de la maison, mais pour peu de temps.

La Bible transforme mon mari

À cette époque-​là, un témoin de Jéhovah venait chaque semaine étudier la Bible avec mon mari. Bientôt, ces visites eurent une heureuse influence sur son esprit, et cela se refléta dans son attitude à mon égard. Il se montrait plus gentil et plus doux, et parlait volontiers de ce qu’il apprenait dans sa nouvelle religion.

Presque tous les gens de notre village étaient animistes. Aussi tout ce que mon mari disait sur la Bible était absolument nouveau pour moi comme pour tous les autres villageois.

Un jour, mon mari me fit asseoir près de lui et me dit qu’il avait appris dans la Bible qu’un homme ne doit avoir qu’une seule femme (I Tim. 3:2, 12). Ce jour fut un véritable tournant dans ma vie. Mon mari ajouta qu’il avait décidé de renvoyer une de ses femmes dans sa famille. Mon cœur se serra, car ma “compagne”, sa deuxième femme, était plus jeune que moi. Allait-​il me renvoyer, moi qui étais la plus âgée ? Mon angoisse grandit au fur et à mesure qu’il m’expliqua que pour lui c’était une décision difficile. Mais il ajouta : “Veux-​tu que nous nous procurions les papiers nécessaires et que nous fassions enregistrer notre mariage ?”

Quel soulagement ! J’ai accepté sur-le-champ. J’étais tout heureuse à la pensée que notre mariage allait être officiellement enregistré. Qu’est-​ce qui avait amené mon mari à prendre cette décision importante ? Les témoins de Jéhovah lui avaient dit que s’il voulait devenir un véritable chrétien il devait faire enregistrer légalement son mariage, le paiement de la dot n’étant pas suffisant. On lui expliqua aussi qu’il devait garder ‘l’épouse de sa jeunesse’. (Prov. 5:18.) Il renvoya donc sa seconde femme chez ses parents.

Des changements dans ma vie

La considération pleine d’amour que m’avait témoignée mon mari et la pensée que je ne devrais plus le partager avec une autre femme firent sur moi une forte impression. Je le respectais de plus en plus comme mon propriétaire.

D’autre part, j’éprouvais de moins en moins d’enthousiasme pour ma profession. Un jour, au milieu d’une grande fête, une femme s’écria : “Il y a des chrétiens parmi nous ! Nous ne tolérerons personne ici qui joue un double jeu.” Cet éclat me rendit nerveuse, car dans cette foule j’étais la seule femme mariée à un chrétien. À cause de cet incident, je ne suis pas restée jusqu’à la fin de la fête. J’ai également décidé d’examiner de plus près les nouvelles croyances de mon mari.

J’ai donc commencé à l’accompagner aux réunions des témoins de Jéhovah qui avaient lieu dans un village à quelque quatorze kilomètres de chez nous. L’ambiance était très paisible. Quel contraste avec le bruit des chekelans et des tambours et avec les cris de la foule ! J’ai aussi entendu des chants très différents, basés sur des thèmes bibliques et louant Jéhovah. Ces cantiques étaient chantés dans notre propre langue, et bientôt leurs paroles prirent pour moi une réelle signification.

Je ne comprenais pas toujours tout ce qui était enseigné à ces réunions, mais j’aimais y assister. Un jour, en rentrant à la maison après une réunion, j’ai demandé à mon mari de ne plus m’appeler “kuésionor”. J’ai également pris la décision de ne plus être une chanteuse professionnelle.

Les femmes en vue de notre village étaient particulièrement mécontentes de ma décision. Elles m’ont donc infligé une amende pour avoir rompu avec les traditions locales. L’affaire fut portée devant les anciens du village. Mon mari m’accompagna et parla en ma faveur, avec douceur mais aussi avec fermeté. Finalement, les anciens annulèrent l’amende et acceptèrent ma démission. Quel soulagement ! J’étais libre de servir Jéhovah avec mon mari.

Le service de Jéhovah m’apporte des bénédictions

Depuis mon baptême en 1972, mon mari et moi n’avons plus eu de dispute. Ce fut un excellent témoignage pour nos voisins qui ont ainsi vu le changement que la vérité divine a opéré en nous. Bien que j’aie abandonné le chant et la danse, certaines personnes m’appellent toujours par mon nom de chanteuse parce qu’elles ne sont pas encore au courant de la position que j’ai adoptée.

À mon grand étonnement, certains danseurs de notre troupe sont également devenus des chanteurs de louanges à Jéhovah. L’un d’eux, le plus âgé, a accepté la vérité biblique malgré l’opposition et les moqueries.

Je ne regrette absolument pas d’avoir abandonné la carrière de chanteuse pour chanter les louanges de Jéhovah. Bien au contraire ! Quand je lui ai dit que je m’étais vouée à Dieu et que je renonçais à ma profession, un de mes anciens compagnons m’a fait cette remarque ironique : “Crois-​tu que tu auras autant de vêtements et d’argent que maintenant ?”

Naturellement, j’étais bien décidée, et rien ne pouvait me faire changer d’avis. Depuis que je suis baptisée, j’ai connu de nombreuses joies. Entre autres choses, mon foyer est heureux, et mon mari, dont je suis l’unique femme, est très bon avec moi. Il m’aime et, comme moi, il aime Jéhovah. J’ai aussi le privilège d’aider d’autres personnes à opérer dans leur vie les mêmes changements que nous.

Quant aux choses matérielles, je n’y attache plus autant d’importance. Je travaille à la ferme avec mon mari. Elle nous procure les denrées nécessaires. Comme je ne gagne plus autant d’argent que par le passé, nous n’avons plus à entretenir de nombreux amis et parents éloignés non chrétiens. La plus grande partie de notre argent était dépensée ainsi. À la place, nous avons des bénédictions et la prospérité spirituelles. Combien je suis heureuse d’avoir abandonné la profession de kuésionor pour devenir une chanteuse de louanges à Jéhovah ! — D’une de nos lectrices.

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