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  • g80 8/10 p. 27-28
  • La chasse et la pêche à l’ancienne

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  • La chasse et la pêche à l’ancienne
  • Réveillez-vous ! 1980
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Réveillez-vous ! 1980
g80 8/10 p. 27-28

La chasse et la pêche à l’ancienne

LA MAJORITÉ des gens qui vont à la pêche sont munis d’une gaule ou d’un filet. Quant à la chasse, elle se pratique en principe avec un fusil. Mais, dans le sud des Philippines, chez les Mandaya, j’ai appris à vivre de ma chasse et de ma pêche avec un tout autre équipement.

Ma formation a commencé dès l’âge de cinq ans. Peut-être quantité de lecteurs jugeront primitive la méthode que l’on m’a alors enseignée, mais, grâce à elle, notre famille puisait au garde-manger de la forêt toute la viande et tout le poisson qui lui étaient nécessaires. Il y a des milliers d’années, on utilisait certainement des techniques identiques, lorsque, peu après le Déluge, Dieu dit à l’humanité: “Tout animal qui se meut et qui est vivant pourra vous servir de nourriture.” — Gen. 9:2, 3.

La pêche dans la jungle

C’est ainsi que pour pêcher, nous ne nous servons ni de canne ni de filet. Alors comment s’y prend-​on? Eh bien, avec les mains! Mon père m’a enseigné à attraper à la main les poissons, les crevettes, les crabes, les homards, aussi bien dans les rochers que dans les herbes. J’ai également appris à me servir de nasses en bambou ou en ronces. La nuit, je disposais des appâts à l’intérieur, et, le matin, en principe, j’avais pris quelque chose.

Dans notre tribu, la pêche se pratiquait souvent avec un arc et des flèches. J’ai appris à imiter le bruit d’un certain poisson tout en me tenant tapi sur une branche au-dessus de l’eau. Dès que le poisson venait à la surface, je lui décochais une flèche et je plongeais récupérer ma prise.

Une autre méthode pour attraper le poisson consistait à creuser dans la berge un trou d’environ 60 centimètres de haut sur 80 de long et 30 de profondeur. Je fermais ce trou par une claie en bambou qui comportait une ouverture faite de telle sorte que lorsqu’un poisson était entré, il ne pouvait plus ressortir.

Une autre méthode de pêche faisait intervenir de cinq à dix personnes. Nous édifiions une sorte de muret à l’extrémité d’un étang ou sur un ruisseau, puis nous progressions lentement dans sa direction en frappant la surface de l’eau avec des bâtons. Les poissons, les tortues et même de petits crocodiles se précipitaient vers notre enclos. Oui, oui, nous mangions aussi du crocodile...

Dans l’eau, on trouve souvent de grandes anguilles sous des troncs d’arbre, des racines, des branches ou des feuilles. Pour les attraper, il suffit d’enfoncer une lance dans tout ce qui traîne à la surface de l’eau. S’il s’y trouve une anguille et que nous l’ayons touchée, elle flotte à la surface.

Quand la nuit était d’encre, nous trompions nos proies avec une lampe. Lorsque le poisson s’approchait, nous l’achevions avec une arme appropriée.

Les talents du chasseur dans la jungle

Mon père m’avait également enseigné à chasser en forêt. La chasse est une activité vitale dans des familles comme la nôtre, qui doivent trouver elles-​mêmes leur nourriture. Une leçon que j’ai vite retenue, c’est qu’un chasseur n’emprunte pas les sentiers battus, puisque les animaux les évitent. Nous avons donc appris à nous frayer un chemin dans les taillis, où l’on se fait écorcher par les épines et les feuilles, et où il faut faire attention aux moustiques, aux fourmis, aux abeilles et aux serpents.

Comme la poursuite d’une bête peut prendre plus d’une journée, j’ai appris à trouver des endroits sûrs pour me reposer et à allumer un feu pour cuire ma nourriture. Il fallait également que je connaisse quelles plantes, quels fruits et quelles baies étaient comestibles, et à quel moment on trouvait des œufs dans les nids. J’ai également découvert comment l’on trouve de l’eau potable dans les plantes grimpantes, rotin et autres. Oui, c’est la connaissance de la jungle qui faisait la différence entre un estomac plein et un estomac vide, voire entre la vie et la mort.

Comment les chasseurs indigènes font-​ils pour ne pas se perdre dans la jungle? C’est que nous apprenons à interpréter la direction du vent et à nous repérer en fonction du soleil et des étoiles.

Il faut également développer ses cinq sens. Une bonne vue est essentielle pour distinguer une proie dans une masse de végétation. Il faut également avoir l’ouïe fine pour détecter les déplacements des animaux. Enfin, j’avais aussi l’odorat suffisamment développé pour savoir quand il y avait des singes, des cochons sauvages, des oiseaux, des chauve-souris ou des serpents à proximité.

Le chasseur peut devenir gibier

Parfois la chasse exige la participation de tout un village. Les habitants forment un grand cercle et se rapprochent d’un enclos en frappant les buissons, si bien que les cochons sauvages sont rabattus vers l’enclos. Une fois que l’on a attrapé le gibier, le chef du village répartit les dépouilles en fonction de la taille des familles.

Une autre méthode de chasse au daim consiste à brûler quelques arpents de forêt et à attendre. Les daims adorent lécher les cendres de bois brûlé, si bien qu’ils arrivent à la tombée de la nuit. Le chasseur les attire avec une lampe.

Mon père m’a appris à reproduire habilement les cris des animaux. Tout comme nous imitions le bruit de certains poissons, nous savions aussi nous cacher derrière un arbre fruitier et reproduire l’appel de divers oiseaux. Quand ils volaient vers nous, nous leur décochions une flèche, ce qui, soit dit en passant, n’est pas facile.

Pour attraper les coqs sauvages, nous mettions un coq apprivoisé dans un enclos camouflé avec des branchages et du feuillage. Le chasseur imitait alors le cocorico, et notre coq lui répondait. Les autres coqs du voisinage considéraient une telle réponse comme un défi et accouraient lui donner une leçon. Une fois qu’ils avaient pénétré dans l’enclos, ils étaient à nous.

Quelquefois, le chasseur doit faire attention. Nous n’étions pas les seuls habitants de la jungle à chercher notre dîner. C’est ainsi que parfois l’on entendait un cri qui évoquait celui d’un coq sauvage. C’était en réalité un serpent noir qui essayait de tromper le coq sur lequel il avait jeté son dévolu. Et le reptile ne voit pas du tout d’un bon œil l’irruption de l’homme sur son territoire de chasse.

Je continue à chasser et à pêcher

Il s’est écoulé bien des années depuis que j’ai quitté la jungle. Néanmoins, il s’y trouve toujours des habitants de ma tribu qui se servent encore des vieilles méthodes léguées par la tradition.

Ayant été moi-​même chasseur, je sais pertinemment quelles qualités réclame cette activité. Mais, depuis près de trente ans, je m’applique avec joie à une autre forme de ‘chasse’ et de “pêche”. Ma femme et moi nous consacrons en effet à une œuvre qui confère la vie: la chasse aux personnes qui ont un cœur droit envers Dieu et qui désirent le servir. Mais cette fois, les “proies” que nous attrapons se voient offrir la possibilité de vivre éternellement dans un nouvel ordre juste (Mat. 13:47, 48). — D’un de nos lecteurs.

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