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  • g75 8/11 p. 22-24
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  • Visite à un volcan en activité
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Réveillez-vous ! 1975
g75 8/11 p. 22-24

Visite à un volcan en activité

De notre correspondant au Zaïre

“QUEL spectacle !” C’est tout ce que nous étions capables de dire quand, pour la première fois, nous avons vu cet énorme cratère et le feu qui sortait des entrailles de la terre. L’odeur acre du soufre, le grondement menaçant et les dimensions du cratère nous remplissaient d’une crainte respectueuse. Contempler cette démonstration de puissance naturelle est une expérience inoubliable.

Il n’y a pas tellement d’endroits au monde où l’on peut voir un volcan, surtout un volcan en constante activité et que l’on peut voir de près. Le Nyiragongo est un de ceux-là. Il est situé à quelques kilomètres au nord de la ville de Goma, sur la frontière orientale du Zaïre. Contrairement à d’autres volcans, il ne se bouche jamais, de sorte qu’on peut voir le feu à tout moment. Pour cette raison, le Nyiragongo n’est pas dangereux, à l’inverse de son frère le Nyamulagira, qui lui, se dresse à peu de distance et qui, si souvent, fait sauter son couvercle, avec des résultats spectaculaires.

Nous grimpons jusqu’au bord

Ma femme et moi avons décidé qu’il nous fallait aller voir ce phénomène. Nous emportons quelques vêtements de rechange et assez de nourriture pour deux jours, et empruntons la route de montagne sinueuse qui conduit de Bukavu, sur le lac Kivu, où nous habitons, jusqu’à Goma, à environ quatre-vingt-dix kilomètres au nord. Après avoir passé la nuit chez des amis, nous nous dirigeons vers le pied du Nyiragongo. C’est ici que commence la grande aventure.

Nous acquittons les droits de passage, comme le font de nombreux touristes étrangers, puis nous engageons un porteur zaïrois, dans la meilleure tradition des “safaris”, et nous nous mettons en marche. À mesure que nous avançons, la montée est de plus en plus rude. Il ne fait pas trop chaud sur les flancs du Nyiragongo et bientôt la pluie se met à tomber, fine et continue. Il va pleuvoir sans arrêt pendant trois heures.

Nous nous enfonçons dans la jungle qui tapisse les pentes inférieures du volcan, et le sol noir est très glissant. Ici et là, des vers de terre géants, de plus de 30 centimètres de long, rampent à nos pieds, et des fleurs sauvages d’une beauté délicate excitent notre admiration. Le guide qui conduit notre groupe est armé d’un fusil chargé à blanc pour effrayer d’éventuels éléphants en maraude.

À mesure que nous grimpons le sentier devient plus raboteux ; nous ne marchons plus dans la boue mais sur des scories crissantes et, de temps à autre, il nous faut enjamber des troncs d’arbres et d’autres obstacles. Heureusement que nous avons engagé un porteur pour nos vivres et nos vêtements ! Après une montée d’environ trois heures, nous atteignons une hutte où nous pouvons nous reposer et prendre un repas léger.

Nous voilà de nouveau en route et bientôt nous apercevons pour la première fois le bord du cratère, mais il est encore bien au-dessus de nous. La végétation est à présent rabougrie et les arbres se font plus rares. Il commence à faire froid, aussi sortons-​nous nos gilets. Malgré sa charge, le porteur nous devance toujours ; nous avons maintenant rattrapé quelques touristes partis plus tôt, mais qui n’avaient pas pris la précaution d’engager des porteurs. La montée est si pénible qu’une personne âgée doit faire demi-tour.

Il est deux heures trente de l’après-midi quand nous arrivons à l’endroit où nous devons passer la nuit ; il y a là deux cabanes rondes en aluminium et au toit conique contenant quelques lits rudimentaires garnis de matelas en latex. Comme tout le monde est fatigué et trempé jusqu’aux os, nous décidons de nous arrêter et de nous sécher. Après une collation plus substantielle, et la pluie ayant enfin cessé, nous sommes prêts à entreprendre la dernière étape, environ 400 mètres. Jamais nous n’avons vu un terrain aussi accidenté ; passé les cabanes, il n’y a même plus de sentier, mais notre guide connaît le chemin jusqu’au cratère. Néanmoins, il nous faut escalader des roches volcaniques déchiquetées sur lesquelles plusieurs d’entre nous glissent et tombent. Nous grimpons presque à quatre pattes, à un angle de quarante-cinq degrés.

Heureusement le temps se montre enfin clément ; le brouillard qui couvrait les pentes a disparu et nous avons une vue magnifique de la plaine que nous avons quittée sept heures plus tôt. Nous apercevons aussi à vol d’oiseau le Shahera, un petit volcan éteint que nous avions contourné au cours de notre ascension. Beaucoup plus bas et sur notre gauche s’étend le beau lac Kivu, tandis que sur notre droite et légèrement plus haut se dresse le majestueux Karisimbi à présent éteint, son cône presque parfait couronné de neige se découpant sur le ciel à l’heure du crépuscule.

Notre excitation croît à mesure que nous approchons du bord du cratère. Et soudain, nous y voilà ! Nous avons l’impression d’être au sommet du monde, mais en fait, nous nous trouvons à 3 470 mètres d’altitude (c’est le chiffre officiel). Quel spectacle ! Juste devant nos pieds s’ouvre la bouche du Nyiragongo, qui est un immense puits, d’environ 800 mètres de diamètre dont les parois escarpées, presque à pic, descendent très bas. D’où nous sommes, nous ne sentons pas la chaleur du feu, mais nous le voyons et l’entendons. D’épais nuages de fumée s’élèvent vers le ciel et une forte odeur de soufre irrite nos narines.

Un spectacle prodigieux

Le bord du cratère lui-​même constitue un poste d’observation incomparable, mais aucun garde-fou ne protège l’imprudent curieux. Trente mètres plus bas, le fond du cratère est plat, avec au centre une plate-forme ou “table” circulaire faite de matières gris sombre qui bouillonnent et se soulèvent jusqu’à douze mètres de hauteur. Au milieu, la lave en fusion surgit des entrailles de la terre.

Le guide nous montre une corniche sur la paroi intérieure du cratère, d’où nous pourrons prendre de belles photos et aussi être un peu à l’abri du vent glacial qui s’est levé. Prudemment nous descendons jusque-​là en ayant bien soin de ne pas trop nous approcher du bord. Assis sur une grosse planche en compagnie de quelques autres touristes, nous contemplons le feu qui, tandis que la nuit tombe, produit sur nous un étrange effet hypnotique.

Alors que le monde extérieur se perd dans l’obscurité, nous restons là, fascinés par le spectacle le plus prodigieux qui soit. Le feu semble se faire plus intense et les flammes sautent et dansent devant nos yeux. Elles donnent l’impression d’être tout près, mais en fait une centaine de mètres nous en séparent. Nous pouvons voir à présent la lave en fusion couler lentement au milieu du feu. Comment ne pas penser à notre grand Créateur, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, et aux forces stupéfiantes qu’il a à sa disposition ? Quelle leçon d’humilité !

Nous avons parcouru près de huit kilomètres, en montant sans cesse. Il est maintenant 19 h 30 et nous redescendons vers les cabanes métalliques. Dans cette obscurité totale, ce n’est guère facile, mais vraiment le spectacle en valait la peine. Après une bonne nuit de repos et un dernier regard au cratère dans la lumière du matin, nous entreprenons la descente de “mulima ya moto” (“la montagne de feu”), comme les gens d’ici l’appellent en souahéli.

Certains offrent encore des sacrifices d’animaux au Nyiragongo, comme à leur dieu. Quant à nous, nous remercions Jéhovah, le vrai Dieu, d’avoir pu contempler une de ses œuvres prodigieuses.

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