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  • Le Nigeria compte ses habitants
  • Réveillez-vous ! 1974
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Réveillez-vous ! 1974
g74 8/9 p. 11-12

Le Nigeria compte ses habitants

De notre correspondant au Nigeria

PENDANT huit jours, du 25 novembre au 2 décembre 1973, le Nigeria s’est attelé à une tâche gigantesque : le recensement de sa population.

La première opération a consisté à préparer la liste de toutes les localités du pays. Ensuite, le territoire a été divisé en zones de recensement, et dans chacune d’elles on a dressé la liste des maisons. On les a numérotées, afin de ne pas en oublier et de ne pas inscrire deux fois les mêmes. Quant aux recenseurs eux-​mêmes, ils ont reçu une formation sérieuse.

Ce recensement était le deuxième depuis que le Nigeria a accédé à l’indépendance, et le treizième de son histoire. Selon le général Yakubu Gowon, chef militaire du Nigeria, le but du recensement était de “permettre au gouvernement de prévoir efficacement le développement économique et industriel du pays”.

Avant le recensement, le Comité national pour le recensement entreprit une vaste campagne publicitaire et mobilisa de nombreux employés. Le chef de l’État expliqua que “dans tout le pays, chacun était concerné : les gouverneurs militaires, les fonctionnaires, les autorités locales, les émirs et les chefs”. Les 120 000 employés désignés pour ce travail ont été accompagnés durant leurs visites dans les maisons par 130 000 soldats au total.

Des problèmes à résoudre

Il a fallu résoudre de nombreux problèmes pour éduquer et préparer les habitants, afin d’obtenir leur coopération. Les États septentrionaux du pays ayant connu une période de sécheresse, qui ravagea de nombreux villages et provoqua la mort d’un certain nombre d’habitants, de nombreuses familles ont été obligées de quitter leurs villages moins de trois semaines avant le début du recensement. Alhaji Ado Bayero, émir de Kano, se lamenta, disant : “Étant leur chef traditionnel, il m’a été très difficile de les convaincre de rester dans leurs villages.”

D’autres craignaient que si on comptait leurs enfants cela attirerait la mort sur eux. Dans de nombreux endroits, les chiens étaient un sérieux obstacle pour les recenseurs, car il leur était difficile de pénétrer dans les maisons pour en inscrire les occupants. Ces problèmes ont dû être résolus par les fonctionnaires de l’information et les autorités locales.

Toutefois, selon le Dr M. I. Iro, du service de sociologie de l’université de Lagos, il y avait un problème encore plus grave dû au fait que “le dernier recensement (...) avait soulevé une controverse à propos de la population exacte du Nigeria. Nombreux étaient ceux qui, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, en étaient arrivés à croire que le chiffre de 55 670 052 habitants, publié en février 1964 après le recensement de 1963, était inexact et probablement excessif”.

C’est pourquoi le découpage des différentes zones de recensement a été fait avec beaucoup de soins pour ne pas qu’elles se chevauchent. On accorda également beaucoup d’attention à la formation des recenseurs et des inspecteurs. Durant le dénombrement de maison en maison, il était exigé que chaque individu soit vu par le recenseur. Une fois compté, on lui marquait le pouce à l’encre indélébile. C’était pour être sûr qu’il ne serait pas compté deux fois.

Le gouvernement dut résoudre un autre problème : celui des gens qui se rendaient dans leur ville natale pour y être comptés. Cela n’était pas souhaitable, car il s’agissait d’un recensement “de facto”. Autrement dit, tous les gens se trouvant au Nigeria, Nigérians ou non, devaient être comptés quel que soit l’endroit où ils se trouvaient au moment du recensement. C’est pourquoi le gouvernement demanda aux habitants de demeurer là où ils résidaient à cette époque-​là. La police reçut l’ordre d’être très vigilante en contrôlant les piétons et les gens motorisés. C’est ainsi que durant la période du recensement beaucoup de gens ne furent pas autorisés à quitter Lagos parce qu’ils n’avaient pas le pouce marqué à l’encre.

Déterminés à compter tout le monde

Que ce soit dans les prisons, dans les hôpitaux ou dans n’importe quelle institution, tout le monde devait être compté. Même les milliers de vagabonds du pays, qui dorment dans les parcs, sous les ponts et au bord des routes, furent inscrits la nuit qui précéda la période de recensement. Le chiffre total de la population inclut les plus de 94 000 témoins de Jéhovah qui participent avec joie à la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume parmi les millions de Nigérians.

Mais comment allait-​on faire avec les milliers de femmes musulmanes qui, comme le veut la tradition, restent derrière le “purdah”, confinées à l’intérieur de leur maison. Elles aussi devaient être comptées. Le Daily Times du Nigeria rapporta : “Là où il y a des femmes dans la police ou parmi les recenseurs, elles feront le dénombrement dans le ‘purdah’. S’il n’y en a pas, les femmes sortiront du ‘purdah’ et viendront, très voilées, dans le hall de réception ou ‘zaure’. Leur pouce sera marqué à l’encre indélébile par leur mari en présence du recenseur, accompagné du soldat.”

Toutes les écoles primaires ont été fermées sept jours avant le recensement. Les usines et les bureaux des capitales des États et de Warri ont dû fermer plus tôt chaque jour que dura le recensement. La compagnie des chemins de fer organisa un service supplémentaire dans la région de Lagos pour permettre aux travailleurs de rentrer chez eux assez tôt pour être comptés. Toutefois, ces mesures se sont révélées insuffisantes. Arrivé au cinquième jour du recensement, on se rendit compte qu’il faudrait plus de temps et plus d’employés que prévus pour l’achever.

C’est pourquoi on ordonna la fermeture de tous les bureaux publics et privés et de tous les commerces du 29 novembre au 1er décembre. Le nombre des recenseurs passa à 150 000, et on demanda à tous les fonctionnaires et à tous les enseignants d’offrir leurs services pour achever le recensement. Finalement, la période prévue fut prolongée jusqu’au dimanche 2 décembre, ce qui fit huit jours au total.

On acheva avec succès le recensement, bien que certains recenseurs aient essayé de soutirer de l’argent en échange de leurs services. Le gouvernement condamna sévèrement cette pratique et prit immédiatement des mesures, pour punir les coupables. La majorité des habitants coopérèrent très bien, et beaucoup d’entre eux, qui avaient été oubliés, sont allés se faire inscrire dans les centres de réclamations, qui avaient été prévus pour s’assurer que personne ne serait oublié.

Un expert de l’ONU en visite au Nigeria félicita les autorités pour la réussite de ce recensement et déclara que la méthode utilisée par le gouvernement fédéral du Nigeria était “l’une des meilleures du monde”. Il ne restait plus qu’à attendre le résultat du recensement.

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