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  • g76 8/8 p. 13-16
  • J’étais un guérisseur

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  • J’étais un guérisseur
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Réveillez-vous ! 1976
g76 8/8 p. 13-16

J’étais un guérisseur

De notre correspondant à Guadeloupe

LA PATIENTE était assise en face de moi. Entre nous, sur la table, un plateau ordinaire supportait trois bougies allumées. En dessous du plateau, j’avais placé une grande feuille de papier blanc sur laquelle étaient inscrites trois lettres en regard des trois bougies. La première bougie représentait la patiente elle-​même ; elle correspondait à l’initiale de son nom. La deuxième représentait sa famille. La troisième, ses intérêts extérieurs. Pendant que j’écoutais son récit, j’observais attentivement la couleur de la flamme de chaque bougie, la fumée, la mèche, si elle s’inclinait à gauche ou à droite, et la cire qui s’écoulait.

Cette femme était malade depuis un an. Une de ses jambes était fort enflée et, malgré les soins d’un médecin, elle n’allait pas mieux. Aussi était-​elle venue me trouver.

Après avoir bien observé les signes dans les bougies, et appelé l’esprit, j’ai touché la jambe malade en disant : “Au nom des trois personnes de la sainte Trinité, soyez guérie.” Ensuite, j’ai prescrit à la malade quelques potions faites avec des plantes et je lui ai recommandé de prier la sainte Trinité en brûlant des bougies chez elle à certains jours que je lui indiquais.

Autrefois, ces séances étaient courantes dans ma maison. Les gens venaient me trouver, de tous les coins de la Guadeloupe, pour m’exposer leurs problèmes particuliers. Certains étaient physiquement malades, mais d’autres voulaient que je m’occupe de leurs affaires. Tel homme cherchait du travail, tel autre, une bonne épouse. Ou bien une femme avait des ennuis conjugaux. D’autres encore, convaincus que leurs ennemis leur avaient jeté un sort, recherchaient la protection.

Aussi, depuis près de vingt ans, j’étais un guérisseur, convaincu que Dieu m’avait donné ce pouvoir. Mais maintenant personne ne vient plus chez moi chercher ce genre d’aide. Vous vous demandez pourquoi je ne suis plus guérisseur. Eh bien, je vais vous le raconter.

Ma formation religieuse

Je suis né à la Guadeloupe, dans un petit village de pêcheurs situé sur la côte atlantique. Mes parents étaient d’humbles paysans d’origine indienne. Bien que catholiques pratiquants sincères, ils n’avaient pas abandonné le culte que leurs ancêtres avaient emporté avec eux de l’Inde.

Près de la maison s’élevait une perche de bambou de dix mètres de hauteur, au sommet de laquelle était attaché un morceau d’étoffe rouge en l’honneur de la divinité “Maliemin”. Tôt le matin et pendant plusieurs heures, on battait le tambour pour attirer l’attention de Maliemin et l’informer qu’on préparait les sacrifices. Mon père allumait des bougies, offrait d’abord des prières, puis les sacrifices qui consistaient en aliments comme du riz au lait, des noix de coco et des bananes. Parfois on offrait un chevreau et, jusqu’à l’âge de vingt ans, je tenais la corde pendant qu’on égorgeait l’animal. Un feu de branches sèches dégageait de la fumée qui montait vers la divinité. Ensuite, on servait les aliments aux femmes et aux enfants parce qu’on les considérait comme sacrés, les femmes pour leur fécondité, les enfants pour leur innocence.

Bien que toute ma famille pratiquât le culte de Maliemin, elle assistait néanmoins à la messe, car le prêtre ne voyait rien de mal dans l’adoration de ce dieu. Quant à moi, à ma naissance, j’ai été baptisé comme catholique. On m’a enseigné le catéchisme, j’ai fait ma communion, j’ai été confirmé et je me suis marié selon le rite catholique. De son côté, Maliemin ne m’a jamais empêché de pratiquer le culte catholique.

J’ai toujours aimé lire et, quand j’ai eu quatorze ans, mon oncle m’a donné un petit missel catholique. Plus tard, j’ai demandé au prêtre un exemplaire des Évangiles. Un jour que je lisais l’Évangile de Marc, je suis tombé sur ce passage : “En faisant usage de mon nom, ils expulseront des démons, ils parleront en langues, et ils prendront des serpents dans leurs mains, et s’ils boivent quelque chose de mortel, cela ne leur fera aucun mal. Ils poseront les mains sur les malades, et ceux-ci retrouveront la santé.” (Marc 16:17, 18). À ce moment-​là, je ne savais pas que ces versets, qui se trouvent à la fin de l’Évangile selon Marc (Mc 16 versets 9 à 20), étaient apocryphes, car ils n’existent pas dans les plus anciens manuscrits des Écritures grecques chrétiennes. Je lisais aussi beaucoup de livres traitant d’astrologie et d’horoscopes. De plus, j’avais des amis médiums.

Bientôt, je fus convaincu que moi aussi je pouvais guérir les malades et résoudre les problèmes des gens. Je me suis mis à fabriquer des fétiches qui devaient porter bonheur. Quand j’invoquais les trois personnes de la Trinité par le moyen des trois bougies, mon corps était secoué de tremblements. Alors, je sentais que j’étais en contact avec mon dieu et que je pouvais aider les gens qui avaient des difficultés.

Cependant, je lisais dans l’Évangile que Jésus guérissait instantanément les malades, les infirmes et les paralytiques. Quant à moi, je ne pouvais le faire. Il me fallait plusieurs jours et parfois plusieurs séances par jour. Aussi je me demandais si je pourrais jamais imiter Jésus.

C’est à ce moment qu’un grand malheur m’est arrivé. Mon jeune fils est tombé malade. J’ai tout essayé pour le guérir, mais sans résultat. “La sainte Trinité” ne fit rien pour moi. Plusieurs médecins ont soigné mon fils pendant trois ans, mais finalement il est mort à l’âge de douze ans. Ce fut pour moi un choc terrible. Je me demandais : “Pourquoi Dieu est-​il injuste envers moi ? J’ai peut-être fait quelque chose de mal. Si je peux guérir d’autres personnes, pourquoi n’ai-​je pu guérir mon fils ?”

J’apprends la vérité qui rend libre

J’ai poursuivi mon œuvre de guérisseur, mais avec moins d’enthousiasme, jusqu’en 1969. Un grand changement est alors survenu dans ma vie. J’ai acheté une Bible à un adventiste et j’ai assisté à plusieurs réunions au temple des Adventistes du septième jour. Mais je n’ai pas continué. Je suis resté attaché au culte catholique, tout en me consacrant à mon œuvre de guérisseur.

Puis, un jour, un Témoin de Jéhovah m’a laissé un livre intitulé “Choses dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir”, livre que j’ai lu immédiatement. Je n’ai pas tout compris, mais je me suis néanmoins rendu compte que les adventistes étaient dans l’erreur. Peu après, j’ai commencé à étudier la Bible sérieusement avec l’aide d’un Témoin de Jéhovah et grâce au manuel La vérité qui conduit à la vie éternelle. Le Témoin me connaissait et savait ce que je pratiquais. Aussi m’expliqua-​t-​il avec beaucoup de tact pourquoi les dons miraculeux que possédaient les chrétiens du premier siècle devaient cesser quand l’assemblée chrétienne serait arrivée à maturité. Comme preuve, il me montra le chapitre 13 de la première épître aux Corinthiens 1Co 13, où Paul dit : “Qu’il y ait des dons de prophétie, ils seront abolis ; qu’il y ait des langues, elles cesseront ; (...) quand arrivera ce qui est complet, ce qui est partiel sera aboli.” (I Cor. 13:8-10). Le Témoin m’enseigna également qu’un “miracle” ne vient pas nécessairement du vrai Dieu. Il me demanda de lire cette déclaration de Jésus contenue dans Matthieu 7:21-23: “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘Seigneur, Seigneur’ qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-​là : ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-​nous pas prophétisé en ton nom, et expulsé des démons en ton nom, et fait de nombreuses œuvres de puissance en ton nom ?’ Et pourtant à eux je confesserai alors : Je ne vous ai jamais connus ! Éloignez-​vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.”

Tandis que l’étude progressait, je comprenais mieux la différence entre les guérisons que j’accomplissais et celles qu’opérait Jésus Christ. Je me sentais vraiment honteux à la pensée que je gagnais de l’argent en prétendant guérir les gens, alors que Jésus avait dit à ses fidèles disciples : “Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.” — Mat. 10:8.

Vous imaginez mon étonnement quand on attira mon attention sur Deutéronome 18:10-14, où il est écrit : “On ne devra trouver chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui emploie la divination, ni magicien, ni quelqu’un qui cherche des présages, ni sorcier, ni celui qui ensorcelle autrui par un sortilège, ni quelqu’un qui consulte un médium, ni individu faisant métier de prédire les événements, ni quelqu’un qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est quelque chose de détestable pour Jéhovah, et c’est à cause de ces choses détestables que Jéhovah, ton Dieu, les expulse de devant toi. Tu devras te montrer sans défaut vis-à-vis de Jéhovah, ton Dieu. Car ces nations que tu dépossèdes écoutaient les magiciens et les devins ; mais quant à toi, Jéhovah, ton Dieu, ne t’a rien donné de semblable.”

J’étais vraiment ébranlé et j’ai décidé sur-le-champ de renoncer à ces pratiques. Je comprenais que j’avais servi le Diable et ses démons en pratiquant l’astrologie et la magie, et en demandant l’aide d’une prétendue “sainte Trinité”, car celle-ci est un vestige de l’ancienne religion babylonienne.

Après cela, je n’ai pu dormir pendant plusieurs nuits. J’avais aussi de terribles cauchemars au cours desquels des malades m’imploraient de les guérir. Parfois j’entendais des bruits terrifiants, comme si des pierres tombaient sur le toit, ou bien je sentais quelqu’un qui me touchait. Dans ma frayeur, je suppliais Jéhovah de me secourir, car je me rendais compte que j’étais la cible d’attaques démoniaques. J’ai souffert ainsi pendant tout un mois. En fait, j’ai commencé à aller mieux après avoir suivi le conseil d’un Témoin de Jéhovah qui me pressait de brûler mes livres d’astrologie et de magie, comme l’ont fait les gens d’Éphèse au temps des apôtres. — Actes 19:17-20.

Deux mois après avoir commencé mon étude de la Bible, j’assistais aux réunions qui se tiennent à la Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah. Après neuf mois d’étude, j’ai voué ma vie à Jéhovah et symbolisé cette offrande par le baptême ; c’était en 1970. Le prétendu guérisseur que j’étais a lui-​même été guéri. La vérité m’a libéré alors que j’étais esclave des démons et de leurs mensonges (Jean 8:32). D’après mon expérience personnelle, je sais qu’on peut accomplir toutes sortes de signes et de prodiges par la puissance des démons, comme le démontre l’apôtre Paul dans II Corinthiens 11:14, où nous lisons : “Satan lui-​même se transforme continuellement en ange de lumière.” Je remercie Jéhovah, qui m’a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière et qui m’a délivré des pièges du Diable. — I Pierre 2:9.

Quand mes anciens malades venaient me trouver, je leur disais : “Je ne travaille plus pour le Diable et ses démons. J’ai brûlé tous mes livres. Maintenant, si vous le désirez, je peux vous aider à connaître le vrai Dieu et je vous montrerai, d’après la Bible, comment il donnera aux hommes une santé parfaite.”

Voilà pourquoi les gens ne viennent plus chez moi pour être guéris. Au contraire, c’est moi qui vais chez eux. Autrefois je voulais, mais en vain, imiter les guérisons instantanées opérées par Jésus Christ. À présent je suis devenu un imitateur de Jésus d’une autre façon : en prêchant de lieu en lieu la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Parfois les gens me demandent : “Mais, n’êtes-​vous pas cet homme qui guérissait les malades...?” Alors je leur montre que Dieu a promis de soulager tous les maux dans le nouveau système de choses qui sera parfait. Nous lisons en effet dans Révélation 21:4: “Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.”

Autrefois, je gardais mes secrets de magie pour moi-​même. Je ne voulais pas que les gens sachent ce qui me rendait capable de les “guérir”. Maintenant, je suis convaincu d’avoir trouvé la vérité et je désire que chacun sache de quelle source je l’ai apprise. Je remercie Jéhovah de m’avoir fait connaître sa précieuse Parole et d’avoir le privilège de travailler à la guérison spirituelle de l’humanité. Cette guérison est bien plus avantageuse, puisqu’elle conduit à la vie éternelle dans le paradis terrestre où chacun jouira du bonheur et d’une santé parfaite.

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