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g82 8/10 p. 4-9

L’alcoolisme — la réalité, les légendes

Quel dessin personnifie l’alcoolique type?

1 2 3 4 (Voir la publication)

AVEZ-​VOUS choisi le numéro 4? La légende la plus tenace au sujet de l’alcoolisme, c’est que l’alcoolique type est une épave humaine des bas-fonds. À vrai dire, moins de 5 pour cent du nombre des alcooliques vivent dans les quartiers mal famés des grandes agglomérations. Et le reste? Ils prennent soin de leurs enfants à la maison, soignent leurs patients ou travaillent dans des bureaux.

L’alcoolisme est vraisemblablement l’un des problèmes graves de santé le mieux masqué par la légende. Quelle est la réalité? Il faut l’identifier si l’on veut soigner l’alcoolisme. Et on y parvient avec succès.

● Qu’est-​ce qu’un alcoolique?

D’après Marty Mann, expert auprès du Conseil américain contre l’alcoolisme, “un alcoolique, c’est quelqu’un chez qui la boisson est source d’un problème permanent, problème qui croît dans tous les domaines de sa vie”. Ici le mot-clé est “permanent”. Prenons un exemple: Si le fait de boire pose un problème dans l’existence au foyer, la vie en société ou l’activité professionnelle de quelqu’un qui boit normalement, une telle personne peut boire moins, même si pour y parvenir elle doit faire preuve de détermination. Dans le cas d’un alcoolique, c’est tout différent. Oh! bien sûr, ila peut tenter de boire moins. Mais peu importe sa détermination, une fois qu’il a commencé à boire, il est incapable de se refréner; ainsi, la boisson pose un problème “permanent” dans sa vie.

● Pourquoi qualifie-​t-​on l’alcoolisme de “maladie”?

Dans un sens général, on définit la maladie comme étant une “altération dans la fonction ou la structure d’un organe ou d’une partie du corps, des troubles identifiables à certains symptômes”. L’alcoolisme répond-​il à cette définition? Oui, pour l’Association médicale américaine, l’Organisation mondiale de la santé et bon nombre de bureaux médicaux gouvernementaux.

Comment se produit “l’altération dans la fonction” de l’organisme d’un alcoolique? L’alcool exerce sur ce dernier une influence différente que sur les autres personnes. Au début, l’alcoolique absorbe une grande quantité d’alcool sans être pris de boisson. Puis, il peut tomber faible et être après coup incapable de se souvenir de ce qu’il a dit ou fait alors qu’il buvait, bien qu’il soit à ce moment-​là totalement conscient et qu’il paraisse aux yeux des autres dans un état normal. Comme nous le verrons, il existe des symptômes d’identification.

L’alcoolisme n’est pas un problème de nature purement physique. L’alcoolique est touché aussi bien sur les plans mental, émotionnel et moral, et il faut prendre ces éléments en considération si on veut l’aider.

● Certains sont-​ils enclins à l’alcoolisme?

Cela est possible, car les preuves s’amoncellent. Une étude entreprise au Danemark entre 1970 et 1976 a établi que les fils d’alcooliques risquaient quatre fois plus de devenir alcooliques que d’autres enfants. Il en était ainsi même si les enfants étaient élevés par des parents adoptifs sobres.

Une autre étude, menée à l’université de l’État de Washington à Seattle (États-Unis), a permis de trouver que les jeunes hommes qui avaient des antécédents alcooliques dans leur famille produisaient, quand ils buvaient de l’alcool, un taux élevé d’acétaldéhydeb dans leur sang. Le magazine Science Digest émet l’avis que “le taux élevé d’acétaldéhyde peut augmenter le sentiment de griserie et de plaisir que l’alcool procure, servant ainsi d’incitation à boire davantage”.

Toutefois, de telles découvertes ne sont pas probantes. Elles soulignent seulement qu’un penchant à l’alcoolisme peut être héréditaire.

● L’alcoolisme est-​il une maladie curable?

Si par le mot “curable” il faut entendre la possibilité de revenir à une consommation normale d’alcool, cela est arrivé si rarement que la plupart des spécialistes répondront par la négative. Le docteur Sheila Blum, responsable du Bureau de l’alcoolisme de l’État de New York, présente ainsi les choses: “Je dis à mes patients d’imaginer qu’ils se trouvent de ce côté-​ci du détroit de Long Island et qu’on leur demande de nager jusqu’à l’autre rive dans des eaux infestées de requins. Sur des centaines de nageurs, un ou deux pourraient y parvenir, mais vous, vous jetteriez-​vous à l’eau?”

Cependant, il est possible de refréner l’alcoolisme. La majorité des conseillers et des personnes qui ont guéri de l’alcoolisme reconnaissent que le meilleur moyen de le maîtriser est l’abstinence totale.

● L’alcoolisme et l’ivresse sont-​ils la même chose?

Non. L’ivresse est ce qui résulte d’une consommation excessive d’alcool. Quand on est ivre, on ne maîtrise plus momentanément ses capacités physiques et mentales. Mais quelqu’un qui est pris de boisson n’est pas forcément un alcoolique. De même, tous les alcooliques ne s’enivrent pas. Il se peut qu’un alcoolique en voie de guérison ne boive pas du tout. Cependant, il est toujours alcoolique. S’il commence à boire, il finira par ne plus être maître de lui.

La Bible condamne tout aussi bien la consommation excessive d’alcool que l’ivresse comme étant mauvaises du point de vue moral (Proverbes 23:20, 21; I Corinthiens 5:11-13; 6:9, 10). Mais l’alcoolique n’a pas à être pris de boisson. Il peut rester sobre en ne buvant pas. Cependant, si en étant pleinement conscient de son état il préfère continuer à boire et à s’enivrer, alors il a un problème moral: l’ivrognerie.

● S’agit-​il seulement d’une question de volonté?

Pour Marty Mann, “la majorité des alcooliques ont une bonne dose de volonté. Ils se lèvent et vont au travail, tandis que toute autre personne, dans le même état, resterait au lit en attendant le médecin”. Si les alcooliques manquaient simplement de volonté, alors sans aucun doute la majorité d’entre eux seraient des épaves humaines.

Il se peut que la légende au sujet du manque de volonté des alcooliques ait pour origine leur manque de maîtrise quand ils se mettent à boire. C’est pourquoi celui qui est alcoolique doit exercer sa volonté à refuser le premier verre.

● Qu’en est-​il des tranquillisants?

L’alcoolique qui se réveille avec des frissons et qui ne désire pas boire le matin, voudra prendre un tranquillisant. Il n’est peut-être pas conscient que son organisme ne fait pas la différence. L’alcool est un sédatif, un régulateur de l’humeur au même titre que les tranquillisants, les somnifères, les calmants et même les remèdes contre les rhumes (qui contiennent de l’antihistamine). Toute substance qui modifie l’humeur, quelle que soit sa nature, peut présenter un danger pour un alcoolique.

Pour obtenir une guérison plus rapide, de nombreux spécialistes suggèrent aux alcooliques de se passer non seulement d’alcool, mais de toute substance régulatrice de l’humeur.

● En quoi la manière de boire d’un alcoolique diffère-​t-​elle de la normale?

Par son comportement, l’alcoolique dépasse ce que l’on considère comme normal. Si quelqu’un dans votre entourage commençait à se cacher pour boire du lait, vous concluriez certainement que quelque chose ne va pas. Cela n’est pas normal. Les alcooliques subtilisent souvent des boissons et cachent même des bouteilles pour les boire plus tard. Quelqu’un qui boit normalement ne fait pas cela.

Toutefois, la différence la plus importante entre la façon de boire d’un alcoolique et celle de celui qui boit normalement est la maîtrise de soi. Celui qui boit, même s’il s’agit d’un grand buveur, décide d’ordinaire quand et quelle quantité d’alcool il (ou elle) boira. L’alcoolique ne peut pas faire cela. Il boit toujours plus qu’il n’en a l’intention au départ.

Les autres personnes s’inquiètent-​elles de plus en plus de l’habitude que vous avez prise de boire? Soyez honnête avec vous-​même. “Je peux m’arrêter à n’importe quel moment”, direz-​vous. Et vous avez sans doute raison. Mais le fait de s’abstenir de boissons alcooliques n’est pas un critère. Même les alcooliques les plus notoires sont parfois capables d’y renoncer pendant quelque temps. En outre, comment vous sentez-​vous en période d’abstinence? Êtes-​vous calme et détendu, ou bien nerveux et contracté? Souvenez-​vous de cela, la clé du problème est la maîtrise de soi. Voici ce qu’on lit dans l’ouvrage Les Alcooliques anonymes (angl.): “Si, lorsque vous buvez, vous ne parvenez pas à contrôler la quantité d’alcool que vous prenez, c’est que vous êtes probablement alcoolique.”

● Pourquoi l’alcoolique ne se rend-​il pas compte de ce qui lui arrive?

À mesure que son état s’aggrave, l’alcoolique voit que son mérite s’amenuise. L’anxiété, la culpabilité, la honte et le remords le remplacent. Pour parvenir à s’assumer, il va employer inconsciemment des moyens de défense.

La justification de sa conduite: Il se trouve une quantité d’excuses pour expliquer qu’il boit, du genre “je suis nerveux”, “je suis déprimé”, “je n’ai goût à rien”.

La projection: Il voit chez autrui des affects qui lui sont propres. À ses yeux, les autres sont “odieux”, “minables” et “braqués contre lui”.

Le refoulement: Il escamote les incidents pénibles dus à la boisson et acquiert la conviction qu’ils ne se sont jamais produits. Il se penche vers sa femme, encore bouleversée à cause de la beuverie de la veille, et demande: “Y a-​t-​il quelque chose qui te tracasse ce matin?” Et elle, elle n’en croit pas ses oreilles!

Les souvenirs euphoriques: Par moments, il garde un souvenir euphorisant des moments passés à boire. Il dira: “D’accord, j’ai bu un coup hier soir, mais j’étais en forme”, alors que de toute évidence, il n’avait pas du tout la forme. L’alcool a altéré sa perception.

Ces mécanismes de défense construisent une barrière de dénégation qui empêche l’alcoolique de voir ce qui lui arrive. Il a besoin d’être aidéc.

● Quelle sorte d’aide est nécessaire?

“Tout ce dont il a besoin, c’est qu’on l’aide à arrêter de boire”, direz-​vous. Mais il lui faut plus que cela.

Le physique: Le malade doit subir sans dommage une cure de désintoxication. Cela nécessitera peut-être son hospitalisation afin que les autres problèmes de santé liés à l’alcool soient aussi traités. Mais la guérison physique ne suffit pas. Autrement, une fois qu’il se sentira mieux, le patient pensera: “Maintenant, je peux maîtriser la situation.”

Le mental: Il doit apprendre la réalité des choses qui concernent l’alcoolisme, en avoir conscience et accepter les raisons logiques de s’abstenir de boire. Cela l’aidera dans sa lutte permanente pour rester sobre.

La vie sociale: Il doit apprendre à vivre en paix avec lui et avec les autres.

L’aspect émotionnel: La personne doit apprendre à affronter l’anxiété et les sentiments négatifs qui l’envahissent. Il lui faut découvrir comment être heureux sans alcool.

Le moral: Puisqu’il succombe à la crainte et au désespoir, le malade a besoin d’une aide qui lui insuffle confiance et espoir.

● Où puiser une telle aide?

Bien qu’il existe une multitude de traitements, une chose apparaît indispensable: avoir quelqu’un à qui parler qui est bien informé et prêt à écouter, peut-être quelqu’un qui a connu le même problème. Cela peut engendrer l’espoir, car l’alcoolique sait ainsi que lui aussi peut guérir.

De nombreux alcooliques ont reçu l’aide d’un centre de réadaptation. Dans ces centres, le personnel est issu de plusieurs disciplines; on y trouve des médecins, des psychiatres, des psychologues et des assistantes sociales qualifiées. Le patient participe à un programme éducatif complet au moyen duquel il apprend et admet certaines choses au sujet de l’alcoolisme.

De même, des séances de thérapie en groupe, dirigées par des conseillers entraînés, peuvent offrir au patient un soutien efficace et l’aider à se rendre compte qu’il a usé de mécanismes de défense inconscients. Puisqu’il ne peut modifier des choses dont il n’est pas conscient, une telle démarche introspective favorise sa guérison. Mais quelle que soit la thérapie employée, le but poursuivi est d’aider le patient à faire face sur le plan émotionnel sans recourir à l’alcool.

Toutefois, à la fin d’un tel traitement, l’alcoolique en voie de guérison peut se trouver devant certaines réalités qui l’ont amené autrefois à boire. Il peut s’agir de sentiments négatifs qui le concernent, de problèmes familiaux ou d’un emploi instable. De toute évidence, il a alors besoin d’une aide suivie. Pour la trouver, certains se tournent vers des groupes de volontaires composés d’anciens alcooliques, groupes qui se consacrent à aider autruid.

Cependant, il existe une autre source d’aide, une aide qui procure à l’alcoolique en voie de guérison une force qui “excède la puissance normale” pour qu’il mène un combat quotidien, affronte la vie et reste sobre. De quoi s’agit-​il? — II Corinthiens 4:7, 8.

“Ma réussite, déclare un ancien alcoolique, je la dois à ma foi en Jéhovah, au pouvoir de la prière et à l’aide que m’ont prodiguée mes frères chrétiens. Sans cela, je serais aujourd’hui mort ou sur le trottoir à cause de l’alcool.” Oui, c’est en étudiant la Bible avec les Témoins de Jéhovah et en assistant aux réunions chrétiennes que cet homme a acquis une foi réelle en Dieu et l’amour de ses compagnons chrétiens. De quelle façon cela a-​t-​il pu l’aider?

Eh bien, par son étude de la Parole de Dieu, l’alcoolique en voie de guérison peut changer sa façon de penser (Romains 12:1, 2). Les sentiments de culpabilité et le remords s’atténuent tandis qu’il apprend à connaître Jéhovah comme étant un Dieu miséricordieux qui pardonne (Exode 34:6, 7). Les principes bibliques lui apprennent aussi comment améliorer sa vie de famille, comment devenir le genre de travailleur qu’un employeur apprécie, et comment éviter les pensées et les actions qui créent l’anxiété et les soucis. — Éphésiens 5:22-33; Proverbes 10:4; 13:4; Matthieu 6:25-34.

En établissant avec Jéhovah Dieu des rapports de confiance, il apprend à livrer à Dieu dans la prière ses soucis et le poids de son fardeau. Grâce à l’aide de ses amis chrétiens, il apprend à faire part de ses sentiments et de ses besoins; il en vient à se rendre compte qu’il peut sans aucune crainte être proche des autres. De telles relations insufflent un sentiment de sécurité et le sens du mérite personnel, si nécessaire aux alcooliques qui guérissent. — Psaumes 55:22; 65:2; Proverbes 17:17; 18:24.

Êtes-​vous préoccupé par le fait que vous buvez? D’autres personnes s’en soucient-​elles? La boisson a-​t-​elle été une source de problèmes dans un ou plusieurs domaines de votre vie? Alors, si c’est le cas, réagissez! Pourquoi continuer dans une voie qui risque de vous procurer tant de douleurs et de difficultés? En découvrant la réalité (et non les légendes), en agissant conformément à cette réalité, il est possible de guérir de l’alcoolisme et de mener une vie heureuse et productive.

[Notes]

a Bien entendu, un alcoolique peut tout aussi bien être un homme qu’une femme.

b L’acétaldéhyde est une substance produite par l’organisme quand il dissout l’alcool.

c Un prochain numéro de Réveillez-vous! traitera de l’aide que la famille peut apporter.

d Bien sûr, celui qui désire vivre en harmonie avec les principes bibliques doit se montrer vigilant pour choisir de l’aide. Il ne voudra pas s’associer aux activités d’un organisme ou accepter un traitement qui, d’une façon ou d’une autre, pourraient l’amener ou l’encourager à faire un compromis avec les principes chrétiens.

[Entrefilet, page 8]

Il existe une source d’aide qui peut procurer une force “qui excède la puissance normale”.

[Entrefilet, page 8]

La boisson est-​elle une source de problèmes dans votre vie? Pourquoi continuer dans une voie qui risque de vous procurer tant de douleurs et de soucis?

[Encadré, page 5]

Symptômes de l’alcoolisme

(Veuillez noter qu’il ne s’agit que de certains symptômes et que l’apparition de ces symptômes peut varier d’un sujet à l’autre.)

Symptômes précoces (éventuels)

● On boit d’un trait (“Les autres boivent si doucement”)

● On boit en cachette

● On est le premier à boire

● L’accoutumance augmente

● Présence d’un voile noir (“comment suis-​je rentré à la maison hier soir?”)

Symptômes intermédiaires (éventuels)

● On commence à perdre la maîtrise de soi

● On nie le problème

● On change ses habitudes en matière de boissons (“La bière me convient mieux, je ne supporte plus le scotch”)

● On essaie de s’arrêter de boire

● On boit tout seul

Symptômes qui surviennent en dernier

● On ne se refrène plus

● Le nombre des “cuites” ne cesse d’augmenter

● On ne supporte plus l’alcool

● Présence de craintes et d’anxiétés extravagantes

● Delirium tremens

[Illustration, page 6]

L’organisme de cette femme fait-​il la différence?

[Illustration, page 7]

Quelqu’un qui boit normalement agit-​il ainsi?

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