BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g83 22/12 p. 24-26
  • ‘Notre fils a de belles couleurs à présent’

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • ‘Notre fils a de belles couleurs à présent’
  • Réveillez-vous ! 1983
  • Document similaire
  • « Ils se lièrent d’une profonde amitié »
    Imitez leur foi
  • Yonathân — “ C’est avec Dieu qu’il a agi ”
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2007
  • Jonathan : un homme courageux et fidèle
    J’apprends en lisant la Bible
  • Yonathân
    Étude perspicace des Écritures (volume 2)
Plus…
Réveillez-vous ! 1983
g83 22/12 p. 24-26

‘Notre fils a de belles couleurs à présent’

L’UN de nos jumeaux s’appelle Jonathan. À la naissance, sa sœur était en parfaite santé, mais Jonathan souffrait de graves malformations congénitales du cœur.

Notre médecin de famille déclara que Jonathan serait invalide d’ici deux ans et qu’il finirait par mourir. Certains résultats pourraient être obtenus avec une intervention chirurgicale, mais l’enfant risquait de ne pas y survivre. Le médecin connaissait notre attachement au commandement biblique ordonnant de “s’abstenir (...) du sang”. Il savait donc que nous refusons les transfusions sanguines; aussi nous a-​t-​il dit que, de toute façon, aucun chirurgien n’accepterait de pratiquer cette intervention. — Actes 15:20.

Notre enfant grandissait, mais il était souvent essoufflé. Au moindre effort son petit cœur battait violemment. En outre, la couleur violacée de ses joues et de ses doigts montrait qu’il avait besoin de l’opération; sinon il ne vivrait pas longtemps. Nous avons pris contact avec l’un des plus éminents chirurgiens d’Angleterre qui, avec son équipe de spécialistes, acceptait d’entreprendre l’opération à cœur ouvert sans transfusions sanguines.

Nous sommes arrivés à Londres un jeudi, mais nous avons dû attendre plus d’une semaine avant que Jonathan ne soit opéré. Il avait tout juste quatre ans. Le mercredi avant l’intervention, nous avons eu une entrevue avec l’hématologiste. Un an auparavant il s’était occupé du cas d’un Témoin de Jéhovah qui avait subi une opération à cœur ouvert sans transfusion. Nous lui avons donc demandé ce qu’il pensait de notre prise de position concernant le sang.

À notre grande surprise, il ne manifesta aucune opposition. Il comprenait combien notre attitude était importante pour notre foi. Il ajouta qu’il était plus difficile aujourd’hui de se procurer du sang, car les donneurs se faisaient plus rares. Le sang était donc coûteux. De plus, précisa-​t-​il, les transfusions de sang sont parfois à l’origine de cas d’hépatite. C’est pourquoi certains chirurgiens ont appris à opérer avec une quantité moindre de sang à leur disposition.

Quand nous lui avons demandé quelles étaient les chances de survie de Jonathan, il répondit: “Heureusement pour vous, vous avez l’un des meilleurs chirurgiens du monde. En outre, vous avez votre Dieu et je suis sûr qu’il répondra à vos prières.” Au cours de la même semaine, cet hématologiste avait reçu chez lui la visite d’un Témoin de Jéhovah qui prêchait de porte en porte. Le médecin parla de notre fils au Témoin et lui dit: “Rentrez chez vous et priez pour le petit Jonathan.”

Mais pendant les jours qui ont précédé l’opération, nous avons entendu des commentaires d’une toute autre nature. Une femme, médecin de l’hôpital, vint dans le service de pédiatrie. Elle était accompagnée d’une vingtaine de médecins étrangers, des délégués d’une conférence sur la chirurgie du cœur qui se tenait cette semaine-​là. Arrivée devant le lit de Jonathan, elle demanda aux autres médecins s’ils accepteraient de s’occuper d’un Témoin de Jéhovah et d’opérer sans employer de sang. Tous répondirent par la négative, car, pour eux, une telle intervention serait trop difficile. Vous imaginez facilement quels furent alors nos sentiments.

Le jeudi, la veille de l’opération, Jonathan a été ausculté par un chirurgien australien. Ce dernier s’est montré très aimable et avec douceur il nous a expliqué la gravité de l’opération que Jonathan allait subir. Il déclara: “Jonathan a une chance sur deux de s’en tirer.”

Ce médecin nous demanda également s’il était possible de prélever du sang à Jonathan et de le garder en réserve en cas d’urgence. Il ajouta tout de suite: “Non, nous ne pouvons faire cela, ce serait contre votre conscience, n’est-​ce pas?” Quand nous eûmes répondu par l’affirmative, il poursuivit: “De toute façon, même si nous avions pratiqué un prélèvement sanguin, il n’y aurait aucune garantie que le sang employé par la suite serait bien celui de Jonathan.”

Avant l’opération, on procéda à une vérification du taux d’hémoglobine de Jonathan; il était de 15, ce qui était très bien, étant donné les circonstances. Toutefois, la chose n’était pas surprenante. Quelque temps auparavant, dès que nous avions su que l’opération aurait lieu, nous avons pris note de la recommandation contenue dans la brochure Le sang, la médecine et la loi de Dieu qui suggère de renforcer le taux d’hémoglobine avant une intervention. Nous avons donc écrit à notre généraliste qui nous a envoyé une ordonnance pour un médicament à base de fer. Nous en avons donné à l’enfant pendant les deux mois et demi précédant l’opération.

Le jeudi soir, après avoir embrassé Jonathan, nous nous sommes couchés et nous avons discuté du Psaume 116, verset par verset, puis nous avons prié instamment Jéhovah avant d’essayer de dormir. Nous étions pleinement conscients du danger que courait Jonathan et nous ne demandions pas de miracle. Nous savions que Jonathan pouvait mourir et si pareille chose devait arriver, nous avions pleinement confiance de le revoir à la résurrection.

Notre fils devait entrer en salle d’opération à huit heures, le vendredi matin. Aussi, dès sept heures, nous étions à l’hôpital et nous sommes restés près de lui jusqu’à ce qu’on le prépare pour l’intervention.

À treize heures trente nous étions de retour à l’hôpital, mais Jonathan était toujours dans la salle d’opération. À quatorze heures trente, nous avons de nouveau demandé des nouvelles, mais il n’était pas encore sorti du bloc. Quinze heures, quinze heures trente, seize heures. Toujours rien. Cela faisait huit heures qu’il se trouvait dans le bloc opératoire. Finalement, à seize heures quinze, nous avons appelé l’infirmière qui nous a dit: “Attendez une minute, je vais appeler l’infirmière en chef.” Nous nous sentions défaillir, certains que nous allions entendre de mauvaises nouvelles. Mais l’infirmière en chef vint au téléphone et dit: “Nous avons de bonnes nouvelles à vous donner. Jonathan a bien supporté l’opération; il se trouve maintenant en salle de réanimation.”

À dix-sept heures on nous permit de le voir. Il était conscient, mais tous ces tubes et ces fils attachés à lui avaient quelque chose d’effrayant. Il était pourtant bien vivant, et d’une voix faible il nous dit: “Je veux sortir d’ici.” Après cette courte visite, nous avons remercié Jéhovah de ce que cette première épreuve était passée.

Naturellement, tout danger n’était pas écarté pour autant. Un autre problème pouvait surgir. Le chirurgien avait placé un cathéter dans le corps de Jonathan afin de drainer l’excès de liquide, et il fallait l’enlever. Apparemment, cela présentait un certain risque. Cependant, quand on lui eut ôté cette sonde, on nous dit qu’il n’avait pas perdu une goutte de sang. On venait donc de franchir une autre étape difficile.

Le personnel hospitalier s’intéressait également au cas de Jonathan et avait tendance à se montrer hostile à notre décision de refuser du sang. Deux jeunes filles espagnoles, Témoins de Jéhovah, faisaient partie du personnel et elles durent subir quantité de pressions. Les femmes qui travaillaient avec elles nous accusaient de cruauté parce qu’à leurs yeux nous laissions Jonathan mourir. Cependant, quand notre garçon se remit, elles devinrent plus aimables et plus serviables.

Les transfusions de sang étaient devenues le sujet de discussion de tout l’hôpital. La mère d’une petite fille malade demanda: “Pouvez-​vous me dire si ma fille a eu du sang? J’espère qu’elle n’en a pas eu, comme Jonathan. Nous ne voulons pas de complications.”

Cette semaine-​là nous avons fait la connaissance d’un jeune couple musulman dont le petit garçon avait de graves problèmes de santé. Ces gens étaient très religieux, et chaque fois qu’on emmenait un petit malade dans la salle d’opération, ils priaient pour lui. Ils voulaient savoir pourquoi Jonathan avait l’air si bien après avoir subi une opération aussi grave.

Naturellement, tout ce que nous pouvions dire, c’était notre immense reconnaissance pour l’équipe médicale au complet qui avait fait preuve de tant de compétence et qui avait consenti à opérer sans employer de sang. Nous avons commencé à leur expliquer: “En tant que Témoins de Jéhovah, nous n’acceptons pas de sang (...).” Mais le monsieur nous interrompit pour demander: “Pourquoi ne voulez-​vous pas de sang?” Nous lui avons montré dans la Bible qu’il est ordonné aux chrétiens de s’abstenir de sang et nous lui avons donné quelques publications bibliques. Il demanda qui avait opéré Jonathan. Comme son fils avait besoin de subir une nouvelle opération, il se proposait de demander au chirurgien de Jonathan s’il était possible qu’il procède à l’intervention.

Jonathan a dû surmonter d’autres problèmes. Mais grâce à son courage, à l’extrême compétence des médecins, aux soins du personnel hospitalier, aux prières de nos amis et surtout à la force que Jéhovah nous a donnée, nous avons pu tous les trois surmonter ces difficultés. Après six semaines, nous avons quitté Londres et sommes rentrés chez nous.

Nous venions de vivre une période difficile. Pendant quatre ans nous avions vu Jonathan souffrir. À présent, nous sommes pleins de gratitude d’avoir un fils en bonne santé. Quand Jonathan monte l’escalier en courant et que nous mettons notre main sur son cœur, nous ne sentons rien d’anormal. Chaque jour nous le voyons devenir plus fort. Certes, il est plus petit que sa sœur, mais il grandit. Son teint n’est plus violacé et il a à présent de belles couleurs. — Raconté par Simon et Brenda Pitts.

[Entrefilet, page 24]

Jonathan serait invalide d’ici deux ans et il finirait par mourir.

[Entrefilet, page 25]

“Jonathan a une chance sur deux de s’en tirer.”

[Entrefilet, page 26]

“Pourquoi ne voulez-​vous pas du sang?”

[Photo de Jonathan Pitts, page 24]

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager