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  • “Les petits hommes” de l’Antarctique

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  • “Les petits hommes” de l’Antarctique
  • Réveillez-vous ! 1980
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Réveillez-vous ! 1980
g80 8/2 p. 20-22

“Les petits hommes” de l’Antarctique

De notre correspondant en Uruguay

“OHÉ! J’aperçois deux ‘petits hommes’ sur l’iceberg”, s’écria l’un des membres de l’équipage. Le bateau fit route vers l’iceberg, et les pionniers de l’Antarctique distinguèrent à la jumelle d’abord cinq, puis sept “petits hommes”. Mais ces explorateurs allaient au-devant d’une surprise, puisque les dits “petits hommes” étaient en réalité des manchots. Ces derniers surgissaient toujours plus nombreux des eaux glacées et sautaient sur la banquise pour mieux observer ces étranges créatures qui venaient envahir leur royaume de glace.

Les manchots sont à l’Antarctique ce que les ours polaires sont à l’Arctique. Il en existe toutefois différentes espèces, chacune se distinguant des autres par des traits caractéristiques et des mœurs originales.

Le manchot empereur

Avec un poids d’une quarantaine de kilos et une taille qui peut atteindre 1,20 mètre, c’est le plus grand et le plus impressionnant de tous les manchots. Il procrée et élève sa progéniture dans les conditions les plus rigoureuses qu’un animal connaisse, par des températures inférieures à − 55 °C et sous les assauts constants du vent et du blizzard.

La femelle ne pond qu’un seul œuf. Les parents se relaient ensuite pour maintenir l’œuf sur leurs pieds, bien calé sous le repli de couvaison formé par la peau ventrale qui recouvre le bas de leur corps. Pendant que l’un des parents s’occupe de l’œuf, l’autre va au ravitaillement en mer. À son retour, tous deux procèdent ensemble au transfert de l’œuf, non sans d’infinies précautions pour lui éviter de toucher le sol glacé.

Les manchots empereur doivent s’entraider pour se protéger contre les vents furieux qui balaient leur domaine. Aussi se groupent-​ils “en tortue”, se serrant les uns contre les autres pour former une masse compacte. De temps à autre, ils changent de position pour que ce ne soient pas toujours les mêmes qui restent constamment exposés aux assauts directs du blizzard à l’extérieur du cercle.

Le manchot Adélie

Il s’agit là aussi d’un manchot de l’Antarctique, mais beaucoup plus petit que le manchot empereur et qui vit dans des colonies séparées. C’est le clown de l’espèce. Il se montre d’une curiosité insatiable et se livre à des bouffonneries irrésistibles, accentuées par son dandinement à la Charlot.

Comme nombre d’autres variétés de manchots, celui-ci possède une langue pourvue de barbelures recourbées vers l’intérieur, particularité qui s’avère bien commode quand il a capturé un poisson pour son dîner. La tête tournée vers le gosier de l’oiseau, le poisson ne peut plus aller que dans une seule direction.

On a emmené plusieurs de ces manchots loin de leurs colonies afin d’étudier leurs dons de navigateurs. On a ainsi pu constater que les manchots Adélie, comme beaucoup d’autres oiseaux, ont été dotés par le Créateur d’un système interne de navigation qui semble être réglé essentiellement sur le soleil. En effet, quand le temps est couvert, les manchots errent comme des âmes en peine et donnent l’impression de ne pas trop savoir où aller. Mais dès que le soleil paraît, ils s’orientent instantanément dans la bonne direction et rentrent chez eux.

Le manchot papou

Sur les îles Falkland et Malvinas, on trouve plusieurs espèces de manchots. Tout près de Port Stanley, les grands manchots papou viennent se reproduire sur le rivage.

De la plage de York Bay, située non loin de là, on peut suivre l’arrivée de ces “petits hommes” à leur colonie. Après plusieurs mois passés en mer à parcourir des milliers de kilomètres à la recherche de leur nourriture dans les eaux glaciales de l’Atlantique Sud, ils arrivent, se laissant porter par les vagues jusqu’au moment où celles-ci sont sur le point de se briser. Quand l’une d’elles déferle sur la grève, ils s’élèvent dans les airs d’un bond rapide, retombent sur leurs pieds palmés et se précipitent vers la terre ferme aussi vite que le leur permettent leurs courtes pattes, de peur que la vague suivante ne les renverse et ne les ramène vers le large. L’incident se produit d’ailleurs de temps à autre, et l’oiseau doit renouveler sa tentative, mais en courant cette fois un peu plus vite.

Une fois hors d’atteinte des vagues, le manchot se met en rang avec des centaines, voire des milliers de ses congénères, et la troupe se dandine en direction de la colonie à travers les dunes de sable, les touffes de camarine et les bouquets de canche, à plusieurs centaines de mètres du rivage. Si, épuisé, l’un des voyageurs décide de faire une pause ou de dormir quelques minutes, tout le monde s’arrête derrière lui et attend sans récriminer que le dormeur se réveille pour repartir.

Les parades amoureuses et les cérémonies nuptiales de cette espèce sont intéressantes. Le mâle en quête d’une femelle va quérir un galet qu’il dépose aux pieds de l’élue de son cœur. Si cette dernière accepte le présent, c’est le mariage. Il est toutefois très difficile de distinguer un mâle d’une femelle. Les manchots eux-​mêmes s’y trompent parfois, si bien qu’un mâle peut fort bien se fourvoyer et offrir son galet à un autre mâle. Évidemment, c’est là un affront qui déclenche de rudes bagarres.

Quand il a enfin trouvé l’âme sœur, le mâle entreprend avec sa femelle de bâtir un nid rudimentaire, composé avec un peu d’herbe, des brindilles et surtout des galets. Deux œufs y seront déposés. Chaque couple dispose d’un territoire bien délimité qu’il protège jalousement pendant la période d’incubation. Toutefois, il n’est pas rare qu’un manchot s’avise “d’emprunter” des galets ou d’autres matériaux de construction à quelque nid voisin alors que le propriétaire a le dos tourné. Ce larcin déclenche une bruyante agitation dans la colonie. Des conflits frontaliers éclatent entre les individus, tandis que d’autres s’efforcent de recouvrer ce qui leur a été volé. Souvent, les affaires de ce genre dégénèrent en violentes échauffourées, et on s’explique à grand renfort de coups de bec, de coups d’aile et de coups de patte. C’est bien là le genre de conduite que la Bible qualifie d’“animale” et que les humains sont censés ne pas imiter. — Jacq. 3:14-18.

Les parents se relaient pour prendre soin des petits. Tandis que l’un pouponne, l’autre part au ravitaillement et avale des poissons, des encornets, des crevettes ou des crustacés. À son retour, il nourrit ses petits par régurgitation.

Au début, les petits manchots sont couverts de duvet et absolument sans défense. Dès qu’ils sont assez grands et en âge d’aller à l’eau, ce duvet fait place à un plumage adulte, formé de toutes petites plumes lisses et imperméables.

Sur la terre ferme, la démarche du manchot est maladroite. S’il est pressé et si ses courtes pattes ne le portent pas assez vite, il se laisse tomber sur le ventre et se propulse à l’aide de ses ailes et de ses pieds, glissant à toute vitesse sur le sable comme sur un toboggan.

Jadis, les habitants des îles Falkland avaient coutume d’aller dans les colonies chercher des œufs de manchot, considérés par beaucoup comme un mets de choix. Mais l’État a découragé cette pratique, de peur que le manchot papou ne figure un jour au nombre des “espèces menacées” et n’aille ainsi rejoindre les nombreuses variétés de manchots aujourd’hui disparues.

Le gorfou

On trouve aussi sur les îles Falkland un manchot doué pour l’escalade et que l’on appelle “manchot sauteur” ou “gorfou”. Il a la tête ornée d’une coiffe faite de houppes de plumes. Si le manchot papou recherche les endroits sablonneux pour y installer ses colonies, le gorfou préfère pour sa part les côtes rocheuses. Délaissant la voie de la facilité, qui consisterait tout simplement à contourner les falaises, il aime à sauter et à ramper d’une corniche à l’autre jusqu’à l’endroit le plus escarpé.

Toujours en alerte contre ses ennemis, et particulièrement contre l’ogmorhine ou léopard de mer, le gorfou inspecte soigneusement la surface de la mer avant de retourner à l’eau, afin de s’assurer qu’il ne court aucun danger. On voit ainsi des dizaines de gorfous s’aligner le long d’une falaise ou d’un escarpement rocheux et regarder attentivement la mer pour tenter de repérer leur ennemi. D’autres manchots viennent alors s’attrouper derrière eux, et la foule se fait de plus en plus dense. Tout à coup, une victime sans méfiance est poussée par-​dessus la corniche et précipitée dans l’eau. Tous les gorfous restés en haut regardent alors ce qu’il advient de leur congénère. S’il disparaît soudain dans un bouillonnement, c’est que ce n’est pas le moment de sauter, et l’entreprise est remise à plus tard. Tout le monde regagne la colonie. Par contre, si la victime parvient à nager sans encombre vers le large; c’est que la voie est libre, et tous les oiseaux sautent à l’eau.

Il arrive parfois qu’un vieux léopard de mer particulièrement sagace et expérimenté laisse les deux ou trois premiers manchots nager près de lui sans les attaquer. Vous imaginez la suite: notre phoque et ses amis s’offrent un véritable festin dès que les gorfous ont plongé par centaines dans les eaux qu’ils croyaient sûres.

La diversité des espèces

Comme nous l’avons vu, il existe diverses espèces de manchots. À ce jour, on en a répertorié 17, dont chacune offre des traits caractéristiques. Le manchot du Cap se rencontre sur les rives d’Afrique du Sud et sur de nombreuses îles de l’océan Atlantique Sud.

Le manchot royal arrive en second par la taille. On le trouve lui aussi sur les îles Falkland et dans les parages.

Le manchot de Humboldt tire son appellation du courant du même nom qui baigne l’océan Pacifique et dont les eaux froides permettent à cette espèce de vivre au Chili, au Pérou et même de remonter plus haut vers le nord, jusqu’aux îles Galápagos, qui constituent la limite septentrionale de son habitat naturel. Sur les rives atlantiques de l’Amérique du Sud, on rencontre parfois des manchots jusqu’en Uruguay et au sud du Brésil.

Le plus petit de tous, le manchot pygmée, ne mesure que 15 centimètres à l’état adulte et il ne vit que sur quelques îles du Pacifique Sud. Tous les manchots ont en commun leur incapacité à voler dans les airs comme les autres oiseaux. Par contre, ils se servent de leurs puissantes ailes pour “voler” sous l’eau. Au lieu de mouvoir leurs ailes simultanément, comme un oiseau en vol, ils les projettent alternativement vers l’avant, comme les nageurs de crawl.

Le public peut observer des manchots dans les zoos du monde entier, mais l’expérience devient véritablement passionnante quand on peut les voir, groupés par milliers, dans leur habitat naturel.

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