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Réveillez-vous ! 1980
g80 8/6 p. 21-24

Le problème de l’érosion du sol

De notre correspondant en Afrique du Sud

IL Y A tellement de terre arable autour de nous que la plupart des gens n’y prêtent nulle attention. Mais, quand on pense que la vie sur la terre serait impossible sans cette couche fertile, il est pénible de lire que dans un seul pays du sud de l’Afrique, plusieurs millions de tonnes de sol disparaissent chaque année. Selon K. Curry Lindhal, biologiste et spécialiste de la protection de la nature à l’UNESCO, les pertes en terre fertile au cours du siècle passé se sont élevées à plus de deux milliards d’hectares, soit près d’un quart de tout le sol cultivable du globe.

D’où provient la disparition de cette terre végétale si indispensable à la vie? De l’érosion.

L’origine de l’érosion

L’érosion est consécutive à la disparition de l’herbe et de la végétation lorsque l’homme fait paître trop de bétail ou qu’il retourne le sol et laisse la terre végétale à nu, si bien qu’elle est emportée par le vent et par les pluies. La pellicule de terre arable de notre planète est relativement mince, ne dépassant guère une trentaine de centimètres en maints endroits.

Quant aux effets de l’érosion, voici ce qu’écrivait la revue Veldtrust en août 1975: “Le drame de l’Afrique du Sud provient de la rapidité effroyable avec laquelle ses réserves fertiles se sont épuisées et son sol arable a été délavé. Aucun autre pays n’a vu les redoutables conséquences de l’érosion survenir aussi rapidement après son apparition.”

Comme en bien d’autres endroits, les méthodes de culture ont connu un changement radical en Afrique du Sud. Les fermiers de jadis pratiquaient leur polyculture vivrière en autarcie, c’est-à-dire qu’ils pourvoyaient essentiellement à leurs besoins. Mais, à mesure que l’exode rural prenait de l’ampleur, on mit l’accent sur le rendement, ce qui aboutit à la monoculture et à l’exploitation intensive du sol. Rançon de ces abus, l’érosion a fait naître des problèmes qui prennent aujourd’hui une dimension nationale. C’est donc l’homme, par la mauvaise utilisation prolongée du sol, qui est la cause directe de ce problème.

Au Canada, l’industrie de la pâte à papier a déboisé d’énormes forêts. En Australie, l’érosion est à imputer à l’élevage ovin intensif. Il en va de même en Irak. Les spécialistes du forage disent que les pâturages du nord de l’Irak pourraient tout au plus accueillir 250 000 têtes de petit bétail, mais qu’il y en a au moins un million. L’extension de l’érosion a suivi celle de la civilisation.

Mais que signifie concrètement la propagation de l’érosion? A-​t-​on exagéré ses ravages ou bien constitue-​t-​elle réellement un problème pour la survie de l’humanité?

L’étendue des ravages

Pour le cultivateur, l’érosion est synonyme de baisse des récoltes et, partant, des réserves de fourrage pour les animaux. Le bétail et les cultures deviennent moins résistants aux maladies et aux parasites; ce qui se traduit par de moins bons rendements. Si l’on ne parvient pas à enrayer ce fléau, la ferme ne permettra plus à l’agriculteur de vivre.

Quand une région est touchée par l’érosion, elle reçoit aussi moins d’eau. Une végétation abondante permet de garder l’eau avant qu’elle pénètre dans le sol, mais, lorsque la terre est nue, l’eau tend à gagner rapidement la rivière la plus proche en emportant avec elle la précieuse terre végétale. Les alluvions fines vont jusqu’à la mer, mais la vase plus lourde se dépose le long du cours d’eau, dont elle élève peu à peu le lit, ce qui augmente la gravité et la fréquence des inondations. En Afrique du Sud, d’énormes quantités de vase se sont amoncelées à l’endroit des coûteux barrages édifiés par l’État pour irriguer les terres, tant et si bien que ces constructions vont finir par ne plus servir à rien.

Les États-Unis sont aux prises avec le même problème. On considère qu’ils recèlent près de 250 millions d’hectares de terres cultivables. Mais, vers 1940, les pertes en sol fertile depuis le début du siècle s’élevaient à 40 millions d’hectares.

Lors d’une conférence tenue à Stockholm en 1972, l’Italie a révélé que 80 pour cent de ses pâturages des Apennins et des Alpes avaient gravement souffert. En Tanzanie, le problème de l’érosion est responsable de la malnutrition de 30 pour cent des enfants âgés de moins de cinq ans dans le district de Dar-es-Salam. La Syrie, le Congo, le Kenya, le Chili, l’Inde et bien d’autres pays doivent affronter les redoutables conséquences de l’érosion.

Ce phénomène accélère également l’extension des déserts. Au cours du demi-siècle écoulé, on évalue à 65 000 km2 la surface de pâturages et de terres cultivables engloutie par le Sahel à la limite sud du Sahara. Dans cette région, plus de 100 000 personnes sont mortes à la suite de la sécheresse et de la famine. Des centaines de milliers de victimes ont perdu leur cheptel et ont dû gagner les camps de réfugiés.

De fait, l’érosion pose un problème crucial qui exige d’urgence une solution, particulièrement dans les pays pauvres. À mesure que les terres perdent leur fertilité, les gens affluent dans les villes et les grandes métropoles, où ils compliquent davantage les problèmes de ravitaillement. Kurt Waldheim, secrétaire général des Nations unies, a formulé cette mise en garde: “Il se peut très bien que certains pays soient rayés de la carte. Dans les zones sinistrées, nous risquons de voir détruire des peuples entiers.”

Aussi dures que ces paroles puissent paraître, elles expriment la réalité. Pratiquement tous les spécialistes reconnaissent que la cause de l’érosion vient de la mauvaise gestion de la terre par l’homme.

Vous serez donc peut-être surpris d’apprendre que le processus naturel de l’érosion, lorsque l’homme ne vient pas le perturber, est en réalité bénéfique.

Les bienfaits de l’érosion

Le processus naturel de l’érosion par les intempéries, le vent et l’eau s’avère bénéfique, puisque c’est lui qui transforme la roche en terre. Sans cette érosion, les plantes n’auraient pas de sol pour pousser, car la terre est essentiellement constituée de particules minérales qui proviennent du roc.

Les plantes jouent un rôle important dans la régulation de ce processus. Elles maintiennent en effet le sol en place et empêchent l’eau de pluie d’emporter la terre. Elles conservent l’eau et ne la laissent que petit à petit pénétrer dans le sol. La végétation contribue aussi à la formation de la terre, du fait que les racines pénètrent dans les roches et contribuent à les réduire en menus fragments.

L’animal joue également un rôle majeur dans la préservation de la végétation. Ce rôle est particulièrement évident en Afrique du Sud, où il y avait quantité d’animaux sauvages avant que l’homme n’en extermine la majeure partie. Dans son livre Notre terre si fragile (angl.), J. Clarke écrit:

“Toutes les espèces animales contribuent au maintien de la couche superficielle du sol, ne serait-​ce que par leurs déjections ou par la décomposition des carcasses. Jadis, les hippopotames jouaient un rôle important à cause de leur habitude de marcher le long des rivières, dans le sens du courant, si bien qu’au moment des crues, les eaux débordaient sans dommage dans les sillons creusés naturellement par ces animaux. Mais ces pachydermes ont aujourd’hui quasiment disparu, et les berges des rivières ont été mises en culture, si bien que lorsqu’une inondation se produit, elle emporte le sol fertile et l’entraîne jusqu’à la mer. Les éléphants avaient autrefois l’habitude de pousser les arbres dans les ravines, habitude qui peut paraître curieuse, mais qui jouait indéniablement un rôle conservateur, parce qu’elle permettait de combler ces ravines, si bien qu’une fois refermée cette cicatrice du sol, le veld refaisait son apparition. Ces mêmes éléphants avaient coutume de pousser les arbrisseaux épineux, de sorte que ces derniers jonchaient le veld. Mais chaque arbre renversé protégeait efficacement une zone d’herbe contre les animaux affamés en période de sécheresse. Ces petits îlots abrités contenaient bien souvent la seule herbe qui restait lorsque la sécheresse avait été particulièrement rude, et c’est à partir d’eux que le veld était réensemencé au printemps suivant, au retour du vent et des pluies.”

Ceci atteste la sagesse avec laquelle le Créateur a veillé à préserver l’équilibre délicat de la vie sur notre planète. Mais, en rompant cet équilibre dont Dieu est l’auteur, l’homme a déclenché les phénomènes dont on voit les conséquences regrettables aujourd’hui. Depuis quelque temps toutefois, on s’efforce d’apporter un remède à cette situation.

Des efforts fructueux

En 1946 et en 1969, l’Afrique du Sud a promulgué plusieurs décrets en faveur de la préservation des sols, pour aider les fermiers et les encourager à soutenir l’action du gouvernement. Nombre d’agriculteurs ont alors amélioré leurs méthodes de culture, bien qu’il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine.

Plusieurs régions d’Afrique du Sud connaissent un hiver sec et où le vent souffle sur un sol nu. On s’est attaqué à l’érosion éolienne en plantant des haies et des pare-vent entre les bandes de terre arable. Pour maintenir le sol en place, on a mis les terres en herbage ou bien on a fait pousser des plantes d’hiver. L’addition de chaux a rendu la terre plus compacte et a réduit les ravages de l’érosion.

Beaucoup de fermiers cultivent désormais la terre en tenant compte des courbes de niveau, ce qui permet aux labours de ne pas creuser des sillons qui ouvriront la voie à l’érosion de l’eau lorsqu’il y aura de fortes pluies. Pour empêcher le ravinement et aider l’eau à se répandre plus normalement, on plante aussi des bandes d’herbe sur les terrains en pente. Dans certaines fermes on ne pratique plus l’irrigation du sol par des rigoles qui emportent la terre végétale, mais par des arrosages ou par d’autres méthodes mécaniques. De petits barrages édifiés dans les vallées et sur les versants des collines contribuent à mieux canaliser l’eau. Les ravines sont comblées avec des cailloux et des branches, si bien qu’elles finissent par se recouvrir d’herbe.

L’une des principales causes d’érosion du sol est l’élevage intensif qui se pratique dans certaines régions. Il importe non seulement de veiller à la quantité de bêtes mises en pâture, mais aussi à leur mouvement. Elles ont en effet leurs habitudes. Si un troupeau doit marcher longtemps pour s’abreuver ou quand il regagne son abri, les bêtes se mettent en général en file indienne et laissent de profonds sillons qui vont canaliser l’eau au moment des fortes pluies. Chaque fois que c’est possible, les éleveurs préfèrent donc laisser leur bétail à la belle étoile. Les bêtes sont confinées dans des pâturages plus restreints, et les abreuvoirs sont répartis de façon à ne plus laisser les animaux labourer le sol à chaque passage.

L’homme doit lui aussi être tenu en bride. En Afrique du Sud, une coutume séculaire veut que l’on brûle le veld en hiver, pour éliminer les tiques, la vermine, etc. Mais ce procédé réduit l’épaisseur de l’herbe et contribue à l’érosion. C’est pourquoi le gouvernement interdit dorénavant cette pratique, sauf par autorisation spéciale.

Les pays menacés de désertification ont pris des mesures contre la progression du désert. En Arabie saoudite, on a planté 10 millions de tamaris, d’acacias et d’eucalyptus pour sauver l’oasis d’al-Hasa, près d’Hofuf, menacée par le désert. On a aussi tenté d’agglomérer les grains de sable en répandant dessus une “colle” pétrochimique. Les Lybiens puisent l’eau qui se trouve dans le sous-sol du désert, et, grâce à des techniques d’irrigation mises au point en Amérique, le Sahara est désormais parsemé de zones cultivées. De leur côté, les Chinois ont réussi à faire pousser de l’herbe, de la vigne, du coton et d’autres cultures dans le désert du Sin-kiang.

Les Israéliens ont restauré le système d’adduction d’eau édifié jadis dans le Néguev par les Nabatéens et ils s’en servent pour irriguer des amandiers et des pistachiers. On utilise aussi dans le Néguev un système d’arrosage au goutte-à-goutte qui apporte de petites quantités d’eau directement à la racine des plantes, sous le contrôle d’ordinateurs.

Il reste de nombreux obstacles à surmonter avant d’être sûr que l’environnement ne subira pas un tort irréparable. En 1977, les Nations unies ont fait appel à la coopération internationale “sur une échelle jamais vue dans l’histoire de l’homme”. Cet appel sera-​t-​il entendu? Le congrès de Nairobi a malheureusement reflété la désunion et le ressentiment politiques. Un observateur a dit: “Devant le canardage politique et les hyperboles creuses qui caractérisent aussi bien les séances publiques que les sessions à huis clos, on en arrive à penser que l’un des plus grands déserts qui soient est l’esprit humain.”

Les gouvernements ont beau élaborer des lois, elles ne suffisent pas, dans la mesure où elles ne modifient en rien l’égoïsme humain. La solution du problème de l’érosion ainsi que d’une foule d’autres fléaux qui accablent l’humanité passe par l’instauration d’un système de choses entièrement nouveau. Cela permettra de réexaminer les problèmes avec un œil neuf et de connaître le succès grâce à ce principe directeur: “Tu dois aimer ton prochain comme toi-​même.” (Mat. 22:39). Seul l’Auteur de notre magnifique planète a le pouvoir d’apporter un tel changement. Lui seul en effet pourra rétablir les forces naturelles dans leur équilibre originel.

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