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  • Comment nous sommes sortis de la drogue

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  • Comment nous sommes sortis de la drogue
  • Réveillez-vous ! 1978
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Réveillez-vous ! 1978
g78 8/2 p. 10-13

Comment nous sommes sortis de la drogue

SI UN jour vous nous rencontrez, nous serons pour vous comme n’importe quel autre jeune couple. Il y a pourtant une différence: Nancy et moi avons été toxicomanes. Notre histoire aidera peut-être d’autres personnes qui sont esclaves de la drogue à s’en libérer et à mener une vie utile. Elle aidera aussi peut-être les parents des jeunes gens qui commencent à toucher à la drogue.

Je suis vraiment consterné quand je pense au temps où, adolescents, nous nous adonnions aux stupéfiants et menions une triste vie, car, c’est vrai, nous ne faisions que végéter à ce moment-​là.

Ni Nancy ni moi n’avions eu une enfance malheureuse. Nous habitions une banlieue résidentielle et nous appartenions, moi à une famille d’ouvriers et elle à une famille de la haute bourgeoisie américaine. Nos parents pensaient probablement que leurs enfants grandissaient dans un quartier “sûr”. Mais, à ce sujet, permettez que je vous donne une précision importante.

Géographiquement, il n’existe pas d’endroits où les enfants sont à l’abri de la drogue. Trop souvent les parents sont enclins à tranquilliser leur esprit avec l’idée fausse que la drogue va de pair avec les quartiers défavorisés. Ce n’est pas du tout le cas. Les stupéfiants pénètrent tous les milieux. Celui qui en veut en trouve. C’est une question de désir, mais pas de quartier.

Ayant été élevé par des parents dévoués et travailleurs, j’ai eu une enfance heureuse, normale et active. On m’avait enseigné la valeur du travail, aussi j’avais ma part de responsabilité dans la famille. À l’école j’étais dans les premiers et je m’intéressais à la science et aux mathématiques. Je souhaitais devenir pilote d’avion ou astronaute, comme John Glenn, mon “héros”.

Toujours est-​il qu’au seuil de l’adolescence je m’ennuyais. Je voulais des “sensations”, aussi ai-​je participé à de petits larcins, “juste pour m’amuser”. À peu près à cette époque, en 1964, ma famille est allée s’installer dans une ville opulente de la banlieue de New York.

Je me rappelle très bien que pendant que nous étions en route pour notre nouvelle maison, j’ai décidé de changer de mode de vie et de ne plus fréquenter “les caves”, comme j’appelais les jeunes gens qui se conduisaient bien. Je me suis donc mis à rechercher des compagnons dotés du même état d’esprit que moi. Entre nous, nous rivalisions d’audace, et moi je voulais être le “dur” de la bande. Il était donc inévitable que j’en vienne à prendre de la drogue. Mes parents ignoraient totalement ce changement dans mes pensées et dans ma conduite.

Le début a été vraiment très facile: une “innocente” bouffée de marijuana; puis une autre, suivie d’une troisième. Peu après, je me suis mis au LSD, à l’héroïne, aux barbituriques, aux produits détachants; enfin j’ai tout essayé.

L’effet des drogues

Un jour, un ami et moi avons mis la main sur de la poudre pour l’asthme. Nous avons essayé de l’avaler, de la boire, de la fumer, de la renifler. Finalement, j’étais complètement abruti. Je suis néanmoins arrivé à rentrer chez moi et, comme c’était l’heure du repas, je suis parvenu à me mettre à table. Mais j’avais la sensation que la table et les aliments tombaient sur le sol. Rien ne restait stable.

Je me suis levé de table en titubant et j’ai réussi à monter l’escalier à tâtons. C’est la dernière chose dont je me souvienne. Ma mère m’a trouvé dans le placard de ma sœur, nu, dans l’obscurité et jouant avec ses poupées. Quand elle a allumé, je me suis levé brusquement, j’ai couru vers l’entrée, mais je me suis écroulé dans l’escalier. Mon père m’a maintenu de force jusqu’à la venue de l’ambulance. Le docteur est arrivé à temps pour m’administrer un antidote, ce qui m’a sauvé la vie, si on peut appeler cela une vie.

Je n’éprouvais pas de regrets, alors que je l’avais échappé belle. Et cela s’est produit plusieurs fois. Néanmoins, au fond de moi-​même j’avais un certain sentiment de culpabilité.

Je fais la connaissance de Nancy

Nancy, qui plus tard est devenue ma femme, appartenait à une famille de la haute bourgeoisie. Ses parents la gâtaient; ils lui avaient enseigné les belles manières et avaient tout fait pour lui donner l’impression d’être un être à part. Elle n’attendait qu’une chose de la vie: trouver un bon mari après avoir terminé brillamment ses études. Un bon mari, cela voulait dire un jeune homme de sa classe sociale qui aurait les moyens de lui assurer le genre de vie auquel elle était habituée.

Nancy est venue habiter dans notre ville avec sa famille alors qu’elle devait entrer à l’école secondaire. Un jour je lui ai demandé de sortir avec moi, mais elle a refusé, car j’étais notoirement connu pour être toxicomane. Cependant, la popularité de la drogue grandissait et de plus en plus de jeunes gens de la ville s’y adonnaient. Nancy a fait de même.

Elle aussi a commencé par la marijuana. Ce n’était pas par désir d’évasion ou de sensation forte, mais simplement par curiosité. Peu après, nous nous retrouvions régulièrement pour nous adonner tous deux à la drogue. Deux enfants normaux, de “bonne famille” et habitant des quartiers “convenables” étaient devenus esclaves de la drogue et se livraient à des activités propres aux toxicomanes.

Tromperie et faux-fuyants

Ni Nancy ni moi ne parlions de notre vie à nos parents. D’ailleurs, nous avons pu les tromper pendant assez longtemps. Peut-être avaient-​ils des soupçons, mais en tout cas ils n’en ont jamais fait mention. S’ils étaient au courant, ils voulaient probablement se tromper eux-​mêmes et croire qu’il s’agissait d’autre chose. Je suis certain que pour ma mère j’étais toujours “un bon petit garçon comme les autres”.

Quand nous nous étions drogués, une de nos tromperies favorites consistait à boire un verre de bière juste avant de rentrer chez nous. Arrivé à la maison, j’étais à peine capable de monter les escaliers, et mes parents pensaient: “Oh! Il a sans doute bu un peu trop!” Il leur était si pénible d’admettre que peut-être leur fils se droguait qu’ils préféraient penser qu’il s’adonnait à une autre pratique, aussi néfaste, mais socialement plus acceptable, telle que l’abus d’alcool.

La police de notre ville soupçonnait que j’étais toxicomane, mais elle n’a jamais pu m’attraper alors que j’étais porteur de drogue. À maintes reprises j’ai été arrêté et fouillé. J’avais 17 ans quand on m’a emmené un jour au poste de police. On m’a ligoté et on m’a suspendu la tête en bas, comme un quartier de viande. Les policiers m’ont donné des coups de pied et de genou dans l’estomac et sur le reste du corps, cherchant à m’effrayer et à me faire céder. Je comprends leur dégoût, car j’incarnais pour eux tout ce qu’il y avait de mal dans la ville. Mais leurs menaces n’ont servi à rien.

Nous voulons changer

Tandis que passaient nos années d’adolescence, Nancy et moi commencions à penser davantage à l’avenir et à l’effet que l’usage continuel de drogues aurait sur nous. Notre vice nous remplissait d’appréhension, car nous ne pouvions nier ses effets néfastes.

Après avoir pris des drogues pendant un certain temps, on a du mal à entretenir des rapports avec les autres, à s’exprimer et à penser clairement. On se sent seul et incapable de communiquer, surtout avec les non-drogués; on a des moments de profonde dépression, de repli sur soi-​même et aussi d’agressivité. Pendant nos périodes de relative lucidité, qui étaient de moins en moins fréquentes à mesure que les mois passaient, nous nous rendions compte que nous devions cesser de nous droguer. Si nous voulions survivre, il nous fallait quitter le milieu de la drogue. Mais comment faire?

J’ai décidé d’opérer un changement radical dans ma vie; peut-être après pourrais-​je aider Nancy. Je me suis engagé dans la marine des États-Unis. Mais même là, je n’ai pu échapper à la drogue. Quelques semaines après mon arrivée au camp d’entraînement de la base, je savais repérer les toxicomanes. Bientôt mon vice reprit le dessus et je ne vis aucun moyen de m’en sortir.

Finalement, lors d’une permission, j’ai demandé à Nancy de m’épouser. Nous nous aimions et peut-être qu’à deux nous pourrions mieux lutter. Elle a accepté. Nous nous sommes mariés pendant ma permission suivante et Nancy est venue s’installer près de la base. Mais nous avons continué à nous droguer.

De plus en plus, nous parlions du triste état des conditions mondiales et de ce que nous devrions faire pour résoudre notre problème. Nous savions que pour avoir un avenir quelconque nous devions cesser de nous droguer. Mais nous n’en avions pas la force. Celui qui se dit capable d’abandonner la drogue le jour où il en aura envie, doit s’attendre à une amère désillusion quand il décidera d’essayer.

Lorsque j’y repense cependant, je me rends compte que quelque chose de vraiment très important nous était arrivé. Nos motivations n’étaient plus les mêmes. Nous ne recherchions plus les sensations fortes, la satisfaction de notre curiosité ou la compagnie de nos anciens amis, et nous ne désirions plus être acceptés par eux. Néanmoins nous avions peur, nous étions sans espérance et nous cherchions une issue.

Nous trouvons la force nécessaire

Ma femme prit un emploi de serveuse dans un restaurant de l’endroit. C’est grâce à cela qu’allait se produire la chose la plus merveilleuse de notre vie. Un jour que Nancy conversait avec une autre serveuse, elles en vinrent à parler de maisons hantées. La jeune fille déclara qu’elle venait de lire des renseignements intéressants concernant le spiritisme et elle demanda à Nancy si elle pouvait envoyer quelqu’un chez nous pour discuter de ce sujet. Nancy accepta et quelques jours plus tard un jeune couple de Témoins de Jéhovah vint nous rendre visite.

Notre premier examen de la Bible, nous l’avons fait à l’aide du livre La vérité qui conduit à la vie éternelle. Nous avons examiné le chapitre intitulé “Existe-​t-​il des esprits mauvais?” La discussion a été pour nous une révélation à bien des égards. Non seulement nous avons reçu la réponse à nos questions concernant les esprits mauvais, mais nous avons eu un aperçu édifiant de ce que la Bible annonce à propos de notre époque et de l’avenir. Franchement, nous n’en revenions pas d’avoir découvert tant de choses dans la Bible en une seule soirée. Aussi avons-​nous accepté avec reconnaissance l’offre que nous faisaient les Témoins d’étudier gratuitement la Bible à notre domicile. Voilà que brusquement nous pouvions envisager l’avenir avec une lueur d’espoir.

Nancy et moi étions prêts à accepter les vérités bibliques que nous avons apprises au cours des semaines suivantes. Tout était très logique. Enfin nous entrevoyions une solution certaine aux maux de l’humanité et, pour nous-​mêmes, une issue véritable et accessible. Au cours de notre étude, nous avons appris pourquoi nous devons honorer Jéhovah et respecter ses principes concernant la vie. Nous avons appris la signification du véritable amour chrétien et que cet amour existe vraiment parmi les Témoins de Jéhovah. Nous avons appris que le Royaume de Dieu est établi, avec le Christ comme Roi, et qu’il tient en réserve des bénédictions pour le genre humain. Mais, par-dessus tout, nous avons appris que ces bénédictions se réaliseront très bientôt, au cours de notre vie. Chaque jour notre foi se fortifiait et chaque jour nous désirions faire part de ce que nous avions appris à un nombre toujours plus grand de gens.

Mon service actif dans la marine étant terminé, Nancy et moi avons pris congé de ces Témoins merveilleux qui nous avaient tant aidés grâce aux vérités bibliques. Nous sommes retournés dans notre ville, mais pas vers nos anciens compagnons. Au contraire, nous avons continué à étudier la Bible et nous avons fréquenté les Témoins de Jéhovah.

Cela n’a pas été facile, mais finalement le grand jour est arrivé où la drogue n’eut plus aucune place dans notre vie. Elle a été remplacée par quelque chose d’une valeur bien plus grande, la vérité de la Parole de Dieu et le désir de servir Jéhovah pour toujours. Tous deux nous avons décidé de vouer notre nouvelle vie à Jéhovah et nous avons été baptisés le 2 décembre 1972.

Aujourd’hui, le cauchemar de la drogue est bien fini. Je suis serviteur ministériel dans notre congrégation et Nancy est très zélée dans l’activité de la prédication. Tous deux nous élevons notre charmante petite fille Rébecca et nous sommes plus heureux que nous n’aurions jamais cru pouvoir l’être. Libérés de la drogue, nous menons une vie utile vouée à la seule œuvre qui aujourd’hui en vaille vraiment la peine, celle qui consiste à enseigner aux autres le dessein éternel de Jéhovah et à leur montrer comment bénéficier de sa protection et de sa bénédiction. — D’un de nos lecteurs.

[Entrefilet, page 11]

“Ma mère m’a trouvé dans le placard de ma sœur, nu, dans l’obscurité et jouant avec ses poupées.”

[Entrefilet, page 12]

“Quand nous nous étions drogués, une de nos tromperies favorites consistait à boire un verre de bière juste avant de rentrer chez nous.”

[Entrefilet, page 13]

“Elles en vinrent à parler de maisons hantées.”

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