BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g80 22/12 p. 20-23
  • “C’est ta voix sur la cassette?”

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • “C’est ta voix sur la cassette?”
  • Réveillez-vous ! 1980
  • Intertitres
  • Document similaire
  • La visite commence
  • Le revêtement de la bande
  • Le calandrage
  • Le raccord de l’amorce
  • Le découpage de la bande
  • Le montage des cassettes
  • Fin de la visite
  • Une recette pour vos cassettes
    Réveillez-vous ! 1987
  • Écoutez Moïse...
    Réveillez-vous ! 1986
  • Réponses à vos questions
    Le ministère du Royaume 1990
  • Des yeux pour les aveugles
    Réveillez-vous ! 1972
Plus…
Réveillez-vous ! 1980
g80 22/12 p. 20-23

“C’est ta voix sur la cassette?”

VOILÀ la question que venait de me poser ma nièce. Aujourd’hui, il est courant d’enregistrer la voix d’un animal, d’un enfant ou d’un ami sur une bande magnétique. Les cassettes remplacent souvent les lettres avec succès. D’autre part, il devient de plus en plus facile de restituer l’image en même temps que le son grâce au magnétoscope.

Mais qu’est-​ce qu’une bande magnétique? Comment la fait-​on? Nous avons décidé, ma nièce et moi, de nous en rendre compte par nous-​mêmes en nous rendant chez un fabricant qui nous a permis de suivre tout le processus qui aboutit à une cassette.

La visite commence

Notre visite guidée commence par un exposé sommaire de ce qu’est une bande magnétique. Celle-ci comprend entre 12 et 15 constituants. D’une façon générale, on peut répartir tous ces composants en quatre catégories. Il y a tout d’abord le support de polyester sur lequel s’appliquent tous les autres produits. Ensuite, il y a l’oxyde de fer, qui sert à la restitution sonore et le carbone qui isole les particules d’oxyde de fer. En troisième viennent les liants qui font adhérer l’oxyde de fer à la bande de polyester et les vinyles qui empêchent les liants de devenir trop durs et cassants, ce qui nuirait à la souplesse de la bande et provoquerait un écaillement du revêtement d’oxyde. Enfin, il y a les lubrifiants et tout ce qui contribue au poli de la bande, pour lui permettre de défiler en douceur, en lui donnant un bon contact avec la tête de lecture et en réduisant au minimum l’usure et le frottement. Tous ces composants interviennent dans les bandes de qualité que l’on trouve aujourd’hui. Informés de ces notions élémentaires, nous allions mieux comprendre le processus qui aboutit à la fabrication d’une bande.

Tout d’abord, nous nous arrêtons devant un récipient de plus de 1 100 litres. C’est là que tous les constituants de la bande, aussi bien solides que liquides, commencent à subir les transformations qui vont donner une bande magnétique. Ce tambour fonctionne un peu comme un robot ménager. On mélange dedans les composants, et ils sont chauffés pour amorcer les réactions chimique qui formeront les liants dont la fonction sera de maintenir l’oxyde de fer sur son support de polyester. La formation d’un liant solide suppose des réactions chimiques qui exigent que le tambour tourne pendant plusieurs heures. “Passons à cette machine qui ressemble à une bétonnière”, propose notre guide.

Elle nous explique que les particules solides sont introduites directement dans cet appareil, qui est un broyeur à boulets. Il tourne un peu comme une bétonneuse. On ajoute un mélange préparé à l’avance. Avec ses 2,2 tonnes de billes d’acier, le broyeur à boulets pulvérise le fer et les autres produits à mesure qu’il tourne. Le nom de “broyeur à boulets” est parfaitement approprié, puisque la pression énorme exercée par les billes d’acier ainsi que la rotation constante de l’appareil homogénéisent le mélange et le réduisent finalement à des particules d’une taille inférieure à un micron.

Au bout de 24 à 60 heures, suivant que l’on fabrique des bandes magnétiques sur bobine ou des bandes de magnétoscope, le contenu du broyeur à boulets passe par une série de filtres dont les derniers ont seulement un micron. Cette filtration joue un rôle important. “Par exemple, explique notre guide, sur une bande de magnétoscope, un corps étranger de 17 microns provoquerait sur l’enregistrement l’apparition d’un blanc très visible.” Le brassage se poursuit après le broyage et la filtration, afin d’empêcher les produits du mélange de se déposer.

Le revêtement de la bande

Nous arrivons à présent au cœur de l’usine, où a lieu le revêtement de la bande de polyester avec de l’oxyde de fer. Cette opération se réalise au moyen de différentes méthodes. De toute façon, le revêtement doit se pratiquer dans un milieu débarrassé de toute impureté. Les revêtements des bandes d’enregistreur ou de magnétoscope ne supportent pas la moindre particule de poussière.

Dans la méthode employée ici, qui fait intervenir un contre-rouleau, la pellicule (1) plastique suit le cylindre d’entraînement (2). L’oxyde (3) est appliqué sur le cylindre de transfert (4), et la distance qui sépare ce dernier du cylindre de gabarit (5) détermine l’épaisseur du revêtement d’oxyde. Dans cette méthode, le cylindre qui entraîne le support de polyester tourne en sens inverse du cylindre de transfert, la distance entre ces deux rouleaux étant égale à l’épaisseur du support de polyester, si bien que l’oxyde est obligé de se déposer dessus.

Après cela, le support recouvert d’oxyde passe dans un champ magnétique. On a alors une bande magnétique. Celle-ci suit ensuite un long circuit dans 12 à 15 mètres de conduits de séchage, jusqu’à une bobine d’enroulement où chaque couche vient régulièrement recouvrir la précédente.

Le calandrage

Intervient alors le calandrage. “C’est quoi, le calandrage?”, demande ma nièce. “Effectivement, répond le guide, cette opération est certainement celle que les gens ont le plus de peine à comprendre parmi toutes celles qui se déroulent dans notre usine”. Toute bande de magnétoscope, toute cassette et même certaines bandes sur bobine doivent passer au calandrage. C’est l’opération qui donne à la surface magnétique son aspect glacé, lustré.

C’est l’occasion de nous rappeler que si les têtes magnétiques de notre magnétophone sont sales, nous perdons une partie des fréquences sonores. Une surface de bande rugueuse présente le même inconvénient qu’une tête de lecture sale. Elle empêche en effet la tête de l’enregistreur de s’appliquer convenablement contre la bande magnétique. Lorsque le support a été recouvert d’oxyde, il comporte des millions de bosses et de creux microscopiques. Le calandrage a pour but de les éliminer en donnant à la bande une surface parfaitement lisse. En outre, comme il n’y a plus de bosse marquée, la bande laisse moins de dépôt d’oxyde et subit moins d’usure.

La calandre qui sert à cette opération comporte deux cylindres de chrome séparés par un cylindre presseur de coton. Le calandrage fait intervenir à la fois la chaleur et la pression. Les cylindres de chrome sont chauffés à une température située entre 70 et 100 degrés Celsius, puis la bande passe entre les cylindres de chrome et le cylindre de coton, subissant une pression qui peut atteindre 50 tonnes. Sous l’effet combiné de la pression et de la chaleur, les bosses s’écrasent dans les creux, ce qui donne son aspect uni à la bande que l’on trouve dans le commerce.

Le raccord de l’amorce

“Passons à présent au service des raccords”, propose notre guide. “Si vous avez déjà eu la curiosité de regarder le début ou la fin d’une cassette, explique-​t-​elle, vous avez sûrement noté qu’elle comporte une amorce de couleur claire. La présence de cette amorce vient de ce qu’une bande de cassette est trop mince et trop fragile pour supporter la tension qui se produit lors du rembobinage et du débobinage de la cassette.” Les cassettes C30 et C60 n’ont que 12 microns d’épaisseur de bande. L’amorce, elle, est six fois plus épaisse, ce qui fait qu’elle peut supporter des tensions supérieures.

Le raccord sur bobine est l’une des opérations où la production à la chaîne est non seulement particulièrement économique, mais donne en plus un produit de qualité supérieure. Quand on raccorde des bandes de 15 ou 30 centimètres de large, on n’a pas besoin de raccorder une petite bande à son amorce de 3 mm, et l’on obtient un raccord parfait. Mais comment s’y prend-​on? Eh bien, la bobine de bande magnétique n’est coupée qu’après le raccord en petits rouleaux de bande et d’amorce de la même taille.

Le découpage de la bande

L’opération qui consiste à découper la bande est l’une des plus délicates. La marge d’erreur n’est en effet que d’un centième de millimètre, et la bande ne peut être ni coupée en biais ni en courbe. Si jamais la coupe n’était pas bien droite, le produit fini ne vaudrait plus rien, en dépit de toutes les précautions prises lors des autres phases de la fabrication.

“Le secret consiste à guider parfaitement la bobine, à contrôler la tension de la bande et son alignement, en corrigeant au fur et à mesure tous les écarts de la bobine”, explique le guide.

Des lames rotatives qui ne tolèrent qu’un millionième de centimètre d’écart découpent la bande. Leur engrènement est souvent inférieur à un centième de millimètre. On élimine les deux côtés de la bobine pour ne pas tenir compte des écarts lors de l’enroulement et l’on ne garde que le “cœur de la bande”. Avec une bande de magnétophone à bobine, l’opération s’arrête là. Pour une bande de magnétoscope, il faut encore éliminer des impuretés. Quant aux cassettes, elles passent à la chaîne de montage des cassettes.

Le montage des cassettes

Il faut noter que chaque cassette doit être montée séparément. Un enrouleur automatique embobine la bande magnétique sur le moyeu de la cassette pendant qu’un opérateur introduit les axes d’acier inoxydable, les galets-guide, la plaque de protection et de blindage, le tampon presseur et les feuilles de glissement gaufrées antistatiques. La bande, qui comporte déjà une amorce, est fixée à un enrouleur photoélectrique, si bien que l’opérateur n’a pas à s’occuper de sa longueur. Tout est prévu d’avance dès le stade du raccord de l’amorce, si bien que l’on obtient toujours une longueur exacte.

Après l’assemblage des cassettes, il faut les sceller. On dispose pour cela de deux méthodes. La première, la soudure aux ultrasons, fait intervenir de très hautes fréquences, un peu comme un four à micro-ondes, qui soudent un mince fil de plastique tout autour de la cassette. Un seul opérateur arrive ainsi à souder jusqu’à 11 000 cassettes par jour. La deuxième méthode consiste à introduire à l’aide d’un tournevis automatique cinq vis. On arrive ainsi à une production de 2 000 cassettes par jour et par opérateur. De plus en plus de gens optent aujourd’hui pour les cassettes soudées aux ultrasons. En cas d’incident, ils achètent des boîtiers spéciaux à vis pour reconstituer la cassette endommagée. Finalement, il ne reste plus qu’à étiqueter et à empaqueter les cassettes.

Fin de la visite

Notre visite touche à sa fin. Nous arrivons à la salle de contrôle, où l’on prélève quelques cassettes au hasard sur chaque lot. D’autres laboratoires contrôlent les mélanges de chaque série et les sous-produits qui apparaissent au niveau du broyeur à boulets, de la bobine de magnétoscope et de la bande magnétique normale. Chaque phase de la fabrication d’une bande magnétique fait l’objet d’un examen minutieux. On peut s’arrêter en détail sur les différentes largeurs de bandes de magnétoscope. Le secret de la qualité du contrôle réside dans son uniformité. D’autres laboratoires effectuent des tests d’usure, de fonctionnement simulé, de recherche de blancs ainsi que des examens au microscope, des recherches chimiques, une étude de la tension des bandes, un contrôle de l’emballage, etc. Bien souvent, le contrôle des bandes magnétiques coûte le même prix que leur fabrication. Depuis quelques années, la qualité des bandes ne cesse de s’améliorer, tout d’abord parce que l’on a de meilleurs revêtements et ensuite parce que le calandrage est de mieux en mieux fait, enfin parce que l’on a introduit de nouvelles formules de revêtement: dioxyde de chrome, cobalt et fer pur.

La visite est terminée. Nous remercions notre guide et prenons congé. En quittant l’usine, nous ne cessons de penser à toutes les utilisations que revêtent les bandes magnétiques. Au nombre de leurs applications les plus utiles figure l’enregistrement de passages de la Bible, comme les Évangiles sur cassettes qui ont été présentés aux congrès de district des Témoins de Jéhovah. Ces bandes rendent de grands services aux personnes âgées et aux malades isolés, qui apprécient énormément d’entendre lire la Parole de Dieu. Réfléchissant à tout ce que nous avons appris durant notre visite, nous sommes mieux à même d’apprécier le travail et l’attention que requiert la fabrication d’une bande magnétique, cet étonnant support de plastique qui restitue la voix. — D’un de nos lecteurs.

[Schéma, page 21]

(Voir la publication)

1 2

3 4 5

[Schéma, page 23]

(Voir la publication)

QU’EST-​CE QUI ENTRE DANS UNE CASSETTE?

Boîtier

Feuille de glissement antistatique

Moyeu

Bande

Galet-guide

Axe

Plaque de protection et de blindage

Tampon-presseur

[Illustration, page 21]

À mesure que tourne le tambour supérieur, les boulets d’acier pulvérisent le mélange qui se trouve dans le broyeur.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager