Coup d’œil sur le monde
La religion du tabac
“Nous ne serions pas ici s’il n’y avait pas de tabac”, déclara un participant à la conférence annuelle tenue par les membres de l’Église méthodiste unie en Caroline du Nord, en expliquant pourquoi il était contre la proposition de convertir les plantations de tabac en cultures plus utiles. “C’est l’exemple classique du chien qui mord la main qui le nourrit, ou du fermier qui tue la poule aux œufs d’or, déclara-t-il. Comment croyez-vous que les méthodistes de Caroline du Nord gagnent leur argent ?” La revue Christian Century rapporte que la proposition a été rejetée à la majorité “de deux contre un”.
Les morts coûtent cher
Dans tout le Japon les familles endeuillées observent le trente-troisième anniversaire de la mort de leurs parents disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale et les 1 700 000 prêtres bouddhistes du Japon sont expressément invités à célébrer toutes les cérémonies nécessaires. Selon la revue Time un prêtre “a cessé de fumer pour protéger ses cordes vocales du surmenage”. Mais, “le travail a ses compensations dans le domaine profane, remarque-t-il, puisque chaque service religieux tenu au temple coûte de cent à trois mille dollars”.
La source du Livre de Mormon
Trois chercheurs affirment avoir démontré que Joseph Smith, fondateur des mormons, n’a pas traduit Le livre de Mormon, comme il le prétendait, à partir de vieilles tablettes en or. Des graphologues experts à qui l’on n’avait pas parlé du rapport avec les mormons, ont examiné les photocopies de douze pages originales manuscrites ainsi que des spécimens connus pour être écrits de la main de Salomon Spaulding, prêtre de l’Église congrégationaliste et romancier mort en 1816.
Les trois experts ont découvert chacun de son côté que tous les documents étaient de la main de Spaulding. Il semblerait que cette partie du Livre de Mormon a pu être tirée d’un roman inédit de Spaulding sur les origines des Indiens d’Amérique. Fait intéressant, la comparaison de la Bible du roi Jacques révèle que Smith en a utilisé de grandes parties mot pour mot, allant jusqu’à recopier l’anglais déjà vieux de 200 ans de cette version, incorporant les erreurs exégétiques qui se trouvaient dans ce texte.
“Une concubine officielle” pour les Soviétiques
“Avec 170 femmes pour 100 hommes, nos femmes doivent accepter le statut de concubines” au lieu d’épouses, déclare le célèbre journal de Moscou La Gazette, cité dans le Daily Mail de Londres. Comme dans d’autres pays, la facilité avec laquelle les jeunes gens ont des rapports sexuels en dehors du mariage aurait diminué leur désir d’endosser les responsabilités matrimoniales. “Nous n’apprécions peut-être pas la solution du concubinage, dit La Gazette, organe gouvernemental, mais que pouvons-nous faire d’autre ? Pourquoi les autorités se soucient-elles d’un sujet aussi délicat ? “Si des milliers de femmes célibataires soviétiques âgées déjà de 30 ans ne prennent pas d’amant, elles ne deviendront jamais enceintes, et le pays a besoin d’enfants”, déclare ce journal.
En sécurité dans les mâchoires
La question de savoir si les crocodiles abritent entre leurs mâchoires les petits qui viennent d’éclore, a été réglée. A. Pooley, de la réserve de l’estuaire de Saint-Lucia, dans le Zoulouland, en Afrique du Sud, confirme que l’observation était exacte. Il déclare qu’à la fin de leur incubation, la mère prend ses petits dans le nid et les dépose délicatement dans sa bouche, les faisant descendre dans une poche spéciale. La revue anglaise New Scientist ajoute : “Quand le premier rejeton est entré dans la gueule de sa mère, il fait un bruit qui encourage les autres à venir et le crocodile n’a qu’à abaisser ses mâchoires pour permettre aux petits de grimper.” Jusqu’à dix-huit bébés crocodiles peuvent jouir de la sécurité de ces redoutables mâchoires tandis que la maman hoche doucement la tête pour qu’ils restent tranquilles.
“La vie sur Mars” ?
Un article paru récemment dans la revue Atlantic, intitulé “La vie sur Mars”, disait qu’une récente expérience spatiale menée sur Mars était “la plus forte et la moins contestable des preuves que la vie existait sur Mars”. Mais le savant responsable de l’expédition Viking écrivit : “J’aimerais dire les choses franchement.” Il montra ensuite que bien qu’il y ait des résultats inattendus, l’examen impartial de toutes les preuves (dont certaines, n’ont pas encore été publiées) conduit à la conclusion que les résultats sont compatibles avec l’absence de vie, mais que les interprétations qui supposaient la présence de vie ne tenaient pas. Il conclut en disant “que personne ne devrait être amené à penser que les sondes Viking ont produit des preuves solides de la présence de la vie [sur Mars] ”.
Les icebergs, sources d’eau potable ?
Quatre-vingt-dix pour cent de l’eau douce du globe se trouvent dans les glaces de l’Antarctique. Un groupe de trente experts réunis dernièrement à Paris a examiné un projet français de conversion d’une partie de cette glace en eau potable pour les pays secs. À la demande de l’Arabie saoudite, un bureau d’études avait examiné s’il pouvait être intéressant de pourvoir aux besoins en eau de ce pays par ce moyen plutôt que par le dessalement de l’eau de mer. Les savants français estiment que le procédé qui comprend le remorquage, le débitage et la fonte d’un iceberg depuis l’Antarctique reviendrait de 30 à 50 pour cent moins cher que le dessalement. Le journal New Scientist note que cette technique deviendrait “compétitive non seulement dans les pays arides tels que l’Arabie saoudite et le Koweït, mais également dans des régions telles que l’Australie, le Chili et même la Californie où le manque d’eau se fait cruellement sentir”.
Le journal Le Monde du 9 septembre 1977, qui donnait le compte rendu de ce colloque, précisait que le projet consiste à choisir un iceberg de taille convenable, à sceller des massifs d’ancrage pour les remorques sur sa face supérieure et à tailler sa “proue” pour le rendre plus hydrodynamique avant de le remorquer. Au bout de quelques semaines de navigation, le convoi rencontrerait des eaux plus chaudes. On habillerait alors le dessous et les côtés de l’iceberg de feuilles de plastique isolant. Après un voyage de sept ou huit mois au moins, l’iceberg arriverait près d’Aden, dans un chenal étroit et tortueux. Il faudrait alors ou bien le faire fondre sur place et charger l’eau sur des tankers, ou bien le démailloter ou le découper en tranches de faible tirant d’eau. Les tranches seraient remorquées ensuite jusque devant Djeddah et échouées, l’eau de fonte étant amenée à terre par pipeline. Mais ce journal fait ressortir que le projet soulève “d’innombrables questions”.
Une morale “à la guimauve”
Une étude sur la sexualité faite à la demande de la Société de théologie catholique américaine vient de recommander des directives autres que la Bible et la doctrine de l’Église en matière de conduite sexuelle. D’après cette étude, des sujets tels que les relations préconjugales, l’adultère et l’homosexualité doivent être examinés à la lumière, disent les théologiens, “de l’amélioration de la créativité en vue de l’intégration [de la personnalité de l’individu]”. Plutôt que de se tourner vers la Bible, ils disent que l’on peut juger ses activités personnelles selon qu’elles sont “libératrices, enrichissantes, sincères, responsables et joyeuses”. Richard McCormick, théologien jésuite, fait remarquer que cette étude, bien qu’en désaccord avec la doctrine catholique officielle, reflète “le côté guimauve de leurs critères moraux”.
Chute d’un Grec
Après être tombé de son balcon situé au troisième étage sur le toit de la voiture de son voisin sans une égratignure, un prêtre grec âgé de 61 ans attribua son salut à la “bienveillance de la Vierge Marie”. Toutefois, selon le journal athénien News, “le prêtre ne semble pas (...) avoir été protégé de la colère du propriétaire de la voiture en stationnement, qui lui a réclamé une indemnité de 8 000 drachmes, affirmant que le prêtre avait fait exprès de tomber sur sa voiture parce qu’il ne pouvait pas voir sa fille”.
Le commissaire et le “sorcier”
Le commissaire aux Affaires indiennes de la tribu navajo a eu récemment quelques difficultés à remplir ses fonctions dans un district de l’Arizona. Selon lui, les candidats à la fonction qu’il occupe se retirent parce que le salaire est bas, mais surtout parce que les plaignants mécontents recourent quelquefois aux “sorciers” contre eux. “On sent tout de suite si le sorcier agit contre vous”, dit-il. Aussi, pour garder la paix de l’esprit, ce commissaire “va chez un sorcier six fois par an pour des réunions chantées qui lui redonnent l’équilibre”, rapporte le journal Republic de l’Arizona. Cet homme recommande la méthode aux autres commissaires.
“Athènes et Jérusalem”
Sous ce titre “La Voix du Nord” a publié dernièrement un article de Claude Tresmontant dans lequel l’auteur stigmatisait l’abandon de l’étude des Écritures hébraïques à l’université. “La culture européenne, disait-il, depuis bientôt vingt siècles, est tissée de deux fils au moins : l’un qui nous vient de la Grèce antique et de Rome, l’autre des Hébreux. (...) Les beaux-arts, la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, les belles lettres, la philosophie, tout cela, depuis la rencontre entre ces deux courants, est inintelligible si l’on ne connaît pas les deux sources originelles. C’est pourquoi les défenseurs des antiquités grecques et latines font bien de tenter de sauver leurs trésors. Mais l’autre source, la source hébraïque, biblique ? (...) Notre culture française porte un bandeau noir sur l’un de ses deux yeux. Elle est borgne.” L’auteur souligne qu’il n’est pas plus nécessaire d’être monothéiste pour étudier la Bible que polythéiste pour étudier les auteurs grecs, et il souhaite que les élèves des lycées découvrent les splendeurs des prophètes hébreux.
Un moyen de se familiariser avec les Écritures hébraïques est d’assister aux réunions tenues par les Témoins de Jéhovah dans leurs Salles du Royaume, au cours desquelles ils dispensent gratuitement un enseignement approfondi sur la Bible.
La télévision aux USA
Une commission gouvernementale américaine vient de publier les conclusions qu’elle tire d’une étude portant sur la violence à la télévision. Entre autres faits intéressants, 97 pour cent des maisons américaines possèdent au moins un récepteur de télévision, soit un chiffre supérieur à celui des maisons qui ont l’eau courante.