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  • g76 8/11 p. 15-16
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Réveillez-vous ! 1976
g76 8/11 p. 15-16

Une écriture sans orthographe

De notre correspondant à Taïwan

QUELQUE part à Taïwan, Lin Yung-hsiung, âgé de dix ans est assis à son pupitre. Sa petite main saisit fermement un fin pinceau à manche de bambou, presque rectiligne. Avec application il trace des marques noires sur du papier. Des millions d’autres enfants dans les villes et les villages d’Orient s’appliquent chaque jour de la même façon. Mais que font-​ils au juste ? Suivent-​ils un cours de dessin où on leur apprend à peindre ?

La réponse est oui et non. Les enfants sont en train d’apprendre l’art de l’écriture sans orthographe. C’est un art qui remonte à 3 000 ans en arrière, au temps de la dynastie chinoise des Chang.

Mais comment peut-​il y avoir une écriture sans orthographe ? Prenons comme exemple le nom du jeune garçon précité. En chinois mandarin, son nom de famille est Lin. Pour le représenter on emploie le caractère ([Graphisme — Caractère chinois]), qui signifie “forêt” ou “bosquet”. Discernez-​vous les deux arbres que renferment cette idée ? Son prénom Yung-hsiung est écrit avec deux caractères ([Graphisme — Caractère chinois]), qui veulent dire quelque chose comme “vaillance permanente” ou “virilité éternelle”.

Mais, alors que les caractères révèlent la signification, ils ne donnent pas la prononciation. Le lecteur les prononce selon le type particulier de chinois qu’il parle. Par exemple, une personne parlant le cantonais et dont le nom s’écrit avec les caractères cités plus haut, le prononce non pas Lin Yung-hsiung, mais Lam Wing-hung. Néanmoins, dans les deux cas, le sens est le même. Tous ceux qui lisent le chinois peuvent communiquer entre eux par écrit, bien que celui qui parle un certain dialecte ne comprend pas un autre dialecte parlé.

Les efforts pour généraliser le mandarin

Récemment, on s’est efforcé de faire du mandarina, la langue nationale parlée dans toute la Chine. Pour y arriver plus facilement, des experts ont établi ce qu’on appelle les symboles phonétiques nationaux ; il s’agit d’un ensemble de trente-sept symboles qui représentent la prononciation mandarine exacte des caractères chinois. Ces symboles sont employés pour enseigner la prononciation du mandarin. Ils sont aussi imprimés en même temps que les caractères dans des publications pour enfants et pour personnes peu instruites. Cela leur permet de lire, sans avoir besoin de connaître de nombreux milliers de caractères compliqués.

Depuis le début du vingtième siècle, une seconde campagne a eu un autre effet sur le chinois écrit. En effet, pendant les dix-huit siècles précédents, l’écriture chinoise était du style wenyen. C’est une méthode très concise avec seulement un caractère d’une syllabe pour chaque mot. Une personne lisant tout haut ces monosyllabes serait difficilement comprise. Voici un exemple : Le caractère pour “loyal” est prononcé chung⁠1 en mandarinb. Cependant, ce son-​là peut aussi signifier “centre”, “horloge”, “fin” et d’autres choses encore. En français également, nous avons des mots qui se prononcent de la même façon, mais qui ont un sens différent, notamment “mer” et “mère”, “fin” et “faim”.

Dans la conversation, le Chinois surmonte souvent cette difficulté en ajoutant une syllabe supplémentaire à certains mots pour faire comprendre à l’interlocuteur la nuance exacte qu’il a à l’esprit. La personne parlant le mandarin, au lieu d’employer un seul caractère pour “loyal” (chung⁠1) dit chung⁠1-​hsin⁠1, ajoutant une syllabe supplémentaire (hsin⁠1). De cette façon, l’interlocuteur sait qu’elle veut dire “loyal” plutôt que “centre”, “horloge” ou autre chose. Selon la méthode paihua, on ajoute la syllabe supplémentaire en écrivant, afin de rendre l’écriture semblable à la “conversation journalière”, ce que signifie le terme paihua. Cela rend la lecture beaucoup plus facile pour les personnes moins instruites. Cette campagne pour l’emploi des symboles phonétiques dans l’enseignement de la prononciation mandarine et les principes de la paihua en écrivant le chinois ont encouragé beaucoup de gens à apprendre à lire et à parler le mandarin.

Une écriture sans orthographe

Écrire les caractères chinois est tout un art. L’écolier doit d’abord apprendre l’ordre correct des traits. L’équilibre et la proportion sont aussi nécessaires. Pour plus de facilité, les débutants emploient du papier quadrillé. Notre jeune ami Yung-hsiung s’est d’abord exercé sur du papier quadrillé avec une plume ou un crayon. Finalement, il est devenu capable d’écrire un caractère contenant jusqu’à trente-trois traits dans un petit carré. Plus tard, Yung-hsiung a maîtrisé l’art d’écrire les caractères avec un pinceau.

L’écriture sans orthographe présente des problèmes, mais les Chinois ont inventé des moyens ingénieux de les surmonter. La façon dont Yung-hsiung trouve les noms dans l’annuaire des téléphones est intéressante. Comme le chinois n’a pas d’alphabet, les noms sont inscrits selon le nombre de traits du premier caractère du nom qui, en chinois, est le nom de famille. Il faut donc d’abord écrire le caractère et compter les traits. Le nom de famille de Yung-hsiung (Lin), contient huit traits ; ont doit alors chercher sous la rubrique des noms à huit traits.

Quelle est la relation entre le chinois et le japonais ? En réalité, les deux langues ne sont pas étroitement apparentées. En japonais, la grammaire et la construction des phrases sont complètement différentes de celles du chinois. Cependant, les Japonais ont emprunté les caractères chinois pour écrire leur langue.

L’emprunt des caractères chinois pour le japonais a produit une des formes d’écriture les plus compliquées du monde. Comme tous les caractères chinois en japonais ont à la fois une prononciation chinoise et une japonaise, certains peuvent être lus de neuf façons différentes ou plus, suivant le contexte. Et, tandis que les étudiants japonais peuvent s’en tirer avec environ 1 850 caractères chinois fondamentaux, ils doivent également connaître deux méthodes phonétiques différentes pour écrire les quarante-huit sons japonais de base. Mais ce n’est pas tout. Pour compliquer encore plus les choses, lire le japonais exige que l’on connaisse des dizaines de milliers de combinaisons différentes de deux caractères ou plus pour savoir leur prononciation correcte dans divers arrangements.

Le système chinois d’écriture sans orthographe est vraiment un art compliqué. Mais sa valeur pour la famille humaine est grande, car l’écriture chinoise permet à quelque 800 millions de personnes parlant différents dialectes de communiquer clairement entre elles.

[Notes]

a Langue officiellement appelée kouan-houa (langue nationale), mais généralement connue sous le nom de mandarin par les gens parlant le français, parce qu’elle est basée sur le langage des mandarins qui venaient de la Chine du Nord.

b Le chiffre “1” indique le ton. Il y en a quatre en mandarin. Pour plus de détails sur la langue et l’écriture chinoises, voyez l’article “Une langue totalement différente” dans le Réveillez-vous ! du 8 septembre 1975, pages 9-12.

[Illustration, page 16]

Le nom de famille Lin.

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