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  • g80 8/10 p. 17-20
  • Mutation des valeurs dans un monde moderne

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  • Mutation des valeurs dans un monde moderne
  • Réveillez-vous ! 1980
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Réveillez-vous ! 1980
g80 8/10 p. 17-20

Mutation des valeurs dans un monde moderne

le témoignage de l’Afrique

‘J’AI vu les vêtements que mes frères avaient ramenés et je les ai entendus parler de leurs salaires. Ils décrivaient les lumières des rues, les cinémas, les boîtes de nuit, les femmes de la ville et tous les hommes instruits qui s’y trouvaient. Mon père ne souhaitait pas que je parte, mais, sans même dire adieu à mes parents, j’ai pris le car qui allait me conduire à la ville.

‘Je suis resté stupéfait devant le spectacle que j’ai découvert. Comme je regrettais d’avoir tant attendu pour venir! Rien chez moi ne ressemblait à ce que je découvrais ici. Toutes les maisons étaient illuminées. La ville montrait une animation et un éclat incroyables. Tout le monde respirait la richesse, l’assurance et le succès. La vie urbaine devait être facile, avec toutes sortes d’avantages à la portée de tous. J’étais content d’avoir quitté la case sombre et tranquille de mon père, où je n’étais qu’un enfant, un messager, un garçon de courses, un ouvrier. Maintenant, c’était la vraie vie!’

C’est par ces mots que commence le récit d’un jeune Africain qui souhaitait connaître les délices d’un autre monde: la vie d’une grande métropole.

Il pensait que son arrivée en ville lui fournirait l’occasion d’acquérir davantage de biens matériels et, partant, le bonheur. Il n’était pas le seul à nourrir de tels sentiments. C’est peut-être aussi ce que vous pensez. Or, ce qui se passe en Afrique s’est déjà produit ou se poursuit actuellement en divers endroits du monde.

Un changement des esprits et des cœurs

Les gens habitués à une vie simple doivent se faire à une façon de vivre dans laquelle interviennent une foule de biens tentateurs. C’est ce que montre un passage d’un poème africain intitulé “Le chant de Lawino”. C’est l’histoire d’un jeune homme instruit qui revient de la ville avec un réveil pour sa femme restée au village et qui n’en avait jamais vu. Elle dit: “Pour moi, ce réveil est une grande source de fierté. Il est beau à voir. Et quand des visiteurs viennent, ils sont très impressionnés...” Oui, ce nouveau “jouet” semblait conférer davantage de piment, d’intérêt et de prestige à sa vie. Qui d’entre nous n’a jamais désiré quelque nouvel appareil qui lui rendrait la vie plus agréable? Cependant, tous les bienfaits de la technique moderne se paient. Ils coûtent même quelquefois très cher. La question qui se pose à chacun de nous est donc celle-ci: Combien suis-​je disposé à sacrifier pour me procurer tel ou tel article? La jouissance de certains avantages de l’ère moderne exige même parfois que l’on sacrifie son sens personnel des valeurs. C’est ce qui s’est produit non seulement en Afrique, mais dans le monde entier.

Pour apprécier pleinement quelles précieuses valeurs ont été ainsi perdues, arrêtons-​nous quelques instants sur la “vie traditionnelle” que, pendant des millénaires, fut celle de la société africaine.

Les valeurs traditionnelles

On a la preuve que les Africains des temps anciens furent les auteurs de quantité d’exploits techniques. Néanmoins, c’est dans un autre domaine que la culture africaine s’est épanouie.

Dans son livre Les royaumes d’Afrique (angl.), B. Davidson raconte: “À l’ombre de leur pompe et de leur gloire repose la réussite modeste, mais impressionnante de l’Afrique villageoise. Au travers d’une vie communautaire qui unissait les gens dans une fraternité égalitaire, de directives morales qui guidaient leur comportement social, de croyances qui élevaient les aspects spirituels de la vie au-dessus des choses matérielles, le village africain permettait une sorte d’harmonie sociale grâce à laquelle il devenait bien souvent possible de se dispenser d’une autorité centrale. C’est assurément dans ce domaine que l’Afrique a le mieux déployé son génie authentique, à savoir sa capacité d’organisation sociale, (...) soucieuse qu’elle était de la qualité des relations individuelles plutôt que du progrès matériel.”

LA VIE DE FAMILLE: Une dépêche publiée dans la presse renfermait cette remarque sur les sociétés de l’Afrique traditionnelle: “Les jeunes, les vieux, les infirmes ne sont jamais laissés sans nourriture, sans soins ou sans abri, aussi longtemps qu’un parent ou un membre de leur tribu possède quelque chose à partager. Les membres d’une même famille travaillaient ensemble, et, à la base, les villages étaient et demeurent des groupes profondément unis de ‘familles’ au sens large. Les enfants grandissaient dans un cadre familial.

L’HOSPITALITÉ: Dans l’Afrique de jadis, cette qualité était courante. L’inconnu était accueilli sans réserves. Deux écrivains américains blancs qui vécurent quelque temps avec certaines des tribus les plus primitives de l’Afrique ont fait respectivement les remarques suivantes: “L’hospitalité des Noubas constitue une expérience extraordinaire.” Et: ‘Les Masaï ont un niveau spirituel, une dignité humaine, une chaleur, un humour, un sens de la famille et de l’amitié hautement développés. J’en suis arrivé à l’idée que les Masaï avaient cultivé une personnalité vraiment à part.’

L’APPLICATION DE LA LOI: Tous les villages avaient des chefs, des anciens et un système judiciaire. Les délits étaient punis, et les délinquants étaient bannis. On connaissait alors la sécurité, et la vie dans un village était dans l’ensemble détendue et chaleureuse.

Oui, l’amour de la famille, l’hospitalité, l’application de la loi, constituent assurément des aspects précieux, particulièrement au sein d’un monde froid dans lequel les vrais amis et les liens familiaux étroits deviennent l’exception, tandis que le mépris de la loi ne cesse d’augmenter. La vie traditionnelle africaine jugeait au contraire tout cela important. Mais que sont devenues ces valeurs?

Qu’est-​ce qui a changé?

LA VIE DE FAMILLE: “Aujourd’hui, les problèmes des sociétés prospères commencent à nous éprouver durement, notamment la drogue, les conflits liés à l’adolescence et l’accroissement effarant des divorces.” — Ebomuche Oguuh-ibe, écrivain africain.

“Les parents négligent leur rôle. (...) La conduite équilibrée et la surveillance qui caractérisaient la famille africaine de jadis font aujourd’hui totalement défaut.” — Francis Uzoeshi, étudiant africain.

L’HOSPITALITÉ: “L’hospitalité disparaît parce que l’on n’a plus confiance dans un visiteur inconnu. Peut-être est-​il un voleur...” (Les coutumes bantoues, angl.). En outre, beaucoup n’ont plus les moyens d’offrir l’hospitalité tout en maintenant leur niveau de vie ou en pourvoyant aux besoins de leurs proches.

L’APPLICATION DE LA LOI: “Il est temps de faire la guerre à la criminalité.” “La violence de notre pays.” “Guerre à la corruption.” — Titres de journaux parus dans la presse africaine.

“Les gens tendent de plus en plus à se montrer endurcis et égoïstes, au point de ne pas s’occuper de ce qui peut arriver à leur voisin immédiat, contrairement à la croyance africaine traditionnelle dans la fraternité humaine.” — Oguuh-ibe, écrivain africain.

D’où vient le changement?

On a posé à un groupe de jeunes mères d’Afrique du Sud la question suivante: “Qu’est-​ce qui cause le plus d’ennuis: la bière ou l’argent?” Leur réponse unanime fut celle-ci: “L’argent.” Certes, ce n’est pas l’argent en soi, mais ce que l’on fait pour l’acquérir et la manière dont on en use qui sont en cause.

Par exemple, pour gagner davantage d’argent, certains hommes partent en ville et laissent leur femme cultiver le lopin de terre familial et élever leurs enfants. Les longues heures de solitude soumettent le mari à la tentation de boire et de tromper sa femme. Certains prennent même une concubine à demeure. Face à ces pressions nouvelles, le mari ne parviendra peut-être même plus à envoyer de l’argent chez lui, ce qui ne fera qu’ajouter au fardeau que les siens doivent déjà supporter. Parfois, il ne rentre chez lui qu’une ou deux fois par an.

Pourtant, même lorsque l’homme et la femme vivent ensemble dans une ville, la femme prend souvent un travail pour compléter le salaire de son mari. Dans bien des cas, les enfants sont laissés au foyer sous la garde d’une domestique qui elle-​même n’est parfois qu’une fillette. À défaut d’une bonne éducation, ces jeunes contribuent à l’accroissement énorme de la délinquance juvénile et de la débauche qui sévissent dans maintes villes d’Afrique. Ce problème est particulièrement aigu sur le continent africain, du fait que près de la moitié de la population a moins de seize ans.

L’effet ravageur de la poursuite des richesses ressort clairement de ce qui se passe avec certains Noubas. Leni Riefenstahl, écrivain qui a vécu avec cette tribu, a rapporté que, jadis, elle pouvait laisser pendant des mois son matériel photo dans des caisses ouvertes, mais, ces derniers temps, elle a dû changer, en raison des vols. Elle écrit: “À la suite d’une très médiocre récolte, certains membres de la tribu ont dû se rendre en ville pour se procurer de l’argent en vendant du bétail ou quelques chèvres. Dans les villes, ils ont découvert combien il était facile d’acheter tout ce que l’on veut avec de l’argent, ce qui a eu sur eux un effet ravageur.”

Avant d’entrer en contact avec la vie moderne, ces gens vivaient pratiquement en autarcie. Riefenstahl ajoute: “Ils ne connaissaient rien d’autre, et cette vie suffisait à leur bonheur. La possession d’argent leur était inconnue. Mais, bientôt, la marche inéluctable de la civilisation atteindra les Noubas de Mesakin et les changera eux aussi.”

Dans leur poursuite des biens que l’ère moderne permet d’acquérir, beaucoup sont tombés dans un autre piège.

L’esclavage du crédit

“Ces facilités de crédit constituent un piège terrible, écrivait un couple africain. Elles permettent d’acheter sans difficultés des choses qui semblent bon marché, alors que c’est loin d’être le cas. Le fait que l’on puisse entrer dans une boutique et y acheter un vêtement sans le payer comptant, est un véritable miroir aux alouettes. Quant au paiement, eh bien, on y pensera plus tard. Mais quand ‘plus tard’ arrive, avec la facture, les gens se rendent compte qu’ils n’ont pas les moyens de payer, et c’est alors que l’on ‘s’amuse’. Le public devient véritablement esclave de ces magasins de vente à crédit, tant est grand son désir d’acquérir de nouveaux biens. Je suis allé dans des foyers équipés de chaîne hi-fi, de meubles magnifiques, d’une voiture neuve, mais où il n’y avait pas assez d’argent pour manger parce qu’il fallait rembourser des crédits. L’homme et la femme devaient tous les deux travailler, et les enfants couraient les rues.”

Sous ce rapport, les Africains sont loin d’être seuls. L’endettement par le crédit constitue un problème considérable partout. C’est ainsi qu’un Américain sur vingt croule sous les dettes, du fait que près de 60 pour cent de tout son budget passe dans le remboursement de crédits.

Cela a des effets catastrophiques sur les plans mental et affectif. Une personne endettée jusqu’au cou à la suite d’achats à crédit écrit ce qui suit: “J’ai perdu mon travail, et mon allocation de chômage ne suffit pas à couvrir le remboursement minimum, encore moins à régler mon loyer et à acheter de la nourriture. J’en suis arrivé à vendre mon sang et à faire n’importe quel travail. À fuir les créanciers, je deviens fou. Je suis dans un état de délabrement nerveux total.”

Tous n’ont pas changé

Certes, tous les Africains n’ont pas perdu leur bon sens et rejeté les valeurs traditionnelles pour jouir des bienfaits de la technique moderne. Il reste beaucoup de personnes droites et honnêtes dans toute l’Afrique.

Un correspondant de la revue National Geographic, qui avait fait un séjour en Afrique, a noté une certaine malhonnêteté chez les gens, tout en reconnaissant sincèrement ce qui suit: “J’aimerais aussi parler (...) d’un jeune homme qui a refusé de l’argent après m’avoir guidé pendant plusieurs heures sur le site d’un projet d’irrigation. J’aimerais aussi mentionner cette employée d’une laverie qui m’a rendu les 80 naïras [près de 25 000 francs CFA] que j’avais oubliés dans une poche de ma chemise. Enfin, j’aimerais citer la gentillesse que m’a montrée un homme que je m’étais permis de traiter d’idiot.”

Tous ceux qui se rendent en ville ne changent pas forcément leur système de valeurs. Peut-être certains se déplacent-​ils parce qu’ils y sont obligés, mais ils gardent leurs bons principes et veillent à préserver l’unité de leur foyer. Ils ne sont pas dupes de ce qu’offre une vie qui ne tourne qu’autour de l’argent et du confort qu’il permet d’acquérir. Ces gens savent qu’il y a d’autres choses plus précieuses.

Où est la belle vie?

Rappelez-​vous le jeune homme cité au début de cet article, celui qui croyait que la vie urbaine allait lui procurer le vrai bonheur. Son récit se poursuit ainsi:

‘Voilà six mois que je suis en ville. J’ai quitté mon premier emploi parce que les heures de travail étaient longues et pénibles, puis j’ai pris un nouvel emploi que j’ai quitté aussi, pour en prendre un troisième. Les conditions n’ont guère changé, sauf que ma paye est moindre. Je me suis laissé prendre par le rythme de la vie citadine: Je n’ai plus un sou avant la paye, puis c’est l’abondance à la fin du mois. Finalement, tout ce que je possédais est engagé au mont-de-piété, et je mène une vie aussi terne que lorsque j’étais chez moi.

‘Tous les soirs, après le travail, j’ai parcouru les rues pour en observer le spectacle. On voyait toujours la même chose, les mêmes files de voitures, les mêmes femmes élégantes dans les taxis, les mêmes garçons bien habillés. D’où tenaient-​ils tout cela? Il y a un truc quelque part. Jamais je n’ai tant travaillé qu’en ce moment, mais l’argent, dont je n’aurais jamais cru que l’on pouvait en gagner tant, repart aussi vite qu’il est arrivé. Je commence à me rendre compte que la chance n’a jamais souri à des gens comme moi.’

Si tous ceux qui se rendent dans une grande ville ne finissent pas comme notre jeune homme, nombre d’entre eux voient néanmoins l’inanité de la poursuite du bonheur au travers de biens matériels. Ils aspirent à la vie simple qui existait jadis. Non pas qu’ils veuillent retrouver la misère, comme certains, ni ressusciter tous les aspects de la culture traditionnelle, mais c’est plutôt que certaines choses leur manquent, telles qu’une famille unie, l’hospitalité, l’application de la loi, toutes valeurs qui ont mal résisté à la vie moderne.

Peut-être vous demandez-​vous aussi si votre vie pâtit du matérialisme et si vous ne feriez pas bien de changer? Mais comment? L’article suivant vous montrera une solution concrète qui a déjà été adoptée par des milliers d’Africains.

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