BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g77 8/6 p. 13-15
  • Un creuset où se mêlent de nombreuses cultures

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Un creuset où se mêlent de nombreuses cultures
  • Réveillez-vous ! 1977
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Les premiers immigrants
  • L’attrait des ressources naturelles
  • Le creuset
  • L’avantage de nombreuses cultures
  • Une vie nouvelle en Australie
    Réveillez-vous ! 1971
  • La vie est différente chez nous
    Réveillez-vous ! 1997
  • Les aborigènes australiens: un peuple à part
    Réveillez-vous ! 1994
  • Ils cherchaient de l’or, ils ont trouvé une patrie
    Réveillez-vous ! 2011
Plus…
Réveillez-vous ! 1977
g77 8/6 p. 13-15

Un creuset où se mêlent de nombreuses cultures

De notre correspondant en Australie

VOUS n’avez peut-être jamais visité l’Australie, mais vous avez sans doute entendu parler de ses déserts brûlants et de ses vastes étendues de brousse. En avez-​vous déduit que l’Australie est peuplée principalement de rudes broussards ?

Il est vrai que ce pays comporte d’immenses déserts. Ainsi, bien qu’il ait à peu près la même superficie que les États-Unis, sa population n’atteint même pas 7 pour cent de celle de ce pays. Et pourtant, on peut parler de l’Australie comme d’une nation de citadins, car plus de la moitié de ses 13 000 000 d’habitants vivent dans des villes.

Et il ne s’agit pas de villes primitives. Dans certaines d’entre elles vous verrez des gratte-ciel, vous serez pris dans des embouteillages et vous croiserez des piétons affairés, tout comme à New York, à Paris ou dans n’importe quelle autre grande ville du monde. Les touristes trouveront de nombreux hôtels et des restaurants qui peuvent satisfaire les goûts de presque toutes les nationalités.

Fait particulier, la population australienne a connu une rapide croissance au cours de ces dernières années. Depuis 1945, elle s’est accrue de presque six millions de personnes. D’où sont venus tous ces gens ? L’administrateur d’une ville minière disait à propos des habitants de celle-ci : “La plupart ne sont pas nés en Australie. C’est d’ailleurs mon cas ; j’habite dans ce pays depuis 17 ans, mais je suis né en Allemagne. Nous formons un véritable creuset, et c’est très bien ainsi.” Environ 40 pour cent des habitants sont des immigrants venus après la guerre.

Pour comprendre ce phénomène il nous faut considérer quelques faits historiques.

Les premiers immigrants

Les premiers habitants de l’Australie venaient sans aucun doute d’Asie en passant par l’archipel indonésien. Leurs descendants sont appelés “aborigènes”, de l’expression latine ab origine qui signifie “depuis le début”. Ces aborigènes sont restés essentiellement nomades ; ils ne construisent que des abris temporaires et ne se livrent pas à l’agriculture.

Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas par manque d’intelligence que la plupart de ces premiers Australiens ont choisi ce mode de vie primitif. L’administrateur d’une colonie aborigène a fait cette remarque : “Ils ne pensent tout simplement pas comme nous.” Pour donner un exemple de leurs capacités, l’Encyclopédie britannique (éd. de 1976) déclare qu’il existe approximativement 260 langues aborigènes et que “chaque tribu parle son propre dialecte, mais que le bilinguisme et le multilinguisme sont courants dans maintes régions (...). Ces langues australiennes ont généralement une grammaire très complexe”.

Au cours des seizième et dix-septième siècles, alors que l’Australie était très peu peuplée, des explorateurs portugais, espagnols, hollandais et anglais découvrirent des parties de ce continent et dressèrent la carte de ses côtes. Aucun, cependant, ne tenta de s’y établir. C’est en 1770 que le capitaine James Cook revendiqua la partie orientale de l’Australie pour la Grande-Bretagne.

Peu après, l’immigration commença, mais d’une façon plutôt curieuse. Durant la première partie du dix-huitième siècle, la Grande-Bretagne avait pris l’habitude de déporter des détenus dans ses treize colonies américaines. La perte de ces colonies en 1776 l’amena à choisir un autre pays qui pourrait servir de colonie pénitentiaire. C’est en 1788 qu’on débarqua le premier contingent de prisonniers à Sydney, en Nouvelle-Galles du Sud, dans le sud-est de l’Australie. Ce sont donc des condamnés, originaires d’Angleterre, qui ont été les premiers “immigrants” dans ce pays. À la fin de leur peine, beaucoup d’entre eux y sont restés.

L’attrait des ressources naturelles

À cette époque, peu d’hommes libres venaient s’établir en Australie. Ce genre d’immigration était d’ailleurs découragé. Mais un événement provoqua un grand changement.

Vers le milieu du XIXème siècle, on découvrit de l’or en Australie. Du jour au lendemain cette découverte attira des aventuriers du monde entier. Des Allemands, des Hongrois, des Scandinaves, des Polonais, des Américains et des Chinois affluèrent vers les champs aurifères, ce qui mit fin, brusquement, à l’envoi de prisonniers dans le pays.

Outre l’or, on découvrit d’autres métaux de valeur : du nickel, du cuivre, de l’aluminium, du zinc et du fer. Un employé d’une mine de fer située en Australie-Occidentale, déclara récemment : “Ce gisement est un des plus riches du monde. Il a 6,400 km de long, 1 200 mètres de large et 150 mètres de profondeur. Et quand il sera épuisé, il y en a d’autres.” Effectivement, des recherches récentes ont permis de découvrir de vastes gisements miniers.

Mais, malgré ces ressources naturelles, à la fin de la Seconde Guerre mondiale la population australienne n’atteignait que 7 491 000 habitants, soit un habitant au kilomètre carré. Il y avait une grande pénurie de logements, d’écoles et d’hôpitaux. La production de charbon et d’acier était peu élevée et les services des transports n’étaient guère efficaces. Des villes entières étaient souvent privées d’électricité. On avait un grand besoin de main d’œuvre ; mais où la trouver ?

Le creuset

En 1945, le gouvernement prit des mesures pour organiser l’immigration. Le moment était propice, car en Europe ravagée par la guerre nombre de gens souhaitaient commencer une nouvelle vie en Australie.

Les premiers étrangers qui vinrent dans ce pays aussitôt après la guerre furent bientôt suivis d’un flot important d’immigrants. On estime que depuis ce conflit mondial plus de 3 000 000 d’immigrants sont arrivés ici. Ils sont venus d’Italie, de Grèce, des Pays-Bas, d’Allemagne de l’Ouest, de Yougoslavie, de Pologne, d’Autriche et, plus récemment, d’Amérique du Sud. Environ 65 pour cent de ces nouveaux arrivants ont reçu une aide financière du gouvernement australien. Beaucoup ont élu domicile dans des maisons mises à leur disposition par le gouvernement. À la suite de ce programme d’immigration massive, la population de l’Australie a presque doublé depuis 1945.

Mais était-​il sage de réunir des gens d’origines aussi diverses ? Au début, les critiques prédisaient une fin désastreuse au programme d’immigration. Ils rappelaient la profonde animosité qui avait opposé naguère les chercheurs d’or blancs et chinois. L’importation d’une main-d’œuvre bon marché pour les champs de canne à sucre dans la région tropicale du Nord avait également provoqué une sourde rancune à l’égard des immigrants non anglo-saxons. Les vieilles inimitiés allaient-​elles s’envenimer et se transformer en explosion de violence ?

Au début, effectivement, les immigrants s’attirèrent une certaine animosité à cause de leur langue, de leur culture et de leurs coutumes différentes et parce qu’ils avaient d’autres façons de travailler et de se nourrir. Outre ces particularités, ces “nouveaux Australiens”, comme on les appelait, travaillaient parfois plus rapidement que les “anciens” Australiens, qui en éprouvaient du ressentiment, peut-être parce qu’ils craignaient de perdre leur emploi. “Ils nous appellent ‘étrangers’, ces Australiens”, déclarait un fermier portugais établi à Carnavon, à la pointe la plus occidentale de l’Australie. Il expliquait ensuite pourquoi : “Ils ne nous aiment pas parce que nous travaillons dur dans la culture des légumes : tomates, poivrons, etc. Nous savons nous y prendre et nous aimons le travail. Ce matin, j’ai expédié 1 100 cageots de tomates.”

Certains immigrants subissaient d’autres difficultés, d’ordre psychologique celles-là. Pour beaucoup, le changement était considérable et ils souffraient de nostalgie. De plus, comme les enfants apprenaient l’anglais plus vite que leurs parents, ils devaient servir d’interprètes et assumer diverses responsabilités familiales. Ils se trouvaient aussi tiraillés entre la stricte autorité des parents, habituelle dans le sud de l’Europe, et les manières plus libres de la société australienne.

L’avantage de nombreuses cultures

Cependant, dans l’ensemble, il n’y a pas eu de difficultés majeures. Les travailleurs de différentes nationalités se sont rendu compte qu’ils pouvaient apprendre l’un de l’autre. En fait, sans les immigrants l’industrie n’aurait pu se développer comme elle l’a fait. Maintenant, dans les maisons et les rues, on n’entend pas seulement parler anglais, mais aussi quantité d’autres langues.

Il est courant de voir à la vitrine des magasins un écriteau indiquant le nombre de langues que parle le personnel. Le journal d’une aciérie de Wollongong, en Nouvelle-Galles du Sud, est divisé en quatre parties de langue différente. On satisfait ainsi les quelque 20 000 employés dont la moitié environ sont des immigrants d’une quarantaine de nationalités.

Les personnes les plus âgées de ces différents groupes ethniques s’efforcent de sauvegarder leur propre culture, ce qui ajoute de la couleur et de la variété à la vie australienne. C’est ainsi qu’il y a des villes italiennes, près des champs de canne à sucre, des villages de pêcheurs grecs et des vignobles allemands. On trouve même un temple chinois. Son architecture est si particulière que le gouvernement lui a accordé la protection réservée généralement aux bâtiments historiques.

Dans ce “creuset” qu’est l’Australie, les Témoins de Jéhovah sont heureux de faire connaître la vérité biblique à leurs semblables. Quand ils vont prêcher, ils doivent souvent emporter des publications bibliques en plusieurs langues. Il y a ainsi en Australie vingt grandes congrégations qui réunissent des personnes de langues grecque, italienne, espagnole, slave et arabe. Les Témoins tiennent aussi des réunions en hongrois, en portugais et en syrien. En entendant parler de la vérité biblique dans leur propre langue, des milliers d’immigrants ont été incités à transformer leur vie pour la conformer aux principes des Écritures.

Les habitants de l’Australie constituent donc une société aux cultures multiples, aussi complexe que celle de n’importe quel autre pays. Mais quand un Australien tend la main à un visiteur en lui adressant un cordial “Comment ça va ?”, le nouveau venu est touché par cette chaleureuse simplicité. N’aimeriez-​vous pas nous rendre visite un jour prochain ?

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager