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  • Le problème des prisons — quelle est la solution ?

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  • Le problème des prisons — quelle est la solution ?
  • Réveillez-vous ! 1977
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Réveillez-vous ! 1977
g77 22/8 p. 3-5

Le problème des prisons — quelle est la solution ?

LE 16 AOÛT dernier, j’ai reçu un coup de téléphone à mon bureau de Brooklyn. C’était un vieil ami qui me demandait si j’aimerais faire plusieurs discours à la prison d’Angola, en Louisiane.

Si je le voulais ? Évidemment, et je me réjouissais de cette occasion.

Il y avait un an environ, j’avais lu un article concernant un programme de rééducation très réussi à cette prison et je désirais me rendre compte moi-​même des résultatsa. Je pris donc des dispositions pour m’y rendre par avion le 4 novembre 1976. En effet, je m’intéresse tout particulièrement aux prisons et aux efforts qui sont faits pour réformer leurs occupants.

Depuis longtemps, le système pénitentiaire connaît de nombreux problèmes, avant tout à cause du surpeuplement. J’avais remarqué ce rapport publié l’année dernière dans le Denver Post : “La construction de prisons risque de devenir l’industrie à la plus forte extension dans les années 70. (...) Actuellement, 524 nouveaux locaux et agrandissements sont en projet.” — 25 avril 1976.

Mais la construction d’un plus grand nombre de prisons va-​t-​elle résoudre le problème ? La prison est-​elle la meilleure punition pour les malfaiteurs ?

Je me suis intéressé au débat qui s’est poursuivi ces dernières années sur la question de savoir à quoi devraient servir les prisons.

Châtiment ou rééducation ?

L’objet du débat est le suivant : les prisons doivent-​elles être essentiellement des lieux de correction pour les malfaiteurs ou bien des centres de rééducation ? L’Histoire, toutefois, nous enseigne qu’il existe encore d’autres alternatives.

Autrefois, les prisons, telles que nous les connaissons aujourd’hui, n’existaient pas. Ou bien les coupables étaient exécutés, ou bien ils recevaient un châtiment corporel qui allait de la flagellation à la marque au fer rouge ou à l’amputation. Après quoi, le malfaiteur était libéré.

Au cours du dix-huitième et du dix-neuvième siècle, de moins en moins de crimes ont entraîné la peine de mort, tandis que les peines corporelles étaient progressivement abolies. C’est alors que l’incarcération devint le châtiment le plus courant. Les prisons étaient infestées de vermine, sales et surpeuplées. La nourriture y était peu abondante et les prisonniers travaillaient de longues heures chaque jour. Ces conditions terribles provoquaient la mort de nombreux détenus.

Par la suite, on adopta un nouveau point de vue. Au siècle dernier, on avança l’idée que l’objectif principal des prisons devrait être de réformer et de rééduquer les prisonniers. En 1970, le groupe d’étude sur la rééducation des prisonniers établi par Richard Nixon, alors président des États-Unis, concluait encore que le programme de rééducation des prisonniers devrait devenir la pièce maîtresse de la politique pénitentiaire.

Mais, récemment, les efforts de rééducation ont fait l’objet de critiques. Ce brusque retour d’opinion m’a intrigué.

Où en est la rééducation ?

Dans le National Observer du 4 janvier 1975, on pouvait lire : “Après 150 ans d’efforts pour rééduquer les criminels, même les partisans de cette réforme admettent qu’elle a échoué.”

La revue Science fit cette remarque : “La désillusion que cause la ‘rééducation’, du moins telle qu’elle est pratiquée actuellement, a été si profonde qu’elle a amené d’éminents spécialistes des sciences humaines et des réformes pénitentiaires à abandonner, en l’espace de quelques années, les thèses qui leur étaient chères.” — 23 mai 1975.

Et Newsweek de conclure : “Sur la question des prisons, les experts s’accordent de plus en plus pour dire que (...) la fonction essentielle du système pénal devrait être le châtiment du délinquant par l’incarcération ainsi que la protection de la société des méfaits qu’il provoque.” — 10 février 1975.

Habitant New York, je suis entièrement favorable à ce que l’on veille de près à la protection des citoyens contre les malfaiteurs. Thomas Maloney, maire de Wilmington, avait malheureusement raison quand il déclarait : “Les citoyens sont désormais prisonniers dans leurs maisons pleines de chaînes, de serrures, de barreaux et de grillages, tandis que les criminels se promènent librement dans les rues.”

Beaucoup de personnes réclament un changement qui mettrait l’accent sur les droits des honnêtes citoyens victimes de la criminalité. Il est évident qu’en n’obligeant pas les malfaiteurs à rendre des comptes pour leurs actes on n’a contribué qu’à en faire des criminels plus endurcis. Et cela soulève évidemment une grave question : Sera-​t-​il possible de garder en prison un nombre toujours croissant de malfaiteurs ?

Où les mettre ?

Le fait est que les efforts entrepris pour enrayer la criminalité ont rempli les prisons américaines. De janvier 1973 à janvier 1977, la population des seules maisons centrales a fait un bond de 45 pour cent, passant de 195 000 à 283 000. The Wall Street Journal rapporte ceci : “Dans la plupart des États, les détenus sont entassés jusque dans les moindres recoins des prisons. Les condamnés dorment sur des couchettes placées au-dessus des sièges des waters et dans les salles de douche et de gymnastique.” — 20 juillet 1976.

En plus de ces grandes prisons, il y a des milliers de maisons d’arrêt. Le New York Times déclara en juin dernier que chaque année 60 000 hommes et femmes séjournent dans les huit prisons de New York, et un criminologue dit que chaque année plus de deux millions de personnes passent dans les prisons américaines.

Le problème devient accablant quand on considère que plus de dix millions de délits majeurs sont rapportés à la police chaque année, soit plus de 30 millions ces trois dernières années. Il n’y a pas suffisamment de locaux pour tous les malfaiteurs, ne serait-​ce que pour ceux que la police a pu arrêter. Or, cela coûte déjà aux contribuables des sommes effarantes.

J’ai été surpris de lire dans un rapport du New York Times de septembre dernier qu’on dépense “environ 12 000 dollars [60 000 francs français] par an et par détenu rien que pour la surveillance des prisons de New York”. À ce taux, on arrive à une facture de trois milliards de dollars pour les 250 000 détenus des maisons centrales. Quant à construire de nouvelles prisons, il paraît que le prix de la construction reviendrait à 40 000 dollars par prisonnier.

Le problème des prisons est assurément très grave, surtout si l’on tient compte de la prédiction d’un expert en la matière. Il envisage en effet qu’il pourrait y avoir jusqu’à 400 000 détenus dans les grandes prisons au milieu des années 80. Quelle est donc la solution ?

Les avantages de la rééducation

Reconnaissons-​le, nous serions tous heureux de voir les criminels se réformer et devenir des citoyens productifs et respectueux des lois. De tels changements ne sont pas impossibles en dépit de l’échec de la plupart des programmes de rééducation en vigueur dans les prisons. Tout simplement, comme le disait Norman Carlson, directeur de l’Administration des prisons des États-Unis, “on a exagérément grossi le concept de la rééducation. (...) Maintenant, nous sommes conscients qu’on ne peut réformer tout le monde ; tout ce que l’on peut faire est d’en donner la possibilité aux détenus”.

Personnellement, je suis convaincu que si on leur en donne vraiment la possibilité, certains délinquants seront incités à changer leur manière de vivre. Je dis cela parce que, lorsque j’étais détenu dans la prison d’Ashland, au Kentucky, j’ai vu que la vie d’un prisonnier pouvait être complètement transformée quand son cœur est touché.

Aussi, j’attendais avec impatience ce voyage qui, en novembre, me permettrait de me rendre compte par moi-​même de ce qui avait été accompli en Louisiane, dans la prison d’Angola. C’est la deuxième prison d’État (non fédérale) américaine, dont les installations et les terrains s’étendent sur 7 200 hectares. D’après des renseignements datant de 1975, elle est prévue pour 2 600 prisonniers, mais elle en abrite 4 409.

[Note]

a Réveillez-vous ! du 8 août 1975.

[Entrefilet, page 4]

“Beaucoup de personnes réclament un changement qui mettrait l’accent sur les droits des honnêtes citoyens victimes de la criminalité.”

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