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  • g81 22/11 p. 12-16
  • Une pêche controversée

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  • Une pêche controversée
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Réveillez-vous ! 1981
g81 22/11 p. 12-16

Une pêche controversée

‘J’ai abandonné une sorte de pêche pour en entreprendre une autre.”

Le pêche au thon a fait l’objet d’une controverse depuis que le gouvernement des États-Unis a limité le nombre de marsouins qui peuvent être tués dans les filets des pêcheurs de thons. “Réveillez-vous!” a interrogé Roger Soares qui, pendant des années, a commandé un bateau de pêche. Il est retraité à présent et s’occupe d’une autre sorte de pêche qui, elle aussi, est controversée.

Par un membre de la rédaction

“LA SENNE encerclait le banc de marsouins, et son bord supérieur était soutenu par des flotteurs en liège. Le reste s’enfonçait dans l’eau à plusieurs brasses de profondeur. Le filet, sans fond, formait une sorte de mur circulaire, qui descendait assez bas pour entourer les thons qui nageaient sous les marsouins. Tandis que d’autres pêcheurs fermaient le bas du filet, deux jeunes hommes et moi avons sauté dans l’eau pour aider les marsouins à passer par-​dessus la ligne de flotteurs et à se libérer. C’était un travail dangereux, car des requins se trouvaient également pris dans le filet.”

Roger Soares, un pêcheur de thons, raconte par ces mots l’une de ses tâches. Il insiste sur un point: les pêcheurs dignes de confiance font grand cas des marsouins et s’efforcent d’en sauver le plus possible.

Je lui demande alors: “Comment avez-​vous débuté dans ce métier?”

“J’ai suivi l’exemple de mon père. Il est portugais et à cette époque la plupart des pêcheurs de thons de San Diego (Californie) étaient portugais, italiens au japonais. Il a commencé à l’âge de dix ans, alors qu’on pêchait encore le thon à la ligne. Ce n’est que plus tard qu’on s’est servi de filets. Il travaillait avec son frère et finalement ils achetèrent un bateau, puis plusieurs. À 16 ans, j’ai commencé à travailler sur le bateau de mon père pendant l’été. On pêchait à la ligne avec amorce. C’était en 1956, et à ce moment-​là, sur la côte ouest, seuls cinq ou six thoniers utilisaient des sennes en nylon. Deux ans plus tard, je me suis mis à utiliser des filets. C’est pourquoi il fallait plonger dans l’eau pour aider les marsouins à passer par-​dessus la ligne de flotteurs.”

“Mais il y avait aussi des requins?”

“En effet. Les hommes étaient parfois blessés. J’ai même connu un garçon qui est mort après avoir été attaqué par un requin.” Après une pause, il poursuit: “À l’âge de 21 ans, je suis devenu capitaine d’un des bateaux, un grand thonier.”

Le rôle des marsouins

“Depuis qu’ils utilisent la senne, les pêcheurs ont-​ils dû tenir compte des marsouins?”

“Oui”, répond Roger, et il explique: “Quand on pêchait encore les thons à la ligne, on avait remarqué qu’ils se trouvaient souvent sous les bancs de marsouins. Quand on a commencé à se servir de filets, on faisait descendre ceux-ci autour des marsouins pour attraper les thons qui nageaient dessous.”

“Sait-​on pourquoi les thons nagent sous les marsouins?”

“Il peut y avoir une sorte de symbiose. Peut-être qu’en plongeant et en sautant, les marsouins dispersent quantité de nourriture que les poissons saisissent. On trouve également des thons sous des tronçons de bois ou d’autres épaves, à cause de l’ombre ou des effets acoustiques qui se créent à cet endroit. C’est peut-être aussi à cause de l’ombre que forment les marsouins que les thons nagent au-dessous d’eux. Mais il y a sans doute d’autres raisons encore.”

“Cependant, poursuit-​il, il n’y a pas toujours des thons sous les bancs de marsouins. Nous ne savons pas pourquoi. Il faut guetter certains signes. Y a-​t-​il des poissons qui sautent autour des marsouins, des frégates qui volent en cercles au-dessus d’eux, de petits pigeons blancs qui rasent l’eau? Voilà autant de signes qui annoncent la présence de thons.”

“Quand vous avez situé un banc de marsouins avec des thons au-dessous d’eux, comment procédez-​vous?”

“On envoie des canots qui tournent autour des marsouins pour les rassembler. Les thons restent au-dessous de ces derniers. Le filet, empilé à l’arrière du bateau est attaché par une extrémité à une petite embarcation et par l’autre au grand bateau. L’embarcation glisse sur l’eau, tirant un bout du filet. Le grand bateau décrit un cercle autour des marsouins en tirant l’autre bout du filet. Pendant ce temps, les canots maintiennent les marsouins à l’intérieur du filet qui les encercle, jusqu’à ce que la boucle soit fermée. Ensuite, on ferme le bas du filet...”

Je l’interromps: “Un peu comme on tire les cordons d’une bourse?”

“Exactement. Ensuite, on commence à tirer la ligne de flotteurs qui maintient le filet à la surface, jusqu’à ce qu’elle se resserre autour de son chargement de poissons et aussi des marsouins, bien entendu. Dans le passé, beaucoup de marsouins mouraient dans les filets et les écologistes élevèrent des protestations. Le gouvernement des États-Unis limita le nombre de marsouins qui pouvaient être tués et cette décision exaspéra les pêcheurs.”

Les quotas

Je l’interroge à propos des quotas.

“En 1977, les quotas permettaient de tuer plus de 62 000 marsouins. Les pêcheurs en tuèrent 24 100. En 1980, les quotas étaient descendus à 31 100 et seulement 12 400 marsouins furent tués.”

“Comment les pêcheurs ont-​ils pu diminuer autant le pourcentage de morts?”

“Par la manœuvre suivante: Quand le fond du filet a été fermé, on tire la ligne de flotteurs vers le bas de façon qu’elle perde son mou et forme un grand cercle régulier. On fait alors machine arrière avec le bateau. Il s’opère une résistance sur le filet chargé de poissons. De ce fait, la partie de la ligne de flotteurs la plus éloignée du bateau s’enfonce de 30 à 60 cm sous la surface, ce qui crée une sortie de secours pour les marsouins. Les hommes se dirigent de ce côté, afin d’aider les marsouins à passer par-​dessus les flotteurs.

“Cependant, tous ne passent pas. Certains plongent au contraire; parfois leur museau se prend dans le filet et ils étouffent. Pour réduire ce genre de pertes, on remplace, aux endroits critiques, le filet à grosses mailles par du filet à mailles serrées. À l’origine, les jours du filet de nylon étaient de 11 cm; les marsouins introduisaient leur museau dedans et ils restaient pris au piège. Cela n’arrive pas si les mailles du filet sont plus serrées.”

“Quelle est la grandeur des filets?”

“Quand j’ai débuté dans le métier, ils mesuraient 450 brasses de long et 36 de profondeur. Une brasse équivaut à 1,80 m. À présent, ils ont plus de 1 000 brasses de long et 70 ou 80 de profondeur.”

“Je suis sûr qu’épargner ainsi un plus grand nombre de marsouins doit coûter à la fois du temps et de l’argent. Pourtant, j’ai lu il y a quelques années qu’une prise de thon valait un million de dollars. Ce doit être beaucoup plus à présent.”

“En effet, mais le prix du carburant est monté en flèche. Un bateau en mer pendant quatre ou cinq mois consomme pour plusieurs centaines de milliers de dollars de carburant. Il y a les frais de nourriture de l’équipage. Le crédit est de plus en plus cher. Et comme vous le disiez, respecter les quotas du gouvernement en ce qui concerne les marsouins coûte du temps et de l’argent. C’est une chose dont les concurrents des autres pays n’ont pas à se soucier. Tout cela n’est rien, car il faut encore remplir le bateau de thons.”

“Vous n’êtes guère optimiste.”

“Les pêcheurs gagnent bien leur vie, mais si l’on calcule leur salaire horaire, il n’est pas tellement élevé.”

“Vous êtes à la retraite, maintenant. Vous devez avoir quelques souvenirs intéressants de vos années passées en mer.”

Les souvenirs

“Oui, c’est vrai. Le travail difficile de l’équipage. Les grosses prises. La mer paisible et calme ou sauvage sous l’assaut de la tempête. Les marsouins. Ils sont si malins. Il y en a qu’on n’attrape jamais, qui ne se laissent pas rassembler par les canots, qui ne réagissent pas quoi qu’on fasse. Ils nous regardent arriver et s’en vont, emmenant les thons avec eux.

“Et cependant, s’ils sont tellement malins, pourquoi n’y en a-​t-​il pas davantage qui sautent par-​dessus les flotteurs et s’échappent? Les pêcheurs pensent qu’à cause de leur sonar, ils prennent peut-être les flotteurs et le filet pour des obstacles. Un jour que j’étais dans l’eau pour les aider à franchir la ligne de flotteurs, l’un d’eux vint mettre son museau sous mon bras tout en ne cessant de secouer la tête, comme pour me demander de le faire passer par-​dessus le filet. Cela m’a touché. Je comprends qu’on puisse s’attendrir à leur sujet.

“Un autre souvenir inoubliable: Nous avions situé un grand banc de marsouins et tout indiquait que quantité de thons se trouvaient au-dessous, car des poissons sautaient autour et des oiseaux volaient en cercles. Mais deux orques traquaient le banc, un de chaque côté. Pendant une demi-journée, ils poursuivirent les marsouins terrifiés, afin de briser leur résistance. Par moment, trois ou quatre marsouins quittaient le banc pour détourner leurs poursuivants, mais en vain. Les marsouins, épuisés, se serraient les uns contre les autres. Les orques se lancèrent alors au milieu du banc.

“J’espérais toujours attraper les thons sous les marsouins. J’ai donc dirigé le bateau parmi les fuyards, pensant effrayer les orques. Mais ils ignorent la peur. Soudain, l’un d’eux se dressa hors de l’eau à trois mètres de moi et se saisit d’un marsouin bondissant, comme un chien attraperait un os. Puis il disparut dans les flots d’un bleu limpide, le marsouin dans la gueule. Je n’oublierai jamais cette scène.”

Tous deux, nous restons pensifs. Finalement je lui demande: “Vous êtes à la retraite à présent. Pourquoi? Vous êtes encore jeune.”

“Il y a différentes raisons. J’ai quitté le métier en 1972. Le poids du travail était toujours plus lourd. L’industrie avait de plus en plus de problèmes. Nous avions les écologistes sur le dos. Le gouvernement nous enfermait toujours plus dans un filet de réglementations. D’ailleurs, c’était une bonne chose, car les pêcheurs ont ainsi été obligés d’épargner des milliers de marsouins. Cependant, à cause de cela, nos frais augmentaient et nos prix diminuaient. Je me sentais pressé de toutes parts. Harcelé par le gouvernement et diverses associations, j’étais comme un poisson rouge dans son bocal. J’en avais assez de toutes ces tracasseries, alors j’ai renoncé à la profession.”

Roger sourit et ajoute: “J’ai abandonné une sorte de pêche pour en entreprendre une autre, tout aussi controversée.”

Une autre sorte de pêche

“Cela nécessite une explication. Je sais quelle pêche vous avez abandonnée, mais quelle autre avez-​vous entreprise et comment?”

“Jésus en parle en Matthieu 4:19. Il dit: ‘Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.’ Le ‘comment’ est une longue histoire.” Il prend le temps de réfléchir et raconte son histoire:

“Ma femme et moi étions catholiques. Mais le catholicisme ainsi que toutes les autres religions m’ont déçu. Nos plus graves discussions avaient pour objet le fait d’aller ou de ne pas aller à l’église. Ma femme s’y rendait, moi je ne voulais pas. Je l’accompagnais, puis je sortais et les enfants restaient avec moi. Cela la contrariait beaucoup. ‘Tu donnes le mauvais exemple’, disait-​elle. ‘Je regrette, rétorquais-​je, mais cela ne m’apporte rien.’

“Je croyais en Dieu. En mer, j’ai vu à maintes reprises des manifestations grandioses de sa puissance et je pensais souvent au Psaume 107:23-30, qui dit: ‘Ceux qui descendent en mer sur les navires, faisant le commerce sur les vastes eaux, ceux-là ont vu les œuvres de Jéhovah et ses œuvres prodigieuses dans les profondeurs, ils ont vu comment il donne l’ordre et fait lever un vent de tempête, qui soulève ses vagues. Ils montent aux cieux, ils descendent aux gouffres. À cause du malheur leur âme se voit en train de fondre. Ils ont le vertige et titubent comme un homme ivre, et toute leur sagesse s’avère embrouillée. Et ils se mettent à crier vers Jéhovah dans leur détresse, et des angoisses où ils sont, il les fait sortir. Il fait revenir au calme la tempête de vent, si bien que les vagues de la mer se taisent. Et ils se réjouissent de ce qu’elles s’apaisent, et il les mène au port de leurs délices.’”

Entre temps, Elisabeth nous a rejoints. Elle raconte combien l’Église catholique l’avait finalement déçue quand fut organisée une nuit de “Las Vegas”. Il y avait des jeux d’argent, les maris étaient croupiers, les femmes servaient des cocktails. L’assistance comptait même un prêtre homosexuel. Cette soirée a vraiment ébranlé sa foi en l’Église.

“Puis, se rappelle Elisabeth, deux choses se sont produites. Un jour, en revenant de l’école catholique, ma fille m’a dit: ‘Maman, c’est décidé, je n’y remets plus les pieds.’ J’ai été choquée. ‘Qu’est-​ce que cela signifie? Ne veux-​tu pas apprendre à connaître Dieu?’ ‘Je n’apprends rien du tout, me dit-​elle, le langage des gens est vulgaire et leur conduite est mauvaise. Je perds mon temps.’ Je l’ai donc retirée de l’école. J’étais inquiète: j’ai beaucoup prié, car je voulais que Dieu ait sa place dans notre famille.

“C’est à peu près à ce moment-​là que la deuxième chose s’est produite. Nous avons trouvé un tract dans notre boîte aux lettres.”

Roger reprend l’histoire.

“Ma femme me donna ce tract et dit: ‘Lis donc cela. Ça a l’air bien.’ Je l’ai lu et, en effet, cela avait l’air bien. Nous avons appris plus tard que le tract venait des Témoins de Jéhovah et que ma mère étudiait avec l’un d’eux depuis plus d’un an. Elle envoya ce Témoin (une dame) chez nous. Je me suis mis à discuter avec elle. ‘Comment savez-​vous que votre religion est la bonne? La religion, c’est de l’exploitation sur une grande échelle!’

“Néanmoins, une étude biblique fut conduite dans notre foyer. J’y assistais uniquement pour examiner ce qui se passait. Ces gens étaient peut-être des communistes et je ne voulais pas que ma femme et mes enfants subissent un lavage de cerveau. Et je me suis rendu à l’évidence: ils n’étaient pas communistes et il n’y avait pas de lavage de cerveau. Tout ce qu’ils disaient, ils le prouvaient en se basant sur la Bible.

“Cette première étude eut lieu un lundi soir. Le mardi soir, nous sommes allés à la Salle du Royaume, le lieu de réunion des Témoins, et avant la fin du mois, nous avons assisté à une de leurs assemblées. Ma femme et moi, nous nous sommes fait baptiser. Cela se passait en 1976. Depuis lors, nous sommes des Témoins actifs.”

“N’est-​ce pas un changement bien rapide? Vous pensiez que la religion est de l’exploitation, et maintenant vous lui consacrez votre vie. Comment expliquez-​vous cela?”

“Ce que j’ai appris au sujet de la Bible a fait impression sur moi, c’est vrai. Mais je pense qu’à ce moment-​là, ce qui m’a surtout frappé, ce sont les Témoins eux-​mêmes, particulièrement les enfants. Ils restaient assis tranquillement pendant les réunions, ils répondaient aux questions, ils avaient leur place dans le programme. Nous sommes allés visiter l’imprimerie des Témoins de Jéhovah et leur bureau principal à Brooklyn, New York. Là également nous avons été frappés de voir des centaines de jeunes hommes et de jeunes femmes consacrer bénévolement leur vie à la production de publications bibliques.”

Une nouvelle pêche, une nouvelle controverse

“Je suppose que cela a un rapport avec ce que vous disiez concernant une nouvelle sorte de pêche”, dis-​je.

“En effet. Tout à l’heure, j’ai cité les paroles de Jésus à Pierre et à André, des pêcheurs de la mer de Galilée. Jésus leur a dit de le suivre et qu’il ferait d’eux des ‘pêcheurs d’hommes’. Immédiatement, ils entreprirent cette nouvelle sorte de pêche, et c’est ce que j’ai fait moi aussi.”

“Vous avez dit aussi qu’elle était controversée.”

“Nous préférerions qu’elle ne le soit pas. Cependant Jésus avait averti les chrétiens qu’elle le serait et qu’elle diviserait les familles. Ces ‘pêcheurs’ subiraient la persécution de la part de particuliers et même de nations. Les Témoins de Jéhovah ont constaté que cette prophétie disait vrai. Leur œuvre a été interdite dans de nombreux pays, à diverses époques. En ce qui concerne la pêche au thon, les règlements du gouvernement peuvent se justifier; rien ne justifie qu’on mette obstacle à l’œuvre des ‘pêcheurs d’hommes’.”

Nous sommes restés assis en silence pendant un moment, puis Roger a résumé notre entretient en disant: “C’est la seconde fois que je me livre à une pêche controversée. Seulement, cette fois-​ci, il ne s’agit pas de sauver autant de marsouins que possible, mais autant de gens que possible.”

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