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  • La jeunesse est en crise
  • Réveillez-vous ! 1982
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Réveillez-vous ! 1982
g82 22/7 p. 3-5

La jeunesse est en crise

LA JEUNESSE en crise? Pourtant, n’est-​il pas vrai que dans la plupart des régions du monde, les jeunes n’ont jamais été aussi bien? À la fois oui et non. Certes les jeunes sont plus favorisés matériellement que les générations précédentes, mais ils subissent aussi des contraintes inouïes. Dans les pays développés, les statistiques de criminalité juvénile et de suicides révèlent que l’argent ne fait pas le bonheur de la jeunesse. En voici un aperçu:

La perte du respect de soi

Des chercheurs de Chicago ont interrogé 1 331 adolescents dans les années 1960 et un groupe analogue à la fin des années 1970 ainsi qu’en 1980. Quelles furent leurs conclusions? “Sur une période d’environ dix-huit ans, la prise de conscience des adolescents américains est devenue, sans contredit, moins nette.” Selon cette étude, les adolescents d’aujourd’hui sont plus anxieux qu’autrefois et leurs préceptes éthiques sont plus bas. Vingt pour cent de ces jeunes disent connaître la vacuité émotionnelle et la plupart du temps la perplexité; ils préféreraient mourir que de continuer à vivre ainsi.

Pourquoi un tel changement? La lettre de Robert, un garçon de dix-neuf ans, en éclaire l’une des principales raisons: “Comme beaucoup de jeunes, je suis issu d’un foyer divisé. Toute la famille était à couteaux tirés. Il y avait très peu d’amour et chacun agissait à sa guise. Pendant la délicate période de l’adolescence, je ne reçus que très peu de conseils de mes parents. Ce fut très dur, car ce que je faisais ne donnait lieu ni à la discipline ni à des remarques constructives, mais plutôt à la critique. Je finis par me sentir mal aimé et rejeté. J’étais meurtris et malheureux sans en connaître le pourquoi. J’ai grandi comme un pied de vigne sur un treillage, mais lorsque je m’en suis écarté, personne ne m’a ramené dans la bonne voie.” De nos jours, l’histoire de Robert se répète très souvent.

Les jeunes ont fini par être déçus par la politique. C’est le cas de ce jeune manifestant d’Amsterdam qui confie: “Au fond de moi, je crois que le monde ne durera pas plus de cinq ou dix ans. Nous sommes arrivés à un stade où nous refusons de prendre la responsabilité d’un système que nous ne cautionnons plus.”

Qu’est-​ce que cela a suscité dans la jeunesse? Au fond, un sentiment de désaffection — l’impression que nul ne se soucie de leur vie ou de leur mort. Ajoutez à cela l’impression que le monde n’a pas d’avenir, et les conséquences sont terribles.

Le suicide à l’état “endémique”

Le suicide est peut-être l’émanation extrême de la désaffection et de la perte de l’espoir. Rien d’étonnant donc à ce que le taux de suicides chez les jeunes ne cesse d’augmenter dans nombre de pays occidentaux. Pour le docteur Cynthia Pfeffer, une psychiatre de l’Université Cornell, “le nombre d’enfants qui menacent et tentent de se suicider a augmenté. Les études menées dans les années 1960 révélèrent que 10 pour cent des enfants admis au service des consultations externes avaient un comportement de suicidants. J’ai fait récemment une enquête, déclare ce médecin, et le chiffre était de 33 pour cent”.

Chez les jeunes Américains, le suicide est l’une des causes principales de décès. Ainsi, en 1978, 3 500 jeunes entre vingt et vingt-quatre ans mirent fin à leurs jours, un chiffre supérieur à deux fois le nombre de suicides enregistrés dix ans auparavant. Pourtant, ces chiffres horribles effleurent seulement la désespérance de la jeunesse. Pour le docteur Calvin Frederick de l’Institut national de la santé mentale, “chez les jeunes, les tentatives de suicide surpassent le nombre réel de suicides dans un rapport de cinquante pour un”.

Une vague de criminalité juvénile

Tous les adolescents qui souffrent de désaffection ne se suicident pas. Certains commettent des meurtres à la place. Selon un rapport récent, ce sont “des Américains entre 18 et 22 ans qui constituent le groupe le plus meurtrier”. D’après le FBI, “en 1979, ils représentaient 25 pour cent des personnes arrêtées pour meurtre”. D’autres pays parviennent des rapports similaires — des gangs de jeunes citadins au Brésil, la violence scolaire au Japon et la délinquance juvénile en Inde.

Le problème n’est pas tant le nombre de crimes commis par les jeunes aujourd’hui qu’une question d’ordre moral. Gilbert Kelland, un responsable de Scotland Yard, s’exprime ainsi: “Lorsqu’ils [les jeunes criminels] sont pris, ils ne connaissent presque pas la honte. (...) Tout sens moral a disparu.”

Certes les jeunes ont toujours commis des crimes, mais d’ordinaire, ils étaient pris de remords quand on les arrêtait. Par contre, aujourd’hui, de plus en plus de jeunes gens inquiets semblent ignorer que leurs crimes sont mauvais. Ils ne s’en soucient même pas. Autrement, comment expliquer que deux adolescents de Cleveland aient pu donner à un autre jeune l’équivalent de 350 francs français pour assassiner leur père ‘parce qu’il refusait de les laisser faire ce qu’ils voulaient, par exemple fumer du “hasch”’? Après avoir abandonné le cadavre de leur père dans la maison, non sans l’avoir dépouillé de ses cartes de crédit et de son carnet de chèques, les deux jeunes commencèrent une partie de plaisir qui dura dix jours.

Aucun sens des valeurs

Que les jeunes gens grandissent sans avoir un sentiment véritable des valeurs, ne conduit pas d’ordinaire à des situations aussi tragiques. Après tout, les jeunes ne sont pas tous des meurtriers. Cependant, lorsqu’on compare les écoliers d’il y a une génération avec ceux d’aujourd’hui, on note chez ces derniers des changements fâcheux. Au sujet de la nouvelle génération, un professeur d’école, à la retraite, remarque que lors des discussions en classe, “des réponses rapides sont fournies, fondées sur de fausses raisons et des clichés, ce qui dénote un manque de réflexion, un faible souci de la vie humaine, (...) un cynisme plutôt malsain, la défiance et un esprit d’intolérance, dans le domaine des idées, des valeurs et des concepts généralement admis”.

Combien il est tragique de laisser grandir une génération avec si peu d’idéaux, un sens aussi faible de la grandeur des qualités morales, voire du bien et du mal! C’est pourtant le cas, sous toutes les latitudes. Une enquête du Conseil Carnegie pour les études des principes directeurs dans l’enseignement supérieur indique que “les étudiants ont aujourd’hui le sentiment d’être sur un navire en perdition, une sorte de Titanic, qui a pour nom l’Amérique ou le monde. Le fatalisme d’aujourd’hui alimente une morale hédoniste [la recherche du plaisir]. De plus en plus, les étudiants ont la conviction que s’ils doivent voyager sur le Titanic, ils doivent au moins (...) le faire en première classe, car ils supposent qu’il n’y a rien de mieux”.

Si vous êtes jeune, pensez-​vous que vos aînés vous mettent un peu trop rapidement à l’index? Après tout, pour quelle raison la jeunesse placerait-​elle sa confiance en ce système de choses? Les enfants grandissent dans une génération de scandales politiques. Pourquoi chercheraient-​ils à améliorer un monde qui paraît irrémédiablement corrompu? À la fin d’un bon repas, la jeunesse des pays riches peut regarder le journal télévisé et voir des gens mourir de faim dans les nations pauvres. Ces mêmes jeunes écouteront des hommes politiques justifier la dépense de milliards de dollars pour des achats d’armement au lieu de nourriture. Pourquoi la jeunesse devrait-​elle soutenir un ordre mondial dont les choix sont aussi dénaturés? Pourquoi serait-​elle tenue de placer sa confiance dans un monde qui semble de plus en plus résolu d’exploser?

Mais supposons que l’on puisse changer la face des choses. Imaginons que la menace de guerre nucléaire disparaisse ainsi que la famine, la maladie et la corruption politique. Dans un tel monde, la vie n’aurait-​elle pas plus de sens? Cela est impossible, direz-​vous. Il est certain que l’histoire des gouvernements humains ne nous donne aucune raison d’espérer dans un tel monde, mais qu’en serait-​il si le changement était le fait d’une autre puissance? En tant que jeunes, seriez-​vous intéressés par une telle société?

[Illustration, page 4]

Le suicide est une des causes principales de mortalité chez les adolescents américains.

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