BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g76 8/7 p. 21-24
  • Une machination déjouée en Australie

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Une machination déjouée en Australie
  • Réveillez-vous ! 1976
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Déclarés hors-la-loi — pourquoi ?
  • Le clergé de la chrétienté fait pression sur les autorités
  • Des accusations sans fondement
  • Les Australiens protestent
  • La machination se retourne contre ses auteurs
  • 18e partie : La neutralité des chrétiens du Commonwealth britannique dans la S
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1956
  • ‘Défense et affermissement légal de la bonne nouvelle’
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
  • Ce que révèlent les rapports officiels du Canada
    Réveillez-vous ! 1973
  • Continue à adorer Jéhovah quand nos activités sont interdites
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah (étude) 2019
Plus…
Réveillez-vous ! 1976
g76 8/7 p. 21-24

Une machination déjouée en Australie

De notre correspondant en Australie

LES Australiens sont très jaloux des droits individuels reconnus aux citoyens de leur pays. Ils sont bien connus pour l’importance qu’ils attachent au “fair play”.

Les personnes qui aiment la justice sont généralement favorables à la liberté du culte. L’article 116 de la constitution australienne garantit cette liberté. Il dit : “Le Commonwealth ne promulguera aucune loi visant à établir une religion quelle qu’elle soit, à imposer une pratique religieuse quelconque ou à interdire le libre exercice d’une religion quelle qu’elle soit.”

De nombreux Australiens, affamés spirituellement, apprécient la visite des Témoins de Jéhovah qui viennent étudier la Bible avec eux. En 1975, plus de 11 000 études bibliques gratuites étaient ainsi organisées chaque semaine dans des foyers australiens.

Pourtant, savez-​vous qu’il y a quelques années les Témoins de Jéhovah étaient hors-la-loi en Australie ? Que s’était-​il donc passé ?

Déclarés hors-la-loi — pourquoi ?

Le 17 janvier 1941, le Gouverneur général de l’Australie publia un arrêté ministériel qui déclarait hors-la-loi les Témoins de Jéhovah et qui interdisait plusieurs associations déclarées dont ils se servaient.

Cette interdiction avait manifestement un rapport avec la fermeture des quatre stations de radio qu’utilisaient les Témoins de Jéhovah. Leur fermeture avait été ordonnée parce que certains militaires prétendaient qu’elles diffusaient des émissions séditieuses qui fournissaient des renseignements à l’ennemi. C’était pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les Témoins de Jéhovah produisaient-​ils vraiment des émissions radiophoniques séditieuses ? Notez la raison invoquée par le gouvernement fédéral de Sydney pour demander au ministre de la Justice de l’Australie d’interdire la réouverture de ces stations de radio pendant une certaine période : “Permettre d’examiner et d’éclaircir la situation concernant ces stations de radio.”

Ne vous paraît-​il pas étrange que ces stations aient été fermées avant même que la question ait été ‘examinée et éclaircie’ ? La publication récente de certains documents conservés au Bureau des archives du Commonwealth australien révèle qu’il s’agissait d’une machination. Voyons ce que révèlent ces documents.

Le clergé de la chrétienté fait pression sur les autorités

En juillet 1940, Sir Robert Menzies, alors Premier ministre australien, reçut une lettre d’un ecclésiastique méthodiste de l’île de Tasmanie, qui fait partie du Commonwealth australien. Ce pasteur écrivait au nom des méthodistes de son district qui avaient soutenu une requête du gouvernement tasmanien adressée au gouvernement australien pour lui demander de déclarer les Témoins de Jéhovah hors-la-loi. “Si cela est nécessaire, écrivait ce pasteur, je peux fournir les raisons pour lesquelles nous sommes partisans de l’interdiction de cette secte.”

Un autre ecclésiastique australien, qui se plaignait de la prédication publique et zélée effectuée par les Témoins de Jéhovah, écrivit ceci à W. M. Hughes, alors ministre de la Justice : “La secte dite des Témoins de Jéhovah est une association de personnes incontestablement déloyale qui, à mon avis, devrait être reconnue comme telle.”

Cependant, les lettres de ces ecclésiastiques ne fournissaient aucune preuve démontrant que les Témoins de Jéhovah avaient des activités subversives ou illégales. Ce n’étaient que des affirmations accompagnées de ce commentaire bien faible : “Si cela est nécessaire, je peux en fournir la raison.”

Les archives du Commonwealth révèlent également que le clergé catholique a fait pression sur le ministre de la Justice, afin qu’il supprime la liberté de religion dont bénéficiaient les Témoins de Jéhovah. Toutefois, dans sa réponse à N. T. Gilroy, alors archevêque de Sydney (et élevé plus tard à la dignité de cardinal), le ministre de la Justice confirma que le gouvernement n’avait aucun motif légal pour restreindre l’activité chrétienne des Témoins de Jéhovah. Il écrivit :

“Si ce n’était pas le fait que les Témoins de Jéhovah affirment propager les doctrines du christianisme, je n’hésiterais pas à recommander que cette organisation soit déclarée illégale. Mais, comme vous le savez, la constitution interdit au Commonwealth d’entraver la libre pratique de quelque religion que ce soit, et si je doute personnellement que cette ‘curiosité ecclésiastique’ soit une religion, la Cour suprême peut être d’un avis différent.”

Dans sa réponse, l’archevêque essaya de contourner la constitution, qui garantit la liberté de religion, en prétendant que les Témoins de Jéhovah ne propageaient pas les doctrines chrétiennes. Cependant, ni lui ni ses collègues protestants ne furent capables de fournir des preuves pour démontrer que les Témoins de Jéhovah étaient séditieux.

Le ministre de la Justice reconnut qu’il avait reçu de nombreux écrits publiés par les Témoins. Il les a lus, mais n’y a trouvé aucune déclaration séditieuse ou contraire à la loi. Il n’était pas non plus convaincu que les Témoins de Jéhovah aient commis la moindre action contraire à la loi. C’est pourquoi le Sydney Morning Herald du 6 novembre 1940 déclara :

“M. Hughes, ministre de la Justice, a déclaré hier soir que pour le moment le Commonwealth ne prendrait aucune nouvelle mesure concernant les activités des ‘Témoins de Jéhovah’. (...) M. Hughes a ajouté qu’il est essentiel de se rappeler que nous participons à cette guerre pour défendre la liberté d’expression. Or, on demandait au gouvernement de combattre d’une main dans ce but et, de l’autre, de déclarer ‘ces gens’ hors-la-loi (...).”

Quatre jours après, le Sydney Sun and Guardian publiait un article du même genre, qui disait entre autres choses :

“Aussi longtemps que les Témoins de Jéhovah ‘rendront à César les choses de César’, M. Hughes, ministre de la Justice, n’interdira pas la secte. ‘Je ne peux, déclara-​t-​il, en toute conscience, déclarer hors-la-loi ces gens parce qu’ils ne pensent pas comme moi ou parce qu’ils n’adorent pas Dieu comme moi.’ (...) On fit savoir à M. Hughes que beaucoup de gens contestaient le droit des Témoins de Jéhovah à être considérés comme une religion. ‘C’est là le signe d’un sectarisme séculaire, répondit-​il. Je ne défends pas les Témoins de Jéhovah. Je dis simplement qu’il y a une constitution. Elle garantit à tout homme la liberté de religion. Je dois m’en tenir à cela (...). Mais la profession de foi en un credo, aussi répugnant ou monstrueux qu’il puisse nous paraître, n’est pas en elle-​même une violation de la loi.’”

Il est intéressant de noter qu’un mois avant que paraissent ces articles de journaux, le gouvernement avait considéré le problème des organisations subversives. Si les Témoins de Jéhovah avaient alors été jugés subversifs, le ministre de la Justice aurait-​il parlé ainsi ? Le gouvernement australien aurait-​il attendu janvier 1941 pour interdire les Témoins de Jéhovah ?

Des accusations sans fondement

Si le gouvernement fédéral australien décida d’interdire les Témoins de Jéhovah, c’était manifestement à cause de la fermeture des stations de radio des Témoins dont on prétendait que les émissions “aidaient l’ennemi”. Le 17 janvier 1941, quand l’interdiction devint effective, le ministre de la Justice donna des instructions pour réquisitionner plusieurs propriétés qui appartenaient aux Témoins de Jéhovah de l’Australie. Des perquisitions eurent lieu, et un peu partout on saisit des livres, des Bibles, des phonographes et des disques dont les Témoins de Jéhovah se servaient pour effectuer leur prédication. Des citoyens paisibles et respectueux des lois furent arrêtés et mis en prison.

Cependant, les accusations portées contre les stations de radio étaient dénuées de tout fondement. Aucun Témoin de Jéhovah n’a été poursuivi pour trahison ou pour sédition. Bien que le ministère de la Marine ait joué un rôle dans la fermeture de ces stations de radio, Sir Ragnor Colvin, vice-amiral responsable de la flotte australienne, confirma en 1943, devant une commission parlementaire, que ces stations de radio n’avaient diffusé aucune émission subversive.

Les Australiens protestent

Certains Australiens furent stupéfaits par la décision arbitraire prise à l’encontre des Témoins de Jéhovah. Le gouvernement australien reçut une lettre de protestation du secrétaire d’un syndicat des chemins de fer australiens. Elle disait entre autres choses :

“Par une résolution spéciale, mon syndicat m’a demandé de protester énergiquement contre l’interdiction qui vise une organisation religieuse bien connue sous le nom de Témoins de Jéhovah.

“Bien que n’étant inféodé à aucune organisation religieuse, ce syndicat, qui représente 3 000 ouvriers, pense qu’une des raisons de la présente guerre et de notre combat est le désir de garantir à chacun la liberté de religion, droit dénié par le fascisme. Notre syndicat a l’impression que l’action du gouvernement visant à dénier ce droit sent le fascisme. Notre syndicat aimerait recevoir l’assurance que cette interdiction sera reconsidérée, car, croyons-​nous, la contradiction est manifeste.”

Un pasteur presbytérien, qui manifestait un état d’esprit tout à fait contraire à celui de nombreux ecclésiastiques australiens, écrivit ce qui suit au ministre de la Justice :

“Je proteste contre la violation de la constitution que constitue le refus d’accorder la liberté de culte aux Témoins de Jéhovah (...). En tant que Britannique, (...) je n’aurais jamais pensé voir un jour, en n’importe quel endroit de l’Empire, la liberté de culte refusée à qui que ce soit. (...) Cette mesure n’a-​t-​elle pas été prise parce que les Témoins de Jéhovah critiquent l’Église catholique ? (...) Alors, pourquoi l’Église catholique ne répond-​elle pas publiquement au défi lancé par les Témoins de Jéhovah ?”

La machination se retourne contre ses auteurs

Comment cette mesure arbitraire prise contre les Témoins de Jéhovah influa-​t-​elle sur leur activité ? Qu’ont fait Pierre et les autres apôtres de Jésus Christ quand le Sanhédrin juif ‘leur donna l’ordre formel de ne pas continuer à enseigner en se servant du nom de Jésus’ ? La Bible nous le dit : “Pour réponse, Pierre et les autres apôtres dirent : ‘On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.’” (Actes 5:28, 29). Bien que privés d’imprimés, les Témoins australiens continuèrent à prêcher à leurs semblables en se servant uniquement de la Bible. Quel en fut le résultat ? Alors qu’au moment de l’interdiction il y avait 2 532 Témoins de Jéhovah en Australie, immédiatement après la levée de l’interdiction ils étaient 4 328, ce qui représentait un accroissement de plus de 70 pour cent pour les deux ans et demi que dura l’interdiction.

Quant à ceux qui avaient ourdi cette machination pour interdire l’œuvre des Témoins de Jéhovah, ils allaient être encore plus embarrassés. Comment cela ? Les Témoins de Jéhovah décidèrent de faire appel à la justice à propos d’un cas particulier dans l’espoir qu’il fasse jurisprudence. La congrégation des Témoins de Jéhovah d’Adélaïde, dont la Salle du Royaume avait été réquisitionnée par le gouvernement, se porta partie civile. Le juge Starke écouta les plaignants les 23, 24 et 25 novembre 1942. Quel en fut le résultat ?

Après avoir écouté les plaidoiries, le juge exprima la conviction “que les Témoins de Jéhovah ne sont engagés dans aucune entreprise séditieuse et qu’ils n’impriment ni ne publient aucune déclaration séditieuse”. Il déclara que l’interdiction était “arbitraire, capricieuse et oppressive”. De l’avis du juge Starke, la décision du Gouverneur général d’interdire l’organisation des Témoins de Jéhovah devait être revue par la Cour suprême.

La Cour suprême examina l’affaire et décida de lever l’interdiction et d’accorder l’entière liberté religieuse aux Témoins de Jéhovah. En réponse à certains qui, tel l’archevêque Gilroy, prétendaient que les Témoins de Jéhovah ne constituent pas une véritable religion chrétienne, le juge Latham déclara :

“Ce qui est une religion pour les uns est une superstition pour les autres. Certaines religions sont jugées moralement néfastes par les partisans d’autres credo. (...) L’article 116 affirme non seulement le principe de la tolérance de toutes religions, mais aussi le principe de tolérance de l’absence de religion. (...) Il n’est pas nécessaire pour protéger la religion d’une majorité. La religion d’une majorité peut veiller elle-​même à ses intérêts. L’article 116 est nécessaire pour protéger la religion (ou l’absence de religion) des minorités, plus particulièrement des minorités impopulaires.”

Depuis la levée de l’interdiction il y a trente-deux ans, les Témoins de Jéhovah d’Australie ont continué à prêcher avec zèle les vérités bibliques à leurs semblables. Dans ce pays, il y a maintenant plus de 27 500 Témoins de Jéhovah. En 1972, la Société Watch Tower a ouvert une nouvelle imprimerie à Sydney. On y imprime chaque mois plus de 800 000 périodiques bibliques qui sont utilisés dans vingt-cinq pays pour accomplir l’œuvre d’enseignement biblique. Dans toutes les parties de l’Australie, les personnes humbles sont vraiment heureuses que la machination visant à supprimer la liberté de religion ait été déjouée.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager