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Réveillez-vous ! 1981
g81 8/12 p. 25-27

Le monde passionnant de la traduction

LA CAMPAGNE publicitaire en Belgique d’un constructeur d’automobiles américain a presque échoué parce que en raison de l’analogie des termes dans la langue anglaise, on a traduit un mot du slogan anglais par “cadavre” au lieu de “carrosserie”. En France, les cadres d’une fabrique de soda frissonnèrent quand ils lurent dans les media qu’au lieu d’être “le rafraîchissement de l’amitié”, leur boisson “refroidissait l’amitié”.

Les anecdotes de ce genre ne sont pas rares dans l’univers de la traduction. Elles soulignent la difficulté de traduire d’une langue dans une autre et le défi que cela représente. Toutefois, dans un monde où l’on parle environ 3 000 idiomes, traduire est une nécessité absolue. La diplomatie internationale, le commerce, l’éducation, les voyages et une foule d’autres activités dépendent du travail des traducteurs, des hommes et des femmes qui travaillent silencieusement à l’arrière-plan, tâchant de faire cheminer les idées et les informations à travers les obstacles de la barrière des langues.

Pièges et dangers

La seule connaissance de deux ou plusieurs langues ne suffit pas pour traduire avec succès. Une profonde intelligence du sujet est requise du traducteur qui veut se spécialiser dans un domaine; il doit l’étudier en profondeur afin d’éviter les pièges. Et ceux-ci ne manquent pas. Par exemple, un article paru dans l’édition danoise du Reader’s Digest sur l’Égypte antique, mentionnait Moïse et les dix “tablettes”. Apparemment, le traducteur avait confondu les deux mots anglais “plagues” [plaies] et “plaques” [plaques], et mélangé les dix plaies avec les tablettes des Dix Commandements.

Certains termes ne sont pas aussi simples qu’il le semblerait lorsqu’il faut les traduire dans une autre langue. Par exemple, “benzin” [essence] en danois ne correspond pas à “benzene”, “benzine” ou “benzol” en anglais. C’est ce que les Anglais appellent “petrol” et les Américains “gasoline” ou “gas”. D’un autre côté, ce qu’on appelle “petroleum” [pétrole lampant ou kérosène] au Danemark, on l’appelle “paraffin” en Angleterre et “kerosene” aux États-Unis; et “paraffin” [paraffine] aux États-Unis correspond à “wax” en Grande-Bretagne. Déroutant, n’est-​ce pas? Mais, pour un traducteur, les problèmes de ce genre ne se comptent plus et quelques-uns ne peuvent pas être résolus de façon satisfaisante, même à l’aide d’un dictionnaire.

Un mot a rarement tous les sens de son équivalent dans une autre langue, dans la mesure où celui-ci existe. Souvent, le traducteur doit choisir parmi plusieurs termes similaires, en tenant compte du sujet traité, du contexte, du style et de nombreux autres facteurs. Faire le bon choix peut être décisif. Il y a quelques années, un produit japonais se fit une mauvaise réputation parce que le traducteur qui rendit le mode d’emploi en anglais ne vit pas la différence évidente entre “famous” [célèbre] et “notorious” [tristement célèbre].

On ne doit pas non plus ignorer l’association des idées et les connotations d’un terme. Prenons comme exemple le mot biblique rendu en anglais par “Armageddon”, que le dictionnaire Webster’s définit comme “une bataille finale et décisive entre les forces du bien et du mal”. (Rév. 16:16.) Les Danois ont quelque chose de similaire avec le mot Ragnarok et les Allemands utilisent l’expression Götterdämmerung, rendue célèbre par l’opéra du même nom de Richard Wagner et qui signifie “crépuscule des dieux”. Néanmoins, un traducteur qui travaille sur un sujet biblique n’utiliserait ni l’un ni l’autre pour rendre “Har-Maguédon”, parce qu’ils évoquent le paganisme et la mythologie.

Les idiotismes et les figures de réthorique sont particulièrement difficiles à manipuler. Expliquons-​nous: Un article de Réveillez-vous! sur les bienfaits de la marche conseillait de marcher comme si l’on avait un but. Le texte anglais ne posait aucun problème. Mais on le traduisit en danois en utilisant l’expression “aller à un certain endroit”; or c’est une figure de réthorique qui veut dire à peu près la même chose qu’“aller aux cabinets”. Heureusement, on s’en rendit compte à temps et on corrigea le texte avant qu’il soit mis sous presse.

Science ou art?

Pour bien rendre un texte, le traducteur fait appel non seulement à son esprit, mais aussi à son cœur, à ses sentiments et à son expérience. Pour cette raison, il n’a pas été possible jusqu’à ce jour de construire une machine qui puisse faire le travail de façon satisfaisante sans l’aide de rédacteurs humains. Pourquoi cela? Parce que les langues sont extrêmement complexes et qu’elles diffèrent les unes des autres non seulement par le vocabulaire, mais aussi par la grammaire et la construction des phrases. Aussi, traduire implique plus que simplement trouver les mots correspondants dans une autre langue.

Jusqu’ici, les machines à traduire ou les ordinateurs ont obtenu quelques succès avec des textes scientifiques ou techniques. C’est parce que le style de ce genre d’écrits est assez semblable d’une langue à l’autre et le vocabulaire est relativement uniforme et limité.

Quand l’écrivain ou l’orateur est un artiste qui sait bien employer les mots, non seulement pour transmettre l’information, mais aussi pour exprimer le sentiment, l’émotion, la vision des choses et la motivation, il faut un artiste aussi habile que lui pour le traduire fidèlement. Cela est particulièrement vrai quand il s’agit de poésie, domaine dans lequel les sentiments et les idées sont exprimés avec précision par le choix et l’agencement des mots, la rime, le rythme et la construction grammaticale. Tout cela, et peut-être même la disposition du texte dans la page, doit être rendu dans la traduction. Aussi, comme dit un proverbe anglais, et c’est presque inévitable, “on perd quelque chose dans la traduction” de telles œuvres littéraires. Quand on prétend que des traductions sont meilleures que les originaux, il s’agit généralement là d’œuvres réécrites et non de traductions.

Même si l’écrivain ou l’orateur n’est pas aussi habile, le travail du traducteur n’est pas plus facile pour autant. Comment cela? Eh bien, le traducteur doit se rappeler cette règle fondamentale: il n’est pas l’auteur; il n’est donc pas autorisé à “améliorer” l’original. Sa tâche consiste à rendre la pensée, les sentiments et le ton de l’original aussi fidèlement que possible. Mais si le message de l’original n’est pas clair, que doit-​il transmettre? Il ne doit pas succomber malgré cela à la tentation de clarifier ce qui est obscur, de renforcer ce qui est peu convaincant ou de châtier ce qui est lourd. Faire preuve de retenue peut être un réel défi.

Idéal et réalité

L’idéal, c’est que la traduction soit aussi fidèle que possible à l’original. Dans la pratique, cependant, les opinions divergent quant à ce qu’est la fidélité. Certains maintiennent qu’une traduction fidèle doit conserver la forme de l’original: son style propre, le choix des mots et des expressions, ses figures de rhétorique, sa structure grammaticale et ainsi de suite. Mais, à cause des différences entre les langues, c’est plus facile à dire qu’à faire.

Prenons par exemple l’expression “comme à la prunelle de ses yeux”. Est-​ce que vous imaginez le problème du spécialiste qui traduit pour une ethnie qui ne connaît pas les prunelles et qui n’a pas ce mot dans sa langue? Même si le mot existe, l’expression peut être dénuée de sens et sembler étrange au lecteur. D’un autre côté, dans quelques langues, une expression équivalente est “précieux comme son cœur et son foie”. Mais est-​ce une prérogative du traducteur d’opérer un changement afin de faire comprendre l’idée au lecteur?

De tels problèmes amènent certains à soutenir que le fond du message est plus important que la forme et que la forme doit être changée, dans le but de préserver le fond et d’obtenir la même réponse ou réaction chez le lecteur. La question est donc: le fond ou la forme? C’est le dilemme auquel fait face tout traducteur.

Où trouver de l’aide?

Si vous êtes traducteur, ou espérez le devenir, que pouvez-​vous faire pour vous préparer? Il est évident que, tout d’abord, vous devez bien connaître les langues avec lesquelles vous travaillez. Mais que veut dire “bien connaître une langue”? Puisqu’une langue est inséparable de son milieu socioculturel, un traducteur professionnel bien connu en Europe suggère qu’un traducteur cultive “l’aptitude à entendre les citations cachées, les échos étouffés de la littérature classique dans la langue en question, ses proverbes, ses dialectes”. Il recommande que “celui qui traduit de l’anglais se familiarise au moins avec la Bible, Shakespeare, Alice au pays des merveilles et les comptines les plus connues”.

Vous pouvez aussi vous préparer en apprenant à connaître les gens pour lesquels vous traduisez. Allez vers eux et parlez avec eux. Écoutez ce qu’ils disent et notez comment ils raisonnent. Comprendront-​ils les mots savants ou étrangers? Devriez-​vous plutôt utiliser des expressions qui leur sont davantage familières?

Lire de bons livres dans la langue originale ainsi que leur traduction est d’une grande aide. Comparez l’original avec la traduction; cela peut être extrêmement instructif; vous apprendrez ainsi le métier en étudiant le travail des professionnels. Rappelez-​vous aussi que la langue n’est jamais figée; elle se développe et se transforme. Le traducteur doit donc être vigilant quant aux nouvelles tendances et au nouveau vocabulaire.

Comme pour tout, les progrès viennent avec la pratique. Toutefois, pour progresser, l’avis critique et les suggestions d’une personne qualifiée sont précieux. Et, bien entendu, vous devez être prêt à les accepter et à les appliquer, humblement et patiemment. On ne cesse jamais de progresser. La traduction est comparable à une discipline artistique. On ne peut vous enseigner que certaines choses; c’est à vous d’apprendre le reste.

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