BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g80 8/3 p. 5-7
  • Les écoles ont failli à leur mission

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Les écoles ont failli à leur mission
  • Réveillez-vous ! 1980
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Un niveau surfait dû au passage automatique en classe supérieure
  • La responsabilité de la société
  • Les écoles des grandes villes sont-elles menacées ?
    Réveillez-vous ! 1975
  • Le nécessaire ou le superflu — que doit-on enseigner?
    Réveillez-vous ! 1980
  • Regard sur les écoles des grandes villes américaines
    Réveillez-vous ! 1985
  • Que se passe-t-il dans les écoles?
    Réveillez-vous ! 1995
Plus…
Réveillez-vous ! 1980
g80 8/3 p. 5-7

Les écoles ont failli à leur mission

Aux États-Unis, la société a raté ses écoles. Quant aux écoles, elles ont raté leurs étudiants, et ceux-ci se sont eux-​mêmes ratés. Les parents ne méritent pas non plus une bonne note.

“J’AI été dupé!”, s’exclama un bachelier qui venait seulement de s’en rendre compte alors qu’il devait quitter l’université au bout de deux ans. “Qu’est-​ce qui n’allait pas? Pourquoi n’étais-​je pas préparé?”, demandait-​il. Il poursuivit ainsi:

“J’ai fréquenté le lycée aux beaux jours de l’enseignement rénové, quand les philosophes de la pédagogie parlaient de ‘classes joyeuses’. Tout le monde réclamait des cours ‘à la demande’ (quel que soit le sens de cette expression). À présent, quand je regarde en arrière, je me rends compte que les professeurs nous cédaient trop facilement. (...) Ils essayaient de nous procurer la ‘joie’ en fonction de nos demandes, mais ce dont nous avions réellement besoin, c’était d’étudier l’analyse logique et dans bien des cas de recevoir un bon coup de pied au derrière.”

Un journaliste rapporte cette plainte d’un autre lycéen:

“J’ai beau être en seconde, je suis nul en orthographe. Le lycée où je vais est censé être l’un des meilleurs de l’État. Je n’ai pas eu un seul cours d’orthographe depuis le cours élémentaire. Chaque année, notre professeur principal nous demande de dresser une liste des sujets que nous aimerions voir traités. J’ai inscrit ‘orthographe et grammaire’ cinq années de suite. Et qu’est-​ce que j’ai eu? Des films ridicules prétendus ‘éducatifs’.”

Avec l’équivalent de 300 milliards de francs français par an, le budget américain de l’éducation bat tous les records. Pourtant, les établissements scolaires ont complètement failli à leur mission. Le niveau des examens d’entrée dans les universités baisse régulièrement depuis quinze ans.

Un niveau surfait dû au passage automatique en classe supérieure

Au terme de leur enquête, des experts ont rédigé le rapport suivant: Les méthodes d’enseignement rénové et les cours facultatifs choisis selon des critères dénués de sens ont évincé les matières fondamentales, c’est-à-dire la lecture, le calcul et l’écriture. Non seulement l’élève moyen ne sait pas lire, mais il ne sait pas non plus écrire, additionner ou soustraire. Les cours de langue ont cédé la place à la science-fiction et aux films. Les rédactions sont passées de mode. Les manuels exigent de moins en moins d’efforts. Ils comprennent plus d’images, des marges plus larges, un vocabulaire simplifié et des phrases plus courtes. Les devoirs à faire chez soi sont réduits de moitié. On tolère l’absentéisme, qui touche un élève sur quatre. Du fait que les élèves passent automatiquement en classe supérieure, cela ne signifie plus rien quant à leur niveau. Un diplôme de fin d’études secondaires indique que l’élève a suivi douze années de scolarité, mais il ne sanctionne pas un certain niveau.

Ces diplômes dénués de toute valeur ont donné lieu à des procès. Dans son édition du 9 mai 1978, le quotidien The Wall Street Journal a dit: “Quand une école remet un diplôme à un élève sans tenir compte de ce qu’il a appris, elle peut être poursuivie en justice. Une demi-douzaine de procès ont été intentés à des établissements scolaires américains. On les accusait principalement d’incurie pédagogique.” C’est pourquoi, dans de nombreux États, “l’étudiant doit prouver qu’il a appris un minimum d’éléments, généralement en passant un examen de lecture, de rédaction et de calcul. S’il échoue, on peut lui refuser le diplôme de fin d’études secondaires”.

Cependant, ces mêmes experts qui dénoncent l’échec du système scolaire ne limitent pas leurs blâmes à ce domaine. Ils mettent également en cause les foyers brisés, les foyers où il n’y a qu’un seul parent, ceux où les deux parents travaillent et les foyers permissifs. Les enfants qui vivent dans un tel cadre sont perturbés, indisciplinés et difficiles à enseigner.

Il y a aussi la télévision qui rend les esprits paresseux. “À l’âge de seize ans, la plupart des enfants ont passé de 10 000 à 15 000 heures devant le petit écran, soit plus de temps qu’ils n’en ont passé à l’école.” L’un des experts a dit: “La télévision se substitue aux parents et aux professeurs.”

Un autre éducateur ne mâcha pas ses mots. “Si vous vous trouvez devant un sérieux problème d’instruction et que vous vouliez des enfants moins ignares, déclara-​t-​il, éteignez la télévision et la radio, débranchez le téléphone et le dictaphone, donnez-​leur des parents qui soient de gros lecteurs et qui aiment écrire, tout en jouissant d’une certaine aisance.”

Cette dernière citation met en lumière un autre facteur: la situation économique. “Votre avenir dépend de l’endroit où vous habitez”, disait une manchette du New York Daily News du 8 mars 1979. L’article poursuivait par cette explication:

“L’école communale 131 de Jamaïca Estates dans le Queens, est entourée de rues paisibles bordées de magnifiques pavillons en briques. Quand ils se croisent, les gens se sourient et se saluent. Ce sont les élèves de ce quartier qui ont eu les meilleures notes lors des examens de lecture organisés par la ville.

“L’école 75, rue Faile, dans le Bronx, est bâtie en plein dans les taudis. Quand les professeurs et les élèves quittent l’Établissement scolaire, ils doivent faire attention aux agresseurs et aux héroïnomanes. Ce sont les élèves de cette école qui ont obtenu les notes les plus basses à l’examen de lecture.

“Cela devrait faire comprendre, disait E. Leakey, dont le fils est en cours élémentaire à cette école, que l’on n’apprend pas grand-chose dans un tel établissement scolaire. Mais je n’ai pas les moyens de l’envoyer ailleurs.”

La responsabilité de la société

Willard Wirtz, ancien secrétaire au Travail et membre d’une commission d’enquête sur la baisse de niveau des examens, fit remarquer que les Noirs obtiennent des notes moins bonnes que les Blancs dans la mesure où ils sont plus désavantagés qu’eux sur les plans social et économique. “On ne peut rejeter la faute uniquement sur les écoles. C’est la société tout entière qui est à blâmer”, conclut-​il.

Un étudiant qui arrive sur le marché du travail dépourvu des connaissances les plus élémentaires est forcément handicapé. Des hommes d’affaires qui avaient organisé un séminaire pour des enseignants ont fait ressortir les points suivants:

“Regardons les choses en face. S’ils ne savent pas faire le travail, nous ne pouvons les garder.”

“Sur 180 candidats que j’ai examinés, j’en ai écarté à peu près un sur cinq parce que je ne pouvais pas lire leur écriture.”

Près de 80 pour cent des employés congédiés l’ont été en raison de la fréquence de leurs absences ou de leurs retards.”

“Nous nous efforçons de ne pas nous laisser influencer par l’aspect extérieur des candidats, mais si vous pouviez voir certains d’entre eux, vous comprendriez que c’est difficile.”

Les hommes d’affaires dépensent l’équivalent de 160 milliards de francs français par an pour essayer de compenser l’échec du système scolaire. Un directeur de société se plaignit en ces termes:

“Nous réalisons ce que les enseignants auraient dû faire. Des gens qui ont un diplôme universitaire ne savent même pas rédiger un rapport. Ceux qui sortent du lycée ne savent ni lire, ni écrire correctement, ni rédiger; les dactylos ont une vitesse de frappe lamentable. Tous disposent d’un vocabulaire restreint. Douze ans à l’école, c’est beaucoup. Pourtant, quand ils en sortent, ils ignorent même le b a ba de l’éducation.”

Quand on pense que ce triste commentaire s’applique à la nation qui a réalisé la fission de l’atome, envoyé des hommes sur la lune et lancé vers Jupiter un vaisseau spatial qui a transmis des photos à la terre! Malgré tous ces exploits, cette nation n’a pas su apprendre à ses citoyens adultes à remplir une demande d’emploi ou à calculer la monnaie à la caisse d’un supermarché. Il doit bien y avoir un remède.

Mais lequel?

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager