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Réveillez-vous ! 1976
g76 22/5 p. 21-24

Pourquoi ils recourent à la terreur

De notre correspondant en Allemagne de l’Ouest

DES centaines d’affiches électorales, disséminées dans toute la ville, présentaient un visage familier. Peter Lorenz se portait candidat à l’élection du maire de Berlin, et un des objectifs de son programme était la sécurité. “Une action plus énergique pour assurer la sécurité”, voilà ce que promettait l’affiche. “Les Berlinois sont en danger (...) la criminalité augmente”, expliquaient les prospectus distribués par les partisans de Lorenz.

Or, peu avant le jour des élections, ce même visage familier, mais fatigué, au regard fixe d’un drogué, dépouillé de ses lunettes, s’étalait sur des milliers de journaux. On pouvait y lire : “Peter Lorenz — prisonnier du Mouvement du 2 juin.” Il était à présent victime de la terreur contre laquelle il avait lutté. Il fut relâché après que le gouvernement allemand eut cédé à toutes les exigences des ravisseurs.

Dernièrement le terrorisme politique et la violence ont brusquement éclaté sur la terre entière comme un fléau mortel. Par exemple, pendant la semaine où Lorenz a été retenu comme otage, les journaux allemands ont relaté d’autres actes de violence politique en différents endroits :

Argentine : “Des extrémistes ont abattu le consul américain John Patrick Egan qui avait été kidnappé.”

Sud de la France : “Six attentats à la bombe ont fait d’importants dégâts dimanche soir.”

Kenya : “Capitale autrefois paisible, Nairobi est plongée dans la terreur. Une attaque à la bombe contre un autocar fait 27 morts et 36 blessés.”

Rome : “Au cours d’une [sanglante] bataille de rue (...) entre jeunes extrémistes de droite et de gauche, un manifestant a été gravement blessé.”

Irlande du Nord : “Malgré la trêve, deux personnes ont été tuées la nuit dernière à Belfast et deux autres blessées.”

Israël : “Un attentat terroriste contre un hôtel de Tel Aviv s’est terminé jeudi par un bain de sang (...) quatorze morts.”

Toutes ces agressions ont eu lieu en une semaine ! Il n’est pas étonnant que les gens se demandent : “Quand cela finira-​t-​il ?”, et : “Ne peut-​on rien faire ?” Cependant, M. Helmut Schmidt, le chancelier allemand, a donné l’avertissement suivant au Parlement de Bonn : “L’État constitutionnel ne peut offrir aucune garantie contre le terrorisme et la violence anarchique (...). Même les dictatures militaires et policières sont incapables d’assurer une protection absolue.” À la recherche d’une solution, le quotidien berlinois Tagesspiegel demandait :

“Qu’est-​il arrivé aux organismes mondiaux tels que l’ONU, ou que devient la solidarité internationale des pays impliqués, puisqu’ils n’exigent pas l’extradition des meurtriers politiques, des ravisseurs ou des pirates de l’air, ou du moins des poursuites judiciaires contre eux ? Ce fléau ne peut être enrayé tant qu’il n’est pas possible d’atteindre la racine du mal.”

C’est vrai, mais où est la racine du mal ? Pourra-​t-​on l’atteindre simplement en inculpant les terroristes ? Examinons ce qui se cache derrière leurs actes de violence ; nous verrons alors que le mal a des racines bien plus profondes qu’on ne le pense.

Le chemin de la violence

Les jeunes gens idéalistes se rendent parfaitement compte que quelque chose ne tourne pas rond dans la société qui les entoure. Un changement est manifestement nécessaire. Mais souvent leurs voix seules ont peu d’effets sur des systèmes solidement retranchés. Par exemple, la vague de protestations qui a commencé à s’élever dans les pays occidentaux industrialisés au cours des années 50, était pacifique au début. Beaucoup de gens se rappellent encore le slogan “Interdisez la bombe” que lançaient les marcheurs, qui étaient partis d’Aldermaston, en Angleterre. Mais la bombe n’a pas été interdite. En fait, les stocks de bombes nucléaires augmentent maintenant plus rapidement que jamais auparavant.

Des déceptions similaires concernant la guerre du Viêt Nam, les droits civils et d’autres questions, ont engendré des formes plus actives de protestations. Devant les succès apparents de la violence révolutionnaire dans des pays comme la Chine et Cuba, nombre de contestataires étaient plus convaincus que jamais de la nécessité de renverser les dirigeants.

“Détruisez ce qui vous détruit”, tel était le slogan révolutionnaire des étudiants contestataires berlinois dans les années 60. Puisque, se disaient-​ils, le système est incapable de résoudre les problèmes de l’humanité, il faut le supprimer, au besoin par la force, et le remplacer par un autre. Le groupe qui a enlevé Lorenz a déclaré : “Les mots et les revendications sont sans effet pour redresser la situation dans ce pays. (...) Seules la violence et les armes supprimeront le fascisme.”

Voici comment Fritz René Allemann, journaliste allemand bien connu, a expliqué leur tactique : “La terreur, tantôt la plus brutale et la plus grossière, tantôt hautement raffinée et habile, a pour but d’exaspérer les classes supérieures et de secouer la léthargie et la résignation fataliste des classes inférieures en leur démontrant que les gouvernants ne sont plus hors d’atteinte.”

Ainsi, les méthodes employées au cours du conflit religieux en Irlande du Nord et par les “mouvements de libération” de minorités dans d’autres pays, se sont étendues aux pays prospères de l’Occident. Les jungles que sont nos villes modernes, avec leurs énormes immeubles d’habitation et leurs rues impersonnelles, offrent un refuge sûr aux “guerilleros urbains”. Les agressions éclairs, y compris les cambriolages de banques, les attaques à la bombe, les “exécutions” de politiciens impopulaires et les enlèvements de personnalités éminentes pour obtenir la libération de camarades emprisonnés, sont à présent à l’ordre du jour.

Entre-temps, un autre facteur, qui passe souvent inaperçu, a contribué dans une importante mesure à ce climat de violence. Quel est-​il ?

L’action du clergé

Une personne croyante pourrait se demander, en toute honnêteté, pourquoi la religion n’a pas réussi à modérer la violence politique. Le christianisme n’est-​il pas opposé à l’usage de la force ? Ne recommande-​t-​il pas plutôt l’amour du prochain ?

Heinrich Albertz, ancien maire de Berlin, ministre de l’Église évangélique (luthérienne) et membre du synode, a fait une remarque significative. En 1974, au cours d’une interview télévisée, il a admis ceci : “C’est nous tous qui sommes responsables du développement de la situation, car après tout, ce sont nos fils et nos filles.” Ces paroles sont confirmées par le fait qu’un des quatre meneurs présumés de la célèbre organisation terroriste allemande Baader-Meinhof, qui est accusée de cinq meurtres et d’innombrables tentatives de meurtres, de cambriolages de banques, d’incendies, d’attaques à la bombe, de faux et de vols qualifiés, est la propre fille d’un pasteur protestant !

Il est vrai que la majorité des prêtres catholiques et protestants ne parlent pas ouvertement en faveur de la violence et de la terreur. Mais plus que leurs paroles, leurs actes contribuent au développement du terrorisme. Ils font penser à des parents qui diraient à leurs enfants de ne pas fumer, sans toutefois leur expliquer pourquoi, et qui continueraient eux-​mêmes à fumer, les encourageant ainsi dans la voie du mal. Le clergé condamne peut-être les actes des terroristes, mais il a cultivé le sol où le terrorisme a germé. Voyons comment.

Quelles méthodes les dirigeants religieux ont-​ils employées au cours des siècles où ils étaient assez forts pour imposer leur volonté à l’État ? Est-​ce que les croisades sanglantes, la terrible Inquisition, les exécutions des “hérétiques” sur le bûcher, les chasses aux sorcières, les “conversions” au fil de l’épée et autres actes de violence ne remplissent pas les pages de l’Histoire ? La preuve est ainsi faite que ces chefs religieux n’avaient aucune aversion pour la terreur et la violence quand ils en tiraient avantage. Le temps a-​t-​il changé leur attitude ?

L’histoire des deux guerres mondiales au sein de la chrétienté répond : Non ! Pendant ces deux guerres, les dirigeants politiques des deux camps pouvaient compter sur l’appui le plus fervent des Églises quand ils envoyaient les jeunes gens commettre la violence. Frank Crozier, général de brigade britannique, a dit : “Les Églises chrétiennes excellent dans l’art d’engendrer la soif du sang, et nous nous sommes pleinement servis d’elles.” La terreur religieuse qui règne en Irlande du Nord n’est qu’une preuve de plus que cette tendance à la violence existe parmi les peuples de la chrétienté, peu importe les paroles de paix que prononce le clergé.

Pour certains prêtres, il n’y a qu’un pas entre soutenir la guerre pour “Dieu et la patrie” et recommander la violence pour défendre des causes politiques que certains estiment “justes”. À cet égard, Henry Malcolm, pasteur à l’université presbytérienne, écrivit ce qui suit pendant les manifestations des étudiants contre la guerre du Viêt Nam :

“Ceux qui prétendent que le clergé ne devrait pas se mêler de questions publiques comme la politique, l’économie, la pauvreté, la guerre et la paix, ne comprennent pas réellement l’histoire du ministère. (...) Ce sont les membres du clergé qui révèlent eux-​mêmes quels sont les enseignements les plus fondamentaux de leur foi. Dans tout le pays les étudiants gauchistes n’ont pas été sans remarquer ce fait.”

Puis, expliquant que l’activité des membres du clergé dans les mouvements politiques ne se limite pas à de simples paroles, Malcolm dit :

“Même si cela signifie entreprendre une certaine action pour changer la société actuelle en une société plus libre, il faut essayer ce moyen également. C’est d’ailleurs pourquoi le prêtre de campus se trouve mêlé aux étudiants gauchistes.”

Nombreux sont les rapports montrant que dans le monde entier les membres du clergé se trouvent impliqués dans des mouvements de “libération”. Beaucoup ne se contentent pas d’encourager verbalement le renversement de ce qu’ils appellent des systèmes “oppressifs”, ils participent réellement à l’action. Ils prêtent ainsi à la violence un air de respectabilité, comme si elle était approuvée par Dieu. Camillo Torres, prêtre catholique colombien qui mourut il y a quelque temps sous les balles des soldats, prononça ces mots caractéristiques :

“La révolution signifie installer un gouvernement qui nourrit les affamés, donne des vêtements à ceux qui sont nus et instruit les ignorants, en un mot, un gouvernement qui exerce l’amour (...). Pour cette raison, la révolution n’est pas seulement une possibilité pour les chrétiens, elle est un devoir si elle constitue le seul moyen efficace de faire bénéficier chacun de cet amour.”

Peut-​on donc blâmer la jeunesse d’aujourd’hui ? Ne l’a-​t-​on pas amenée à croire qu’elle peut établir une société juste par ses propres efforts, et que telle est la volonté de Dieu, qui ne veut pas ou ne peut pas agir lui-​même ? William Starr, conseiller protestant à l’université Columbia, a fait remarquer que c’était là la conception de Dietrich Bonhoeffer, théologien protestant allemand aujourd’hui disparu. Selon ce dernier, “c’est le monde lui-​même, l’homme lui-​même, qui doit combler ses besoins et résoudre ses problèmes, et non Dieu”. À cela, Starr ajoute : “En tant que disciples de Bonhoeffer, nous concluons avec lui que les hommes ne devraient plus demander à Dieu de faire ce qu’ils peuvent faire eux-​mêmes.”

Par conséquent, si l’homme est livré à lui-​même, le slogan “Détruisez ce qui vous détruit” semble être une solution légitime aux yeux de beaucoup de gens qui ont été déçus par les échecs des gouvernements. Mais en est-​il bien ainsi ?

La véritable solution

Il serait naïf de croire que toutes les conclusions des terroristes sont erronées. Plutôt que de fermer les yeux sur les réalités, ils reconnaissent que les systèmes actuels sont incapables de résoudre les problèmes politiques, économiques, raciaux et écologiques. Mais leur solution, qui consiste à renverser ces systèmes par la violence et à les remplacer par un système de leur choix, est-​elle vraiment la bonne ? Ne serait-​ce pas changer une forme d’oppression pour une autre ?

Par ailleurs, quelles réalisations ceux qui recommandent de réformer “le système”, à partir de l’intérieur peuvent-​ils présenter ? Ils ont beau parler et même agir, les affaires du monde prennent-​elles meilleure tournure ? La réponse est non, lorsqu’on considère le nombre croissant de pauvres, de chômeurs, d’analphabètes, d’affamés, de sans-logis et de réfugiés.

Il est définitivement établi que les humains imparfaits sont incapables d’opérer les changements nécessaires pour que règnent la paix et le bonheur sur toute la terre. Mais ces changements ne pourraient-​ils venir d’une source extérieure à l’humanité, d’une autorité assez puissante pour renverser les gouvernants actuels, pétris d’égoïsme, de nationalisme et en perpétuel désaccord, et qui les remplacerait par un gouvernement universel capable d’agir dans l’intérêt de toute l’humanité ? La Bible révèle que c’est exactement ce que le Créateur de la famille humaine se propose de faire. Nous lisons :

“Dans les jours de ces rois-​là, le Dieu du ciel établira un royaume [gouvernement] qui ne sera jamais supprimé. Et ce royaume ne passera à aucun autre peuple. Il écrasera et mettra fin à tous ces royaumes, et lui-​même subsistera jusqu’à des temps indéfinis.” — Dan. 2:44.

La Bible montre qu’ensuite sera établi un ordre entièrement nouveau, basé sur la paix, l’égalité et l’amour fraternel auxquels aspirent tous ceux qui veulent changer le présent système. — Voir II Pierre 3:13 ; Rév. 21:1-5.

Les membres du clergé n’ont pas expliqué ce dessein de Dieu à la jeunesse d’aujourd’hui. Ils portent donc une lourde part de responsabilité pour avoir conduit les jeunes gauchistes sur la voie de la terreur et de la violence. S’ils avaient rempli leur mission, s’ils avaient enseigné à la jeunesse les merveilleux desseins de Dieu, au lieu de la diriger vers des solutions humaines, ils auraient pu éviter, en grande partie, cette montée du terrorisme. Ceux qui ne tiennent pas compte des desseins de Dieu se trouvent dans la même situation que les Israélites d’autrefois lorsqu’ils avaient oublié Dieu. Nous lisons :

“On espérait la paix, mais rien de bon n’est venu ; et un temps de guérison, et voici l’épouvante !” — Jér. 14:19.

N’est-​ce pas ce qui se passe aujourd’hui ? Pourquoi alors ne pas abandonner les solutions boiteuses imaginées par les hommes imparfaits et accepter la solution divine ? Par le moyen de son Royaume, Dieu fera régner sur la terre entière la paix et la justice. Le rêve de nombreux terroristes sincères sera alors une réalité.

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