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  • “Ne regardez pas le fauteuil roulant, regardez-moi!”

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  • “Ne regardez pas le fauteuil roulant, regardez-moi!”
  • Réveillez-vous ! 1984
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Réveillez-vous ! 1984
g84 8/9 p. 12-15

“Ne regardez pas le fauteuil roulant, regardez-​moi!”

De notre correspondant en Grande-Bretagne

UN ECCLÉSIASTIQUE britannique a passé récemment une journée dans un fauteuil roulant en simulant une infirmité. Il a raconté que la plupart des gens l’évitaient. “Ils ne voulaient pas me voir, expliqua-​t-​il. Ils détournaient le regard et poursuivaient leur chemin en m’ignorant.”

Vous sentez-​vous mal à l’aise en présence d’un infirme dans un fauteuil roulant? Votre embarras est-​il un frein à votre amabilité naturelle? Ou peut-être avez-​vous l’impression que les infirmes préfèrent qu’on les laisse tranquilles? Quelle que soit la raison, il faut bien admettre que beaucoup de gens ont du mal à faire face à ce genre de situation. Mais que faire? Demandons l’avis de Tom, l’homme au fauteuil roulant. “C’est simple, explique-​t-​il, ne regardez pas le fauteuil roulant, regardez-​moi!”

Ainsi, lorsque vous êtes en présence d’un impotent, n’affichez pas un air emprunté et ne vous croyez pas obligé de lui parler sur un ton particulier. Soyez naturel. Parlez-​lui comme vous le feriez avec n’importe quel autre ami ou relation. L’invalide ne tient pas à ce que l’on mentionne son handicap à tout propos. Il s’intéresse à ce qui se passe, aime donner et recevoir des nouvelles et échanger des idées. Comme il n’a pas souvent l’occasion de le faire, soyez certain qu’il est heureux de jouir de votre compagnie. Tom, qui vit dans un fauteuil roulant depuis 27 ans, a confié: “Cela me fait plaisir quand des gens me disent qu’ils ne pensent pas à moi comme à un handicapé.” En d’autres termes, ‘je suis content quand les autres me regardent moi, et non le fauteuil’.

Récemment, la BBC (office britannique de radiodiffusion) a diffusé une série d’émissions sur les maladresses commises involontairement envers les handicapés. Philippe, qui est tétraplégique (paralysé des quatre membres), a été tout à fait net sur ce sujet: “Quand je vais au restaurant avec ma femme, le serveur lui demande: ‘Que va-​t-​il prendre?’; au théâtre, l’ouvreuse interroge: ‘Quelle place désire-​t-​il?’, comme si le fait d’être dans un fauteuil roulant signifiait que j’étais incapable de parler. Ces personnes pensent, je suppose, que le fait de parler pourrait me fatiguer. Mais même si c’était le cas, je trouve leur attitude blessante.” De son côté, Tom reconnaît: “Quand une personne dans un fauteuil roulant se trouve dans la rue avec un accompagnateur, les conversations avec les gens qu’ils rencontrent se font en général au niveau ‘debout’ et souvent derrière le fauteuil. Celui qui est assis aimerait bien y prendre part.” Voilà qui est tout naturel!

Une aide qui est appréciée

Les handicapés restent souvent chez eux plus qu’il n’est nécessaire à cause de leur mobilité restreinte. Cela n’est pas très bon pour leur moral. Une excellente façon d’apporter de l’aide à un impotent, et aussi de soulager son compagnon habituel, est de lui proposer une excursion intéressante.

Bien sûr, vous devez être capable d’aider l’infirme, ce qui réclame de la réflexion et de la compréhension. Savez-​vous comment monter sur un trottoir avec un fauteuil roulant? Êtes-​vous conscient qu’un mouvement brusque avec le fauteuil peut effrayer la personne handicapée et être dangereux pour elle? Si vous vous déplacez en voiture, savez-​vous comment aider votre compagnon à s’y installer et à en sortir? Êtes-​vous sûr que les sièges sont suffisamment confortables? Savez-​vous où il y a des toilettes spécialement aménagées? Avez-​vous pris des dispositions pour que votre sortie ne soit pas une simple promenade? Qu’y a-​t-​il d’intéressant à voir dans la région? Pouvez-​vous vous procurer des dépliants sur les endroits à visiter? Si vous faites preuve de prévoyance et d’organisation, l’excursion sera bien plus agréable pour tous les deux.

Parfois l’impotent ne veut pas quitter la maison ni même son lit. Peut-être est-​il déprimé? Alors pourquoi ne pas essayer de le persuader gentiment de sortir si la personne qui le soigne est d’accord? Son refus est-​il dû à de la dépression ou bien le malade craint-​il de se confier à vous? Si c’est le cas, n’en soyez pas offensé. Cela changera à mesure que grandira sa confiance en vous. Dans la plupart des cas, une chose est sûre: il est salutaire pour l’invalide de sortir régulièrement. En lui offrant chaleureusement de l’accompagner, vous lui avez peut-être remonté le moral.

Pour un infirme, c’est un problème de savoir quand affirmer son indépendance et quand demander ou accepter de l’aide. Nous avons tous besoin d’aide; cependant, personne n’aime perdre son indépendance et se sentir régenté par quelqu’un. Un infirme est particulièrement susceptible dans ces domaines. Quel que soit son degré d’indépendance, il s’y cramponne jalousement. Il convient donc de lui offrir notre aide et non de la lui imposer.

Philippe raconte un événement qui s’est produit sur son lieu de travail: “La semaine dernière, une nouvelle employée a eu une conduite que j’ai trouvée magnifique. Je lui ai fait visiter les bureaux tout en lui expliquant les règlements. Après cela, elle m’a demandé si elle pouvait me dire quelque chose de personnel et elle a poursuivi: ‘Je ne sais pas trop que faire à propos de votre fauteuil roulant. Désirez-​vous que je vous pousse quand nous nous déplaçons, ou préférez-​vous que je ne parle pas de cela? Désirez-​vous demander de l’aide quand vous en avez besoin ou voulez-​vous que je vous offre mon aide quand je l’estime nécessaire? Éclairez-​moi. Je veux simplement savoir ce que vous souhaitez.’ Cette façon d’agir était réfléchie et pleine de délicatesse”, explique Philippe. Il ajoute: “En réalité, je ne désire pas qu’on pousse mon fauteuil quand je dois me déplacer dans le bureau. Mais s’il s’agit d’un long trajet, j’accepte volontiers de l’aide. J’essaie de faire le maximum par moi-​même.”

Derrick, qui est immobilisé dans un lit, a fait une remarque semblable. “Je ne cherche pas de l’aide, explique-​t-​il, quand je peux faire quelque chose moi-​même. L’indépendance est un trésor, mais l’aide des autres en est un également. Elle permet entre autres choses d’entretenir d’agréables relations.”

Une attitude positive

“Les infirmes et ceux qui s’en occupent sont souvent très indépendants”, précise Tom, qui poursuit en ces termes: “Plutôt que de déranger les autres, ils s’efforcent de s’en tirer seuls. Parfois on s’entend dire: ‘Si vous avez besoin de quoi que ce soit, d’une aide quelconque, n’hésitez pas à le dire.’ Certes, nous sommes sensibles à ce genre d’offre, mais nous apprécions davantage encore une proposition positive. Par exemple: ‘Mercredi, j’aurai deux heures de libres et je viendrai me mettre à votre disposition.’ En général, les amis et les voisins apportent volontiers leur aide quand ils connaissent nos besoins. Aussi, lorsqu’on nous interroge à ce sujet, nous répondons franchement.” Voilà une remarque utile. Mais si vous proposez votre aide, prenez garde de ne pas vous montrer désinvolte en donnant l’impression que vous n’avez rien d’autre à faire. Votre visite revêt beaucoup d’importance aux yeux de la personne infirme.

Quand vous pensez à la personne handicapée, n’oubliez pas les besoins de son compagnon, souvent le conjoint, parfois un parent. À propos de sa femme, Tom reconnaît: “Elle est pour ainsi dire prisonnière de mon infirmité, car je dépends entièrement d’elle, jour et nuit. Le mode de vie qui nous est imposé nous prive de bon nombre d’activités et de fréquentations que d’autres trouvent normales. Je voudrais qu’on apprécie pleinement l’amour et le dévouement de la personne qui soigne un handicapé.”

C’est pourquoi, la prochaine fois que vous verrez quelqu’un dans un fauteuil roulant, songez aux efforts qu’il a fallu fournir pour qu’il soit là. On l’a baigné, habillé, peigné avec soin. La personne qui s’est donné cette peine serait sans doute sensible à quelques paroles d’encouragement. Et si on lui propose de la soulager pendant quelques heures, nul doute que pareille offre sera la bienvenue.

Un travail utile

Avoir conscience d’accomplir un travail utile est l’une des choses qui procure le plus de satisfaction. Malheureusement pour les infirmes, les employeurs ont, eux aussi, l’attention fixée sur le fauteuil roulant. Bien entendu, ils se demandent si l’invalide pourra fournir un travail rentable; de plus, ils songent aux frais d’assurance supplémentaires. Toutefois, ceux qui ont accepté de tels inconvénients ont souvent été récompensés par des services loyaux et consciencieux, supérieurs à la normale.

Quant à Tom, il peut donner sa mesure dans le service chrétien. Voici son témoignage: “Bien que j’aie été incapable d’occuper un emploi depuis 1949, il a plu à Jéhovah de se servir de moi pendant tout ce temps. Les années ont donc passé très vite. Je me suis rendu compte que même une personne gravement handicapée peut être d’une grande aide pour autrui. Ma femme et moi, nous sommes une sorte d’ancre pour différents membres de la communauté chrétienne locale. Étant donné notre situation, nous sommes toujours là, toujours disponibles.”

Philippe, qui occupe un poste administratif dans les services de l’éducation, raconte son expérience: “Le fait qu’on m’ait immédiatement offert de m’employer de nouveau a été un facteur essentiel à mon rétablissement. La plupart du temps, je ne pense pas à mon fauteuil roulant, je pense au travail que je dois accomplir. Aujourd’hui il y a tant de choses importantes à faire qu’on n’a aucune excuse à rester assis à se tourner les pouces.”

“Ne faites pas une croix sur moi”

Quand un infirme dit: “Ne regardez pas le fauteuil roulant, regardez-​moi”, non seulement il cherche à se faire reconnaître comme un membre à part entière de la société, mais il sous-entend: “Ne faites pas une croix sur moi, mon intelligence n’a pas diminué, ni ma joie de vivre; j’ai besoin d’aide, mais je veux aussi être utile, payer de ma personne.” Parlez donc avec lui sur cette base-​là. Il sera plus heureux en donnant qu’en recevant. Acceptez-​le tel qu’il est. Ne parlez jamais de ce qu’il était ou de ce qu’il aurait pu devenir, car il ne recherche pas la pitié. Il veut garder un point de vue positif, agir et donner, dans la mesure du possible. C’est pourquoi encouragez-​le.

Toute infirmité est tragique et exige du courage et de la force morale de la part de tous ceux qui sont concernés. Il est donc réconfortant de savoir que cette situation n’est que temporaire. Ésaïe a prophétisé à propos du Royaume de Jésus Christ: “Alors les yeux des aveugles se mettront à voir clair, et les oreilles des sourds se mettront à entendre. Alors les boiteux bondiront comme les cerfs et les muets exprimeront leur joie.” (Ésaïe 35:5, 6, La Bible en français courant). Une pareille perspective réchauffe le cœur.

Mais qu’en est-​il pour l’immédiat? Afin de donner notre mesure et de trouver de la satisfaction dans notre vie, faisons tout ce que nos forces nous permettent d’accomplir, même si nous sommes dans un fauteuil roulant. C’est là l’état d’esprit de Tom, de Philippe, de Derrick et de bien d’autres. Quand vous rencontrez des personnes de ce genre, accordez-​leur une attention chaleureuse et n’arrêtez pas vos regards au fauteuil.

[Entrefilet, page 13]

Quand vous pensez à la personne infirme dans son fauteuil roulant, n’oubliez pas les besoins de son compagnon.

[Entrefilet, page 15]

“Ne faites pas une croix sur moi. Mon intelligence n’a pas diminué, ni ma joie de vivre.”

[Illustration, page 14]

Faites participer l’infirme à la conversation.

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