Nos lecteurs nous écrivent
Résister aux violeurs
Merci pour l’article “Elles ont résisté à des violeurs” (édition française du 8 mai 1984). Il y a onze ans de cela, j’ai été attaquée par le fils des gens chez qui je faisais le ménage. Je n’avais que seize ans à l’époque. Je me suis souvenue que je devais crier et ne pas lui céder. Je l’ai mordu à la lèvre et j’ai essayé de crier mais il m’a attrapée par les cheveux et m’a mis la main sur la bouche. J’ai essayé de le mordre à nouveau et j’ai prié Jéhovah pour qu’il m’aide à me défendre. J’ai continué à me débattre jusqu’à ce que cet homme se relève tout à coup et s’assoie sur une chaise en me regardant fixement. Puis il est sorti de la maison. Je pense qu’il est important de noter qu’il ne m’était pas complètement étranger. Il est bon que les femmes se tiennent sur leurs gardes et pensent à l’avance à ce qu’elles feraient si un tel cauchemar leur arrivait un jour.
C. H., États-Unis
J’ai été profondément troublée par l’article “Elles ont résisté à des violeurs”. Je suis bouleversée à l’idée que quelqu’un puisse considérer que la victime d’un viol est coupable de fornication. Les Écritures que vous citez en Deutéronome exigent seulement que la femme crie, pas qu’elle se batte à mort.
C. W., États-Unis
Merci pour votre article “Elles ont résisté à des violeurs”. J’ai vraiment apprécié les bons conseils que vous y donnez: Utiliser nos poumons et traiter le violeur avec un certain respect. J’ai également trouvé instructives les expériences vécues par ces femmes qui ont résisté victorieusement à des violeurs.
T. C., États-Unis
Votre article “Elles ont résisté à des violeurs” m’a beaucoup troublée. J’ai été violée par un homme qui m’a attaquée avec un couteau. Je n’ai pu crier qu’une fois, parce que j’ai été étouffée par une grande main appuyée sur ma bouche. Je me suis battue jusqu’au moment où je me suis évanouie. Comme j’ai survécu, cela me trouble de penser que j’ai commis la fornication. Vous conseillez de montrer du respect aux violeurs. Ces hommes, eux, ne montrent aucun respect pour leur victime. Ils ne se soucient pas de détruire une femme et de lui laisser un souvenir atroce jusqu’à la fin de sa vie. À moins d’avoir personnellement subi ce crime horrible, on ne peut vraiment pas comprendre.
A. G., États-Unis
Pour que la victime soit considérée comme coupable de fornication, il faudrait prouver qu’elle était consentante. Apparemment, le texte de Deutéronome 22:25-27 exige que la femme résiste en criant afin qu’on ne puisse pas la soupçonner d’avoir été consentante. L’importance de résister a été soulignée par une sociologue de l’université de l’Illinois (États-Unis), Pauline Bart, qui réalisa une étude sur des femmes qui ont repoussé des violeurs. D’après un journal canadien (“The Edmonton Journal”, 10 novembre 1983), elle déclare dans ses recherches: “En se débattant, une femme accroît de façon considérable ses chances d’éviter le viol (...). Ne pas résister ne vous assure pas que vous serez traitée avec humanité.” Elle ajoute: “Les femmes violées qui se sont défendues risquent moins d’être déprimées que celles qui ont été violées mais n’ont pas résisté physiquement à leurs assaillants.” À propos du respect à montrer au violeur en puissance, ce n’est pas qu’il le mérite, mais en le traitant poliment, cela peut faire naître chez lui un sentiment de considération qui permettra à la victime de se tirer d’une situation très dangereuse. — Les éditeurs.